SI ON PARLAIT - 01/02/24 - Des Alpes bientôt sans glacier ?...

  • il y a 6 mois
Grâce à l'intelligence artificielle, des scientifiques grenoblois et suisses ont modélisé l'évolution des glaciers alpins et le verdict est catastrophique : les deux tiers de la glace de nos montagnes auront disparu en 2050. Le glaciologue grenoblois Antoine Rabatel nous détaille les conséquences.
On parle aussi de la station de ski du Col de l'Arzelier, au pied du Vercors et fermée depuis 5 ans, elle mise désormais sur le VTT pour continuer d'attirer du public été comme hiver. Pierre Ménade, directeur de l'école de VTT Altebike nous présente le projet.
Egalement, nous recevons Manon Ita illustratrice, basée dans l'agglomération grenobloise, qui nous présente sa nouvelle BD " Le vrai/faux des chiens".
Transcript
00:00 Avec Giltrinia Résidence, vous êtes confortablement installé pour regarder si on parlait.
00:05 [Musique]
00:30 Bonjour à tous, bienvenue dans "Si on parlait", l'émission qui vous donne la parole chaque jour pour savoir ce qui se passe près de chez nous.
00:36 Et aujourd'hui, avec nos invités, on va se porter au chevet des glaciers alpins menacés de disparition totale à court terme,
00:44 on va redonner vie à une ancienne station de ski du Vercors grâce au VTT et lutter contre les idées reçues concernant nos amis les chiens.
00:54 Et pour parler de ces sujets, je reçois Manon Hitta.
00:57 Bonjour.
00:58 Bonjour.
00:59 Bienvenue, illustratrice de BD, de BD canine, on pourrait dire.
01:03 Vous décidez beaucoup les chiens. On parlera de votre dernier livre qui s'appelle "Le vrai/faux des chiens"
01:08 et qui va intéresser beaucoup de monde, parce qu'il y a beaucoup de monde qui a un ou deux chiens à la maison, des fois plus même.
01:15 En face de vous, Pierre Ménade. Bonjour Pierre.
01:17 Bonjour.
01:18 Vous êtes moniteur VTT et vous venez de créer avec votre associé une école de VTT au col de Larzelier
01:26 pour redonner vie à cette ancienne station de ski située aux portes de l'agglomération grenobloise.
01:32 Et puis, dernier invité de cette émission, Antoine Rabattelle. Bonjour Antoine.
01:35 Bonjour.
01:36 Vous êtes glaciologue, vous travaillez à l'Institut des géosciences de Grenoble.
01:41 Vous venez de participer à une étude sur les glaciers alpins, dont les conclusions font un peu froid dans le dos pour tous ceux qui aiment la montagne,
01:47 puisque certaines de vos simulations prédisent la disparition de la plupart des glaciers alpins d'ici quelques années.
01:55 Aujourd'hui, on sait combien il y a de glaciers dans les Alpes ?
01:58 Il y a un peu moins de 2000 km² de glaciers.
02:01 J'ai vu qu'il y en avait 215 000 qui étaient répertoriés dans le monde, de glaciers différents.
02:06 Alors en nombre, oui, effectivement, ça représente un peu plus de 700 000 km².
02:10 La fonte des glaciers alpins, ce n'est pas nouveau.
02:13 Ça fait des années, des décennies que petit à petit, les glaciers rétrécissent.
02:19 J'en veux pour preuve, le plus emblématique peut-être dans les Alpes françaises, c'est la mer de glace qui se réduit d'année en année.
02:26 Là, on voit des marques des années 1800.
02:29 Et puis ça, ça reste de l'histoire ancienne.
02:32 Voilà, le glacier français le plus important se réduit.
02:38 C'est lié uniquement à l'activité humaine, cette fonte des glaces ?
02:41 C'est lié à l'évolution du climat d'une manière générale.
02:45 Ce qu'on voit très nettement dans le paysage et notamment sur les illustrations qui sont à l'écran,
02:49 c'est ce qu'on appelle les moraines qui attestent d'un niveau de remplissage ou d'un volume des glaciers beaucoup plus important qu'aujourd'hui,
02:57 notamment durant ce qu'on a appelé le petit H glaciaire,
02:59 donc il y a une période pendant laquelle les glaciers étaient historiquement proches de nous.
03:03 C'était entre grosso modo le XVIe et le XIXe siècle, où les glaciers étaient bien plus importants qu'aujourd'hui.
03:08 Et ils ont donc constitué ces moraines qui sont très connues par les randonneurs et les alpinistes,
03:12 puisqu'on les arpente régulièrement quand on va se promener en montagne en bordure des glaciers,
03:16 et notamment quand on va à Chamonix, sur le bord de la mer de glace.
03:19 Un des premiers panneaux qu'on a vus sur l'illustration 1850, c'est le niveau que le glacier avait durant ce petit H glaciaire,
03:25 donc il n'y a pas si longtemps que ça.
03:26 Donc les glaciers ont commencé à reculer dès la seconde moitié du XIXe siècle,
03:31 d'abord parce qu'au sortir de ce petit H glaciaire, on a eu un changement des conditions climatiques qui était,
03:37 on va dire, naturel, puisque ce petit H glaciaire était une période froide qui s'est inscrite,
03:43 on va dire, dans une oscillation des conditions climatiques tout au long de la période interglaciaire actuelle,
03:47 qui s'appelle l'Holocène.
03:49 Mais ce qu'on constate aujourd'hui de manière très nette, c'est l'accélération du retrait,
03:53 qui est particulièrement criante depuis 20 à 30 ans, si je puis dire,
03:57 et qui ne peut pas être expliqué sans avoir recours aux gaz à effet de serre
04:04 ou aux effets de serre qui sont injectés dans l'atmosphère en lien avec les activités humaines.
04:09 Alors certains glaciers ont déjà pratiquement complètement disparu,
04:13 c'est le cas près de chez nous, en Isère, du glacier de Sarène.
04:16 Alors voilà, deux époques différentes, je crois qu'il y a à peu près cent ans d'écart entre les deux photos,
04:20 peut-être un peu moins, mais en tout cas, en haut, c'était le glacier comme les anciens ont pu le connaître,
04:25 et puis aujourd'hui, il n'y a plus de glace dans le vallon de Sarène.
04:29 - Puisqu'il y a encore quelques années, sur le domaine de l'Alpe d'Huez, sur ses pentes, il a disparu.
04:36 Les glaciologues ont même symboliquement annoncé sa mort l'été dernier.
04:40 - L'été dernier, oui. Donc là, la photo qui était sur l'état, on va dire récent,
04:44 elle a déjà plus d'une dizaine d'années. Donc aujourd'hui, on ne voit quasiment plus la présence de glace.
04:49 - Oui, on ne voyait déjà plus grand-chose sur la photo à l'époque, mais il y a encore un peu de glace, c'est vrai.
04:54 - Il y en a encore un peu aujourd'hui, il n'y en a quasiment plus du tout.
04:56 - Effectivement, il y a eu un petit événement l'année dernière, l'été dernier, symbolique, si je puis dire,
05:03 pour attester la fin de ce glacier, la fin d'une série de mesures qui était la plus ancienne série continue,
05:10 puisque les mesures sur ce glacier ont démarré en 1949.
