Les mercatos marseillais sont pointés du doigt suite à l'échec de l'arrivée la plus chère de l'histoire du club Vitinha. Une multitude de mouvements sur les six dernières années que tacle Daniel Riolo.
Category
📺
TVTranscription
00:00 - Quand tu vois les arrivées actuellement à Marseille, tu te dis mais en fait, il y a quelque chose d'assez illogique dans la stratégie, c'est-à-dire...
00:07 - Je me suis amusé cet après-midi à compter les mouvements à Marseille, depuis que Longoria est président.
00:13 - Ah, ça c'est intéressant.
00:14 - Les mouvements, alors il y a des prêts, il y a des transferts, il y a des arrivées, il y a des joueurs qui arrivent et qui sont reprêtés dans la foulée, etc.
00:20 Mais en deux ans, donc ça fait deux Mercato... J'ai pris juste les saisons où il était pleinement président, donc les deux saisons et le Mercato d'hiver là, donc ça fait six Mercato.
00:32 On est, avant Clos, à 165 mouvements de joueurs en six Mercato à Marseille.
00:39 - Pardon ?
00:39 - 165 mouvements de joueurs.
00:40 - Oui, c'est juste hallucinant.
00:41 - Alors encore une fois, t'as des joueurs, par exemple là-dedans, il y a trois fois 30 man qui arrivent, qui repartent, qui arrivent, qui repartent, qui repartent.
00:48 - Quoi que ce soit, c'est pas normal.
00:50 - 165 !
00:51 - Quand je crois que c'est pas normal, ça ne construit pas un projet, donc je gère pas un club de cette façon en changeant autant.
00:57 - Et après, j'invite chacun de nous à regarder les joueurs qui arrivent, les joueurs qui partent, les plus-values qui n'existent pas.
01:03 - Et fais la liste des ratés, Stéphane. La liste des ratés, elle est folle.
01:07 - Après, il n'y a pas à chercher d'autres explications.
01:09 - Les Ncha, les Malinovsky, les Eric Bailly, les Luis Juarez.
01:13 Évidemment, on va s'arrêter sur Vitignac.
01:15 - Toussaint Riquet.
01:16 - C'est fou.
01:18 - Non mais il y a même des noms, honnêtement, il y a eu un ou deux noms de transferts payants.
01:22 Je ne suis pas sûr de les avoir vus jouer, surtout.
01:25 Peut-être qu'ils ont joué à match ou deux, mais j'ai l'impression que c'est une lessiveuse.
01:28 - J'ai un ou deux noms, mais je me dis que t'es une lessiveuse.
01:29 - Allons un peu plus loin.
01:30 On connaît assez le foot maintenant depuis des années.
01:32 - Mais attends, on dirait un bar à chicha où tu fais du blanchiment.
01:36 - J'aurais pas eu l'idée de cette image-là, mais c'est bien résumé.
01:42 - Non, mais ce qui est sûr, c'est que quand tu dis ça, tu te dis pas qu'il y a une recherche de performances sportives.
01:46 - C'est pas possible. - Oui, tu te dis qu'on est là pour faire de l'oseille.
01:49 - On est là pour faire autre chose.
01:50 Ça me rappelle d'ailleurs un football que connaît très bien Daniel.
01:53 J'avais commenté, il y a pas mal de saisons maintenant,
01:56 un match amical du mois de juillet entre l'OM à l'époque et la Juventus de Turin.
02:02 Et évidemment, Turin arrivait sur ses matchs de préparation de saison, il y avait 30 joueurs.
02:06 Et donc, je me disais, mais le nombre de joueurs sous contrat avec la Juve,
02:10 il y en avait 50, avec 25 prêts.
02:13 C'était Chelsea en Angleterre, pratiquent de la même façon, etc.
02:17 C'est-à-dire qu'il y a quand même toute cette face cachée du foot qui est uniquement
02:22 une part de business avec des gens qui, évidemment, ont grand intérêt à ce que le business soit florissant.
02:28 Il n'y a pas de recherche. Là, on n'est pas dans le sport.
02:32 C'est comme quand j'explique que le Paris Saint-Germain n'est pas un club de foot.
02:34 Là, c'est pareil. Ces clubs-là ne sont pas dans la recherche de performances sportives.
02:37 Le débat, il n'est pas là. Ce n'est pas l'enjeu premier pour eux.
02:41 - Bon. - À mon avis, voilà.
02:43 - Non, mais tu as raison. Et puis quand tu...
