• il y a 11 mois
Nicolas Dupont Aignan
Député de l'Essonne et Président de Debout La France

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Transcription
00:00 Jean-Jacques Bourdin
00:02 Il est 8h33, bonjour à toutes et à tous, merci d'être avec nous.
00:07 Alors, je salue tous les auditeurs de la région lyonnaise parce que nous sommes en FM sur le Grand Lyon, à partir d'aujourd'hui, 105.8 la fréquence,
00:18 donc n'hésitez pas, mettez votre poste sur le 105.8 et vous écouterez Sud Radio.
00:24 Vous savez qu'avec l'appli vous pouvez écouter Sud Radio sans aucun problème, évidemment vous chargez l'application sur votre smartphone, vous appuyez et vous écoutez Sud Radio.
00:32 Bien, les français veulent savoir, parlons vrai ce matin avec Nicolas Dupont-Aignan, député de l'Essonne. Nicolas Dupont-Aignan, bonjour.
00:39 Bonjour Jean-Jacques Bourdin.
00:41 Merci d'être avec nous ce matin. Colère des agriculteurs, tiens, on ne vous a pas vu sur un tracteur, dans une étable, ou je ne sais pas...
00:49 Sur une botte de foin.
00:50 Avec des bottes, sur une botte de foin, tous les politiques y sont allés, vous avez vu ça ?
00:54 J'ai vu, mais moi j'y vais depuis longtemps, régulièrement, donc je n'ai pas besoin de faire semblant et j'ai été les soutenir à Rennes jeudi, voilà, mais je ne crois pas aux mises en scène cosmétiques.
01:06 Oui, il y en a eu beaucoup.
01:08 Bien, la colère des agriculteurs, on va attendre les nouvelles mesures annoncées, qui seront annoncées dans la journée par le Premier ministre Gabriel Attal.
01:18 Aujourd'hui il y a des blocages, 8 autoroutes autour de Paris qui sont bloquées, il y a ces agriculteurs de la coordination rurale qui essaient de rouler vers Paris pour aller bloquer Rungis.
01:29 Vous soutenez, vous soutenez tout cela ?
01:31 Totalement, parce que ça fait des années, ce n'est pas des mois, ça fait des années que j'ai visité, entendu des agriculteurs, j'ai proposé à chaque présidentiel des mesures différentes,
01:45 et j'avais le sentiment, et je désespérais, je vais être franc avec vous, parce que j'avais le sentiment de crier dans le désert.
01:52 Et puis, vous voyez, c'est curieux les phénomènes historiques, c'est que pendant des années, le feu couvre, et puis il y a un moment où c'est tellement insupportable que ça pète,
02:04 qu'à force de tirer sur la corde, elle lâche.
02:06 Mais l'enjeu est ce qu'attendent les agriculteurs, et c'est pourquoi d'ailleurs ils sont très déterminés.
02:12 C'est vraiment un changement, ce n'est pas un pansement, c'est vraiment de traiter la cause.
02:18 Et la difficulté du gouvernement, c'est que la crise agricole, elle est le fruit de choix anciens, européens, qui ont totalement dénaturé la politique agricole commune,
02:31 qui au départ, il y a 50 ans, avait été un truc magnifique, et qui a totalement été détruite.
02:37 Et donc, si on veut traiter le problème, ça veut dire qu'il faut reprendre le pouvoir sur Bruxelles, sur la Commission,
02:45 il faut faire une crise majeure en Europe.
02:49 Ce qu'avait fait de Gaulle sur la politique de la chaise vide, mais qui avait été un bras de fer terrible.
02:53 Est-ce que Emmanuel Macron, qui a tout misé sur l'Union Européenne,
02:58 qui est copain comme cochon avec Madame Van der Leyen, qui joue double jeu, triple jeu, quadruple jeu, aura le courage de dire "stop" ?
03:06 Moi je ne le crois pas malheureusement.
03:08 - Nicolas Dupont-Aignan, je vais revenir sur la PAC, mais regardons l'actualité, il y a des agriculteurs qui veulent bloquer Rungis, est-ce bien de bloquer Rungis ?