05:14 Et donc, du coup, avec la disparition de ce glacier, s'achève une des plus longues séries de mesures
05:19 de ce qu'on appelle le bilan de masse, donc l'évolution de la masse du glacier année après année,
05:22 qui était suivie par des collègues de l'INRAE et du laboratoire de glaciologie.
05:27 - Il y a d'autres glaciers que les scientifiques étudient, que les glaciologues mesurent,
05:30 notamment pour essayer d'avoir une estimation un peu précise de cette fonte de glace et la façon dont elle se passe.
05:36 Comment vous faites ?
05:37 - Oui, donc concrètement, au niveau national, on a ce qu'on appelle un service d'observation des glaciers,
05:42 qui est donc une entité qui est financée par le ministère, le CNRS, l'Université de Grenoble, l'IRD également,
05:47 l'Institut polaire français, l'IPEV. Et dans le cadre de ce service d'observation, on suit,
05:52 avec des protocoles qui sont standardisés à l'échelle internationale, l'évolution de glaciers dans les Alpes françaises,
05:59 dans les Pyrénées, le glacier d'Osou, et dans d'autres régions du monde, notamment dans les Andes intertropicales,
06:04 en Bolivie, en Équateur, en Himalaya aussi, entre le Népal et l'Inde, et donc en lien avec l'Institut polaire en Antarctique.
06:10 Et l'objectif, c'est de réaliser des mesures dans différents contextes climatiques pour voir comment, justement,
06:15 en fonction de l'endroit où on se trouve, sous les tropiques, sous les hautes latitudes ou sous les latitudes tempérées,
06:20 comment l'évolution du climat impacte l'évolution des glaciers, et derrière ça, les ressources en eau qui peuvent être utilisées
06:26 pour tout un ensemble d'activités.
06:28 Donc vous allez sur place avec des capteurs, des appareils de mesure ?
06:32 Oui, donc effectivement, concrètement, on a des balises qui sont implantées à la surface du glacier, donc sur des sites précis.
06:37 On voit ici à l'écran une de ces balises, c'est un objet qui est assez rudimentaire, c'est un piqué en bois, finalement,
06:43 qui est planté dans la glace et dont on vient mesurer l'émergence au-dessus de la surface au fur et à mesure du temps.
06:48 Donc au fur et à mesure où la glace fond, l'émergence augmente, et donc d'une visite de terrain à l'autre,
06:53 du coup, on peut connaître, quantifier la fonte entre ces deux visites de terrain.
06:57 Donc on a ce réseau de balises sur l'ensemble de plusieurs glaciers, donc la mer de glace, le glacier d'Argentière,
07:01 le glacier de Gébroula, le glacier blanc dans les massifs des Alpes françaises.
07:05 Et ça, ça nous permet de voir quelle est la quantité de neige qui tombe en hiver,
07:09 qui va contribuer à apporter de la masse au glacier, et puis quelle est la quantité de neige puis de glace
07:13 qui va fondre pendant la période estivale et donc qui va, du coup, ôter de la masse au glacier.
07:17 Et quand on fait la somme de ces deux termes à l'échelle de l'année, on quantifie ce qu'on appelle le bilan de masse.
07:22 Donc si le bilan de masse est positif, le glacier à l'échelle de l'année aura gagné de la masse.
07:26 S'il est négatif, il en aura perdu. Et depuis grosso modo une trentaine d'années, les bilans sont systématiquement négatifs.
07:32 Et depuis la dernière décennie, on bat quasiment des records chaque année.
07:37 - Bon, alors pour l'étude dont on va parler, à laquelle vous avez collaboré,
07:41 les outils étaient un peu moins rudimentaires que ces piquets de bois, puisque vous avez fait appel à l'intelligence artificielle.
07:47 - Oui, alors effectivement, quand on veut faire de la simulation d'évolution des glaciers, on a besoin d'outils numériques, forcément.
07:55 Et là, ce qu'on a cherché à faire dans ce travail, c'est à s'appuyer sur le plus grand nombre d'observations possibles
08:00 sur l'ensemble des glaciers des Alpes. On a travaillé à l'échelle des Alpes européennes.
08:05 Et donc j'ai parlé des mesures de terrain, avec notamment ces balises, etc.
08:09 Donc ces mesures de terrain, nécessairement, on ne peut pas les faire sur tous les glaciers.
08:12 Ça demanderait énormément de moyens, énormément de temps.
08:15 Donc pour avoir une vue à l'échelle régionale de l'évolution des glaciers, on a de plus en plus recours aux observations par satellite.
08:22 Et aujourd'hui, ce qu'on sait très bien documenter à partir des données satellites,
08:25 et depuis grosso modo une vingtaine d'années, c'est les taux d'amincissement,
08:28 la vitesse à laquelle l'altitude de la surface du glacier évolue et donc diminue, quand on a un amincissement, évidemment.
08:34 Et ce qu'on sait aussi bien documenter, c'est la vitesse à laquelle le glacier s'écoule,
08:38 les vitesses d'écoulement du glacier, puisque une masse de glace, ce n'est pas quelque chose qui est figé.
08:42 Le glacier s'écoule le long de la pente, sous l'effet de la gravité, évidemment.
08:46 Et donc ces deux variables, taux d'amincissement et vitesse d'écoulement,
08:50 nous ont permis de pouvoir développer un nouvel outil de simulation d'évolution des glaciers,
08:54 qui se base sur l'assimilation de ces données documentées, encore une fois, au cours des dernières décennies.
08:59 Et c'est des outils d'intelligence artificielle qui nous ont aidés à pouvoir assimiler toutes ces données
09:03 et à pouvoir faire ces simulations numériques avec un coût informatique, si je puis dire, qui soit raisonnable.
09:10 Vous venez de publier les premières conclusions de ces études.
09:15 Il y a plusieurs scénarios en fonction de l'élévation, de la température, etc.
09:19 Mais si on se met sur un scénario un peu réaliste, peut-être même encore optimiste,
09:24 les deux tiers de la glace des Alpes aura disparu d'ici 2050, c'est-à-dire dans 25 ans.
09:30 C'est très proche.
09:32 Oui, c'est très proche et effectivement, c'est un chiffre qui peut paraître important.
09:36 Donc, on sait, dans ce travail, on s'est, j'allais dire, amusé à illustrer trois trajectoires d'évolution des glaciers
09:44 dans les prochaines décennies, à l'horizon 2050.
09:46 Donc, c'est un horizon assez proche.
09:48 Ce qui nous paraît important, c'est de pouvoir apporter des chiffres qui soient parlants à une échelle de temps
09:56 qui est concrète par rapport aux enjeux...
10:00 Oui, c'est pas dans un siècle, on se sent moins concerné.
10:03 Exactement.
10:04 Donc, on voulait faire des simulations qui puissent potentiellement apporter des éléments
10:10 pour se traduire par des actions ensuite, notamment vis-à-vis des usages de l'eau, etc.
10:14 Et donc, ces trois trajectoires qu'on a choisis, elles se basent, encore une fois,
10:20 sur ce qu'on a observé au cours des 20 dernières années.
10:23 Une des premières trajectoires, qui est une forme d'expérience de pensée,
10:26 on a considéré l'évolution moyenne des glaciers au cours des 20 dernières années.
10:30 Et on s'est dit, cette évolution moyenne, on la prolonge de manière constante dans le temps.
10:34 On sait très bien que ce n'est pas possible, puisque le climat va continuer à évoluer.
