Le directeur des sites olympiques à Marseille et Nice pour Paris 2024 est l'invité de Rue de la République ...
Vidéo publiée le : 04/02/2024 à 13:00:00
Lien vers l'article de Maritima.info :
https://www.maritima.info/actualites/societe/departement/15837/cedric-dufoix-les-jo-paris-2024-s-engagent-dans-les-quartiers-pour-l-acces-au-sport-.html
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00:00 Bonjour à tous, nous allons tenter d'entretenir la flamme, mauvais jeu de mot pour commencer
00:04 cette émission rue de la République en compagnie de notre invité prestigieux aujourd'hui,
00:08 Cédric Dufoy.
00:09 Oui, il sourit, il a le sourire, mais il n'a pas que ça, vous allez voir dans quelques
00:11 instants.
00:12 Il est directeur des sites olympiques à Marseille et à Nice pour Paris 2024.
00:16 Bonjour Cédric Dufoy.
00:17 Bonjour à vous deux et bonjour à tout le monde.
00:19 A mes côtés, Léo Purgette, le président, le directeur éditorial de La Marseillaise
00:22 pour une émission plein d'allant, on espère en tout cas avec cette flamme.
00:25 Donc on va entretenir dès le début de l'émission, puis on y reviendra peut-être après pour
00:29 les détails du parcours, si vous le voulez bien.
00:30 Cédric, d'abord Marseille, c'est un symbole, le maire le voulait, le maire a réussi à
00:35 l'obtenir.
00:36 C'était un peu natural vu l'histoire de Marseille, ce site fossé, tout simplement.
00:41 Absolument, il faut rendre à César ce qui lui appartient.
00:46 Le maire de Marseille et Samia Ghali ont tous les deux mis une certaine pression, si je
00:51 peux me permettre, sur Tony Estanguet et les équipes de Paris 2024, afin que la flamme
00:58 olympique, allumée à Olympie fin avril, qui traversera la Méditerranée, touche le
01:05 territoire national par le fond du Vieux-Port.
01:07 Et après, la grande question qu'on a eu nous, Paris 2024, c'est "oui, mais tout le monde
01:13 doit être autour de la table".
01:14 Et tout le monde s'est mis autour de la table.
01:16 Le maire de Marseille a été rejoint par Renaud Muselier, par Martine Vassal, par les
01:23 services de l'État, etc.
01:25 Et c'est le territoire qui accueillera la flamme.
01:27 Ils travaillent tous bien ensemble.
01:28 - Vraiment, les Jeux sont un super modèle pour ça.
01:32 - Alors, ils cherchent déjà la polémique Léo Purgat, mais on va quand même parler
01:35 des Jeux Olympiques qui sont un miroir absolument extraordinaire pour ce territoire, pour Paris
01:40 évidemment, pour Marseille, pour Nice, ça va être une dinguerie, il faut le dire.
01:43 - C'est une grosse opportunité, je pense, comme tous les événements et les grands
01:49 événements que le territoire a accueillis depuis 1998.
01:52 J'allais dire concomitamment avec l'arrivée du TGV, on a eu la Coupe du Monde, vous vous
01:57 souvenez, en 1998, et c'est le moment où je pense que Marseille s'est un peu aperçue
02:01 quelque part de ce qu'elle pouvait représenter.
02:04 Et ensuite, on a eu 2007, la Coupe du Monde de Rugby, on a eu 2013, la Culture, on a eu
02:09 2016, l'Euro 2016.
02:10 - Là, c'est encore un échelon supplémentaire.
02:13 - On a eu 2023, la Coupe du Monde de Rugby, et les Jeux, c'est quelque chose de plus.
02:19 Mais voilà, on n'est pas non plus la ville haute des Jeux, c'est Paris, il faut le dire
02:24 très clairement, mais avec l'arrivée de la flamme au week-end de l'Ascension, quelque
02:28 part, on se prendra un peu pour le centre du monde, et ça, ça nous fait plaisir.
02:31 - Léo Puriat, une question pour vous.