03:17 Rungis c'est tout près de chez vous, c'est pas très loin.
03:20 - Est-ce bien, je vais renverser la question, est-ce bien le désespoir quand vous êtes condamné à mort ?
03:28 - Ne serez-ce pas stupide, voilà ce que je veux dire.
03:30 - Alors, cela peut être contre-productif, mais avec un gouvernement.
03:33 - Avec des agriculteurs d'Ile-de-France, qui livrent Rungis, et qui travaillent.
03:37 - Grâce à Rungis.
03:39 - Mais c'est toujours le problème français.
03:41 - Oui.
03:42 - Il faut arriver à ça, pour qu'on en parle.
03:46 - Oui.
03:47 - Souvenez-vous, ça faisait plusieurs semaines que les agriculteurs dans toute la France renversaient les noms des communes, vous savez, les panneaux.
03:53 - Bien sûr.
03:54 - Dans l'indifférence générale des médias, vous devez être honnête.
03:56 - C'est pas vrai, pas ici.
03:57 - Pas ici.
03:58 - Dès le premier jour.
03:59 - Oui, chez vous, mais vous êtes une exception, vous le savez.
04:01 - Vous savez pourquoi ? Parce que ça a commencé dans le sud-ouest, et que nous sommes la première radio dans le sud-ouest, la plus puissante.
04:06 - Mais reconnaissez-en Jacques Bourdin, que vous êtes une exception.
04:12 - Il y avait le mouvement en Allemagne, il y a eu la victoire aux Pays-Bas.
04:15 - Oui.
04:16 - Silence radio, à l'exception peut-être de celui de quelques-uns.
04:19 - Oui.
04:20 - Donc, c'est terrible dans notre pays d'être obligé d'aller à l'extrémité, pour tout à coup qu'il y ait, un, une prise de conscience globale, et deux, de vraies mesures.
04:31 - On voit bien, Gabriel Attal est bien jeune entre nous, il a cru d'aller s'asseoir sur une botte de foin un samedi, ou un vendredi dans une étable, avec un agriculteur complaisant,
04:41 - Euh...
04:42 - Aller... Enfin, qui a changé d'avis, qui est...
04:44 - Pas complaisant.
04:45 - Enfin, qui a voulu faire bien.
04:47 - Moi je n'aime pas, parce qu'on l'a eu plusieurs fois Jérôme Bail.
04:50 - Mais, j'ai compris, mais, si vous voulez...
04:52 - Je n'aime pas ce lynchage médiatique autour de cet homme, qui s'est battu, je vais vous dire.
04:57 - Oui, mais il est tombé dans le panneau.
04:59 - Ce n'est pas de sa faute peut-être, mais il est tombé dans le panneau.
05:01 - Et, heureusement il a changé, il a redressé le tir.
05:04 - Mais, comprenez, que les vieilles ficelles de communication, qui ont dû être soufflées par McKinsey ou un autre, ne marchent plus quand vous avez une profession,
05:15 - comme celle des pêcheurs d'ailleurs, ne les oublions pas,
05:18 - qui est en train de mourir, et derrière cette profession, il y a tout un art de vivre,
05:24 - un attachement des français à une qualité alimentaire, des paysages, un monde rural, qui est en train d'être liquidé.
05:33 - Alors, nous allons entrer dans le détail.
05:35 - C'est là où il faut voir que ce ne sont pas des mesures cosmétiques,
05:39 - Oui, mais de réelles mesures.
05:40 - même s'il y a eu quelques annonces de Gabriel Attal, je ne vais pas vous dire, par exemple de Roger Neer,
05:44 - ça, positif bien sûr, mais la baisse des prix, structurelle,
05:50 - la prise en tenaille entre des normes toujours plus fortes, une décroissance de la production agricole,
05:57 - et de l'autre côté des importations massives de produits de mauvaise qualité,
06:01 - cette tenaille, si on ne la desserre pas, si on ne la traite pas, les mesures ne seront que des mesurettes.
