Le rugby féminin a la côte à Bordeaux ! Les lionnes du stade bordelais sont championnes de France et les bleues viendront jouer à Chaban contre l'Angleterre pour le tournoi des VI Nations. David Ortiz co-sélectionneur des bleues, Morgane Bourgeois, demi d'ouverture des lionnes et Frédéric Ourabah leur préparateur physique sont les invités de 100% UBB.
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00:00 100% UBB, Dominique Bourdeau.
00:04 Et pour l'équipe de France 2 de rugby, le co-sélectionneur avec Gaël Mignot qui est David Ortiz. Bonsoir David.
00:11 Bonsoir.
00:12 Merci beaucoup d'être avec nous en face d'une de vos internationales en plus qui est Morgane Bourgeois des Lyon du stade Bordelais.
00:19 Bonsoir Morgane.
00:20 Bonsoir.
00:21 Merci beaucoup d'être avec nous et le préparateur physique des Lyon et là également c'est Frédéric Ourabat. Bonsoir Frédéric.
00:26 Bonsoir Dominique.
00:27 Merci à tous les trois d'être là. Merci à la Fédération Française de Rugby d'avoir eu cette bonne idée d'amener l'équipe de France féminine à Bordeaux.
00:36 Information que France Bleu Gironde a donné en exclusivité en plus il y a quelques jours de cela, c'est le 27 avril.
00:42 France Angleterre, David c'est une date que vous attendez avec encore plus de plaisir parce que c'est à Bordeaux.
00:48 Oui forcément il y a ce côté un peu affectif du lieu. Après ce sera un match important pour nous comme tous les autres matchs d'ailleurs du tournoi.
00:57 Je crois que c'est une compétition phare dans notre cursus et une étape importante dans notre parcours en vue de la prochaine Coupe du Monde.
01:05 Donc forcément ce sera un tournoi important pour nous, deux cette rencontre en particulier forcément un goût particulier aussi.
01:13 C'est le moment Morgane Bourgeois d'influencer le sélectionneur en disant qu'en tant que joueuse des Lyon du stade bordelais et déjà internationale,
01:20 ce France Angleterre à Bordeaux, vous y pensez déjà franchement ?
01:24 Oui c'est sûr que je pense que pour toutes les joueuses de Bordeaux c'est un match qu'on est impatiente de jouer parce qu'on est habitué à jouer dans ce stade là
01:32 mais pas dans les mêmes conditions parce qu'on a l'habitude d'y jouer quand il est un peu plus vide.
01:36 Donc c'est sûr que c'est un match qu'on attend avec impatience et on espère que le public sera au rendez-vous.
01:40 Oui parce qu'il n'y a pas très très longtemps de cela, il y avait eu un France Angleterre en conclusion du tournoi également,
01:46 David Ortiz si je ne dis pas de bêtises à Bayonne, à Jean Daugé qui avait affiché complet.
01:50 Oui c'est ça, il y a deux ans.
01:52 Il y a deux ans, c'est tout simplement le dernier France Angleterre qu'on a eu ici.
01:56 On voit que l'union Bordeaux-Bègue est très présente chez les garçons dans l'équipe de France,
02:00 alors je ne veux pas évidemment vous mettre en difficulté David, mais est-ce qu'on peut s'attendre à ce que les Lyon du stade bordelais
02:05 soient très très bien représentés dans l'équipe de France aussi ?
02:09 Oui, c'est ça, ça fait partie un petit peu de la dynamique des clubs.
02:12 Je crois que quand on voit les clubs performés en championnat, forcément les clubs qui sont en haut du classement,
02:19 forcément veulent dire qu'ils ont des joueuses de qualité, donc forcément il y a une petite influence là-dessus maintenant.
02:27 Les choses évoluent, fluctuent, on regarde les matchs vraiment à la loupe avec Gaël,
02:34 donc forcément on verra, mais en effet Bordeaux fait partie des clubs bien représentés.
02:40 Ce qui va obliger le staff à se gratter la tête et donc au préparateur physique aussi à se gratter la tête.
