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  • 01/02/2024
Votre mag spécial "Coupe du Monde de Rugby" - Émission du 01/02/2024

Catégorie

🥇
Sport
Transcription
00:00 Cils de cuisine, pour professionnels et particuliers, rue Edmond Besse à Bordeaulac.
00:04 [Musique]
00:09 18h06 sur France Bleu Zironde et merci d'être avec nous dans ce 100% UBB,
00:17 100% UBB que vous retrouvez en podcast sur francebleu.fr et via notre application mobile ici,
00:23 ICI par France Bleu et France 3.
00:25 Comme bien souvent, et j'en suis particulièrement ravi, on va parler de rugby au féminin ce soir,
00:31 avec les Lyonnes du stade Bordelais qui marchent sur l'eau puisque zéro défaite
00:35 à l'heure où l'on parle pour les championnes de France en titre,
00:38 et l'équipe de France de rugby féminine qui viendra terminer son tournoi des 6 nations le 27 avril
00:45 à Chablon-Delmas, à Bordeaux, donc dans un stade que l'on espère rempli, sera en plus le crunch, France-Angleterre.
00:52 Voilà ce dont on va parler jusqu'à 18h30 dans ce 100% UBB.
00:55 [Musique]
01:02 Et pour l'équipe de France de rugby, le co-sélectionneur avec Gaël Mignot qui est David Ortiz, bonsoir David.
01:07 - Bonsoir. - Merci beaucoup d'être avec nous en face d'une de vos internationales,
01:12 en plus qui est Morgane Bourgeois des Lyonnes du stade Bordelais.
01:14 - Bonsoir Morgane. - Bonsoir.
01:16 Merci beaucoup d'être avec nous et le préparateur physique des Lyonnes,
01:19 et là également c'est Frédéric Ourabat. Bonsoir Frédéric.
01:21 - Bonsoir Dominique. - Merci à tous les trois d'être là.
01:25 Merci à la Fédération française de rugby d'avoir eu cette bonne idée d'amener l'équipe de France féminine à Bordeaux.
01:31 Information que France Bleu Gironde a donnée en exclusivité en plus il y a quelques jours de cela, c'est le 27 avril.
01:37 France-Angleterre, David, c'est une date que vous attendez avec encore plus de plaisir parce que c'est à Bordeaux.
01:43 Oui forcément, il y a ce côté un peu affectif du lieu, après ça sera un match important pour nous,
01:49 comme tous les autres matchs du tournoi, je crois que c'est une compétition phare dans notre cursus,
01:56 c'est une étape importante dans notre parcours en vue de la prochaine Coupe du Monde,
02:00 donc forcément ça sera un tournoi important pour nous,
02:03 deux, cette rencontre en particulier, forcément un goût particulier aussi.
02:08 C'est le moment Morgane Bourgeois d'influencer le sélectionneur en disant qu'en tant que joueuse des Lyonnes du stade Bordelais
02:14 et déjà internationale, ce France-Angleterre à Bordeaux, vous y pensez déjà franchement ?
02:19 Oui, c'est sûr que pour toutes les joueuses de Bordeaux, c'est un match qu'on est impatiente de jouer
02:25 parce qu'on est habitué à jouer dans ce stade-là, mais pas dans les mêmes conditions
02:29 puisqu'on a l'habitude d'y jouer quand il est un peu plus vide,
02:31 donc c'est sûr que c'est un match qu'on attend avec impatience et on espère que le public sera au rendez-vous.
02:35 Oui, parce qu'il n'y a pas très longtemps de cela, il y avait eu un France-Angleterre en conclusion du tournoi,
02:41 également David Ortiz, si je ne dis pas de bêtises, à Bayonne, à Jean Daugé, qui avait affiché complet.
02:45 Oui, c'est ça, il y a deux ans.
02:47 Il y a deux ans, c'est tout simplement le dernier France-Angleterre qu'on a eu ici.
