Frédéric Vienne "reste confiant en le représentant de l'Etat"

  • il y a 7 mois
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00:00 Alors satisfait de la visite du préfet ce matin ?
00:05 Déjà remercier le préfet de s'être déplacé, venu voir déjà les dégâts des fortes pluies de ce week-end dans le sud sur les exploitations où ils ont été très importants.
00:15 Et bien sûr satisfait parce qu'aujourd'hui chez nous à La Réunion, l'interlocuteur reste le préfet.
00:20 On n'a pas la proximité des ministères donc il faut dialoguer avec ceux qui le veulent à La Réunion et on sent la volonté du préfet de nous parler, de régler les problèmes de l'agriculture au niveau local.
00:33 Donc je pense que demain après-midi va être un moment très important avec M. Martin Chard et puis le directeur général des Outre-mer.
00:41 On aura à affiner avec les équipes que ce soit à Saint-Denis ou à Saint-Pierre les revendications qu'on aura apportées pour qu'on allège administrativement cette lourdeur qui pèse sur les exploitations,
00:52 cette pression de l'administration sur les exploitations mais aussi nous rassurer, reconnaître nos spécificités qui aujourd'hui sont de moins en moins reconnues.
01:02 Et ça nous vaut bien des soucis dans les dossiers administratifs. Donc c'est là-dessus qu'on aura à accentuer nos efforts, nos revendications sur reconnaître nos spécificités et notre insularité.
01:15 Vous êtes confiant pour la suite ?
01:17 Oui, confiant parce qu'il y a une réelle volonté administrativement d'alléger cette charge-là pour les agriculteurs.
01:23 Donc il y a aussi d'aller plus vite sur les dossiers de sinistre qu'auront à remplir les agriculteurs.
01:30 Donc maintenant on attend la concrétisation de ça mais on reste confiant envers le représentant de l'État qui nous a parlé ce matin.
01:39 Alors nos spécificités c'est l'éloignement, la petitesse de nos marchés, notamment quand on est agriculteur.
01:45 On ne peut pas vendre sur le département d'à côté, on est obligé de produire, de calibrer notre production pour la production locale, pour nos consommateurs.
01:52 On limite les investissements qu'on peut faire, que ce soit dans les outils agro-industriels mais aussi sur l'exploitation.
01:58 Donc c'est aussi, on peut dans nos spécificités, l'accès au marché des collectivités.
02:05 Donc on ne peut pas faire porter aux agriculteurs toute la chaîne de transformation, de livraison dans ces collectivités-là.
02:13 Donc il y a à s'adapter, donc on reste des producteurs, on essaie de rester à notre place, de faire bien notre travail et de ne pas nous imposer de devenir des transformateurs, de devenir des transporteurs.
02:24 Donc on a aussi l'éloignement, c'est un surcoût.
02:27 L'éloignement, tout le matériel coûte 30 à 40 % plus cher qu'en métropole.
02:33 L'éloignement aussi, c'est que les plus petites machines agro-industrielles en métropole ou en Europe sont déjà trop grosses pour nos productions locales.
02:41 Donc c'est tout ça qu'on aura à travailler, travailler avec des pays de la zone sur la fourniture de matériel.
02:46 On a les pays asiatiques où le matériel est mieux calibré et mieux adapté pour nos productions.
02:51 C'est tout ça qu'on aura à adapter pour qu'on puisse demain avoir accès et les normer aux normes européennes pour qu'on puisse les utiliser.
03:00 Les spécificités, c'est aussi les intempéries particulières qu'on a ici ?
03:06 Aujourd'hui, les intempéries sont partout.
03:09 En métropole, vous avez des tempêtes à La Réunion aussi, on a des cyclones, mais on a des cyclones à répétition.
03:14 On a un cyclone il y a 10 jours, des fortes pluies, un autre cyclone en prévision.
03:18 Donc c'est vraiment le dérèglement climatique qui nous inquiète.
03:23 Au niveau des chambres d'agriculture et de l'ODA Dom, on a fait un séminaire en septembre qui préconise certaines recommandations pour se parer de ce bouleversement climatique.
03:34 On continue de travailler fin février au Salon de l'agriculture avec ces instances-là, mais il faut préparer les agriculteurs réunionnais à ce bouleversement climatique.
03:43 C'est magique.
03:44 [Musique]

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