02:47 Très honnêtement Frédéric Ouraba, est-ce que c'est un souci quand on est en club
02:52 ou est-ce qu'on se dit qu'à un moment donné la reconnaissance de l'évolution du club et du travail,
02:57 de toute la structure, elle est là aussi dans le nombre de sélectionnés en équipe de France ?
03:01 Je pense qu'il ne faut pas le prendre comme un souci mais comme une opportunité ou comme finalement quelque chose de très positif.
03:06 Alors oui, on se gratte la tête parce qu'on a beaucoup d'internationales, pas que françaises,
03:10 donc finalement notre planification, notre ligne de marche et de conduite de travail, c'est un puzzle.
03:17 C'est un puzzle où il y a des petits groupes qui partent, qui reviennent et finalement on a un groupe de base de joueuses club qui sont là,
03:23 qui font un énorme travail aussi, qui sont là pour travailler sur cette base là,
03:27 très solide en termes de cohésion et même d'efficacité dans la performance.
03:32 C'est une opportunité et c'est génial d'avoir toutes ces joueuses avec nous finalement.
03:37 On va dire que c'est comme un effet, c'est un échange entre nous finalement,
03:42 sur le fait qu'elles performent, on performe avec elles et c'est hyper important,
03:47 et pour le club et pour elles, le fait d'être représentés comme ça en haut, ça tire vers le haut.
03:51 Un vrai nivellement vers le haut.
03:53 C'est un levier très positif.
03:55 Un levier très positif pour le club et c'est vrai que championne de France en titre,
03:58 le club fait un boulot remarquable depuis quelques années avec ce titre remporté au mois de juin dernier.
04:05 Un titre en étant toute jeune pour vous Morgane Bourgeois,
04:09 parce que je vais prendre un tout petit peu d'avance, 5 jours d'avance pour vous souhaiter un bon anniversaire.
04:13 21 ans dans quelques jours et déjà championne de France.
04:18 Vous attendiez, est-ce que ça arrivait aussitôt ?
04:20 Pas forcément, c'est quelque chose auquel on rêve quand on est petite.
04:25 En venant au Lyon du stade Bordelais, je ne m'imaginais pas forcément remporter un titre aussi vite.
04:31 Mais comme l'a dit Fred, ça fait quelques années qu'on bosse bien
04:34 et qu'on a eu la chance de voir quelques arrivées qui ont fait un peu monter le club et on a travaillé fort.
04:39 On a été récompensés assez rapidement, moi à 20 ans,
04:42 mais c'était la suite logique de notre travail depuis quelques années.
04:45 Le rugby a commencé comment pour vous Morgane Bourgeois ?
04:48 J'ai commencé Rugby Club Parent Puir, un petit club pas très loin de Bordeaux,
04:53 puisque mon père a créé l'école de rugby là-bas.
04:57 Bon sort ne serait mentir !
04:59 Tout naturellement, j'ai suivi ses traces et je me suis inscrite.
05:04 Après une filière formation particulière, vous faites partie des joueuses qui sont sous contrat avec la Fédération Française de Rugby.
05:11 Oui, c'est ça.
05:12 Ça vous permet d'avoir un cursus particulier ?
05:15 Oui, ça me permet d'être rémunérée pour le rugby, pour mon travail en fait.
05:20 Je m'entraîne et je suis payée pour ça, mais je suis quand même étudiante à côté.
05:24 C'est quand même aussi une part importante de ma vie puisque le rugby ne dure pas toute une vie.
05:28 C'est important de préparer l'avenir aussi.
05:30 Les doubles cursus !
05:32 David Ortiz, co-sélectionneur de l'équipe de France de Rugby Féminine,
05:36 est-ce que les clubs formateurs, clubs amateurs, comme le Rugby Club de Parent Puir pour Morgane Bourgeois,
05:42 seront mis à l'honneur chez les féminines, comme la Fédération a voulu que ce soit très très travaillé chez les garçons ces derniers mois ?
