Hervé Degrève, co-fondateur de Vasco impact

  • il y a 7 mois

Category

🗞
News
Transcript
00:00 - Il est 7h15 alors que le prix de l'électricité augmente d'environ 9%.
00:05 Ce matin, on parle d'une solution pour refaire l'isolation de sa maison,
00:08 ou plus précisément pour la financer.
00:10 Une toute jeune entreprise bordelaise, Vasco, propose de payer les travaux
00:14 et en échange de devenir propriétaire d'une partie de votre maison.
00:18 Explication dans les Codiciers avec un des fondateurs, Thomas Coignac.
00:21 - Bonjour Hervé Degreve. - Bonjour Thomas.
00:23 - Comme c'est un peu compliqué et qu'il va y avoir beaucoup de chiffres,
00:26 est-ce qu'on peut prendre un exemple concret ce matin ?
00:29 - C'est pas très compliqué. Vasco n'est pas un prêt.
00:32 Vasco va financer les travaux des particuliers en échange d'une part de leur maison.
00:37 Donc l'exemple simple qu'on finance assez quotidiennement,
00:41 c'est de financer 30 000 euros de travaux dans une maison qui en vaut mettons 300 000.
00:46 Donc dans cet exemple-là, Vasco va proposer aux clients de financer ces 30 000 euros de travaux
00:52 en échange d'une part non pas de 10% de la maison, mais de 13% de la maison.
00:56 - C'est votre commission ? - Exactement.
00:58 Le coût de Vasco, c'est 30% de plus que ce que Vasco finance.
01:01 - Donc 30% de plus des 10%, ça fait donc 13% et vous récupérez cet argent au moment où la maison est vendue ?
01:07 - Oui. Le client a trois possibilités pour sortir finalement.
01:11 La première possibilité, c'est de vendre sa maison, ce qui intervient le plus fréquemment
01:16 parce que vous savez en France que les maisons changent de main en moyenne tous les 8 ans.
01:20 - Donc à ce moment-là, vous récupérez vos 13% et le client le reste ?
01:23 - Exactement. Et le client a 87% d'une maison bien rénovée.
01:25 Et 87% d'une maison bien rénovée valent très souvent plus que 100% d'une passe-foire thermique.
01:30 Deuxième solution, le client peut à tout moment nous racheter nos parts.
01:33 Donc les 13% peuvent être rachetés un an, deux ans, trois ans, cinq ans plus tard par le client
01:37 s'il est à une rentrée d'argent à la valeur du marché.
01:40 Et troisième option, si on va au-delà du contrat qu'on a signé avec le client qui dure 10 ans,
01:46 le client peut tout à fait re-signer un contrat de 10 ans avec nous dans les mêmes conditions que précédemment.
01:51 Et à ce moment-là, conserver effectivement ce droit d'usage et d'habitation qu'on lui a cédé au moment de la signification.
01:57 - Et vous reprenez une commission si on repart pour 10 ans ?
01:59 - Et on reprend une commission exactement du même montant.
02:01 - Ah c'est 13 à 16% en gros de la valeur de la maison.
02:04 Vasco qui est né à l'été seulement, comment ça se passe ce démarrage ? Combien de dossiers vous avez pour l'instant ?
02:10 - Ça se passe bien puisque le marché de la rénovation, des grosses rénovations d'ampleur accélèrent fortement,
02:15 notamment depuis le 1er janvier, puisque les aides ont été quasiment entièrement fléchées.
02:20 Des aides monogestes qu'on connaissait précédemment, ACZ, ACZ multigeste, multilo.
02:26 Donc il y a une grosse accélération de la demande pour ce type de travaux,
02:29 et une difficulté des français à payer ce type de travaux.
02:32 Donc effectivement on arrive avec une solution qui est dans l'air du temps et qui correspond aux attentes de pas mal de clients.
02:37 - Et combien de dossiers ?
02:38 - Oui, aujourd'hui on travaille avec une centaine de clients, on a versé avec une centaine de clients,
02:42 depuis le mois de août où on s'est lancés, et on a financé trois, et on devrait en financer une dizaine au cours du mois de février.
02:48 - Hervé de Greve, l'un des fondateurs de Vasco, notre invité ce matin dans l'Écodici sur France Bleu Gironde.
02:52 - Et vous recrutez pour faire face à cette demande que vous anticipez ?
02:56 - Oui on commence à recruter, on est une jeune société, donc on est trois cofondateurs basés à Bordeaux,
03:00 et on est en train de recruter trois profils, et une dizaine d'ici la fin de l'année.
03:04 - La rénovation énergétique, vous le disiez, c'est des milliards d'euros d'aide,
03:07 ça veut dire que c'est un secteur dans lequel il y a beaucoup d'entreprises qui s'engouffrent.
03:10 Il y a des escroqueries aussi, la semaine dernière il y a des gérants d'une entreprise qui ont pris de la prison ferme à Limoges.
03:15 Comment on est sûr que dans tous les projets qu'on nous vend, certains ne sont pas trop beaux pour être vrais ?
03:19 - Alors, on ne peut pas en être sûr, effectivement il faut être très prudent,
03:23 parce que comme vous le dites, c'est un secteur qui est complexe, qui est technique,
03:27 dans lequel effectivement il est facile de ne pas comprendre l'intégralité de ce qu'on nous vend.
03:31 Donc il n'y a pas de baguette magique, il n'y a pas de recette magique,
03:35 mais la bonne approche c'est déjà de ne pas répondre à des sollicitations,
03:39 c'est d'aller nous-mêmes solliciter des acteurs de travaux, c'est le premier point.
03:43 Le deuxième point c'est de mettre en concurrence les devis qu'on a sur la table.
03:47 Et puis le troisième point c'est de prioriser des sociétés qui sont agrées,
03:51 labellisées par le gouvernement, RGE, qui sont les seules avec lesquelles on va pouvoir obtenir des aides.
03:55 Et si on fait ces trois choses, on se prémunit contre une grosse partie des fraudes qui peuvent arriver,
04:01 qui sont de moins en moins grosses, je le précise, parce que le gouvernement a quand même fait un gros ménage ces derniers temps.
04:07 Et notamment sur ces projets de rénovation globale, il y a aujourd'hui peu de fraude.
04:11 - Et le projet ne s'adresse pas non plus à n'importe qui ? Il faut avoir un projet déjà bien lancé ?
04:15 - Oui, préférentiellement effectivement on va financer des projets où il y a déjà des devis qui sont là,
04:21 le projet est mûr mais n'aboutit pas pour des raisons de financement.
04:24 On va aussi financer uniquement des gros projets, Vasco ne va pas financer un changement de chaudière simple,
04:29 autant effectivement financer via un autre mode plus simple, comme un crédit.
04:33 Vasco va vraiment s'adresser à des gens qui ne peuvent pas payer ces travaux cash,
04:37 qui ne peuvent pas financer ces travaux par crédit parce qu'ils sont au taquet de leur endettement,
04:41 parce que la banque a dit non. Et donc dans ces cas-là, plutôt que d'abandonner le projet,
04:45 ou de faire un projet à minima, on conseille à ses clients de passer par Vasco.
04:50 - Par Vasco, donc, dont vous êtes l'un des cofondateurs.
04:52 Merci Hervé de Greve d'être venu nous en parler ce matin. Bonne journée à vous.

Recommandée