02:51 On voit que l'union Bordeaux-Begles est très présente chez les garçons dans l'équipe de France,
02:55 alors je ne veux pas évidemment vous mettre en difficulté David,
02:58 mais est-ce qu'on peut s'attendre à ce que les Lyonnes du stade Bordelais
03:00 soient très bien représentées dans l'équipe de France aussi ?
03:04 Ça fait partie un petit peu de la dynamique des clubs,
03:07 je crois que quand on voit les clubs performer en championnat,
03:11 forcément les clubs qui sont en haut du classement
03:15 veulent dire qu'ils ont des joueuses de qualité,
03:19 donc forcément il y a une petite influence là-dessus maintenant.
03:22 Les choses évoluent, fluctuent, on regarde les matchs à la loupe avec Gaël,
03:29 donc forcément on verra, mais en effet Bordeaux fait partie des clubs bien représentés.
03:35 Est-ce qu'il va obliger le staff à se gratter la tête et donc au préparateur physique aussi ?
03:42 Très honnêtement, Frédéric Courabas, est-ce que c'est un souci quand on est en club
03:47 ou est-ce qu'on se dit qu'à un moment donné la reconnaissance de l'évolution du club
03:51 et du travail de toute la structure est là aussi,
03:54 dont le nombre de sélectionnés en équipe de France ?
03:56 Je pense qu'il ne faut pas le prendre comme un souci,
03:58 mais comme une opportunité ou comme finalement quelque chose de très positif.
04:01 Alors oui, on se gratte la tête parce qu'on a beaucoup d'internationales,
04:04 pas que françaises, donc finalement notre planification,
04:08 notre ligne de marche et de conduite de travail, c'est un puzzle.
04:12 C'est un puzzle où il y a des petits groupes qui partent, qui reviennent
04:15 et finalement on a un groupe de base de joueuses club qui sont là,
04:18 qui font un énorme travail aussi, qui sont là pour travailler sur cette base-là,
04:23 très solide en termes de cohésion et même d'efficacité dans la performance.
04:27 Mais c'est une opportunité et c'est génial d'avoir toutes ces joueuses avec nous finalement
04:32 et on va dire que c'est comme un effet, c'est un échange entre nous finalement
04:38 sur le fait qu'elles performent, on performe avec elles
04:41 et c'est hyper important et pour le club et pour elles,
04:44 le fait d'être représentés comme ça en haut, ça tire vers le haut.
04:47 Un vrai nivellement vers le haut.
04:48 C'est un levier très positif.
04:50 Levier très positif pour le club et c'est vrai que championne de France Antilles,
04:53 le club fait un boulot remarquable depuis quelques années
04:57 avec ce titre remporté au mois de juin dernier
05:00 et un titre en étant toute jeune pour vous Morgane Bourgeois,
05:04 parce que je vais prendre un tout petit peu d'avance,
05:06 cinq jours d'avance pour vous souhaiter un bon anniversaire.
05:09 21 ans dans quelques jours et déjà championne de France,
05:13 vous attendiez à ce que ça arrive aussitôt ?
05:15 Pas forcément, c'est quelque chose auquel on rêve quand on est petite
05:20 et en venant au Lyon du stade Bordelais, je ne m'imaginais pas forcément
05:24 remporter un titre aussi vite.
05:26 Mais comme l'a dit Fred, ça fait quelques années qu'on bosse bien
05:29 et qu'on a eu la chance de voir quelques arrivées qui ont fait monter le club
05:32 et on a travaillé fort et on a été récompensés assez rapidement,
05:35 donc moins à 20 ans, mais c'était la suite logique de notre travail
05:39 depuis quelques années.
05:40 Le rugby a commencé comment pour vous Morgane Bourgeois ?
05:43 J'ai commencé Rugby Club Parent Puir, un petit club pas très loin de Bordeaux,
05:48 puisque mon père a créé l'école de rugby là-bas.
05:52 Bon sort ne serait-m'en dit-il.
05:54 Tout naturellement, j'ai suivi ses traces et je me suis inscrite.
05:59 Après une filière formation particulière, je crois que vous faites partie des joueuses
06:03 qui sont sous contrat avec la Fédération Française de Rugby, si je ne dis pas de petit.
06:06 Oui, c'est ça.