02:32 - Alors, quelle discipline et pour quelle raison Paris nous a-t-elle concédé ?
02:36 - D'abord parce qu'on a candidaté, et puis parce qu'on a un beau stade.
02:41 Le stade fait que le Vélodrome devait être un stade du tournoi olympique féminin et
02:49 masculin, donc on aura 10 matchs au stade, c'est formidable, en alternance, en 12 jours.
02:55 Pour ceux qui aiment le foot, il reste quelques places, on peut le dire, donc venez au stade
03:00 pour voir ces équipes olympiques, c'est quand même un super tournoi.
03:03 Et puis ensuite, il y a la voile pour Marseille, et là, ça a été un acte de candidature,
03:07 de la précédente mandature à la ville, qui a beaucoup œuvré quand même pour battre
03:13 des bons candidats.
03:15 - Pour être en lice avec qui, par exemple ?
03:17 - De mémoire, il y avait le Havre, je crois, il y avait la Rochelle, c'était pas mal,
03:23 et il y a eu un gros combat pour la voile, et je crois que c'est bien qu'on le s'en
03:30 souvienne et qu'aujourd'hui on le traite à ce niveau-là.
03:33 - Est-ce que ça a impliqué beaucoup d'investissements, au-delà de la candidature ? Notamment, on
03:40 a dit qu'on avait un beau stade sur la voile, est-ce qu'il y a dû y avoir beaucoup d'aménagements
03:45 ?
03:46 - Beaucoup d'investissements humains, beaucoup de travail déjà, depuis je pense presque
03:52 10 ans, enfin dans tous les cas, ça a commencé en 2015-2016, on a commencé à réfléchir
03:56 à ça, pas nous, mais moi dans tous les cas, en l'occurrence c'était les services de
03:59 la ville à l'époque, et on aboutit aujourd'hui, oui, à un très bel héritage immobilier qui
04:07 est la Marina Olympique, donc la base nautique du Roucasse Blanc, qui a été transformée
04:13 par tout le monde, là aussi tout le monde a investi, toutes les collectivités territoriales,
04:17 l'État, la Solidéo, chez nous, Paris 2024, donc la Société de livraison des ouvrages
04:20 olympiques ont investi pour avoir un stade nautique.
04:24 Donc au-delà de tous les beaux stades qu'on a sur la ville de Marseille, maintenant on
04:31 a un stade nautique à la hauteur de ce que j'espère il sera dans les années qui viennent,
04:36 ça sera à la ville de décider, mais quelque chose à la fois de très ouvert à la population
04:41 marseillaise pour ouvrir un peu plus encore vers les sports nautiques et de la haute performance.
04:48 C'est effectivement ce que soulignent les collectivités territoriales, c'est l'héritage
04:52 que vont laisser les Jeux Olympiques à Marseille, et c'est une trace qui est nécessaire pour
04:57 que les Marseillais se l'approprient ensuite, d'autant qu'il y a un peu de retard dans certains
05:00 équipements, il n'y a pas beaucoup de piscines à Marseille par exemple.
05:03 Et parfois de la contestation aussi.
05:04 Oui, c'est tout à fait juste, enfin je crois qu'il y a aussi beaucoup d'argent qui vient
05:11 de la part de l'Etat pour essayer de faire en sorte qu'on rattrape peut-être le "retard"
05:17 que Marseille peut avoir sur certains équipements.
05:19 Donc moi j'ai confiance dans l'Etat et dans les collectivités pour peut-être effectivement
05:26 que Marseille rattrape un petit peu son retard dans les années qui viennent en termes d'équipement
05:29 sportif.
05:30 Un peu comme on l'a fait pour Capitale Européenne de la Culture peut-être.
05:32 On a mis au niveau, on a upgradé peut-être, certains le contestent encore.
05:37 Exactement, j'espère que le fait qu'on ait les Jeux ça aidera tout ça.
