• il y a 9 mois
Transcription
00:00 Comme le film est sans intérêt, c'est la zone sans intérêt.
00:02 En vrai, c'est pas vrai.
00:04 Le film a beaucoup d'intérêt.
00:06 C'est une famille d'un officier hautgradé nazi
00:09 qui a implanté sa maison à côté, donc jouxtant le camp de Schwyz.
00:14 Le travail de Jonathan Glaser sur ce film, ça a été de nous obliger, nous, spectateurs,
00:18 à considérer comme normal ou en tout cas ne rien ressentir par rapport au drame qui se joue à côté.
00:24 Ce qui importe, c'est tout ce qui est hors champ du coup.
00:26 Les bruits du camp, les bruits de mitraillettes, de fusillades.
00:30 Il y a aussi des légumes.
00:32 Un peu de crôté, aussi des rosemary.
00:34 Ici, il y a des bêtes rouges.
00:35 On reconnaît un souci du détail dans l'esthétique, dans la mise en scène, dans le jeu des acteurs.
00:42 C'est de l'ultra-réalisme.
00:43 C'est-à-dire que tu as l'impression d'être là, de regarder cette famille évoluer, mais sans être là.
00:48 On ne sent pas la caméra, on ne sent pas le travail du réalisateur.
00:50 C'est presque documentaire.
00:52 Merci pour votre socialiste gastronomie nationale.
00:56 C'est un film qui s'adresse, je pense, à des cinéphiles.
00:59 C'est un film de festival.
01:00 D'ailleurs, il a eu le prix du jury à Cannes, ce n'est pas pour rien.
01:02 Pour moi, c'est un film très conceptuel, si tu veux.
01:05 Tu pouvais faire une vidéo dans une expo d'art moderne similaire de cinq minutes et ça suffisait.