06:07 Donc ça vous permet d'avoir un cursus particulier ?
06:10 Oui, ça me permet d'être rémunérée pour le rugby, pour mon travail en fait,
06:15 donc je m'entraîne et je suis payée pour ça,
06:17 mais je suis étudiante à côté, donc c'est aussi une part importante de ma vie
06:22 puisque le rugby ne dure pas toute une vie et c'est important de préparer l'avenir aussi.
06:26 Les doubles cursus.
06:28 David Ortiz, co-sélectionneur de l'équipe de France de Rugby Féminine,
06:32 est-ce que les clubs formateurs, clubs amateurs,
06:35 comme le Rugby Club de Parent Puir pour Morgane Bourgeois,
06:38 seront mis à l'honneur chez les féminines,
06:40 comme la Fédération a voulu que ce soit très très travaillé chez les garçons ces derniers mois ?
06:46 Oui, c'est quelque chose qui tient à cœur, notamment à l'ensemble de la Fédération.
06:51 Aujourd'hui, et notamment le président Florian Grille en est porteur,
06:56 c'est important de mettre en avant ce qu'il fait aujourd'hui,
06:59 le terreau qu'ils font aujourd'hui les équipes de France,
07:02 dont les clubs formateurs.
07:04 Donc de manière générale, il y a les clubs qui sont représentés,
07:09 il y a pas mal d'opérations de com',
07:11 mais par exemple sur les annonces de listes,
07:13 on met en avant le club qui a fait découvrir le joueur ou la joueuse.
07:19 Sur les maillots également, on essaie de faire apparaître l'ensemble des clubs de la Fédération.
07:23 C'est important de mettre en avant le terreau qui aujourd'hui nous permet
07:27 de pouvoir performer et d'exceller au plus haut niveau international.
07:30 Elles ont leur nom sur les maillots, les féminines,
07:34 parce que je crois que ça va être une nouveauté chez les garçons.
07:36 C'est pas quelque chose qui est d'actualité,
07:38 c'est des choses qui nous échappent,
07:40 parce que c'est plus ancré au niveau de la com',
07:43 mais pourquoi pas envisager ça à moyen terme.
07:47 - Je trouve que c'est tout sauf anecdotique,
07:49 et j'en parle souvent ici quand il s'agit des maillots masculins.
07:52 Morgane Bourgeois, c'est quoi votre sentiment là-dessus ?
07:55 Vous seriez favorable ou non ?
07:58 - Pour être honnête, peu importe,
08:00 c'est pas quelque chose qui va révolutionner le rugby.
08:02 Je pense honnêtement qu'on ait écrit notre nom ou pas,
08:05 ça changera rien tant qu'on porte le maillot bleu.
08:07 Enfin nous c'est ce qui nous importe,
08:09 donc on sera toutes aussi fiers de le représenter qui est notre nom ou pas.
08:12 Moi j'ai pas trop d'avis sur la question honnêtement.
08:14 - J'ai le sentiment que c'est un symbole qui parle,
08:16 qu'à un moment donné l'individu,
08:18 avant le collectif, quand il a le nom sur le maillot,
08:21 Fred Ouraba,
08:23 - J'ai pas le droit de... - Joquet !
08:25 - Je suis un peu comme Morgane,
08:27 et la finalité c'est vraiment de pouvoir performer,
08:30 d'avoir en ce moment cette unique avec le coq sur le coeur,
08:33 qui fait qu'on est récompensé à un moment des efforts fournis.
08:36 Donc oui après, le nom sur un maillot
08:39 va représenter peut-être un peu plus,
08:42 va flatter l'ego,
08:43 en tout cas va permettre d'ancrer un peu plus le souvenir,
08:46 mais de là à performer plus ou pas, je sais pas.
08:50 - David Ortiz ?
08:51 - Déjà le numéro, il sera pas associé à une personne,
08:54 puisque le numéro sera remis en cause.
08:56 C'est un vrai poste.
08:58 A partir de là, mettre le nom et à côté,
09:01 mettre le match comme chaque cap
09:04 qui a vraiment une dimension représentative
09:07 et solennelle à l'image des joueurs et des joueuses,
09:10 ça on peut le comprendre maintenant.