10:38 Mais ce qu'on a cherché à faire avec ce scénario, c'est de quantifier ce qu'on appelle la perte déjà encourue,
10:44 c'est-à-dire la perte qui est irrémédiable et qui est liée à ce qu'on appelle le temps de réponse des glaciers.
10:49 En fait, un glacier, pour s'adapter à un changement des conditions climatiques,
10:52 il lui faut un certain laps de temps. Ce laps de temps va dépendre de son volume, de sa géométrie, etc.
10:58 Et donc, grosso modo, avec cette expérience, on a cherché à voir ce que,
11:02 même si on n'avait aucune augmentation future des températures,
11:05 ou même si on arrêtait toutes les activités anthropiques,
11:08 ce qui, évidemment, est totalement illusoire, mais qu'est-ce qui se passerait ?
11:11 Et dans ce scénario, on montre que, quoi qu'il advienne, on perdra un tiers du volume.
11:14 Ensuite, on a cherché deux autres trajectoires qui sont, effectivement, un peu plus réalistes.
11:18 La première, c'est en extrapolant linéairement la tendance des 20 dernières années,
11:22 où là, on se rend compte qu'en 2050, on perd 45 % du volume glaciaire à l'échelle des Alpes européennes.
11:27 Et la troisième trajectoire, c'est non plus les 20 dernières années, mais les 10 dernières.
11:31 Et donc, si on extrapole linéairement la tendance des 10 dernières années, c'est deux tiers,
11:34 donc 66 % du volume qui est perdu.
11:36 Et ça, ça montre, finalement, que rien qu'au cours des deux dernières décennies,
11:40 la trajectoire s'est fortement infléchie.
11:42 Donc, les taux de perte de masse des glaciers, entre la période 2020 et 2010-2020,
11:47 elle s'est fortement accélérée.
11:49 Alors, j'évoquais tout à l'heure le glacier de Sarren en Isère qui a disparu.
11:52 Selon votre simulation, en 2050, sur notre territoire, dans les montagnes,
11:57 Beldogne, il ne reste plus beaucoup, et Deloisan,
12:00 seul le glacier de la Girose, qui est à cheval entre l'Isère et les Hautes-Alpes,
12:05 sur le domaine skiable des Deux-Alpes et de la Grave,
12:08 il serait le seul à pouvoir subsister.
12:10 Alors, aujourd'hui, c'est un glacier où on fait du ski encore.
12:13 On voit là les images de ce glacier avec les remontées mécaniques.
12:18 J'imagine qu'en 2050, même s'il existe encore,
12:20 ce sera peut-être difficile de continuer ses activités.
12:23 Alors, effectivement, si on peut espérer qu'en 2050, ce glacier soit toujours là,
12:28 ce sera dans des proportions qui seront bien différentes de ce qu'il y a aujourd'hui.
12:32 Donc, après, ce qui peut permettre de donner une idée relativement simple
12:39 d'où restera des glaciers, une des variables qui est assez facile à retenir,
12:47 c'est l'altitude maximale qui est atteinte par ces glaciers.
12:50 C'est l'altitude de leur point le plus haut.
12:52 Et grosso modo, à l'horizon 2050, si les glaciers n'ont pas une altitude
12:56 qui dépasse 3 400, 3 500 m d'altitude, il est très fort probable qu'ils aient totalement disparu.
13:02 Ceux qui dépassent cette altitude, nécessairement, ils vont réduire.
13:05 Alors, plus ils la dépassent, plus il en restera, si je puis dire.
13:08 Dans le mastide du Mont-Blanc, où on a des glaciers qui culminent au sommet du Mont-Blanc,
13:11 typiquement à 4 800 m d'altitude, ils auront encore un visage différent d'aujourd'hui,
13:17 mais une superficie sensible et un volume encore assez important.
13:20 C'est le cas, par exemple, du glacier des Bossons.
13:22 Mais c'est vrai que dans l'Isère ou dans l'Oisan, d'une manière générale,
13:26 malheureusement, il est très probable qu'il n'en reste plus beaucoup.
13:29 Alors, la disparition de ces glaciers, ça va embêter les skieurs, les alpinistes,
13:32 les amateurs de beaux paysages.
13:34 Mais est-ce que ça a vraiment des conséquences importantes pour notre vie au quotidien ?
13:40 Alors, dans les Alpes, les glaciers, ils sont assez largement utilisés pour la production hydroélectrique.
13:47 Donc, il faut savoir que les eaux de fonte glaciaires, elles sont captées,
13:51 alors, soit au front du glacier, soit carrément sous le glacier.
13:55 C'est le cas à la mer de Glace, c'est le cas au glacier d'Argentière, au glacier du Tour.
13:58 Donc là, je parle de glaciers dans le massif des Écrins,
14:00 où il y a des galeries qui ont été creusées dans la roche
14:02 pour capter l'eau de fonte sous le glacier, et donc pour produire de l'hydroélectricité.
14:07 Donc, nécessairement, avec une diminution du volume des glaciers, il y a une perte de stock,
14:12 et donc il y a potentiellement une perte en termes de production hydroélectrique,
14:15 alors que c'est une énergie verte.
14:17 Donc, pour le coup, c'est assez intéressant sur le plan environnemental.
14:20 Et puis après, il y a évidemment le rôle du point de vue hydrologique.
14:25 Et quand on regarde le débit des rivières dans les bassins versants de montagne,
14:30 on a une contribution des glaciers qui est importante,
14:33 qui est d'autant plus importante durant la fin de l'été.
14:36 Donc, une fois que le manteau neigeux hivernal a intégralement fondu,
14:39 et où du coup, la fonte qui provient des glaciers,
14:41 elle permet de maintenir ce qu'on appelle un débit d'étiage, un débit minimum.
14:44 Et si les glaciers disparaissent, nécessairement, ce sera particulièrement en fin d'été,
14:48 donc en août-septembre, des débits des rivières qui devraient être fortement impactés.
14:51 - Ça joue sur la faune et la flore ?
14:53 - Du coup, ça joue sur la faune et la flore.
14:54 Donc, effectivement, ça ne joue pas uniquement sur l'usage qu'on peut avoir de cette eau
14:57 pour l'irrigation, pour l'alimentation, la consommation,
15:00 mais ça joue aussi sur la faune et la flore de ces milieux
15:03 qui est souvent endémique,
15:05 attachée à des caractéristiques propres de ces autres fonds de glaciers,
15:09 qui sont des eaux froides, des eaux qui contiennent assez peu de nutriments,
15:13 donc avec une faune et une flore qui est spécifique de ces milieux.
15:16 - Il y a un risque aussi, quand les glaciers fondent, des lacs d'altitude se forment,
15:21 on en voit un là sur ces images,
15:23 qui peuvent après se vidanger d'un coup
15:25 et représenter un danger pour ceux qui pratiquent la montagne ?
15:28 - Effectivement, oui.
15:29 Quand la topographie de la vallée s'y prête,
15:31 on a une vallée avec un fond relativement plat,
15:33 au fur et à mesure que la langue du glacier recule,
15:35 il peut y avoir des lacs pro-glaciaires, à l'avant du glacier, qui se forment
15:39 et qui peuvent présenter un danger.
15:42 Là, on a vu, il me semble, le glacier du Grand Méant.
15:46 - Oui, au-dessus de Bonneval-sur-Arc.
15:49 - Oui, au-dessus de Bonneval.