06:09 - Voilà, et je suis précis là-dessus.
06:11 - Est-ce que vous encouragez à une convergence des luttes ? Parce que vous avez vu, les taxis sont en colère,
06:16 - la CGT préavis de grève de 7 mois englobant les Jeux Olympiques.
06:22 - Est-ce que vous encouragez cette convergence des luttes ?
06:25 - J'encourage tout ce qui pourra, à un moment, faire changer en profondeur les décideurs français.
06:33 - Voilà, et je pense, en fait, si on prend un peu de recul, qu'on ne peut pas éternellement gouverner contre un peuple sans majorité.
06:42 - Si on va un peu plus loin, Emmanuel Macron a été réélu. Il a été réélu, c'est un fait, par les Français.
06:50 - Mais 6 semaines après, les mêmes Français se sont dit "on ne veut pas lui donner les moyens de sa politique,
06:56 - parce qu'on ne veut pas qu'il l'applique". Et lui, depuis 2 ans, essaye de l'appliquer de force.
07:01 - Il l'a appliqué de force avec 21, 23, 49, 3. Il a été obligé de virer Mme Borne parce que ça ne passait plus.
07:09 - Il a cru qu'en prenant un magicien, c'est-à-dire un jeune homme bien élevé qui a une bonne tête et qui n'est pas idiot,
07:16 - et qui est un bon communicant, il allait pouvoir régler le problème. Ça a duré 3 semaines.
07:20 - Pourquoi est-il l'homme politique le plus populaire de France aujourd'hui ?
07:23 - Parce qu'il a dit quelques vérités à l'éducation nationale, avec un ton ferme, et que beaucoup de Français se sont dit
07:29 - "tiens, enfin, qui a l'air de parler plus vrai que ceux d'avant". Mais tout ça, c'est de la comédie profonde.
07:35 - C'est une pièce de théâtre. Et moi je pense, j'ai toujours pensé, que ça ne pourrait jamais durer jusqu'en 2027.
07:41 - Qu'il y a un moment, quand une situation est bloquée, politiquement, soit ça passe en force et ça peut finir en révolution,
07:50 - ou du moins en heure, soit il faut l'arbitrage du peuple, ce qu'avait prévu la Constitution de la Ve.
07:56 - C'est-à-dire ? Dissolution de l'Assemblée nationale ?
07:58 - Il y a 3 choses. Référendum. Macron ne veut pas.
08:01 - Référendum, c'est-à-dire ?
08:02 - C'est-à-dire un référendum sur un sujet donné. Ça aurait pu être sur l'immigration, ça aurait pu être sur autre chose.
08:06 - Deuxième point, dissolution et arbitrage des Français. Souvenez-vous Jacques Chirac, qui estimait qu'il n'avait pas le soutien,
08:14 - a fait une dissolution. On lui a beaucoup reproché. Mais à l'époque, il estimait qu'il n'avait pas la légitimité.
08:20 - En 97.
08:21 - Et puis après, il y a démission du Président et réélection. Ça c'est la crise institutionnelle.
08:27 - Je pense que dans l'état du pays, aujourd'hui, s'il n'y a pas une dissolution, une nouvelle majorité, ou alors que les Français confortent Emmanuel Macron,
08:36 - il faut que les Français, à un moment, soient clairs. Mais il faut qu'on leur laisse le pouvoir.
08:40 - Or, le pouvoir d'arbitrage que le général De Gaulle avait prévu dans la Constitution, cette situation de crise, il l'a fait d'ailleurs en 68.
08:47 - Et il y a un moment, ce ne sont pas des expédiants de communication, des vieilles ficelles qui pourront dénouer la crise politique et sociale.
08:59 - Sur les agriculteurs, revenons sur le problème des agriculteurs. Alors, premier problème, la loi Egalim.
09:05 - Est-ce que pour vous, les industriels de l'agroalimentaire et la grande distribution étranglent les agriculteurs ?
09:13 - Oui et non.
09:14 - C'est-à-dire, font leur profit, fabriquent leur profit sur le dos des agriculteurs.
