Ce mercredi matin, vers dix heures, une dizaine de tracteurs sont parvenus à accéder - sous escorte policière - à la Porte de Paray du marché international de Rungis. À l’instant où ils se sont garés, les CRS, placés en nombre à chaque entrée, les ont interpellés.
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00:16 Là je peux vous dire que les conducteurs ont été extrêmement agiles.
00:21 On vient de là.
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00:27 Depuis ce matin, les tracteurs sont arrivés, les forces de l'ordre sont arrivées au même moment.
00:33 Mes collègues ont été mis à l'écart pour les diriger vers un établissement, un commissariat.
00:38 Un conducteur qui est avec moi va prendre les tracteurs et les déplacer un à un pour
00:43 les mettre dans une zone industrielle.
00:44 On nous rend plus discret mais ça ne changera rien à la question.
00:47 Le premier point dans un premier temps c'était de venir dire on est là, on existe, vous
00:54 ne pensez plus à nous, même si vous avez des beaux discours, toutes les organisations
01:00 sont à Paris et venir à Paris c'est quand même un symbole.
01:03 On va le mettre sur le parking plus loin.
01:09 D'accord, donc pas question de bloquer là pour un choc ?
01:12 Non, non, on va évacuer tranquillement les tracteurs pour dégager la voie publique.
01:17 Vous allez faire ça avec tous vos tracteurs ?
01:19 Voilà, oui.
01:20 Donc là ça se calme un petit peu ?
01:22 Oui, il n'y a pas eu de violence.
01:25 Il n'y a pas eu de violence.
01:28 Vous êtes positionné stratégiquement s'il s'agit de bloquer plus tard ?
01:31 Oui, on va voir, on verra avec nos dirigeants.
01:34 Vous n'avez pas eu de plan d'action pour l'instant ?
01:36 Non.
01:37 Là avec vous les gars, là avec vous !
01:39 Si le camion de Séné, il ouvre le portail, il faut le laisser passer derrière l'arrière.
01:44 Comment vous avez réussi à passer une attention avec ça ?
01:51 Parce qu'on est bons, on est bons !
01:54 On n'est pas les meilleurs, on n'est pas les plus forts.
01:59 On est pas les plus amélioreux.
02:01 Écoute, Satanu et le CRS nous ont dit qu'on était intelligents.
02:04 Ça va bien.
02:05 Et vous êtes venu d'Algèbre ?
02:07 Oui.
02:08 Comment ça s'est passé juste ici ?
02:10 Ça s'est passé plutôt doucement on va dire.
02:13 On ne nous a pas facilité le trajet.
02:16 On n'a pas eu de problème jusqu'à Limoges.
02:19 Mais après Limoges, c'était un peu compliqué.
02:23 Et du coup là on vous voit ici, vous êtes au bord d'un parking, qu'est-ce que vous allez faire après vous savez ?
02:28 On attend.
02:29 On attend les consignes, en gros parce que nous notre point de rendez-vous c'était Relgis.
02:33 Donc on est arrivé.
02:34 On est arrivé à Relgis.
02:36 Mais vous n'êtes pas beaucoup là-bas ?
02:38 Cinq.
02:39 On est cinq nous du coup.
02:41 Sur 400 on est cinq.
02:43 C'est déjà arrivé les autres.
02:45 Ils vont arriver ?
02:46 Ils sont déterminés, je pense qu'ils vont réussir.
02:50 Ils sont plus déterminés que nous encore.
02:52 Vous avez vu qu'il y avait eu une quinzaine d'interpellations l'autre jour ?
02:55 On est prêts si on est interpellé.
02:58 Nous dans la campagne on dit, on s'arrête quand on a fini.
03:02 Et là c'est pas fini.
03:03 Donc on n'a pas fini.
03:04 C'est fini.
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