15:50 Il y a un autre exemple, c'est le glacier d'Arcine,
15:53 pas très loin du col du Lotaret,
15:55 où, pour le coup, pour éviter qu'il y ait une vidange brutale de ce lac,
16:00 il y avait des travaux de génie civil qui avaient été mis en œuvre dans les années 80,
16:04 pour faire un chenal qui permette au lac de se vidanger progressivement
16:09 et éviter que la côte du lac n'augmente de manière démesurée
16:12 et génère une vidange brutale.
16:14 - Est-ce qu'on peut encore éviter, aujourd'hui, sincèrement,
16:17 cette fonte annoncée de nos glaciers alpins ?
16:21 - Non, non, c'est ce que je disais en introduction.
16:24 Cette perte encourue, qu'on a cherchée à quantifier par un des scénarios,
16:29 elle est inévitable.
16:30 Ce scénario, justement, il vise à montrer que,
16:33 même si, aujourd'hui, il n'y avait plus d'humains,
16:35 plus d'activités humaines, plus de gaz à effet de serre
16:38 ou plus d'évolution du climat,
16:39 de toute manière, on perdrait un tiers du volume des glaciers dans les Alpes,
16:43 parce que c'est le temps de réponse, d'adaptation, si je puis dire,
16:48 des glaciers à une nouvelle configuration climatique.
16:51 Donc, un tiers, évidemment, ça veut dire qu'il y a des grands glaciers
16:54 qui perdurent, mais il y a fatalement des glaciers de basse altitude
16:58 ou des petits glaciers qui continueront de disparaître.
17:01 - Bon, il faut en profiter maintenant, alors, tant qu'ils sont encore là.
17:04 D'ailleurs, les scientifiques, pour sauver une partie de ce patrimoine naturel
17:08 qui va disparaître, ont déjà commencé à prélever des échantillons de glaciers
17:13 un petit peu partout sur la planète.
17:15 On voit des images d'un forage dans le massif du Mont-Blanc,
17:18 sur le Dôme du Gouter, à plus de 4000 mètres d'altitude.
17:22 Elle va servir à quoi, cette glace qu'on sauvegarde comme ça, avant qu'elle fonde ?
17:27 - Alors ça, c'est une autre caractéristique des glaciers
17:29 dont on n'a pas parlé jusqu'à présent.
17:31 C'est le fait, dans cette neige, dans cette glace qui s'accumule au fil du temps,
17:36 d'enregistrer l'état de l'atmosphère à un moment donné,
17:39 donc au moment où, finalement, la glace se forme.
17:42 Et donc, quand on fait des carottages comme ça,
17:44 alors ici, c'est des carottages dans le massif du Mont-Blanc,
17:46 comme vous l'avez rappelé.
17:48 Donc on n'a pas des enregistrements qui sont très longs dans le temps.
17:50 Typiquement, au Mont-Blanc, on peut remonter un peu au-delà du début du XXe siècle,
17:55 fin XIXe, on va dire, mais c'est déjà assez intéressant.
17:58 Les carottages qui sont peut-être plus dans la mémoire des gens,
18:02 c'est ceux qui sont faits en Antarctique ou au Groenland,
18:04 où là, on peut reconstituer l'état de l'atmosphère
18:06 sur des dizaines, des centaines de milliers d'années,
18:08 donc jusqu'à 800 000 ans en Antarctique.
18:10 Donc cette glace, elle sert notamment à ça.
18:12 Et on sait qu'aujourd'hui, ces zones sont impactées par la fonte,
18:15 donc on sait que le signal qui est enregistré dans la neige et la glace,
18:18 il est en train de se détériorer, voire il peut disparaître avec la fonte de ces glaciers.
18:21 Et là, l'objectif de ce projet Ice Memory, la mémoire de la glace,
18:24 c'est de stocker cet archive,
18:26 notamment pour permettre à des générations futures,
18:30 dans 20 ans, dans 50 ans, dans deux siècles, je ne sais pas,
18:33 de pouvoir avoir accès à cet archive.
18:35 Et on sait, enfin on présuppose du moins,
18:37 que nos capacités à aller analyser la glace,
18:41 à aller analyser différents types de particules chimiques,
18:46 ou même de microbes ou autres présents,
18:48 seront beaucoup plus performants dans les années à venir,
18:50 décennies à venir, que ce qu'on est capable de faire aujourd'hui.
18:53 Et donc c'est pour aussi permettre à des générations futures
18:55 d'avoir cette possibilité-là.
18:56 - Donc le métier de glaciologue n'est pas encore complètement condamné ?
18:59 - Pas encore, non, d'autant plus que, voilà,
19:01 on a beaucoup parlé des glaciers de montagne dans les Alpes,
19:03 qui sont malgré tout des petits glaciers.
19:05 Après, il y a encore des zones sur Terre,
19:07 où notamment Groenland en Antarctique,
19:09 qui sont aussi impactées, évidemment, par le changement climatique,
19:11 mais où, fort heureusement, les glaciers ne sont pas prêts de disparaître.
19:15 - Vous allez refaire tourner prochainement votre simulation,
19:17 pour voir si vos prédictions étaient en-dessus ou en-dessous de la réalité ?
19:22 - Alors bon, là, l'article vient de paraître, en décembre 2023,
19:26 donc ça n'a pas grand intérêt de le faire tourner chaque année,
19:29 puisque les résultats ne seront pas sensiblement différents.
19:31 Non, là, ce qu'on est en train de faire,
19:33 avec les collègues de l'Université de Lausanne,
19:36 avec qui on a conduit ce travail,
19:38 c'est de l'étendre à l'échelle de tous les glaciers de la planète.
19:42 Donc là, c'était sur les Alpes, à l'échelle européenne,
19:44 et donc là, c'est de regarder un peu dans les autres régions du monde,
19:46 ce qui se passe.
19:47 - Merci Antoine, pour ce cours de glaciologie,
19:50 tout le monde écoutait religieusement.
19:53 On va rester dans les impacts du réchauffement climatique,
19:56 en s'intéressant à un massif qui n'a plus de glace depuis très longtemps.
20:01 [Musique]
20:09 Avec Pierre Ménad, créateur d'une école de VTT au col de Larzelier,
20:14 qui est dans le massif du Vercors, au pied du massif du Vercors.
20:20 L'objectif, c'est de reneuder un second souffle à une ancienne station de ski,
20:24 une des stations les plus proches de Grenoble,
20:27 la station de ski du col de Larzelier,
20:29 qui a été créée en 1967.
20:32 Alors, je n'ai pas des images de 1967,
20:34 mais Télé-Grenoble était allé faire un reportage en 2008,
20:37 dans ce beau site tout enneigé,
20:40 situé entre 1100 mètres et 1600 mètres d'altitude.
20:44 Il y avait un télésiège, 6 téléskis, à l'époque, dans cette station.
20:49 Est-ce que c'est un endroit où vous avez skié, Pierre ?
20:51 - Oui, moi, j'ai découvert le col de Larzelier
20:55 quand j'ai aménagé dans la région, il y a une douzaine d'années,
20:57 ça tournait encore, et c'était une vraie vie locale,
21:01 c'était vraiment quelque chose qui tenait à cœur à tous les habitants
21:04 et qui était vraiment présent dans les esprits de tous
21:06 et apprécié par tout le monde.