05:51 Oui, c'est quelque chose qui tient à cœur notamment à l'ensemble de la Fédération.
05:56 Aujourd'hui, et notamment le président Florian Gris en est porteur,
06:01 c'est important de mettre en avant le terreau qu'ils font aujourd'hui les équipes de France,
06:07 dont les clubs formateurs.
06:11 De manière générale, il y a les clubs qui sont représentés, il y a pas mal d'opérations de com'
06:16 mais par exemple sur les annonces de liste, on met en avant le club qui a fait découvrir le joueur ou la joueuse.
06:24 Sur les maillots également, on essaie de faire apparaître l'ensemble des clubs de la Fédération.
06:28 C'est important de mettre en avant le terreau qui aujourd'hui nous permet de pouvoir performer,
06:33 exceller au plus haut niveau international.
06:35 Et en faisant leur nom sur les maillots, les féminines,
06:38 parce que je crois que ça va être une nouveauté chez les garçons.
06:41 C'est pas quelque chose qui est d'actualité, c'est des choses qui nous échappent,
06:45 parce que c'est plus ancré au niveau de la com' mais pourquoi pas envisager ça à moyen terme.
06:51 Moi je trouve que c'est tout sauf anecdotique, et j'en parle souvent ici quand il s'agit des maillots masculins.
06:57 Morgane Bourgeois, c'est quoi votre sentiment là-dessus ? Vous seriez favorable ou non ?
07:03 Pour être honnête, peu importe, c'est pas quelque chose qui va révolutionner le rugby.
07:07 Je pense honnêtement qu'on ait écrit notre nom ou pas, ça changera rien.
07:11 Tant qu'on porte le maillot bleu, nous c'est ce qui nous importe.
07:13 Donc on sera tout aussi fiers de le représenter qu'il y ait notre nom ou pas.
07:16 Moi j'ai pas trop d'avis sur la question.
07:18 J'ai le sentiment que c'est un symbole qui parle, c'est-à-dire qu'à un moment donné,
07:21 l'individu avant le collectif, quand il a le nom sur le maillot, Fred Ouraba...
07:27 J'ai pas le droit de...
07:28 J'offre...
07:29 Je suis un peu comme Morgane. La finalité c'est vraiment de pouvoir performer,
07:34 d'avoir un moment cette tunique avec le coq sur le coeur,
07:37 qui fait qu'on est récompensé à un moment des efforts fournis.
07:41 Donc oui après, le nom sur un maillot va représenter peut-être un peu plus,
07:46 va flatter l'ego, ou en tout cas va permettre d'ancrer un peu plus le souvenir.
07:50 Mais de là à performer plus ou pas, je sais pas...
07:54 David Ortiz ?
07:56 Déjà le numéro, il sera pas associé à une personne,
07:59 puisque le numéro sera remis en cause.
08:01 C'est un vrai poste.
08:02 À partir de là, mettre le nom et à côté, mettre le match comme chaque cap
08:08 qui a vraiment une dimension représentative et solennelle,
08:12 on va dire à l'image des joueurs et des joueuses,
08:15 ça on peut le comprendre maintenant.
08:16 Le numéro ne sera jamais associé à une personne et c'est ça le plus important.
08:19 David Ortiz, co-sélectionnaire de l'équipe de France Féminine de Rugby,
08:22 qui sera donc à Bordeaux le 27 avril pour France-Angleterre est avec nous.
08:26 Morgane Bourgeois, internationale des Lyon du Stade Bordelais,
08:29 et donc championne de France en titre.
08:31 Le prochain match à domicile, c'est le 18 février, mais on aura l'occasion d'en parler.
08:35 Frédéric Ourabat, préparateur physique des Lyon du Stade Bordelais,
08:38 sont dans ce 100% UBB sur France Bleu Gironde.
08:41 Le handicap, c'est l'affaire de tous.
08:47 Un Gironde 1 sur 6 est en situation de handicap.
08:50 Le département de la Gironde vous accompagne au plus près de vos besoins,
08:53 avec des initiatives locales et des services dédiés.