05:41 Je pense qu'au-delà de l'héritage matériel dont on vient de parler, qui est cette Marina,
05:46 et tous les aménagements autour d'ailleurs dans ce quartier-là qui a été assez considérablement
05:51 amélioré par la présence de la rénovation de la Marina en termes de circulation de pistes
05:55 cyclables, en termes de ronds-points, de choses comme ça.
05:59 Il y a quand même un très gros engagement également de Paris 2024 et des Jeux Olympiques
06:06 sur les quartiers et sur l'accès au sport pour toutes les populations.
06:10 Et je pense particulièrement aux jeunes filles dans des quartiers où on a pu s'apercevoir
06:18 que les jeunes filles accédaient peu à la pratique sportive.
06:21 Et donc il y a quand même de gros programmes qui sont dirigés chez nous par un service
06:28 qui s'appelle Engagement et qui multiplie les opérations, mais aussi pour être extrêmement
06:33 clair, les subventions.
06:34 On n'est pas une collectivité territoriale, mais on a un fonds de dotation qui s'appelle
06:37 Impact 2024 et qui dote chaque année plusieurs dizaines d'associations sur le territoire
06:41 marseillais et en particulier sur la ville de Marseille qui en a le plus besoin pour
06:46 permettre l'accès aux personnes qui n'ont pas forcément accès au sport tout le temps
06:53 d'y venir facilement.
06:54 Alors on ne paye pas des piscines, on ne paye pas du gros matériel, ça c'est le travail
06:59 des collectivités, mais vraiment on aide les associations et on renforce un peu les
07:03 budgets des associations qui œuvrent à ça.
07:04 Est-ce qu'on a une idée de la facture totale de ce que vont coûter les Jeux Olympiques
07:08 à Marseille ?
07:09 Ça c'est une question piège, c'est impossible à calculer ou pas du tout ?
07:11 Non, ce n'est pas piège du tout, ça n'a juste pas été calculé.
07:14 Donc c'est simplement de l'estimation de Cédric Buffois.
07:19 C'est vraiment l'estimation que je peux en faire.
07:21 Vous êtes surgio, le pronostic !
07:23 Je suis un vieux bourg, donc j'ai un peu l'habitude de ça.
07:26 Moi j'estime que, et non pas le coût, mais l'investissement, si je peux me permettre,
07:31 de ce qui va être fait sur le territoire, c'est 100 millions d'euros.
07:35 Alors mon territoire, c'est le territoire des Jeux sur le Sud, c'est Nice également,
07:39 donc je mets Nice dans ces 100 millions.
07:41 Mais vous avez un peu plus de 50 millions d'euros sur le stade nautique du Roucasse-Blanc
07:46 et tous les aménagements aux abords dont on parlait tout à l'heure, je pense en particulier
07:50 aux pistes cyclables qui ont été accélérées par la métropole grâce à la présence des
07:54 Jeux, et je trouve ça formidable parce qu'on a tous envie d'aller se balader là-bas en
07:57 vélo ou qu'on habite sur le territoire.
08:00 Et c'est quand même sympa, d'aller vite dans les calans, d'aller vite vers les gouttes,
08:04 en vélo, ça sera amélioré par les Jeux.
08:07 Et donc au-delà de l'investissement sur la marina, où tout le monde s'est mis, je ne
08:12 veux pas le répéter, mais vraiment, la ville était maître d'ouvrage, mais toutes les
08:16 collectivités ont investi sur la marina, et l'État beaucoup aussi, ça c'est très
08:21 fort.
08:22 - 50 déjà ?
08:23 - Ça c'est 50, d'accord.