21:08 Donc, souvent, les grenoblois venaient le week-end,
21:10 il y avait aussi pendant les vacances scolaires
21:12 des touristes qui venaient de plus loin,
21:14 et c'était accessible, c'était familial,
21:16 et c'était vraiment un endroit qui était apprécié de tous.
21:20 - Belle petite station avec des pistes de tous niveaux.
21:22 Antoine, vous avez goûté aussi à la neige de Larzelier ?
21:25 - Un tout petit peu, oui.
21:27 Ce n'est pas l'endroit que j'ai vu le plus fréquemment,
21:28 mais ça m'est arrivé.
21:30 - Au moment de la création de la station, dans les années 70,
21:33 aucun scientifique n'imaginait le réchauffement climatique
21:36 qu'on subit aujourd'hui.
21:38 - Peut-être pas dans cette ampleur, effectivement.
21:41 - La neige s'est malheureusement raréfiée,
21:44 et la station a fermé il y a cinq ans.
21:47 En tout cas, les pistes de ski ont fermé.
21:49 Elle était quasiment à l'abandon pendant plusieurs années.
21:52 Il y a l'hôtel notamment, qui était situé au pied des pistes,
21:55 qui était abandonné,
21:57 et qui donnait un côté un peu particulier à ce site.
22:00 - Oui, c'est toujours le cas.
22:02 Il y a toujours cet hôtel, il y a toujours cette ambiance,
22:04 et les remontées mécaniques sont toujours présentes,
22:07 et qui ne sont pas utilisées depuis cinq ans.
22:09 Il y a quand même du monde qui continue à venir.
22:12 Il y a pas mal de randonneurs ou quoi,
22:14 mais c'est vrai qu'on a encore aujourd'hui des questions.
22:16 Les gens nous posent des questions, nous appellent au téléphone,
22:19 nous demandent si ça va retourner, si ça va réouvrir.
22:22 Il y a tout un fantasme là-dessus, sur quand est-ce que ça va réouvrir.
22:28 Mais on pense nous que c'est définitivement fermé,
22:31 que ce n'est pas dans l'actualité,
22:33 que financièrement, économiquement, c'est très difficile
22:36 de faire tourner une station de ski de cette taille à cette altitude.
22:39 Et voilà, c'est pour ça que nous,
22:42 on a pris parti de redynamiser le territoire,
22:46 et essayer de faire une transition d'une époque
22:49 où il y avait du ski en basse-moyenne altitude,
22:53 et d'essayer de voir, de creuser,
22:55 et de trouver des solutions pour continuer de faire vivre le territoire.
22:59 - Alors votre solution, c'est de miser sur le VTT.
23:02 Une station de ski ne fait pas forcément un bon spot de VTT.
23:06 C'est quoi les atouts du col de Larzelier ?
23:08 - Alors ce qui se passe, c'est qu'au col de Larzelier,
23:10 c'était une ancienne station de ski de descente,
23:13 de VTT pardon, de descente l'été.
23:15 - On prenait le télésiège avec les vélos ?
23:17 - Exactement, on prenait le télésiège avec les vélos,
23:19 et elle était assez réputée dans le monde du vélo.
23:21 Les gens venaient de toute la région, et même d'un peu plus loin,
23:24 parce que vu l'altitude que c'était, on pouvait commencer à rouler au mois d'avril,
23:28 quand il y avait encore de la neige dans les grosses stations
23:30 qui font du VTT de descente, et jusqu'à fin novembre,
23:33 généralement, les week-ends étaient ouverts,
23:35 et donc il y a tout ce passif de vélos qui était là-bas.
23:38 Et quand on parle aux gens qui roulent,
23:42 à tout le milieu freeride ou quoi,
23:45 qu'on veut relancer le vélo au col de Larzelier,
23:47 tout le monde dit "ouais, on allait rouler là-bas, c'était génial,
23:49 vous allez rouvrir les pistes ou quoi".
23:51 Mais nous, il y a encore des pistes qui sont utilisées par des pratiquants,
23:56 qui ne sont pas balisées ou quoi,
23:58 mais nous, l'idée, c'est d'avoir, de rendre accessible,
24:00 avec le vélo électrique en particulier,
24:02 de faire découvrir, et d'avoir une cible plus familiale, plus loisir,
24:06 mais oui, il y a déjà eu du vélo,
24:09 donc on pense que c'est un outil adapté à la géographie de ce territoire.
24:15 - Il y a un cadre magnifique, on le voit sur ces images,
24:18 on est au pied des falaises du Vercors, côté Grenoble, j'ai envie de dire,
24:23 mais dans un environnement très sauvage.
24:25 - Oui, en fait, on est dans le parc du Vercors,
24:28 mais c'est le territoire du Triève, c'est le début du Triève,
24:31 donc on est vraiment au pied des falaises,
24:33 et c'est ce que certains anciens du coin disent,
24:37 c'est les dolomites françaises, les petites dolomites,
24:39 - Ah, ça ressemble à ça !
24:40 - C'est très calcaire, et c'est vrai qu'il y a toute une route forestière
24:43 qui va allonger les falaises,
24:45 et ça se prête vraiment à de la balade contemplative,
24:49 et c'est assez accessible, c'est pas difficile techniquement,
24:51 et du coup, on a fait le pari de dire qu'on voudrait développer ça
24:54 un peu comme une viarona ou quelque chose
24:57 qui traverse un peu tout le Triève, et on aimerait bien développer ça.
25:01 - Il y a déjà un potentiel de chemin suffisant,
25:04 ou vous avez en tête d'essayer de créer des accès, des boucles supplémentaires ?
25:10 - Il y a beaucoup de chemins qui sont déjà...
25:12 Enfin, nous, ce qu'on essaie de proposer,
25:14 alors on fait école de VTT, mais on fait aussi de la location de vélo
25:17 aux gens qui peuvent partir librement avec leur vélo ou quoi,
25:20 on essaie de faire du sur-mesure,
25:22 leur proposer des itinéraires selon leur niveau, selon leurs envies,
25:26 donc on essaie vraiment de proposer de l'expérience vélo sur mesure,
25:30 et il y a vraiment beaucoup, beaucoup de choses à faire,
25:33 il y a pas mal de sentiers dont on a...
25:35 Là, on a pu travailler cet été, faire notre première saison, on va dire,
25:38 et on a eu que des retours positifs sur ce qu'on propose,
25:40 et on voudrait le développer un peu plus.
25:42 Donc là, le projet qu'on a pour cette année,
25:44 c'est de développer une piste de montée en vélo et vélo électrique
25:47 pour rejoindre l'eau de la station.
25:49 Donc ce serait, on va dire, un peu une revanche sur le fait
25:52 qu'il n'y ait plus de remontée mécanique,
25:54 mais qu'on puisse quand même accéder au haut de la station,
25:56 avoir une vue panoramique, et voilà.
25:58 Donc nous, c'est un peu notre projet, mais après, voilà.
26:01 - Parce que le télésiège, je vous l'ai dit, est toujours là,
26:03 bon, il tourne plus depuis 5 ans,
26:04 mais il pourrait pas reprendre du service uniquement pour le VTT ?
26:08 - C'est des infos qu'on a, nous,
26:10 c'est pas un projet qu'ils reprennent pour le VTT.
26:13 Il y a beaucoup de normes, il y a beaucoup de choses à remettre,
26:17 vérifier les câbles, l'électricité, tout ça,
26:19 donc c'est pas du tout d'actualité.