09:12 Il ne sera jamais associé à une personne,
09:13 et c'est ça le plus important.
09:14 - David Ortiz, co-sélectionneur de l'équipe de France féminine de rugby,
09:18 qui sera donc à Bordeaux le 27 avril pour France-Angleterre,
09:21 est avec nous.
09:22 Morgane Bourgeois, internationale des Lyon du Stade Bordelais,
09:24 et donc championne de France en titre.
09:27 Le prochain match à domicile, c'est le 18 février,
09:29 mais on aura l'occasion d'en parler.
09:31 Frédéric Ourabal, préparateur physique des Lyon du Stade Bordelais,
09:34 sont dans ce 100% UBB sur France Bleu Gironde.
09:40 - Le handicap, c'est l'affaire de tous.
09:42 Un Gironde 1 sur 6 est en situation de handicap.
09:45 Le département de la Gironde vous accompagne au plus près de vos besoins
09:49 avec des initiatives locales et des services dédiés.
09:52 Retrouvez toutes les informations sur le site mdph33.fr
09:56 ou dans les maisons du département des Solidarités,
09:59 partout en Gironde.
10:00 - 100% UBB, 100% UBB,
10:04 18h, 18h30, sur France Bleu Gironde.
10:08 - Pendant la pause publicitaire, j'étais en train d'essayer de corrompre
10:12 le co-sélectionneur de l'équipe de France de Rugby
10:15 en disant à Morgan Bourlau que vous avez combien de sélections ?
10:17 4 ?
10:18 On me tourne vers David Ortiz en disant "c'est pas beaucoup".
10:20 Et votre réponse David ?
10:22 - 1, elle est jeune, et 2, on n'a pas tant de matchs que ça par an finalement.
10:26 - 8 ?
10:27 - 8, 5 au tournoi et 3 au W15.
10:30 C'est finalement très peu saison après saison,
10:34 donc il faut optimiser tout ça.
10:36 Et d'où l'importance et ce côté un peu solennel du maillot,
10:42 parce que finalement il y a peu d'occasion de s'exprimer,
10:44 donc pouvoir le porter c'est une réelle chance.
10:46 - Et encore le W15 qui est une compétition toute récente
10:49 que vous avez disputée dans l'hémisphère sud
10:51 au mois de novembre ou décembre dernier avec l'équipe de France.
10:55 Ça amène à poser la question du calendrier,
10:57 Frédéric Courrabat qui est régulièrement dans 100% UBB le sait,
11:00 on en parle souvent,
11:01 le calendrier des féminines, que ce soit au niveau du championnat
11:04 ou de l'équipe de France,
11:05 il a encore trop à trou, David Ortiz,
11:08 il n'y a pas suffisamment de matchs pour la visibilité
11:12 de ce rugby féminin d'une part,
11:14 et ensuite, mais là c'est Frédéric en tant que préparateur physique
11:17 qui répondra pour l'entretien physique du corps,
11:20 tout simplement des athlètes.
11:22 - Oui tout à fait, nous aussi en partie en empathie,
11:26 c'est important que la joueuse s'habitue à pouvoir jouer des matchs,
11:29 à enchaîner les matchs, des matchs de haut niveau,
11:31 c'est ça qui l'a fait se développer,
11:33 l'a fait grandir et lui permet de pouvoir être performant
11:36 sur les plages internationales.
11:37 Donc nous on a tout autant besoin et envie
11:41 que ce championnat s'étoffe en termes de matchs.
11:44 - Et les choses se sont un peu améliorées,
11:46 on peut dire Frédéric Courrabat,
11:47 j'ai le sentiment en tous les cas,
11:48 avec la création de la Coupe de France,
11:50 qui permet aux non internationales de jouer
11:52 lorsqu'il y a des événements comme le Six Nations,
11:54 la création de ce W15 dont on parlait à l'instant
11:58 avec David Ortiz, ça va un peu mieux,
12:00 mais en tant que préparateur physique,
12:02 c'est encore compliqué de maintenir sur toute la saison
12:05 ces athlètes de haut niveau à leur meilleure performance.