08:24 On investit à peu près 10 millions d'euros par site, c'est-à-dire organiser les Jeux
08:27 Olympiques sur un site, ça coûte 10 millions d'euros, le stade, de faire les 10 matchs,
08:33 Nice, pareil, la voile, c'est à peu près ce que ça coûte d'organiser, donc on injecte
08:38 directement entre 8 et 10 millions d'euros par site pour organiser, et ça, ça revient
08:43 sur les entreprises du territoire, avec une grosse partie de l'économie sociale et solidaire
08:48 sur laquelle on s'est vraiment engagé avec les Jeux, on pourra en reparler un peu plus
08:53 tard, peut-être c'est la nouvelle norme des Jeux, très très fortement sur l'économie
08:56 sociale et solidaire, et ensuite, il y a ce que l'on va mettre sur l'arrivée de la flamme,
09:02 donc on rajoute encore quelques millions d'euros, tous ensemble, Collectivités et Paris 2024
09:09 unis, pour atteindre à peu près ces 100 millions d'euros.
09:13 Ça c'est hors impact secondaire, c'est-à-dire les 400 000 personnes qui vont venir sur le
09:20 territoire pendant la période des Jeux, plus les dizaines de milliers de personnes qui
09:25 vont venir au cours de la flamme, les restaurants, nuitées, commerces qui vont tourner, voilà,
09:33 on rajoute 50 millions, donc j'atteins à peu près 150 millions.
09:36 Léopold Guettin.
09:37 Alors on critique un peu de loin parfois Paris sur sa capacité à accueillir beaucoup de
09:43 monde, est-ce que nous-mêmes, nous sommes prêts à accueillir ce flux de personnes ?
09:47 Alors, prêt, oui, parce qu'on a une très grosse expertise.
09:55 Après, il y a toujours du boulot, donc on sera prêts au moment où il faudra l'être,
10:02 mais il y a encore un peu de boulot, et il y a déjà du boulot depuis longtemps, donc
10:05 c'est un process, les Jeux Olympiques c'est très processé, on est extrêmement dans
10:09 une planification précise, et donc on avance dans la planification, donc il y a des choses
10:14 qui ne sont pas réglées complètement aujourd'hui, mais beaucoup le sont, et on n'est pas en
10:20 retard du tout, et on n'est pas en retard surtout parce qu'on a beaucoup d'expérience,
10:23 et l'expérience elle vient des grands événements dont on parlait tout à l'heure, qu'on a
10:28 quand même beaucoup organisé sur le territoire depuis longtemps, et pas un exemple, pour
10:31 que je sois le plus précis possible pour vos auditeurs, surtout, par exemple, un événement
10:35 comme celui-là, ça se débrief tous les trimestres en comité de site en préfecture.
10:41 Le préfet de région et le délégué interministériel aux Jeux Olympiques, Michel Cadot, qui a
10:44 également été préfet de région ici, donc il connaît très bien notre territoire,
10:47 ce qui est un atout pour nous, viennent, nous rassemblent une fois par trimestre, et entre
10:52 ces deux réunions, entre ces deux comités de site, il y a toute une série de réunions
10:57 et de groupes de travail, sécurité, économie, santé, secours, transports, bien sûr, absolument,
11:05 qui s'organisent avec l'ensemble des parties prenantes, qu'elles soient privées, publiques,
11:10 ou étatiques, et qui sont le résultat vraiment d'un savoir-faire du territoire.
11:17 Donc moi, je ne suis pas inquiet sur notre capacité à livrer, parce que ce système
11:22 est en place depuis longtemps et fonctionne très bien à Marseille, et dans son territoire.
11:26 - Quel chemin reste-t-il encore à accomplir ? Sur quoi doit-on porter les derniers efforts
11:31 pour arriver à l'heure ?
11:32 - Alors, sur les Jeux Olympiques proprement dit, c'est-à-dire que pendant la quinzaine
11:38 de Jeux Olympiques, il faut encore qu'on travaille tous ensemble sur le niveau de service
11:45 que l'on va délivrer, c'est-à-dire que le tirage au sort des dix matchs de Marseille
11:49 va avoir lieu le 20 mars, et c'est donc le 20 mars qu'on commencera à avoir dans les
11:54 semaines qui suivent, le niveau des jauges au stade.
11:58 Ça marche plutôt bien, les Jeux Olympiques, ça marche très bien en termes de billetterie,
12:01 vous le savez, parce que très souvent on me dit "oh là là, c'est trop cher, etc."