26:22 - Vous ne misez pas dessus, en tout cas ?
26:24 - Non, non, non. Nous, on a pris parti de ne pas miser dessus.
26:26 - Si les gens veulent faire la descente,
26:27 en musculaire ou en électrique,
26:30 l'électrique, ça permet justement d'ouvrir, je vous l'avais dit,
26:33 aux familles ou à des publics qui ne sont pas forcément sportifs.
26:37 - Tout à fait. En fait, nous, il y a quand même pas mal de dénivelés,
26:39 là où on est, donc ça monte vite,
26:41 et ça permet à la fois de lisser les niveaux,
26:43 dans un groupe de personnes qui veulent faire du vélo ensemble,
26:46 avec des gens qui ont la condition physique,
26:48 très bonne condition physique,
26:49 ils vont pas mettre beaucoup d'assistance,
26:51 des gens qui débutent ou qui n'ont pas forcément l'habitude de faire du vélo,
26:53 ils vont pouvoir mettre de l'assistance,
26:55 et c'est vrai que ça permet de rendre le groupe un peu plus homogène
26:59 et de tous partir ensemble.
27:01 Ça permet à des gens qui n'oseraient pas faire de vélo en montagne,
27:05 pas forcément du vélo de descente ou quoi,
27:07 mais de se lancer et d'essayer,
27:09 et ça permet aussi à des gens,
27:11 nous, par exemple, au niveau local,
27:13 on essaie de proposer un service de réparation de vélo,
27:16 on propose aux gens de développer un peu tout ce qui est mobilité,
27:19 périurbaine ou quoi,
27:20 et il y a une dame qui a un certain âge, on va dire,
27:23 au-delà de 75 ans, qui n'avait pas fait de vélo depuis 10 ans,
27:25 qui est venue nous voir et qui nous a dit
27:27 "je voudrais refaire du vélo",
27:28 qui a essayé le vélo électrique,
27:29 on l'a coaché, on est resté avec elle une heure, deux heures,
27:32 on s'est dit "comment on va faire, est-ce que ça va le faire ou pas ?"
27:35 et finalement, maintenant, on la voit le matin,
27:37 elle est là, on ouvre la boutique,
27:38 elle est là à 8h, elle fait son tour de vélo,
27:40 et voilà.
27:41 Donc ça permet aussi ça, le vélo électrique,
27:42 c'est pas que un truc facile,
27:44 on appuie sur un bouton, elle pédale,
27:46 enfin voilà.
27:47 Donc voilà pour le vélo électrique.
27:49 - Et puis, même dans ces belles années enneigées,
27:52 le col de Larzelier, la saison faisait, allez,
27:55 3 mois grands maximum,
27:56 l'avantage de votre concept VTC,
27:59 c'est que vous pouvez pratiquement fonctionner
28:01 tout au long de l'année.
28:02 - Là, on s'est aperçu que là, au mois de décembre,
28:04 on a pu rouler, on a même eu des demandes
28:07 de location de vélo,
28:08 il faisait 13 ou 15 degrés, je crois, au mois de décembre,
28:11 donc il y a des gens qui en ont profité pour rouler,
28:13 soit des gens du coin ou des gens qui étaient de passage.
28:15 On a pu faire, on propose aussi aux entreprises,
28:17 on a eu quelques séminaires,
28:19 on propose des choses comme ça,
28:20 et c'est vrai que là, vu les vacances d'hiver qui se profilent
28:24 et la météo qu'on a actuellement,
28:25 on a quelques demandes et on se dit
28:28 qu'on va pouvoir sortir les vélos,
28:29 ce qui n'était pas forcément prévu dans nos objectifs cette année,
28:33 mais en tout cas, voilà, nous, on roule perso,
28:35 on roule, pour nous, on roule tous les jours quasiment,
28:38 en ce moment, parce que c'est hyper agréable.
28:40 - Du coup, c'est des sentiers spécialement prévus pour les vélos ?
28:43 Il n'y a pas de marge ou de machin,
28:45 du coup, ça peut faire des...
28:46 - Oui, oui, alors, généralement, les sentiers qui sont empruntés,
28:49 c'est des sentiers assez larges,
28:51 et où il y a des routes forestières,
28:53 où c'est des choses où...
28:54 - Oui, où tout le monde peut un peu...
28:55 - Et on n'a pas encore l'affluence qui ferait
28:57 qu'il faudrait et des sentiers piétons et des sentiers vélos,
29:00 ou quoi, pour l'instant.
29:01 Peut-être un jour ou quoi.
29:02 - Je me souviens que des fois, les piétons et les vélos,
29:03 ils s'aiment pas trop.
29:04 - Oui, oui.
29:05 Il peut y avoir des petits accrochages,
29:07 mais nous, dans notre région, on n'en est pas là.
29:10 Au contraire, ça se passe plutôt bien.
29:12 - Ça viendra peut-être. C'est le début.
29:14 - Oui, oui, bien sûr.
29:15 - Vous avez fait votre première saison,
29:16 il n'y a pas encore une année complète.
29:17 L'école s'appelle Alte Bike.
29:19 De toute façon, c'est la seule, au col de l'Insenier.
29:21 Vous n'avez pas encore de concurrence.
29:22 - On n'a pas encore de concurrence, oui.
29:24 - Ah, ben, ça va donner des idées à d'autres.
29:28 En tout cas, c'est une initiative qu'on voulait souligner
29:30 et soutenir, parce que c'est pas évident
29:32 d'essayer de relancer une station de ski par le VTT.
29:36 On espère que ça fonctionnera.
29:37 Les premiers indicateurs, là, sur les premiers mois,
29:39 vous êtes plutôt confiants ?
29:40 - Nous, tous les retours qu'on a, on est hyper contents,
29:42 parce que les gens sont...
29:43 et super contents du matériel,
29:44 et super contents de ce qu'on propose.
29:46 Et donc, c'est hyper encourageant.
29:48 Après, on espère qu'on va pouvoir...
29:49 on va pouvoir continuer ça encore pendant des années
29:51 et que ça va se développer de plus en plus.
29:53 On a plein d'idées.
29:54 On... on verra comment ça se passe cette année,
29:57 mais on est confiants.
29:59 - Et ben, voilà, attesté le site de Larzoli en VTT.
30:01 Alors, Antoine ?
30:02 - Oui, non, c'était les services d'accueil.
30:03 Ils sont toujours accessibles au niveau du col, là,
30:06 les hôtels ou les bars-restos, tout ça ?
30:08 - Alors, non, nous, on est...
30:09 Enfin, il y a très peu de services.
30:11 Il y a un restaurant.
30:12 Nous, on propose, pour le côté convivial,
30:14 pouvoir prendre une boisson, emporter, des choses comme ça.
30:17 Donc, on va essayer de faire un lieu d'accueil.
30:19 On s'appelle "Alte Bike, étape vélo".
30:21 Donc, tous les cyclos qui passent, déjà,
30:22 ils s'arrêtent, boire un café.
30:24 Donc, on essaie de développer ce côté un peu...
30:26 le côté social du vélo
30:27 et de refaire un peu un lieu de vie, là.
30:30 Avant-hier, il y a des cyclistes qui sont passés...
30:31 "Ah, vous êtes ouverts, vous êtes là."
30:32 Je dis "Ouais, je bricole mes vélos."