12:08 - C'est compliqué parce que comme le disait David,
12:10 il faut qu'elles soient confrontées à la compétition
12:12 le plus possible.
12:13 Donc il faut arriver à maintenir cet environnement
12:16 de développement et même d'entretien
12:18 qui fait qu'elles soient performantes pour le club
12:20 et après a fortiori pour l'équipe de France, pour David.
12:23 Notre but aussi à nous, c'est de les préparer
12:25 et qu'elles performent pour pouvoir être sélectionnables,
12:27 sélectionnées et performées.
12:29 Donc oui, après il y a une dynamique qui est en train de naître
12:32 où il est possible que l'année prochaine,
12:34 du moment où ça va être acté,
12:35 on ait un championnat beaucoup plus lisible,
12:37 beaucoup plus compact avec une poule unique,
12:39 avec beaucoup plus de matchs en jeu
12:41 qui feront qu'elles vont commencer à se frotter un petit peu
12:45 à ces calendriers un peu plus comprimés
12:47 avec un enchaînement de matchs de haut niveau
12:49 qui va être bénéfique pour tout le monde.
12:51 Donc le rythme va être différent,
12:53 elles ont été habituées à avoir des calendriers
12:55 un peu morcelés, parsemés avec
12:58 "je suis convoqué, pas convoqué, je suis en club, pas en club".
13:01 Là maintenant, elles vont avoir des plages
13:03 qui vont être un peu plus importantes
13:04 et qui vont être bénéfiques je pense pour tout le monde.
13:06 Alors maintenant, il va falloir peut-être gérer
13:09 cette dynamique transitoire et de changement
13:11 parce que les cours vont être soumis finalement
13:14 à peut-être maintenant 3-4 matchs d'affilée de haut niveau
13:17 qui vont être peut-être un Bordeaux-Montpellier,
13:19 Bordeaux-Clairmont, Bordeaux-Toulouse, Bordeaux-Blagnac,
13:22 plus après des matchs de l'équipe de France.
13:24 Donc oui, ça va être un changement pour elles
13:26 mais je pense qu'il va être hyper bénéfique pour tout le monde.
13:28 Que ce soit pour les staffs, les filles
13:30 ou même pour le rugby féminin en général.
13:32 - Et en règle générale, les sportives de haut niveau
13:34 préfèrent les matchs et la compétition aux entraînements,
13:36 Morgane Bourgeois ?
13:37 - Oui, bien sûr, je rejoins tout à fait.
13:39 - On va cocher une courine de cul.
13:41 En fait, elles ne s'entraînent pas pour s'entraîner,
13:44 elles s'entraînent pour jouer.
13:45 Si elles ne pouvaient faire que jouer, avoir 3 matchs par semaine,
13:47 on serait hyper contents.
13:48 - Je le sais, mais souvent on dit aux athlètes
13:49 "Ah, vous avez un match tous les 3, 4, 5 jours, ça va être dur".
13:53 Non, on préfère parce que c'est quand même mieux que l'entraînement.
13:56 Et c'est vrai que ce calendrier, c'est compliqué à gérer, vous,
14:00 dans votre tâche quotidienne de sportive de haut niveau, Morgane ?
14:02 - Oui, bien sûr, comme vous dites, nous ce qu'on préfère c'est matcher
14:05 et aujourd'hui, ce n'est pas tous les week-ends,
14:07 c'est un peu trop peu souvent finalement.
14:09 Et donc, ce nouveau format, ça pourrait nous permettre
14:12 de matcher plus souvent.
14:13 Et donc, on s'entraînerait toutes les semaines
14:15 avec un but finalement.
14:17 Et je pense que c'est comme ça qu'on progresse aussi.
14:19 - Et alors, quant au championnat, les Lyon du Stade Bordelais,
14:30 championne de France Antilles, Morgane Bourgeois,
14:32 vous marchez sur tout le monde.
14:34 Depuis le début de la saison, aucune défaite.