08:56 Retrouvez toutes les informations sur le site mdph33.fr
09:01 ou dans les maisons du département des Solidarités, partout en Gironde.
09:04 Pendant la pause publicitaire, j'étais en train d'essayer de corrompre
09:17 le co-sélectionneur de l'équipe de France de Rugby
09:20 en disant à Morgan Bourlois "Vous avez combien de sélections ?"
09:22 "4"
09:23 Je me tourne vers David Ortiz en disant "C'est pas beaucoup"
09:25 Et votre réponse David ?
09:26 1. Elle est jeune.
09:27 2. On n'a pas tant de matchs que ça par an finalement.
09:30 8 ?
09:32 8. 5 au tournoi et 3 au W15.
09:35 C'est finalement très peu, saison après saison,
09:39 donc il faut optimiser tout ça.
09:41 D'où l'importance et ce côté un peu solennel du maillot
09:47 parce que finalement il y a peu d'occasion de s'exprimer
09:49 donc pouvoir le porter c'est une réelle chance.
09:51 Et encore le W15 qui est une compétition toute récente
09:54 que vous avez disputée dans l'hémisphère sud
09:56 au mois de novembre ou décembre dernier avec l'équipe de France.
10:00 Ça amène à poser la question du calendrier.
10:02 Frédéric Ourabat qui est régulièrement dans 100% UBB le sait,
10:05 on en parle souvent, le calendrier des féminines
10:07 que ce soit au niveau du championnat ou de l'équipe de France
10:10 il a encore trop à trou, David Ortiz,
10:13 il n'y a pas suffisamment de matchs pour la visibilité
10:16 de ce rugby féminin d'une part
10:18 et ensuite, mais là c'est Frédéric en tant que préparateur physique
10:22 qui répondra pour l'entretien physique du corps
10:25 tout simplement des athlètes.
10:26 Oui tout à fait, nous aussi en partie en empathie
10:30 c'est important que la joueuse s'habitue à pouvoir jouer des matchs,
10:33 à enchaîner les matchs, des matchs de haut niveau,
10:35 c'est ça qui l'a fait se développer, l'a fait grandir
10:38 et lui permet de pouvoir être performant sur les plages internationales.
10:42 Nous on a tout autant besoin et envie que ce championnat s'étoffe en termes de matchs.
10:48 Et les choses se sont un peu améliorées, on peut dire Frédéric Ourabat,
10:51 j'ai le sentiment en tous les cas, avec la création de la Coupe de France
10:54 qui permet aux non-internationales de jouer lorsqu'il y a des événements comme le Six Nations,
10:59 la création de ce W15 dont on parlait à l'instant avec David Ortiz,
11:04 ça va un peu mieux mais en tant que préparateur physique
11:06 est-ce que c'est encore compliqué de maintenir sur toute la saison
11:09 ces athlètes de haut niveau à leur meilleure performance physique ?
11:13 C'est compliqué parce que comme le disait David,
11:15 il faut qu'elles soient confrontées à la compétition le plus possible.
11:17 Donc il faut arriver à maintenir cet environnement de développement et même d'entretien
11:23 qui fait qu'elles soient performantes pour le club
11:25 et après a fortiori pour l'équipe de France, pour David.
11:27 Notre but aussi à nous, c'est de les préparer, qu'elles performent
11:30 pour pouvoir être sélectionnables, sélectionnées et performées.
11:34 Après il y a une dynamique qui est en train de naître
11:37 où il est possible que l'année prochaine, du moment où ça va être acté,
11:40 on ait un championnat beaucoup plus lisible, beaucoup plus compact,
11:43 avec une poule unique, avec beaucoup plus de matchs en jeu
11:46 qui feront qu'elles vont commencer à se frotter un petit peu
11:49 à ces calendriers un peu plus comprimés,
11:51 avec un enchaînement de matchs de haut niveau
11:54 qui va être bénéfique pour tout le monde.
11:56 Donc le rythme va être différent,
11:58 elles ont été habituées à avoir des calendriers un peu morcelés,
12:02 parsemés avec "je suis convoqué, pas convoqué, je suis en club, pas en club".