09:20 - En partie, les agriculteurs en France, mais je ne sais pas comment c'est dans les autres pays, reçoivent une très faible part de la valeur ajoutée.
09:28 - Vous le savez, par exemple, le groupe Lactalis écrase les agriculteurs.
09:33 - Mais qu'est-ce que vous feriez avec le groupe Lactalis ?
09:35 - Attendez, j'y viens. Laissez-moi le fondement, désolé.
09:38 - Mais si les groupes font ça, c'est parce que le marché complètement libéré de la politique agricole commune qui a été faite les met en position de le faire.
09:48 - C'est-à-dire, quand vous laissez rentrer du poulet, on va prendre l'exemple du poulet.
09:51 - Non mais là, Lactalis, vous n'êtes pas dans le poulet. Vous avez pris l'exemple de Lactalis.
09:56 - J'ai pris l'exemple du lait.
09:57 - Bon, oublions le poulet, on y reviendra sur le poulet ukrainien.
09:59 - Quand Lactalis peut importer du lait ou du fromage de Pologne, qui est beaucoup moins cher, ou faire des transferts dans tous les sens...
10:10 - Lactalis se fournit en lait en France et transforme.
10:13 - Oui, mais il fait baisser. Pour affronter une concurrence internationale, il fait tout pour payer moins cher le lait.
10:19 - Qu'est-ce que vous feriez avec Lactalis ?
10:21 - Je bâtirais, je reviendrais, parce que c'est pas le problème de Lactalis, c'est la règle dans laquelle est Lactalis.
10:27 - Je reviendrais ce qu'il y avait sur la politique agricole commune des années 1960 à 1990, 30 ans, ça a marché.
10:36 - Prix garantie, quota de production par pays...
10:39 - Vous imposeriez à Lactalis l'obligation de payer le litre de lait à un prix minimum.
10:49 - Un prix minimum en fonction des coûts de production.
10:51 - Vous imposeriez des prix minimums.
10:52 - Mais pour ça, Jean-Jacques Bourdin, il faut être clair aussi, parce que moi je ne suis pas magicien.
10:55 - Soit on a un accord européen, on revient à une politique agricole régulée.
11:00 - C'était quoi la politique de Pisani-De Gaulle, qui a marché 30 ans et qu'ils ont détruit ?
11:06 - C'était un prix garantie minimum, c'était des quotas de production, parce que si vous faites un prix garantie et que vous laissez tout le monde produire, il y a une surproduction.
11:15 - Tout le monde peut comprendre.
11:16 - Et c'était un tarif protecteur douanier extérieur, qui protégeait l'Europe sur certaines productions, le sucre, le lait et les autres, les céréales, des importations à bas prix.
11:29 - C'était une économie régulée, comme celle du Canada, comme celle de la Suisse.
11:34 - Quand les engrais sont arrivés, quand il y a eu l'idéologie du marché unique, quand il y a eu l'élargissement, tout ça a été détruit.
11:41 - Qui l'a fait ? Qui a détruit ? Michel Barnier, Bruno Le Maire, ministre de l'Agriculture, qui ont accepté une idéologie ultra-libérale, qui a détruit le marché européen.
11:51 - Et on a abouti à quoi ? Quand vous avez des importations, je reviens à ma volaille, excusez-moi, qui vient de pays, du Créne, mais aussi du Brésil, à 30 ou 40% moins cher, pour une raison simple.
12:04 - C'est moins cher pourquoi ?
12:06 - Parce qu'on autorise des produits qui sont interdits en Europe.
12:10 - Bien sûr.
12:11 - Quand on autorise des volailles qui arrivent, qui sont fabriquées, si je puis dire fabriquées, c'est un terme horrible, cultivées, élevées plus exactement, si on est précis, élevées, dans des conditions qui sont interdites à nos éleveurs.
12:24 - Comment voulez-vous que le marché fonctionne ?
12:27 - Vous ne voulez pas qu'on autorise nos éleveurs à utiliser les produits utilisés en Ukraine ou au Brésil ?
12:32 - Surtout pas.