14:36 Là, vous allez commencer les matchs retours ce week-end
14:38 avec un déplacement à Bobigny.
14:40 Et donc, 5 rencontres de championnat, 5 victoires.
14:44 Vous n'avez pas l'intention de vous arrêter apparemment
14:47 depuis le titre de championne de France ?
14:48 - Non, non, bien sûr, l'objectif c'est de réaliser encore une fois,
14:53 d'aller chercher le trophée encore une fois.
14:55 L'année dernière, on a fait une très belle saison,
14:57 on l'a conclu la plus belle des manières,
14:58 mais tout ne s'arrête pas là.
15:00 On veut continuer et aller chercher le plus de trophées possible.
15:03 - J'avais demandé à François Rattier, votre nouveau manager,
15:05 comment faire, puisqu'il arrive avec un club champion de France,
15:08 comment faire pour faire mieux ?
15:09 Il m'a fait remarquer qu'il y avait la Coupe de France
15:11 à gagner aussi cette année.
15:12 - Oui, exactement, ça fait partie des objectifs nouveaux aussi de l'année,
15:15 puisque l'année dernière, c'était peut-être une compétition
15:17 qu'on avait pu un peu négliger,
15:18 et cette année, elle fait aussi partie des objectifs.
15:21 - Il peut y avoir un risque, David Ortiz,
15:23 quand on est co-sélectionneur de l'équipe de France,
15:24 de voir aussi un championnat trop déséquilibré
15:27 avec un club comme actuellement les Lyon du Stade Bordelais,
15:31 et grâce au travail qui est fait.
15:33 Mais un club qui surnage par rapport aux autres équipes,
15:37 ça peut être pénalisant au final ?
15:39 - Non, ce qui peut être pénalisant,
15:41 c'est qu'on n'ait pas assez de matchs de haut niveau.
15:43 Comment ils s'associent, comment ils s'organisent,
15:46 c'est un autre débat.
15:48 Mais nous, ce qui est important,
15:49 c'est que les joueuses puissent matcher des matchs des oppositions
15:54 les plus élevées possibles avec des temps de jeu
15:56 qui puissent coller au maximum à ce que nous on vit
15:59 au niveau international,
16:00 avec aussi des dynamiques par rapport au jeu,
16:03 la conquête, la défense,
16:05 vraiment le souci du détail au niveau international,
16:08 c'est ce qui vous coûte le plus cher.
16:10 Et plus on va élever les rapports d'opposition,
16:12 et plus on va homogéniser ce championnat,
16:15 mieux on se portera.
16:18 De là à dire que c'est un danger,
16:20 aujourd'hui on ne va pas s'en plaindre,
16:21 mais c'est vrai que plus on va tirer tout le monde vers le haut
16:24 et plus l'équipe de France se portera mieux.
16:27 - Est-ce que vous pouvez aussi devenir votre propre ennemi
16:30 au Lyon du Stade Bordelais,
16:32 avec finalement des rencontres trop faciles ?
16:34 J'ai regardé les scores depuis le début de la saison,
16:38 il y a quand même pas mal d'avance en règle générale pour les Lyon.
16:41 Est-ce qu'il y a un risque, pour le dire les choses clairement,
16:44 de s'endormir sur vos lauriers un peu ?
16:46 - Oui, on peut dire que c'est un peu le risque,
16:49 mais je pense que toutes les filles de l'équipe
16:51 ont la tête sur les épaules et qu'on sait où on veut aller.
16:53 Et François Rattier, notre entraîneur,
16:56 est là aussi pour nous remettre les idées en place.
16:58 Et on s'entraîne dur toutes les semaines
17:00 pour réaliser les plus belles performances.
17:05 Et on ne se contente jamais de ce qu'on a fait le week-end.
17:08 On cherche toujours à aller un peu plus loin
17:10 et à rendre une copie encore un peu plus parfaite.
17:12 - Il va falloir faire attention de ne pas arriver
17:14 au moment des playoffs, Frédéric Ouraba,
17:17 et de se laisser surprendre par une défaite,
17:20 la première de la saison, qui arriverait sur un match couperé.