12:05 On va y venir, on vend tout.
12:07 Et on a tout vendu sur la marina, 12 000 places, 144 000 personnes en 12 jours de régate,
12:14 ça c'est un carton absolu et il y aura beaucoup de monde sur le flage.
12:17 - Est-ce que justement ?
12:18 - Il reste le foot qui va impacter, pour répondre à votre question, les jauges du foot vont
12:22 impacter notre travail en termes de niveau de service, et donc c'est après le tirage
12:27 au sort, on verra exactement comment fonctionnent tous les matchs.
12:31 On sait déjà que les deux matchs de l'équipe de France masculine qui se dérouleront à
12:35 Marseille et qui sont connus parce que l'équipe de France est l'équipe qui accueille, donc
12:40 on connaît ses dates, sont déjà très forts.
12:43 Mais les autres matchs, en particulier ceux de la première semaine, on attend de voir
12:47 qui sera dans ces matchs-là, qui va venir jouer pour connaître la jauge, et donc c'est
12:53 ça qu'on va en particulier adapter.
12:56 Puis on travaille beaucoup, pardon mais je veux être complet sur la question de l'évo,
12:59 on travaille aussi beaucoup sur ce qu'on appelle l'expérience spectateur sur les plages.
13:03 On sait la particularité de regarder une épreuve de voile, on n'est pas sur le terrain
13:10 de jeu, on est un peu loin, il faut des écrans géants, il faut des commentateurs, il faut
13:13 des animations, et donc pour les 12 000 personnes qui vont venir sur les plages du Prado tous
13:17 les jours, on travaille un peu sur cette partie expérience.
13:20 Voilà, c'est les deux gros dossiers.
13:21 - Est-ce que ça peut rester une compétition populaire, Cédric Dufoy, responsable des sites
13:24 olympiques, quand on voit le prix de certains billets, alors pas forcément peut-être pour
13:28 la voile, mais est-ce que ça reste quand même une compétition qui est populaire, et
13:32 est-ce qu'on peut en profiter quand on n'a pas d'argent ?
13:34 - Oui, 24 euros l'entrée à la voile, c'est ce que les gens ont acheté.
13:40 Et c'est parce qu'on avait positionné les plages en accès assez facile que ça s'est
13:46 bien vendu.
13:47 On a une répartition des personnes, il y a au moins 30% de Marseillais qui vont venir
13:53 sur ces 12 000, voilà, globalement, si vous voulez, pas trop rentrer dans les détails.
13:57 Mais donc il n'y a même pas forcément les touristes qui seront en vacances sur les
14:02 plages à côté de Marseille.
14:03 Il y a ceux-là, mais il y a 30% de Marseillais qui ont acheté des billets pour venir voir
14:07 l'expérience olympique et ils ont pu le faire parce que les places étaient à 24 euros.
14:11 24 euros, c'est une somme, quand on est une famille, ça fait 100 euros si on est quatre.
14:15 Mais pour une fois dans notre vie assister à une expérience olympique, je pense que
14:19 ça vaut le coup.
14:20 Et sur le stade, c'est la même chose.
14:22 On peut venir voir des matchs au stade Vélodrome et vivre une expérience olympique en famille
14:27 à partir de 24 euros.
14:29 Alors il y a une question qui est préoccupante.
14:32 Vous allez nous dire d'ailleurs si elle vous préoccupe vous.
14:34 C'est la question de la sécurité.
14:36 On a entendu parmi les colères qui s'expriment en ce moment dans le pays, les policiers,
14:41 les policiers municipaux qui estiment qu'on va les surmobiliser et qu'ils n'ont pas
14:46 la capacité à répondre sans avoir de repos notamment, etc.
14:50 Est-ce que ça vous préoccupe ?
14:51 Est-ce qu'on va trouver une solution ?
14:52 Alors, bien sûr, c'est préoccupant.