12:06 Là maintenant, elles vont avoir des plages qui vont être un peu plus importantes
12:09 et qui vont être bénéfiques je pense pour tout le monde.
12:11 Alors maintenant, il va falloir peut-être gérer cette dynamique transitoire et de changement
12:16 parce que les cours vont être soumis finalement à peut-être maintenant
12:20 3-4 matchs d'affilée de haut niveau,
12:22 qui vont être peut-être un Bordeaux-Montpellier, Bordeaux-Clairmont,
12:25 Bordeaux-Toulouse, Bordeaux-Blagnac,
12:27 plus après des matchs de l'équipe de France.
12:29 Donc oui, ça va être un changement pour elles
12:31 mais je pense qu'il va être hyper bénéfique pour tout le monde,
12:33 que ce soit pour les staffs, les filles ou même pour le rugby féminin en général.
12:37 - Et en règle générale, les sportifs de haut niveau préfèrent les matchs
12:40 et la compétition aux entraînements, Morgane Bourgeois ?
12:42 - Oui, bien sûr, je rejoins tout à fait.
12:44 - Ah, c'est une convaincue !
12:46 En fait, elles ne s'entraînent pas pour s'entraîner,
12:49 elles s'entraînent pour jouer.
12:50 Si elles ne pouvaient faire que jouer, avoir 3 matchs par semaine,
12:52 on se fait hyper content de dire "Ah, vous avez un match tous les 3, 4, 5 jours,
12:57 ça va être dur". Non, on préfère parce que c'est quand même mieux que l'entraînement.
13:00 Et c'est vrai que ce calendrier, c'est compliqué à gérer, vous,
13:04 dans votre tâche quotidienne de sportif de haut niveau, Morgane ?
13:07 - Oui, bien sûr, comme vous dites, nous ce qu'on préfère c'est matcher
13:09 et aujourd'hui, ce n'est pas tous les week-ends,
13:11 c'est un peu trop peu souvent finalement.
13:14 Et donc, ce nouveau format, ça pourrait nous permettre de matcher plus souvent
13:17 et donc on s'entraînerait toutes les semaines avec un but finalement
13:21 et je pense que c'est comme ça qu'on progresse aussi.
13:26 100% UBB, toute l'actu de l'Union Bordeaux-Belges sur France Bleu Gironde.
13:31 - Et alors, quant au championnat, les Lyonnes du Stade Bordelais,
13:34 championne de France en team, Morgane Bourgeois, vous marchez sur tout le monde.
13:38 Depuis le début de la saison, aucune défaite.
13:41 Là, vous allez commencer les matchs retour ce week-end avec un déplacement à Bobigny
13:45 et donc 5 rencontres de championnat, 5 victoires.
13:49 Vous n'avez pas l'intention de vous arrêter apparemment
13:51 depuis le titre de championne de France ?
13:53 - Non, bien sûr, l'objectif c'est de réaliser encore une fois,
13:57 d'aller chercher le trophée encore une fois.
13:59 L'année dernière, on a fait une très belle saison,
14:01 on l'a conclue la plus belle des manières,
14:03 mais tout ne s'arrête pas là, on veut continuer
14:05 et aller chercher le plus de trophées possible.
14:07 - J'avais demandé à François Rattier, votre nouveau manager,
14:09 comment faire, puisqu'il arrive avec un club champion de France,
14:13 comment faire pour faire mieux ?
14:14 Il m'a fait remarquer qu'il y avait la Coupe de France à gagner aussi cette année.
14:16 - Oui, voilà, exactement, ça fait partie des objectifs nouveaux aussi de l'année
14:20 puisque l'année dernière, c'était peut-être une compétition qu'on avait pu un peu négliger
14:23 et cette année, elle fait aussi partie des objectifs.
14:25 - Il peut y avoir un risque, David Ortiz,
14:27 quand on est co-sélectionneur de l'équipe de France,
14:29 de voir aussi un championnat trop déséquilibré
14:32 avec un club comme actuellement les Lyon du Stade Bordelais
14:35 et grâce au travail qui est fait.
