Ce matin, vous avez envie de prendre le contrepied des critiques qui s’abattent sur Gabriel Attal et de nous parler de CEUX qui ont apprécié son discours ?
Le billet d'humeur de Matthieu Noël dans le 7/9.30 (7h57 - 31 Janvier 2024)
Retrouvez tous les billets de Matthieu Noël sur https://www.franceinter.fr/emissions/le-billet-de-matthieu-noël
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00:00 Mathieu Noël, ce matin, vous avez envie de prendre le contre-pied des critiques qui
00:04 s'abattent sur Gabriel Attal et de nous parler de ceux qui ont apprécié son discours ?
00:09 Mais oui Nicolas, il y en a et il faut les citer.
00:12 Juste le temps que je retrouve où j'ai noté ça, j'avais fait un petit document,
00:16 ceux qui ont aimé le discours de Gabriel Attal, est-ce que je l'ai foutu ? Ah si,
00:19 pardon, le voilà, c'était sur un post-it.
00:21 Oui Nicolas, ce matin, je vous parle effectivement de ceux qui ont kiffé le discours d'Attal,
00:25 alors quand je dis « ceux », n'entendez pas un pluriel, puisqu'il s'agit essentiellement
00:29 de Dominique Seux, un Français convaincu sur 67 millions, c'est un début, mais Demy
00:34 est très convaincu, débureaucratiser la France, lever les tabous et les verrous, libérer
00:38 les énergies et la croissance, baisser les charges, la dernière fois qu'il avait été
00:41 convaincu comme ça, c'était avant le premier choc pétrolier, il militait chez les jeunes
00:44 giscardiens.
00:45 Voilà, fin de mon dossier, ceux qui ont aimé le discours.
00:48 Pour le reste, si côté politique c'est effectivement assez décevant, côté cinéma.
00:52 En revanche, à moins d'un mois des Césars, Romain Duris et Melville Poupeau ne sont plus
00:56 favoris dans la catégorie « meilleur acteur », Attal a plié le game hier, il y a évidemment
00:59 sa prestation dans « Travailler plus pour gagner plus », le biopic sur Sarkozy.
01:03 « Nous devons faire en sorte que ceux qui vont travailler gagnent toujours plus que
01:07 ceux qui ne travaillent pas. »
01:08 « Tous ceux qui veulent changer la vie. »
01:10 Je suis retombé amoureuse, a tweeté Carla Bruni.
01:13 Attal a montré que comme Yvan d'ailleurs, il pouvait aussi briller dans des comédies,
01:16 avec le remake inattendu mais savoureux du « Gendarme de Saint-Tropez ».
01:19 « Tu casses, tu répares, tu salies, tu nettoies, tu défies l'autorité, on t'apprend
01:23 à la respecter. »
01:24 Mais là où il touche au sublime, c'est évidemment dans les rôles de composition
01:28 pure, quand il joue la surprise.
01:30 « On ne peut accepter une France où beaucoup sont condamnés à rester proche du SMIC toute
01:35 leur carrière. »
01:36 Comment ? Qu'est-ce que j'apprends ? Il y a un problème de bas salaire en France,
01:39 des gens qui ne décollent pas du SMIC ? Mais non ! Par moments, ce n'était pas un discours
01:42 de politique générale, c'était un spin-off d'Hibernatus, le type congelé dans la glace
01:46 depuis des années qui se réveille, découvre effaré l'état de la France et qui, la
01:50 mine enfarinée, propose des solutions d'autant plus crédibles qu'il n'est pas du tout
01:53 en responsabilité depuis cinq ans.
01:54 D'où les réactions un peu courroussées ce matin des uns et des autres, hors de mi.
01:58 Faut-il pour autant être dans l'excès, dans l'outrance, comme Mélenchon, comme
02:01 vous Sébastien Chenu, ou comme Nicolas qui me disait tout à l'heure ?
02:04 « Ça donne vraiment envie de prendre une valise rouge pour se barrer à pied sur une
02:09 route de montagne. »
02:10 Une route de montagne, mais t'arrives même pas à aller jusqu'au distributeur de balistos.
02:14 Bon, voyons le bon côté des choses, la règle un peu désuète obligeant le numéro 2 du
02:17 gouvernement à lire simultanément le discours du Premier ministre devant le Sénat a permis
02:21 de découvrir une chose assez incroyable, Bruno Le Maire est beaucoup plus jeune qu'on pensait.
02:25 « Je suis né en 1989. »
02:27 Hélas, pour l'humour, la phrase « je suis né en 89 » arrivait dans le discours d'Attal
02:34 avant « j'assume ouvertement mon nouveau sexualité » que Bruno a eu l'apprenti
02:37 l'esprit de ne pas dire, sinon ça aurait fait des reprises.