14:56 Je rajouterai à cette préoccupation pour compléter la question, la disponibilité
15:02 du personnel d'accueil qui est un peu un secteur en tension dans l'événementiel
15:08 aujourd'hui en général, accueil et sécurité et sur lequel on travaille beaucoup avec en
15:13 particulier des gros entrepreneurs marseillais qu'on a la chance d'avoir pour éviter
15:18 que nous ayons un déficit là-dessus.
15:20 Oui, mais la préoccupation des Jeux Olympiques, ce n'est pas celle-là.
15:26 La préoccupation des Jeux Olympiques, c'est d'assurer la sécurité et donc de mettre
15:30 l'ensemble des dispositifs en place et d'être très clair sur qui il nous faut,
15:35 à quel endroit, qui est-ce qu'il faut à l'aéroport, qui est-ce qu'il faut à la
15:37 gare, qui est-ce qu'il faut dans l'approche des sites pour pouvoir assurer la sécurité
15:41 des spectateurs ou des personnes qui viendront à côté des sites dans les zones d'animation
15:47 que feront ici la ville de Marseille par exemple ou dans les terres de jeu de tout le territoire
15:51 qui sont très très nombreux.
15:52 Oui, parce qu'il y a bon nombre de communes qui sont partie prenante.
15:54 Et où les polices municipales vont être mobilisées pour les animations de terres de
15:58 jeu, c'est incroyable ce qu'il va y avoir sur les bouches du Rhône, donc toutes les
16:00 communes vont être touchées.
16:01 Donc nous on dit, attention, pour bien assurer les Jeux Olympiques en toute sécurité,
16:07 il faut un niveau d'engagement des populations.
16:10 Après c'est aux municipalités, c'est à l'État de mettre les dispositifs qui correspondent.
16:16 C'est à eux de discuter avec leur personnel bien sûr.
16:19 Nous, on a fait un très gros travail pour déjà avoir les moyens de mettre quand même
16:23 de la sécurité privée de façon importante et éviter qu'on ait recours à l'État
16:28 autour des sites bien sûr.
16:30 Et d'avoir beaucoup de volontaires pour l'accueil en particulier.
16:32 Donc on a 45 000 volontaires en France.
16:34 Et sur Marseille, je suis ravi parce que vraiment ça a répondu au feu de Dieu, on aura des
16:37 super volontaires.
16:38 Alors vous parliez de feu, ça tombe bien, la transition est toute trouvée.
16:41 Vous avez une surprise pour nous sur ce plateau, je pense qu'on va la saisir.
16:44 Allez-y Cédric Dufoix, s'il vous plaît, on va la montrer à nos caméras.
16:48 On remercie notre réalisateur Rémi.
16:50 Très content de vous la présenter.
16:52 La flamme olympique.
16:53 C'est la torche.
16:54 C'est la torche.
16:55 Il n'y en a pas beaucoup d'exemplaires en France.
16:58 Donc on est très content que Paris 2024 nous l'ait prêtée pendant quelques temps
17:02 pour la période des voeux.
17:04 Elle est là et vous le savez, elle reviendra pour être allumée le 8 mai 2019.
17:10 Alors voilà, je voudrais qu'on revienne un peu sur ce programme parce que ça va être
17:13 un premier test.
17:14 Il est très symbolique.
17:15 Magnifique, ça pèse, ce n'est pas si lourd que ça finalement.
17:19 Il faut la tenir à bout de bras quand même pour les porteurs de flammes, pour les éclaireurs
17:25 qui vont porter la flamme.
17:26 De s'en mettre avec ça, il faut rentrer derrière un peu.
17:30 Mais ça va, elle n'est pas trop longue quand même.
17:32 Alors, ça commence, vous l'avez dit, pour le 8 mai évidemment, avec une arrivée à
17:38 Marseille et puis après un parcours un peu itinérant qui va traverser d'abord Marseille
17:42 et le lendemain un peu le département également.
17:44 Alors, le 8 mai, au matin, elle va arriver en RAD déjà.
17:48 En RAD, moi j'ai un bon espoir que ce soit quelque chose qu'on va voir.