14:37 Mais un club qui surnage par rapport aux autres équipes,
14:42 ça peut être pénalisant au final ?
14:44 - Non, ce qui peut être pénalisant, c'est qu'on n'ait pas assez de matchs de haut niveau.
14:48 Comment ils s'associent, comment ils s'organisent, c'est un autre débat.
14:53 Mais nous, ce qui est important, c'est que les joueuses puissent matcher
14:56 des matchs des oppositions les plus élevées possibles
15:00 avec des temps de jeu qui puissent coller au maximum
15:03 à ce que nous on vit au niveau international
15:05 avec aussi des dynamiques par rapport au jeu,
15:08 la conquête, la défense, vraiment le souci du détail
15:12 au niveau international, c'est ce qui vous coûte le plus cher
15:15 et plus on va élever les rapports d'opposition
15:17 et plus on va homogéniser ce championnat,
15:20 mieux on se portera.
15:22 De là à dire que c'est un danger, aujourd'hui on ne va pas s'en plaindre,
15:26 mais c'est vrai que plus on va tirer tout le monde vers le haut
15:29 et plus l'équipe de France se portera mieux.
15:32 - Est-ce que vous pouvez aussi devenir votre propre ennemi
15:35 au Lyon du Stade Bordelais avec des rencontres trop faciles ?
15:39 C'est vrai que j'ai regardé les scores depuis le début de la saison,
15:43 il y a quand même pas mal d'avance en règle générale pour les Lyon.
15:46 Est-ce qu'il y a un risque, pour le dire les choses clairement,
15:49 de s'endormir sur vos lauriers un peu ?
15:51 - Oui, on peut dire que c'est un peu le risque,
15:54 mais je pense que toutes les filles de l'équipe ont la tête sur les épaules
15:57 et qu'on sait où on veut aller.
15:59 François Rattier, notre entraîneur, est là aussi pour nous remettre les idées en place
16:03 et on s'entraîne dur toutes les semaines pour réaliser les performances,
16:08 les plus belles performances,
16:10 et on ne se contente jamais de ce qu'on a fait le week-end.
16:13 On a toujours à aller un peu plus loin
16:15 et à rendre une copie encore un peu plus parfaite tous les week-ends.
16:18 - Il va falloir faire attention de ne pas arriver au moment des playoffs,
16:21 Frédéric Ouraba, et de se laisser surprendre par une défaite,
16:25 la première de la saison, qui arriverait sur un match coupé.
16:28 - C'est le sport, c'est la loi du sport,
16:30 mais comme le disait Morgane et François et tout le monde,
16:32 on travaille pour ces moments-là aussi.
16:34 Le but est d'être à chaque fois au mieux de notre forme et de notre rugby
16:40 pour essayer de performer.
16:42 Quand c'est un match facile, de se le rendre encore plus facile,
16:45 et quand c'est un match dur, de se le rendre un peu plus facile
16:47 et d'arriver à gagner.
16:50 Après, on ne surnage pas plus que ça, on a eu des matchs assez serrés.
16:53 Chaque match est à prendre à chaque fois comme il arrive,
16:58 et on essaye de gagner, en tout cas on y va pour gagner.
17:00 - Ce qui peut faire la différence, c'est que la phase retour,
17:02 il y a plus de déplacement, il y a plus de matchs à l'extérieur, Morgane.
17:05 - Exactement, on se déplace 4 fois sur les 5 matchs.
17:10 - Sans congé, le dernier match de la phase allée.
17:12 Quand on sait que ce qu'on appelle le domicile extérieur
17:15 est quand même un levier hyper important sur une victoire ou une défaite,
17:18 ça va être encore des environnements hostiles pour pouvoir essayer
17:23 de mettre notre rugby le plus en avant possible
17:26 et de pouvoir venir avec la victoire à chaque fois.