12:33 - Non, bon.
12:34 - 70% ! Jean-Jacques Bourdin.
12:35 - Oui.
12:36 - 70% dans la restauration collective, 70% de la consommation sont des poulets étrangers élevés dans de mauvaises conditions.
12:45 - On impose. Vous, dans votre commune de hier, est-ce qu'on mange du poulet français ? Je vous pose la question à la cantine.
12:52 - Alors, quand j'ai voulu, je vais être très précis, quand j'étais maire, un jour, j'ai voulu, à côté de chez moi, à Lézigny, à 10 km, 5 km, il y a des maraîchers.
13:02 J'ai voulu que les cantines de ma ville, c'est une société, s'approvisionnent chez les maraîchers du coin.
13:08 J'ai essayé de faire le lien. Immédiatement, j'ai eu à la commission d'appel d'offres, les représentants du ministère des Finances, de la préfecture,
13:15 qui m'ont dit "mais monsieur le maire, c'est du favoritisme, c'est contraire à la législation de l'Union européenne, vous n'avez pas le droit de favoriser les circuits courts".
13:24 Donc vous voyez bien qu'on a créé les gouvernements français successifs, se sont couchés à Bruxelles, face à une organisation qui a détruit toute la régulation du secteur agricole.
13:36 - Alors, est-ce qu'il faut abandonner tous les traités ? Le temps presse. Est-ce qu'il faut abandonner tous les traités de libre-échange ?
13:42 - Il ne faut pas tout abandonner, mais il faut abandonner les traités récents, qui libéralisent totalement sans aucun droit de douane, et qui ont échangé, qui ont sacrifié l'agriculture.
13:52 - Alors, lesquels gardent autant ? - Attendez, je vais donner un exemple.
13:54 Qui ont sacrifié l'agriculture européenne aux exportations de Mercedes, de BMW, de services d'assurance français, de services financiers français.
14:02 Car à chaque négociation agricole, globale, on échange quoi ? Ils échangent l'agriculture contre des biens.
14:08 - Mais on exporte... - Ça veut dire que je prends l'exemple de la Nouvelle-Zélande. - Oui.
14:11 - Précis. Soyons précis Jean-Jean Bourdin. - Oui, alors, allez-y, avec la Nouvelle-Zélande.
14:14 - On apporte 56% de notre consommation d'agneaux, de moutons. - Oui.
14:19 - Et on vient de signer un accord avec la Nouvelle-Zélande qui enlève tout droit de douane et qui augmente encore les quotas.
14:25 L'agneau néo-zélandais, malgré 18 500 km de distance, coûte 30% moins cher que l'agneau français.
14:35 C'est pas nouveau ! - Oui, mais parallèlement... - La Suisse est un exemple, Jean-Jean Bourdin.
14:40 - Je vais revenir sur la Suisse. - Parce que d'autres pays arrivent... La Suisse arrive à protéger son agriculture par des mesures protectionnistes, élémentaires,
14:46 ce que faisait l'Europe il y a 30 ans, et la Suisse aide ses agriculteurs pour compenser le surcoût.
14:52 Et avoir une agriculture qui sauve le monde rural, une agriculture de qualité.
14:58 Pourquoi nous on fait pas ce que fait la Suisse ou le Canada ? - Mais Nicolas, dites-moi un lien.
15:01 - Vous ne savez pas ce qu'il se passe en Suisse ? - Ben dites-moi.
15:04 - La colère des agriculteurs suisses qui sont en train de manifester, qui retournent les panneaux, comme chez nous !
15:10 - Oui, mais les agriculteurs suisses sont quand même mieux protégés que les agriculteurs français.
15:13 - Mais les agriculteurs suisses sont dans la même colère ! - Non, pas totalement.
15:15 - Mais regardez les informations ! - Oui, et je regarde.
15:18 - Mais lisez la presse suisse, vous allez voir ! - Mais, excusez-moi...
15:20 - Actions de plusieurs... Mais attendez... - Oui, mais en tout cas, ils sont beaucoup plus protégés que les agriculteurs français.