30:33 "On peut boire un café, OK, pas de souci."
30:35 Enfin, voilà.
30:36 Donc, on essaie de garder ça aussi
30:38 pour garder un peu de vie dans le territoire, oui.
30:40 - Est-ce que vous avez, dans vos projets,
30:43 de proposer du canivetteté ?
30:46 - Alors, on a plein d'idées, mais ça, on n'en a pas encore...
30:49 - Pas celle-là ? Ça existe, hein ?
30:50 - Oui, oui, oui.
30:51 - J'ai mis des images pour qu'on voit
30:53 que ce n'est pas simplement un fantasme.
30:56 Il y en a qui se font tirer par leurs chiens en vélo.
30:58 - Il y a plusieurs millions qui passent en vélo avec les chiens, oui.
31:00 Des gens du coin qui font du vélo,
31:01 et ils ont toujours leurs chiens
31:03 avec une espèce de perche un peu souple devant.
31:05 - Oui, c'est le harnais de traction.
31:07 - Oui, exactement.
31:08 On en a quelques-uns, on connaît, mais...
31:10 - Bon, voilà.
31:11 C'était pour faire un petit clin d'œil
31:12 avec la dernière partie de cette émission,
31:14 puisqu'on va parler maintenant de chiens.
31:16 Avec Manon Hitta, illustratrice,
31:27 basée dans l'agglomération grenobloise.
31:29 Vous n'avez jamais skié au col de la Larzonia.
31:31 Vous êtes arrivée il y a quelques années.
31:32 - Ah non, moi je suis arrivée en début 2017.
31:34 - Oui, donc c'était trop tard.
31:36 Il aurait fallu y aller tout de suite.
31:37 - C'est ça.
31:38 - Alors, illustratrice qui a un penchant pour les chiens.
31:42 Vous avez illustré la série en BD parue aux éditions Bambou.
31:47 On en voit quelques illustrations.
31:49 C'était votre premier travail.
31:51 - C'était mon premier travail professionnel dans la BD.
31:55 Et du coup, c'est une maison d'édition qui m'a...
31:59 Enfin, j'ai contacté le scénariste
32:01 qui travaille sur plein de séries, notamment "Les Sisters".
32:04 Je ne sais pas si vous connaissez.
32:05 Mais c'est un scénariste très connu.
32:07 Et en fait, je lui ai dit...
32:08 Et en fait, il y a toute la collection des animaux en BD.
32:10 Il y a les animaux marins, les insectes, tout ça.
32:14 Je me suis dit, il n'y a pas les chiens.
32:16 Pourtant, c'est quand même le deuxième animal domestique
32:18 le plus répandu.
32:19 Et je lui ai demandé s'il voulait.
32:21 Et voilà, on s'est...
32:22 - Et vous avez fait deux tomes pour l'instant de cette série.
32:24 J'ai vu que vous étiez autodidacte.
32:26 Vous n'avez pas appris dans une école à dessiner.
32:28 - Je n'ai pas été en école, non.
32:29 Je n'ai pas eu cette chance.
32:31 Après, on n'est pas obligé de passer par l'école.
32:33 - Non, la preuve.
32:34 - Mais voilà.
32:35 Mais du coup, oui, autodidacte, toujours des retours.
32:37 On essaie d'aller chercher les retours sur les auteurs, sur Internet.
32:41 Heureusement, maintenant, il y a les réseaux sociaux.
32:43 Donc, c'est bien.
32:44 Mais oui, tout seul dans mon coin.
32:46 - Alors, votre nouvelle BD, un peu différente de celle qu'on vient de voir,
32:50 elle est là, un vrai faux sur les idées reçues.
32:55 On peut le présenter comme ça.
32:57 Qui concerne les animaux de compagnie.
33:00 Alors, ça touche beaucoup de monde.
33:01 Je ne sais pas si autour de la table, vous avez des chiens.
33:04 - Non, plus chat. Team chat, c'est ça.
33:06 - Antoine, plus chat.
33:07 - Pas d'animaux domestiques.
33:08 - Moi non plus.
33:09 Maintenant, on va peut-être remonter la moyenne.
33:10 - J'en ai quatre.
33:11 - Quatre chiens.
33:12 - Comme ça, c'est pour tout le plateau.
33:14 - C'est quoi, vos chiens ?
33:15 - J'ai trois carlins.
33:16 C'est le chien de Man in Black.
33:18 - Carlins, c'est les...
33:19 - Carlins, c'est les sortes de petits bulldogs avec les...
33:21 Ça ressemble à des petits cochons.
33:22 - C'est ce qu'on voit, là ?
33:23 - C'est exactement ça.
33:24 - Ah, c'est pas mal.
33:25 - C'est des petits créatures.
33:26 - On a anticipé.
33:27 - Ah, les meilleurs.
33:28 Voilà.
33:29 Les carlins, c'est les meilleurs.
33:30 Et puis, j'ai un Eurasie aussi.
33:31 Ça va plus être entre Samoyed et le Chocho.
33:35 Une grosse boule de poils qui aime bien la neige.
33:38 - D'accord.
33:39 Bon.
33:40 Alors, je ne sais pas.
33:41 C'est un carlin, justement, sur la une.
33:42 Je ne sais pas si c'est un hasard.
33:43 - Évidemment.
33:44 - Non ?
33:45 - Oui, il y a 300 races, mais moi, je les choisis vraiment par hasard.
33:48 - Il y a des races que vous préférez dessiner que d'autres ?
33:50 - Il y a des races plus faciles, oui.
33:51 Il y a des races plus faciles.
33:52 Tout ce qui est poils courts, comme le Labrador et tout, je trouve que c'est assez dur, parce
33:56 qu'il faut vraiment bien connaître leur osature et tout.
33:59 Alors que les chiens, longs poils, on peut un peu plus tricher.
34:02 - Alors, ce qui est intéressant dans cette BD, c'est que c'est sous forme de questions-réponses.
34:07 Il y a 80 affirmations qu'on a tous plus ou moins en tête, en tout cas quand on s'intéresse
34:13 à la vie des chiens et sur lequel vous nous apportez souvent la contradiction.
34:19 Par exemple, quand votre chien baille, en tant qu'être humain, forcément, on se dit qu'il est fatigué.
34:24 - C'est ça.
34:25 - Eh bien, c'est faux.
34:26 - Eh bien, ça peut être vrai.
34:27 C'est vrai dans certains cas, mais des fois, en fait, le chien baille parce qu'il est en
34:31 un inconfort ou il essaie d'exprimer une émotion négative ou il essaie de se détendre.
34:35 Ça peut être un signal d'apaisement, en fait.
34:38 - On a tendance à copier et coller nos comportements humains sur nos animaux de compagnie.
34:43 Là, c'est une erreur.
34:44 Alors, parfois, ça marche.
34:45 Par exemple, si on dit "je t'aime" à un chien, en fait, d'après vous, il le comprend.
34:50 - Oui, le ton qu'on emploie, les regards qu'on se donne, c'est intelligent et ça reçoit vite les émotions.
34:58 - Là, on voit vos dessins sur ces planches.
35:00 Vous intervenez aussi sur le contenu du bouquin, des différentes questions ?
35:05 - Celui-ci, un peu moins.
35:06 C'est un partenaire, c'est Esprit Dog.
35:08 C'est des éducateurs, c'est une structure d'éducateurs canins qui est basée à Valence, en Espagne.