17:28 - Donc il ne faudra pas rater le 18 février le match à domicile
17:31 de cette phase retour, si je comprends bien,
17:33 qui sera contre le Stade Français Rugby,
17:35 18 février pour voir les Lyon du Stade Bordelais.
17:39 100% UBB, la passion rugby sur France Bleu Gironde.
17:44 - Quant au tournoi des 6 nations, il commence le 23 mars,
17:47 David Ortiz face à l'Irlande, c'est le même calendrier
17:50 que pour l'équipe masculine ?
17:53 - Pas tout à fait, on va dire qu'il y a réfléchi
17:57 de manière à pouvoir faire monter en puissance un petit peu
18:00 et à faire garder le suspense par rapport à la victoire finale au maximum.
18:06 Ça ressemble beaucoup, mais ce n'est pas tout à fait celui des garçons.
18:10 - Parce que dans le rugby masculin, on présente le match de demain soir
18:13 comme la finale avant la lettre entre la France et l'Irlande,
18:16 dans le rugby féminin c'est plutôt le France-Angleterre,
18:19 actuellement d'un point de vue continental...
18:21 - On l'espère, ça voudra dire qu'on aura fait un bon parcours maintenant,
18:24 chaque match est important, le rugby féminin est en train de grandir fort
18:28 au niveau de toutes les nations, beaucoup de nations du tournoi
18:31 ont professionnalisé leurs joueuses, tout est en train de monter fort en puissance,
18:35 vraiment, plus ça va aller, plus il va falloir mieux préparer nos matchs
18:39 dès le premier et ne pas attendre le dernier match
18:42 comme si ça allait être une finale.
18:44 Je pense qu'il y aura d'autres matchs à gagner auparavant
18:47 et si possible à la manière.
18:49 - C'est quand même toujours l'Angleterre qui nous embête le plus jusqu'à maintenant.
18:52 - Aujourd'hui c'est ça, mais espérons que ça puisse changer rapidement.
18:56 - France-Irlande, France-Italie et France-Angleterre ici à Bordeaux
19:02 le 27 avril, je vous rappelle ce rendez-vous qui va être très important
19:06 pour le rugby féminin ici.
19:09 L'objectif, la réponse est toute faite, David Ortiz,
19:14 mais l'objectif c'est le Grand Chlem ?
19:16 - Oui bien sûr, c'est aujourd'hui dans la phase dans laquelle on se trouve
19:21 avec Gaël et la vision, qui est une vision très claire qu'on a
19:24 depuis qu'on a pris en charge cette équipe,
19:27 c'était vraiment de développer au maximum l'équipe sur plusieurs aspects,
19:31 aujourd'hui on rentre dans la phase où il va falloir vraiment
19:35 obtenir un résultat pour valider la première étape
19:39 et pour vraiment continuer à grandir.
19:41 Je crois que c'est un peu notre objectif,
19:45 mais au-delà de ça, c'est d'arriver à valider tout ce qu'on a commencé à morcer,
19:49 on a développé l'équipe avec pas mal de nouvelles joueuses,
19:52 on cherche à développer aussi le leadership,
19:54 on va se voir des choses vraiment sur ce tournoi,
19:56 donc la volonté c'est d'arriver à valider cette première étape
19:59 par les résultats, donc être plus dans les objectifs de résultats
20:02 plutôt que des résultats de fond.
20:05 - On tournait en Gironde il y a peu de temps,
20:07 Florian Grille, le président de la Fédération française de rugby,
20:09 s'était arrêté dans 100% UBB,
20:12 disons plus de 19% de licenciés chez les féminines,
20:16 ça c'est aussi une très bonne nouvelle,
20:18 c'est le résultat du titre notamment des Lyon du Stade Bordelais
20:22 du rugby au féminin et de l'équipe de France,
20:24 preuve du développement dont vous parliez ?