15:24 - Vous savez pourquoi ? Administration pléthorique en Suisse, comme chez nous, avec des réglementations,
15:31 alors que la Suisse n'est même pas dans l'Union Européenne, une réglementation folle, comme chez nous,
15:36 des prix de plus en plus bas, comme chez nous à la production.
15:40 Ils ont les mêmes problèmes, et ils ne sont pas dans l'Union Européenne, Nicolas Dupont-Aignan.
15:45 - Oui, mais, mais, les Suisses, malgré tout, ils protestent, ils ont un contrôle de leurs frontières beaucoup plus sévère,
15:54 ils ont une aide à l'agriculteur beaucoup plus élevée et intelligente, mais c'est vrai qu'ils sont, comme les autres,
16:02 soumis à cette pression des prix, et surtout, c'est ajouté à cette dérégulation générale, que je conteste,
16:10 c'est ajouté, en plus, et c'est ça, c'est la goutte d'eau qui fait déborder le vase,
16:15 des normes soi-disant écologiques, qui en fait, attaquent ceux qui sont les plus vertueux du monde.
16:22 Pourquoi les agriculteurs sont révoltés ? C'est que, d'une part, on a libéralisé tout, baisse des prix,
16:28 et ensuite, on leur dit, vous, qui êtes astreint à faire des efforts, on va vous empêcher en plus de produire.
16:36 C'est les jachères. La jachère, c'est une folie. - Mettre 4% des terres en jachères, c'est ce que...
16:42 - Qui va aboutir à 10%, parce que le ministre français... - Oui, bien sûr.
16:45 - Parce que quand même, le paradoxe, c'est pas que la faute de l'Europe... - Il faut que le gouvernement revienne là-dessus ?
16:48 - Bien évidemment, mais le problème, Jean-Jacques Bourdin, la grande hypocrisie, c'est quand le ministre français,
16:54 c'est quand même M. Faineau et M. Macron qui ont accepté les jachères à Bruxelles.
16:59 Donc, c'est un peu facile de dire que c'est que l'Europe... - Dites-moi, c'est la PAC qui a été votée ?
17:03 - Oui, mais moi j'ai... - Vous savez par qui a été votée la PAC ?
17:05 - Moi, j'ai décrit cette PAC. - Par la grande majorité des députés européens français,
17:08 dont les députés du Rassemblement National. - Et j'ai suffisamment hurlé quand ils ont voté la PAC.
17:14 - Oui. - Vous pouvez retrouver toutes mes vidéos d'il y a 2, 3, 4 ans...
17:16 - Parce que la jachère, c'est la PAC ? - Mais...
17:18 Je critique cette fausse écologie depuis des mois, et j'alerte dans le désert, je crie dans le désert.
17:26 Ils ont voté un truc fou, qui est la décroissance agricole, dans un continent qui a déjà perdu des terres agricoles,
17:36 alors même que l'humanité a besoin d'être nourrie.
17:39 Il y a 800 millions, 800 millions sur 7, on est 7, 8 milliards, 800 millions d'habitants sur terre qui sont mal nourris.
17:49 Et l'Europe, mais ce sont des dingues qui nous gouvernent, l'Europe a décidé de baisser de 10% les surfaces cultivées.
17:57 10%, c'est colossal ! Ça veut dire une réduction de production.
18:01 Et en même temps, comme ils sont cohérents de ce côté-là, ils disent "il faut qu'on importe du reste du monde, ça sera moins cher".
18:06 Et ça nous permet de vendre nos voitures et nos services bancaires, voilà.
18:10 - Alors Marie Toussaint disait hier "envoyons le poulet ukrainien en Afrique".
18:14 C'est ce qu'elle disait... - Elle disait quoi ?
18:16 - Marie Toussaint disait "envoyons le poulet ukrainien en Afrique".
18:20 - Pourquoi pas ?
18:21 - Ce qui est clair, c'est que c'est complètement dément quand il y a un problème d'alimentation mondiale prévisible,
18:28 de réduire sa production.