35:16 Mais en fait, ils font des émissions et j'aime bien ce qu'ils apportent dans le sens où ils font des vidéos
35:22 vachement accessibles sur Internet pour justement apprendre l'éducation aux gens.
35:27 Ils combattent toutes ces idées reçues et je trouvais que c'était un bon partenaire pour la BD.
35:33 - En tout cas, vous avez balayé à peu près effectivement toutes les thématiques.
35:36 C'est vrai que moi, je n'ai pas de chien, mais j'ai des proches qui en ont.
35:39 Et quand on laisse le chien la journée, on ne se pose pas trop de soucis.
35:42 Parce qu'on se dit, il n'a pas la notion du temps.
35:44 Le chien, on revient au bout de 10 heures.
35:46 Pour lui, ça a duré 5 minutes.
35:47 Ça aussi, ce n'est pas forcément la réalité.
35:49 - Ils ont une forme de notion du temps qui est différente de la nôtre.
35:52 Ils vont sentir la pression de l'air.
35:54 Ils vont sentir quand le soleil va se coucher, les odeurs, les plantes, tout ça.
35:59 Ils vont réussir à déterminer de manière assez précise à quel moment c'est de la journée.
36:03 Moi, je sais que mes chiens, quand je rentre de balade,
36:05 ils savent à quel moment on arrive près de la maison par rapport à tout ce qu'ils peuvent capter comme odeurs.
36:11 Et ce n'est même pas visuel parce que je les mets dans des cages dans la voiture et ils ne voient rien.
36:15 C'est vraiment juste le mouvement de la voiture, l'odorat.
36:17 C'est vraiment des petites habitudes comme ça.
36:19 Ils reconnaissent, ils ont une mémoire assez folle.
36:23 - Pour certains, ça peut être aussi une bonne façon d'apprendre la table de 7 à ces enfants.
36:27 Parce que quand on veut connaître l'âge d'un chien par rapport à nous, humains,
36:31 on multiplie par 7 et on tombe sur la bonne valeur.
36:33 Et bien ça aussi, ce n'est pas forcément la réalité.
36:36 - Ça dépend de la race parce qu'ils n'ont pas tous la même longévité.
36:39 Les gros chiens, ils vont vivre moins longtemps et les petits chiens souvent plus longtemps.
36:44 Et puis ça dépend aussi de leur caractère, leur tempérament.
36:46 Il y a des chiens qui ont une croissance, ils vont rester bébés très longtemps dans leur tête,
36:51 puis rester adultes pas longtemps, puis ensuite très vieux.
36:54 Donc ça dépend vraiment des races.
36:57 - Bon, quand un chien grogne, qu'est-ce qu'on fait ?
36:59 Le premier réflexe, c'est de dire quoi quand on est son maître ?
37:03 - Quand il grogne ? - Ouais.
37:05 - Qu'il aboie. - Arrête de grogner ?
37:07 - Oui, on lui dit de se taire. C'est naturel, spontané.
37:10 Mais ce n'est pas forcément la meilleure méthode.
37:13 - Ce n'est pas la meilleure méthode parce qu'en fait, le chien qui grogne,
37:15 il est en train d'exprimer un malaise.
37:17 Et le problème, c'est que si on l'empêche d'exprimer ça,
37:21 la prochaine étape, il va se dire "je ne vais pas grogner, la prochaine fois, je mors".
37:24 C'est assez compliqué à gérer, mais il ne faut pas engueuler un chien qui grogne,
37:28 on va plutôt essayer de le rediriger vers autre chose.
37:30 Mais il faut quand même valider ce truc-là, parce que c'est quelque chose de bien qu'il fait.
37:33 - Il l'exprime. - Voilà, il l'exprime.
37:35 Il dit "là, je suis dans un inconfort, je grogne, je vous dis ce qui ne va pas.
37:38 Si en plus, je n'ai pas le droit de le dire, la prochaine fois, j'y vais".
37:40 Et c'est comme ça qu'on peut créer des chiens agressifs.
37:43 - Je pense qu'il y a beaucoup de propriétaires de chiens qui se plongent dans votre livre,
37:46 qui se lit facilement, parce que c'est entre la BD et les livres, les textes.
37:49 - Il peut lire deux, trois trucs le soir.
37:51 - On se fait quelques pages pour changer un peu sa façon d'aborder la relation avec son animal.
37:58 J'ai vu qu'un chien pouvait être raciste, comme nous, en fait.
38:02 - Un des chiens est raciste, d'ailleurs.
38:04 Il s'est fait attaquer par un stafi, c'est les petits chiens à peu près comme ça, très musclés,
38:10 noirs, et du coup, il a peur des chiens noirs.
38:13 Tous les chiens noirs, qui ne sont pas trop petits, mais quand même d'une certaine taille, il a peur.
38:18 C'est systématique.
38:20 Ils associent des trucs comme nous, les traumatismes.
38:25 C'est un racisme très basique, chez le chien.
38:28 - Je pensais qu'ils n'avaient que des qualités et que c'était nous les humains qui les déformions,
38:32 mais bon, voilà, c'est rassurant quelque part.
38:35 En tout cas, il y en a 80 comme ça, des idées reçues sur les chiens.
38:40 J'imagine qu'il y en a peut-être encore.
38:43 Il y a d'autres projets, un autre tome ?
38:45 Vous avez encore d'autres projets autour de...
38:47 - Sur les chiens, non.
38:49 - Vous avez fait le tour ?
38:50 - Je n'ai pas fait le tour, mais pour l'instant, avec la maison d'édition, on se laisse un peu de temps.
38:54 Et puis, là, je fais d'autres projets BD à côté.
38:57 Mais dans tous mes projets BD, il y a des chiens.
38:59 Même si ce n'est pas le thème principal, c'est mon...
39:01 - Ils sont toujours présents.
39:02 - Oui.
39:03 - Très célèbre.
39:04 Auteurs de BD qui vous ont précédés avec des chiens qui étaient présents partout.
39:08 Je pense à un petit chien blanc qui a accompagné un petit reporter blond sur beaucoup d'épisodes.
39:14 Tintin et Capitaine Haddock, si vous n'avez pas forcément...
39:17 Et Milou, si vous n'avez pas forcément la référence.
39:20 Mais bon, je pense que tout le monde l'a.
39:22 Merci en tout cas d'être tous venus.
39:24 - Merci à vous.
39:25 - Comment un chien dit au revoir ?
39:27 - Le chien, il n'a pas envie de dire au revoir.
39:29 Le chien, il vous saute dessus et il fait en sorte que vous restiez.
39:32 - Par contre, il faut dire au revoir à son chien quand on part à la journée.
39:36 C'est important.
39:37 - Moi, je leur dis au revoir, mais sans trop en faire.
39:39 Parce que si on en fait toute une histoire, après, ils se disent un truc qui ne va pas.
39:41 Il faut rester naturel.
39:42 Mais il faut quand même leur faire un petit bisou.
39:44 - Bon.
39:45 Alors on va rester naturel pour dire au revoir à nos téléspectateurs.
39:47 Merci d'être venus tous les trois.
39:49 Et puis le vrai faux des chiens avec les illustrations de Manon, c'est aux éditions Bambou.
39:54 - Merci beaucoup.
39:56 - Vous avez profité de "Si on parlait" avec Gilles Trignan Résidence.
40:10 [Musique]

Recommandée