20:26 - Bien sûr, je crois qu'aujourd'hui,
20:28 et pour en avoir parlé récemment avec le service COMM de la Fédération,
20:32 clairement le rugby féminin depuis la dernière Coupe du Monde
20:35 a déjà une vraie couverture médiatique à tous les niveaux,
20:38 sur différentes formes de médias,
20:41 donc c'est en train de grandir fort,
20:43 nous on a une responsabilité, outre le résultat,
20:46 c'est de rendre ce rugby à tria,
20:48 de faire en sorte que les petites gamines puissent rêver
20:52 et puissent aussi intégrer les écoles de rugby,
20:55 donc forcément on a une mission aussi,
20:57 qui est de démocratiser et populariser le maximum ce rugby féminin.
21:02 - Et vous nous racontiez Morgane Bourgeois,
21:04 votre papa qui était au Rugby Club de Paris-Ampouire,
21:06 donc évidemment c'est venu de là,
21:08 mais vous avez eu des modèles aussi dans les équipes de France féminine,
21:11 des joueuses qui vous ont donné définitivement envie,
21:14 au-delà de la tablisme familiale, de pratiquer ?
21:17 - Oui, bien sûr, je suivais beaucoup le rugby,
21:19 pas que féminin, aussi masculin,
21:21 avec mon papa et mon petit frère,
21:23 et voilà, j'ai regardé pas mal de matchs à la télé,
21:26 à l'époque c'était Marjorie Maillance qui jouait,
21:29 Jesse Trémouillère, voilà,
21:30 et j'ai eu la chance de jouer à leur côté aussi,
21:32 un petit peu depuis quelques années,
21:34 donc c'était un vrai plaisir pour moi,
21:36 de pouvoir côtoyer ces joueurs sur le terrain.
21:38 - Et le petit frère, il est rugbyman aussi ?
21:39 - Oui, bien sûr.
21:40 - Et en équipe de France lui aussi ?
21:41 - Non, il est un peu jeune encore, il a 15 ans.
21:43 - Ah, il doit être dégoûté !
21:44 - Il a 15 ans, ça reviendra peut-être.
21:46 - Oui, ça reviendra peut-être, on lui souhaite évidemment.
21:49 La liste sera donnée début mars,
21:52 faites comme si le co-sélectionneur n'était pas là, Morgane Bourgeois,
21:55 c'est des moments qu'on attend toujours avec beaucoup de fébrilité
21:57 quand on est international comme vous ?
21:59 - Oui, bien sûr, on ne se considère jamais comme prise,
22:03 donc on travaille au quotidien pour être dans ce genre de liste
22:06 et pour participer à ce genre de tournois,
22:08 donc on fait au maximum pour être performante le week-end,
22:11 et on croise les doigts et on attend la liste avec impatience.
22:14 - Et surtout, on bosse énormément, j'imagine.
22:17 - Oui, bien sûr.
22:18 - Du coup, la liste c'est quand, David Ortiz ?
22:20 - Donc, première semaine de mars, à quelques jours du rassemblement,
22:23 donc il faudra patienter encore un peu.
22:26 - On a fait tout ce qu'on a pu, mais il faudra patienter un peu.
22:29 - J'attendrai, j'attendrai pas tout.
22:31 - Il faudra attendre. Je vous rappelle les dates importantes.
22:33 D'abord, le 18 février, les Lyon du stade Bordelais,
22:37 ici contre le stade français,
22:39 on sait déjà où a lieu le match ou pas encore.
22:41 - Oui, c'est à Sainte-Germaine.
22:42 - À Sainte-Germaine, au Bousca.
22:44 Le 23 mars, le premier match France-Irlande pour le Six Nations,
22:47 et puis surtout le 27 avril, France-Angleterre,
22:50 ici au stade Chaban à Bordeaux,
22:52 ce sera le crunch qui terminera le tournoi des Six Nations féminins.
22:56 Merci beaucoup, Fred Ouraba, préparateur physique des Lyon du stade Bordelais,
22:59 Morgane Bourgeois, bonne continuation,
23:01 bon anniversaire encore pour vos 21 ans dans quelques jours.
23:04 Et merci David Ortiz, co-sélectionneur de l'équipe de France avec Gaëlle Mignot.
23:08 Vous viendrez faire le bilan du Six Nations ?