02:45 - Non, sur le PSG, je ne suis pas d'accord. La réussite sportive, c'est...
02:50 Qu'il y ait une balance qui, parfois, est penchée plus d'un côté,
02:54 je suis le premier à l'avoir dénoncé pendant des années,
02:56 qu'on n'ait jamais réussi à équilibrer la balance ou qu'il y ait eu des fluctuations dans la balance
03:01 et qu'on a fait beaucoup plus attention à certaines choses à un moment, c'est une évidence.
03:05 Néanmoins, quand tu prends un club qui n'est même pas dans le top 30, top 50 en Europe
03:11 et que tu en fais un top 10 et un top 3 en termes de business,
03:15 tu as plus réussi une partie du deal, le business,
03:18 mais néanmoins, tu as installé un club top 10, top 15 Europe, au vu des résultats.
03:22 Et ça, c'est une réalité sportive, mine de rien.
03:24 - Bon, revenons à l'OM parce que...
03:26 - Daniel, si tu vas par là, Chelsea, sportivement,
03:29 et incontestablement, une réussite.
03:31 Abramovic, si tu prends le bilan d'Abramovic à Chelsea, c'est une réussite sportive.
03:35 - D'ailleurs, depuis qu'il est parti, c'est moins bien.
03:37 - Les enjeux ne sont pas là. Les enjeux n'étaient pas que là, c'est ce que je veux dire.
03:40 - Oui, mais les enjeux... - Abramovic, il y avait aussi beaucoup d'enjeux.
03:43 Beaucoup d'enjeux de Blanchimonde...
03:44 - Les enjeux ont toujours été bizarres dans le foot.
03:47 - Oui, mais il faut que chacun de vous soit conscient de ça.
03:50 - Tapie ne va pas à l'OM pour le foot, il va pour la politique.
03:52 - Bien sûr, bien sûr.
03:54 - Il n'y a pas de...
03:55 - Ce que je veux dire, c'est que les supporters qui passent leur journée à nous appeler sur RMC
03:59 et qui parlent de foot, qui parlent de passion, qui parlent de club, qui parlent de maillot,
04:03 malheureusement, ils sont...
04:04 - Le seul qui y va, on va dire...
04:08 Quand... Le cœur en bandoulière, c'est Pino Haren.
04:13 Lui, il y va comme ça, parce que...
04:15 - Oui, il y a sans doute aussi des enjeux derrière, mais oui, oui, oui, oui, oui, oui.
04:19 - Non, pour le coup, lui, non. Vraiment, il y va.
04:21 - Disons quand même qu'il ne fait pas n'importe quoi avec son argent tout de même.
04:23 Il ne dépense pas à tort et à travers.
04:25 - Il ne peut pas faire n'importe quoi.
04:26 Mais rien ne le poussait à aller là-bas.
04:29 Il y est allé, c'est sa région, c'est son club, il le gère bien, mal...
04:31 - Non, mais les 165 mouvements qu'évoque Stéphane, pardon, il faut les mettre en parallèle
04:35 avec ce qu'on dit de Longoria depuis des années maintenant.
04:38 "Ah, il adore le mercato, c'est la période qu'il kiffe, c'est là qu'il est le meilleur..."
04:44 - Mais puis, c'est complètement oublié ce que tu pensais de dire ça, d'ailleurs.
04:46 - D'entendre ça, d'entendre ça et de comprendre le fonctionnement,
04:50 ça pose quand même question sur ses réelles motivations.
04:52 - Je vais te dire, il y a beaucoup d'agents qui m'ont parlé de plusieurs présidents.
04:57 La frénésie du mercato...
04:59 - En façon de la brune, avant Longoria, c'était déjà comme ça.
05:00 - ... était une sorte de maladie ou comment dire...
05:03 - C'est le moment où ils existent.
05:06 - C'est de vie ce qui te prend et qui a fait péter le carafon à beaucoup.
05:09 Vincent Labrune a été en transe en période de mercato.
05:12 Il était en transe.
05:14 Le côté deal, le côté "je pars, je vais ici, je vais..."
05:17 - C'est une période de mercato...
05:19 - Quand il y a de l'oseille, il monte au plafond.
05:21 Quand il y a de l'oseille, il pense la taille de la piscine, ça peut s'agrandir.
05:25 Il faut voir comment on agrandit la taille de la piscine, c'est...
05:28 Mais il y a beaucoup de présidents qui deviennent ouf durant ces périodes.
05:31 [SILENCE]