Algérie : "Il fallait tenter Zidane, même si c'était infaisable"
Eric Di Meco donne son point de vue sur le choix de Zinedine Zidane, qui a décliné la proposition de devenir le sélectionneur de l'Algérie.
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00:00 Vous êtes tous d'accord avec la décision de Zidane ?
00:02 Duga ?
00:04 Bien évidemment, mais bien évidemment,
00:06 après qu'il ait une sensibilité bien évidemment avec le pays de ses parents,
00:14 de ses origines, voilà, qu'il aime les Algériens, qu'il aime l'Algérie,
00:18 c'est sûr et certain qu'il fasse déjà beaucoup pour l'Algérie,
00:21 voilà, c'est aussi certain.
00:23 Après, prendre la sélection dans ces conditions-là,
00:27 voilà, je comprends son refus, il a d'autres ambitions.
00:34 Après, il y a le cœur et la réalité des choses,
00:39 voilà, même si rien n'est impossible, je comprends sa position.
00:44 Je n'ai une nouvelle fois pas d'info, mais je pense qu'il doit avoir quelque chose sous le coude.
00:54 Ah, ça ?
00:55 Oui, je pense.
00:57 Toujours à l'attente de l'équipe de France ou autre chose ?
00:59 Je ne sais pas Jean-Louis, je ne sais pas.
01:01 Je te le dis sincèrement, je n'ai pas d'info.
01:04 Non, mais tu as dit que tu n'avais pas d'info, mais tu as un sentiment.
01:06 C'est un sentiment, exactement.
01:07 J'ai un sentiment que peut-être il a quelque chose,
01:09 il prépare quelque chose, comme l'a dit l'auditeur,
01:12 toutes les sélections du monde, ou tous les clubs du monde voudraient l'avoir.
01:17 Il y a un poste à Liverpool qui va se libérer dans quelques mois.
01:19 Par exemple, par exemple, voilà,
01:21 donc je comprends que sa réflexion dans le football qu'il aime,
01:24 dans le football qu'il veut mettre en place,
01:26 il ait plus envie d'aller ailleurs qu'avec la sélection algérienne.
01:30 Voilà, parce qu'après il y a un ressenti du quotidien,
01:32 il y a le football que tu as envie de mettre en place,
01:34 que tu peux mettre en place.
01:36 Voilà, donc je comprends sa décision.
01:38 Non, mais moi aussi, je suis comme toi Duguay,
01:42 on peut la comprendre,
01:44 mais après, il n'y a pas à tourner 20 fois dans sa tête le pourquoi il a refusé.
01:52 C'est juste un problème de niveau.
01:54 Nassim nous expliquait plein de choses,
01:56 l'état du terrain, les installations, ceci, cela,
01:59 ne pas maîtriser tout.
02:02 Moi, je pense que c'est juste l'état de la sélection,
02:05 le niveau des joueurs.
02:07 Aujourd'hui, quand tu as quelqu'un comme Zinedine Zidane,
02:10 qui a déjà quasiment tout gagné en tant qu'entraîneur,
02:13 un jeune entraîneur,
02:15 s'il va dans une sélection, c'est pour aussi gagner.
02:18 Aujourd'hui, n'importe quel sélectionneur d'Algérie,
02:21 et j'attends de voir le prochain,
02:23 ça va être très compliqué de rivaliser,
02:25 ne serait-ce qu'avec les meilleures équipes africaines,
02:27 parce que l'effectif n'est pas au niveau.
02:29 Et on attend beaucoup pourtant de cette sélection algérienne,
02:32 donc ça peut se comprendre.
02:34 Après, l'appartenance, être franco-algérien,
02:36 bien sûr que le cœur, il peut parler,
02:38 mais je pense que le cœur,
02:40 il parle quand tu as fait le tour de la question
02:43 en tant qu'entraîneur ou de sélectionneur.
02:45 Et pour l'instant, Zinedine Zidane n'a pas fait le tour de tout.
02:48 Moi, c'est mon sentiment.
02:50 - Eric ? - Oui, dans cette histoire-là,
02:52 tout est normal finalement,
02:54 que l'Algérie le tente,
02:56 de par ses origines,
02:58 et son attachement à ce pays.
03:00 C'est normal,
03:02 et même en sachant très bien que c'est infaisable,
03:05 mais tu es obligé de le tenter,
03:07 et tu ne peux pas entraîner l'Algérie.
03:10 C'est normal aussi en ce moment,
03:12 parce qu'il attend peut-être...
03:14 Il y a peut-être un gros club qui va se libérer,
03:17 il a toujours dans un coin de la tête la sélection.
03:20 Voilà, donc tout est dans l'ordre des choses pour moi.
03:23 Il n'y a pas de débat.
03:25 - Bon, d'accord. - Oh là là, c'est violent ce qu'il a dit, Jean-Louis.
03:28 Il n'y a pas de débat. Tu te casses la tête pour faire un débat,
03:31 toute la matinée, Jean-Louis, il te dit "il n'y a pas de débat".
03:33 - Je ne suis pas trop gossé. - Dugas, tu nous disais,
03:35 il a peut-être quelque chose sous le coude,
03:37 alors même si c'est ton sang...
03:39 Est-ce qu'il a changé d'avis sur l'Angleterre ?
03:41 Parce qu'il ne voulait pas y aller, l'Angleterre.
03:43 Quand Jean-Louis t'a dit "Liverpool",
03:45 "non, il ne veut pas y aller",
03:47 - Je ne sais pas. - Je ne sais pas.
03:49 - Je te dirais "non", je pense qu'il n'a pas changé d'avis,
03:51 mais je ne sais pas, j'ai eu une sensation.
03:54 - Tu lui diras de ma part, et je pense que c'est important,
03:57 mais moi je ne comprends pas sa posture sur l'Angleterre depuis toujours.
04:00 Franchement, c'est le meilleur championnat du monde.
04:02 - Il ne parle pas l'anglais ?
04:04 - Eh ben, il ne parle pas l'anglais, c'est quoi cette histoire ?
04:06 - Et puis, ce n'est pas grave ça.
04:08 - Ah si, c'est grave.
04:10 - Ce ne serait pas le premier entraîneur à mettre un certain temps pour...
04:12 - Mais, mais, mais...
04:14 - Liverpool, Strasbourg, Ligue 1, Ligue 2, Ligue 1...
04:16 - D'accord, mais c'est une vie qui est différente, Jean-Louis.
04:19 Regarde, il y a N'Bapé qui ne veut pas aller en Angleterre.
04:21 - Donc il va en trainer qu'au Réal toute sa vie, en fait.
04:23 - Kylian Mbappé, il ne voulait pas aller en Angleterre.
04:25 - Je comprends ça qu'un joueur ne veuille pas aller en Angleterre.
04:27 - Non, mais on est d'accord, les gars.
04:29 On est d'accord qu'à la fin de saison, qui approche rapidement,
04:32 il risque d'y avoir, allez,
04:34 deux ou trois clubs susceptibles...
04:37 - Bayern aussi, peut-être ?
04:39 - Voilà, d'avoir les moyens,
04:41 d'avoir les moyens financiers et surtout
04:43 l'ambition sportive pour
04:45 un garçon comme Zizou.
04:47 - Voilà.
04:48 - Ne me dites pas que Liverpool...
04:50 Allez, on enlève le côté anglais, on enlève le côté "il y a la pluie".
04:52 On parle de football.
04:54 Mais allez entraîner à Liverpool les gars, mais vous vous imaginez ce que c'est ?
04:57 Le délire de ce que c'est fait...