17:22 - C'est le sport, c'est la loi du sport.
17:24 Mais comme le disait Morgane et François et tout le monde,
17:27 on travaille pour ces moments-là aussi.
17:29 Et donc le but est d'être à chaque fois
17:33 au mieux de notre forme et de notre rugby
17:35 pour essayer de performer.
17:37 Et donc quand c'est un match facile,
17:39 de se le rendre encore plus facile.
17:41 Et quand c'est un match dur, de se le rendre un peu plus facile
17:43 et d'arriver à gagner.
17:45 Mais après on ne surnage pas plus que ça.
17:47 On a eu des matchs assez serrés.
17:49 Voilà, chaque match est à prendre à chaque fois
17:52 comme il arrive.
17:54 Et on essaye de gagner. En tout cas, on y va pour gagner.
17:56 - Ce qui peut faire la différence, c'est que la phase retour,
17:58 il y a plus de déplacement. Il y a plus de matchs à l'extérieur.
18:00 - Exactement. On se déplace 4 fois, je crois.
18:04 - 4 fois sur les 5 matchs.
18:06 - Sans congé, le dernier match de la phase allée.
18:08 Et quand on sait que ce qu'on appelle le domicile extérieur
18:10 est quand même un levier hyper important
18:12 sur une victoire ou une défaite.
18:14 Ça va être encore des environnements hostiles
18:16 pour pouvoir essayer de mettre notre rugby
18:19 le plus en avant possible
18:21 et de pouvoir venir avec la victoire à chaque fois.
18:23 - Donc il ne faudra pas rater le 18 février
18:25 le match à domicile de cette phase retour.
18:27 Si je comprends bien, qui sera contre le stade français rugby.
18:30 18 février pour voir les Lyon du stade bordelais.
18:33 Quant au tournoi des 6 nations, il commence le 23 mars.
18:42 David Ortiz face à l'Irlande.
18:44 C'est le même calendrier que pour l'équipe masculine ?
18:48 - Pas tout à fait.
18:50 On va dire qu'il y a réfléchi
18:52 de manière à pouvoir faire monter en puissance un petit peu.
18:55 Et à faire garder le suspense
18:58 par rapport à la victoire finale au maximum.
19:01 Ça ressemble beaucoup, mais ce n'est pas tout à fait celui des garçons.
19:05 - Parce que dans le rugby masculin,
19:07 on présente le match de demain soir
19:09 comme la finale avant la lettre entre la France et l'Irlande.
19:11 Dans le rugby féminin, c'est plutôt le France-Angleterre
19:14 actuellement d'un point de vue continental.
19:16 - On l'espère, ça voudra dire qu'on aura fait un bon parcours.
19:19 Maintenant, chaque match est important.
19:21 Le rugby féminin est en train de grandir fort
19:23 au niveau de toutes les nations.
19:25 Beaucoup de nations du tournoi ont professionnalisé leurs joueuses.
19:28 Tout est en train de monter fort en puissance.
19:30 Donc plus ça va aller,
19:32 plus il va falloir mieux préparer nos matchs dès le premier
19:35 et ne pas attendre le dernier match
19:37 comme si ça allait être une finale.
19:40 Je pense qu'il y aura d'autres matchs à gagner auparavant
19:42 et si possible à l'Améniard.
19:44 - C'est quand même toujours l'Angleterre
19:46 qui nous embête le plus jusqu'à maintenant.
19:48 - Aujourd'hui, c'est ça.
19:50 Espérons que ça puisse changer rapidement.
19:52 - France-Irlande, France-Italie et France-Angleterre
19:55 à Bordeaux le 27 avril.
19:59 Je rappelle ce rendez-vous qui va être très important
20:02 pour le rugby féminin.
20:04 L'objectif,
20:06 la réponse est toute faite, David Ortiz,
20:09 mais l'objectif, c'est le Grand Chlem ?
20:11 - Oui, bien sûr.