18:30 C'est punir ceux qui respectent le mieux l'écologie,
18:34 c'est avoir du gaz à effet de serre pour les cargos qui viennent du monde entier, nous approvisionner,
18:39 et tout ce petit monde fait semblant d'être écolo, c'est insupportable.
18:43 - Quelle Europe voulez-vous ? Est-ce que vous voulez la dislocation de l'Union Européenne ? Oui ou non ?
18:48 Est-ce que vous voulez le Frexit ? Oui ou non ?
18:50 - Je veux que les choses soient claires avec vous, parce que j'ai précisé ma pensée.
18:54 - Oui, ça c'est très important.
18:56 - Je pense qu'il faut un électrochoc et qu'il faut en finir avec cette Union Européenne là.
19:02 - Est-ce que vous voulez le Frexit ?
19:03 - Je ne veux pas le Frexit, parce que le Frexit c'est partir seul et laisser l'Union Européenne.
19:08 Le Bruxite que je propose, c'est avec ceux qui veulent, essayer de convaincre quelques pays,
19:15 on ne convaincra jamais les 27, quelques pays, faire levier, c'est-à-dire quitter l'Union Européenne ensemble,
19:21 et reconstruire l'Europe des Nations, l'Europe des Nations libres.
19:26 - Une Europe de la Défense ?
19:28 - Non, l'Europe de la Défense, c'est un mythe. Je crois à la dissuasion nucléaire française.
19:33 Je reviens uniquement à ce que je dis.
19:35 L'Europe d'aujourd'hui, si je devais prendre une image, c'est un immeuble, une copropriété.
19:41 Le syndic a pris le pouvoir dans l'immeuble, il décide de la façon dont vous vivez, il a supprimé les portes,
19:47 l'immeuble est squatté, et il vous dit la couleur de votre papier peint dans votre immeuble, à quelle heure vous allez manger, tout.
19:53 C'est insupportable, il faut quitter l'immeuble.
19:55 Il y a 5 ans, je ne disais pas ça. Il y a 5 ans, je disais on va changer le syndic, et ça va s'arranger.
19:59 Non, on quitte l'immeuble, et on va dans un lotissement de maisons individuelles.
20:04 C'est-à-dire, un lotissement de maisons individuelles, c'est l'Europe de De Gaulle et d'Adenauer.
20:08 Chacun sa maison, son pays, son jardin, sa clôture, ses frontières, son budget, ses lois,
20:15 ce qui n'interdit en rien de travailler ensemble, comme on a fait Airbus, dans un lotissement.
20:21 On est plus copains avec ses voisins, parfois on part en vacances avec, que dans un immeuble délabré.
20:26 - Et si le voisin est attaqué militairement, on fait quoi ?
20:29 - Si le voisin est attaqué, on peut coopérer à la carte. Mais, on n'a pas d'assurance de défense obligatoire.
20:36 Je suis désolé. Il faut être clair.
20:38 - Est-ce que... - Alors, vous allez me dire, mais c'est...
20:41 - Non, je ne vais rien vous dire, parce qu'il me reste 2 minutes.
20:44 - C'est clair, il faut, avant le Frexit, il faut essayer, à quelques-uns, de reconstruire l'Europe qui a marché.
20:51 C'est tout simple. Si ça ne marche pas, si on n'arrive pas à reconstruire quelque chose avec des partenaires,
20:56 eh bien, on s'en ira. Il n'y aura que ça comme solution.
20:59 Mais dire maintenant aux Français, on s'en va. Je pense que c'est excessif.
21:03 Je pense qu'entre subir et partir, il y a la voie, parce que vous voyez que ça bouge dans tous les pays.
21:09 En Italie, en Hongrie, dans d'autres pays. Donc, moi, je pense que s'il y avait une volonté française,
21:15 on pourrait faire le Bruxite, c'est-à-dire chasser Bruxelles.
21:18 - En Italie, on est très européen. Melania Georgieva est très européenne.
21:22 - Oui, mais vous savez pourquoi elle est très européenne ?
21:24 C'est parce qu'elle est toute seule et qu'elle a beaucoup d'argent de l'Union Européenne.
