«Il y aura un bras de fer, et la France fera le nécessaire pour que le Mercosur tel qu’il est, ne soit pas signé», assure Bruno Le Maire

  • il y a 7 mois
«Il y aura un bras de fer, et la France fera le nécessaire pour que le Mercosur tel qu’il est, ne soit pas signé», assure Bruno Le Maire, ministre de l’Economie
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00:00 Il faudra un bras de fer et la France fera tout le nécessaire pour que le Mercosur tel qu'il est aujourd'hui ne soit pas signé.
00:06 C'est un vote à la majorité qualifiée ? Quel choix a-t-on à part se soumettre ?
00:11 Croyez-moi, quand la France veut quelque chose en Europe, elle a suffisamment de poids pour l'imposer.
00:16 C'est ce que fait le président de la République. C'est grâce au président de la République.
00:19 Et uniquement grâce à lui que cet accord n'est pas signé aujourd'hui.
00:22 Cet accord Mercosur tel qu'il est, il n'est pas bon pour nos éleveurs.
00:25 Il ne peut pas, il ne doit pas être signé en l'État, il ne sera pas signé en l'État.
00:29 Comment vous croirez sur le Mercosur alors qu'en même temps vous avez voté les importations massives d'Ukraine,
00:35 sans droit de douane, sur les volailles, les céréales, les betteraves, que les accords de libre-échange sont signés,
00:39 on est en train de l'être, sans close miroir avec la Nouvelle-Zélande, le Chili.
00:43 Est-ce que vous êtes, pour le dire clairement, compatissant avec nos agriculteurs à Paris et très complaisant à Bruxelles ?
00:48 Pas du tout, je pense qu'il ne faut pas caricaturer comme ça.
00:51 Parce qu'il y a des accords commerciaux qui sont très bons pour nos agriculteurs.
00:54 Je vous dis, j'aime le monde paysan, profondément.
00:57 Ensemble, il n'y a que des déclarations d'amour.
01:00 Permettez-moi de dire que vous avez une preuve en modestes sonantes et trébuchantes.
01:03 Je vous rappelle que j'ai été trois ans ministre agriculteur et je pense avoir apporté des preuves en modestes sonantes et trébuchantes.
01:06 Quand nous allons avec le président de la République en Chine et que nous négocions directement avec le ministre du Commerce chinois
01:11 et pour le président de la République et avec le président Xi, pour permettre l'exportation de porcs français vers la Chine,
01:19 ça fait exploser le prix du porc en France, ça soutient nos agriculteurs.
01:23 On se bat, mais très concrètement, c'est des négociations qui sont difficiles.
01:26 Vous avez aussi parlé du Green Deal, le pacte vert, avec un projet de décroissance.
01:30 Quand nous négocions l'accord avec le Canada, ça permet d'augmenter de 46% les exportations de vins et de spiritueux vers le Canada.
01:37 Ça permet d'augmenter les exportations de fromage vers le Canada.
01:40 Même chose pour le Japon, ça permet d'exporter plus de vins et plus de spiritueux.
01:44 Moi, je les entends, tous ces ignares de la vie économique qui vous font des leçons dans le livre "Échange, c'est terrible",
01:51 qu'ils aillent le dire dans une ferme, qu'ils aillent chez un producteur de porc de Bretagne pour lui dire "on arrête de commercer avec la Chine, on verra la réaction".
01:59 Arrêtons à la faveur d'une crise de dire tout et n'importe quoi.
02:02 Il faut regarder chaque accord commercial, vérifier qu'il est dans l'intérêt de nos producteurs
02:09 et ne les signer qu'ils sont réellement dans l'intérêt de nos producteurs.
02:12 Avec le Canada, avec le Japon, ça valait le coup.
02:15 Avec les pays d'Amérique du Sud et de Mercosur, les conditions ne sont pas garanties,
02:19 on ne signe pas et la France ne signera pas en l'état.
02:22 C'est la fin du gant.
02:24 ♪ ♪ ♪
02:26 [SILENCE]

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