20:13 Aujourd'hui, dans la phase
20:15 dans laquelle on se trouve avec Gaël et la vision,
20:18 qui est une vision très claire qu'on a
20:20 depuis qu'on a pris en charge cette équipe,
20:23 c'était vraiment de développer au maximum l'équipe
20:25 sur plusieurs aspects.
20:27 Aujourd'hui, clairement, on rentre dans la phase
20:29 où il va falloir vraiment obtenir des résultats
20:31 pour, un, valider la première étape
20:34 et deux, pour vraiment continuer à grandir.
20:36 Je crois que, clairement, aujourd'hui,
20:38 c'est un petit peu notre objectif.
20:40 Mais au-delà de ça, c'est arriver à valider
20:42 tout ce qu'on a commencé à morcer.
20:44 On a développé l'équipe avec pas mal de nouvelles joueuses.
20:47 On cherche à développer aussi le leadership.
20:49 On va se voir des choses vraiment sur ce tournoi.
20:51 La volonté, c'est d'arriver à valider
20:53 cette première étape par les résultats.
20:55 Donc, plus dans des objectifs de résultats
20:57 plutôt que des résultats de fond.
21:00 - On tournait en Gironde il y a peu de temps.
21:02 Florian Grille, le président de la Fédération française de rugby,
21:04 s'était arrêté dans 100% UBB.
21:06 Disons, plus de 19% de licenciés
21:09 chez les féminines.
21:11 Ça, c'est aussi une très bonne nouvelle.
21:13 C'est le résultat du titre,
21:15 notamment des Lyon du Stade Bordelais,
21:17 du rugby au féminin et de l'équipe de France.
21:19 Preuve du développement dont vous parliez ?
21:21 - Oui, bien sûr. Je crois qu'aujourd'hui,
21:23 et pour en avoir parlé récemment
21:25 avec le service COMME de la Fédération,
21:27 clairement, le rugby féminin,
21:29 depuis la dernière Coupe du Monde,
21:31 a déjà une vraie couverture médiatique
21:33 à tous les niveaux, sur différentes
21:35 formes de médias.
21:37 C'est en train de grandir fort.
21:39 Nous, on a une responsabilité, outre le résultat,
21:41 c'est de rendre ce rugby à tria,
21:43 de faire en sorte que les petites gamines
21:45 puissent rêver
21:47 et puissent aussi intégrer
21:49 les écoles de rugby.
21:51 Forcément, on a une mission aussi
21:53 qui est de démocratiser
21:55 et populariser le maximum
21:57 ce rugby féminin.
21:59 - Vous nous racontiez, Morgane Bourgeois,
22:01 que c'est votre papa qui était au Rugby Club de Paris-Empire,
22:03 donc évidemment, c'est venu de là,
22:05 mais vous avez eu des modèles aussi dans les équipes de France féminine,
22:07 des joueuses qui vous ont donné
22:09 définitivement envie, au-delà de la tabine familiale,
22:11 de pratiquer ?
22:13 - Oui, bien sûr, je suivais beaucoup le rugby,
22:15 pas que féminin, aussi masculin,
22:17 avec mon papa et mon petit frère.
22:19 J'ai regardé pas mal de matchs
22:21 à la télé, à l'époque c'était
22:23 Marjorie Maillance qui jouait,
22:25 Jessie Tremouillère, et j'ai eu la chance
22:27 de jouer à leur côté aussi, un petit peu depuis quelques années,
22:29 donc c'était un vrai plaisir pour moi
22:31 de pouvoir côtoyer ces joueuses sur le terrain.
22:33 - Et le petit frère, il est rugbyman aussi ?
22:35 - Oui, bien sûr. - Et en équipe de France, lui aussi ?
22:37 - Non, il est un peu jeune encore, il a 15 ans.
22:39 - Il doit être dégoûté !
22:41 - Ça viendra peut-être !
22:43 - On lui souhaite, évidemment.
22:45 La liste sera donnée début mars,
22:47 faites comme si le co-sélectionneur
22:49 n'était pas là, Morgane Bourgeois.
22:51 C'est des moments qu'on attend toujours avec beaucoup de fibrilité,
22:53 quand on est international, comme vous.
22:55 On ne se considère jamais comme...

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