21:27 - Elle a besoin de l'Europe. - Tandis que nous, c'est nous qui payons.
21:29 - Oui, mais elle a besoin de l'Europe. - Nous, nous payons.
21:30 - Oui, nous payons. - Donc, nous, on est beaucoup plus libre.
21:32 - Les Italiens aussi paient. - Donc, on peut dire stop.
21:33 - Moins que nous, mais ils paient aussi. - Non, mais ils ne paient pas comme nous.
21:35 - Bien. Nicolas Dupont-Aignan, deux questions. - Il reçoit, nous, on donne.
21:38 - Vous êtes à 2%. Est-ce que vous maintiendrez votre candidature jusqu'au bout ?
21:43 - J'essaye, en ce moment, de faire un rassemblement qui dépasse les clivages.
21:48 - C'est-à-dire ? - De droite et de gauche.
21:49 - Vous lancez un appel à qui, là ? - Transpartisan.
21:51 - À tous ceux qui veulent reprendre le pouvoir, faire le Bruxite,
21:55 qui veulent au-delà de la gauche et de la droite. J'aimerais qu'un type comme Montebourg, par exemple,
21:59 travaille avec moi. J'aimerais qu'un type comme Lassalle ne fasse pas sa liste aussi.
22:03 C'est clair que si chacun fait sa liste, on va aux casse-pipes.
22:06 Donc, je veux, il nous reste un mois encore, je veux qu'on rassemble au-delà de la gauche et de la droite.
22:12 - Et si vous n'arrivez pas à rassembler, vous arrêtez ? - Moi, j'y arriverai.
22:14 Et si vous, vous n'arrivez pas à avoir de l'audience, vous faites quoi ?
22:17 - J'arrêterai. - Vous avez l'audience.
22:18 - J'arrêterai. - Et bien, vous avez l'audience.
22:20 - Et bien, moi, j'essaye d'avoir l'audience. - Et si vous n'avez pas l'audience ?
22:22 - Je ferai tout pour l'avoir. - Vous arrêterez ?
22:24 - Je ferai tout pour l'avoir. - Bon, j'ai une dernière question.
22:27 - Faut jamais s'avouer vaincu. - Que pensez-vous de l'enveloppe de frais ?
22:29 300 euros de plus dans vos frais pour les députés, mais les sénateurs font beaucoup mieux.
22:34 On est à 700 euros.
22:36 C'est à se taper la tête contre les murs. Voilà. Je vous dis ce que je pense.
22:40 Je ne comprends pas comment ils ont pu voter un truc pareil. Je ne comprends pas.
22:43 S'il y avait une mesure à prendre pour faciliter le travail parlementaire,
22:47 c'est d'augmenter au moins les collaborateurs parlementaires qui, eux, comme tous les Français,
22:51 devraient voir indexer leur salaire sur l'inflation.
22:55 Le reste, c'est scandaleux. C'est insupportable. Voilà ce que je peux vous dire.
22:59 Je ne comprends même pas comment des gens vivent hors sol.
23:02 Comme ça. Je ne comprends pas. Voilà.
23:04 - Bien. Merci beaucoup, Nicolas Dupont-Aignan, d'être venu nous voir.
23:07 Vous voulez réagir ? 0826 300 300.
23:10 Vous n'hésitez pas. Nous nous retrouvons, évidemment.
23:12 Vous êtes très très nombreux à vouloir intervenir entre 9h et 10h.
23:15 Nous aurons les auditeurs. Vous serez tous là pour réagir sur ce qui vient d'être dit,
23:21 pour réagir à l'actualité, évidemment. L'actualité, l'agriculture, mais pas que l'agriculture.
23:26 La colère sociale générale, le discours de politique générale du Premier ministre
23:31 et d'autres sujets d'actualité, l'actualité internationale qui est extrêmement riche.
23:35 Merci d'être avec nous, 8h56.
23:38 Sud Radio, parlons vrai chez Bourdin. 9h10, Jean-Jacques Bourdin.
23:43 Soudain.

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