17:54 Le 8 mai, c'est le moment.
17:55 150 000 personnes attendues sur l'aéroport.
17:57 Ça, ce sont les chiffres qui sont avancés.
18:00 Moi, je ne sais pas.
18:01 Dans tous les cas, on se dimensionne pour accueillir beaucoup de monde et on fait les
18:06 choses bien tous ensemble pour pouvoir accueillir beaucoup de monde.
18:09 Mais on va aussi accueillir beaucoup de monde en mer.
18:11 L'espoir vraiment très fort que j'ai, c'est qu'il fasse beau ce jour-là, qu'il y ait
18:15 des conditions qui soient optimales et où le Bélème qui va avoir récupéré la flamme
18:21 au Piret après qu'elle ait été allumée à Olympie, donc 16 avril elle est allumée
18:25 à Olympie, 27 avril elle monte sur le Bélème au Piret et elle va traverser tranquillement
18:32 la mer.
18:33 Le Bélème n'est pas un bâtiment qui va très vite.
18:36 C'est un bâtiment assez low carbon.
18:38 C'est beau.
18:39 Elle va prendre son temps, vraiment, 27 avril pour arriver que le 8 mai après avoir traversé
18:43 la Méditerranée, elle arrive en rade de Marseille le matin et là elle va tourner un peu en
18:47 rade quand même.
18:48 Et donc là, on espère que ceux qui ont la chance de pouvoir avoir un bateau, y avoir
18:52 accès ou monter dessus vont aller l'accueillir en mer.
18:55 Ça c'est pour le 8 mai.
18:56 Grande parade le 8 mai au matin.
18:57 La soirée où on va l'accueillir et où on va allumer le premier chaudron français
19:04 sur le quai de la Fraternité, ce qui est quand même un beau symbole moi je trouve
19:07 aussi, tout ça, et puis on vous l'avait dit, Egyptis, Protis et l'histoire, donc
19:11 ça c'est génial.
19:12 Et puis le lendemain, Marseille sera l'une des seules villes, voire la seule ville en
19:16 France avec Paris où la flamme va rester une journée.
19:20 Elle va tourner dans Marseille le 9 mai qui est le jeudi d'ascension en plus, donc c'est
19:25 les vacances, le grand week-end, tous les enfants pourront venir la voir, la regarder
19:30 passer.
19:31 La plupart des secteurs marseillais recevront la flamme, donc c'est important.
19:36 Et le 9 mai ensuite, elle se repose un peu avant de repartir vers Levar le 10, les Alpes
19:42 de Haute-Provence le 11 et elle revient dans les Bouches-du-Rhône le 12 mai et on va la
19:47 fêter.
19:48 Avec un parcours entre Cassis et Arles, passant par Port-Saint-Louis-du-Rhône, Miramas, Aix-en-Provence
19:54 et Yannier.
19:55 Cédric Dufoy, d'un mot, parce que dans le temps presse, une partie de votre parcours
19:59 se confond avec l'OM, quel est le regard sur cette équipe et puis quel joueur auriez-vous
20:05 sélectionné pour la sélection olympique parmi ceux qui jouent pour l'OM ?
20:09 J'ai travaillé 17 ans à l'OM, c'est une très grande fierté, en particulier la recourseuse
20:18 du stade Vélodrome qui m'a beaucoup intéressé et j'ai eu la chance de ne pouvoir jamais
20:23 m'occuper du sportif.
20:24 C'est peut-être pour ça que j'ai duré aussi longtemps, je ne sais pas.
20:28 Je ne peux pas répondre à votre question, parce que je m'en voudrais.
20:33 Mais dans tous les cas, vous savez que pour l'équipe masculine, il y a pour toutes les
20:39 équipes féminines aussi qui vont jouer le tournoi olympique, vous avez trois plus de
20:44 23 ans et tout le reste c'est des moins de 23 ans.
20:47 Donc je trouve que parmi les jeunes à l'OM, il y en a quelques-uns quand même, je trouve
20:50 qui pourraient intégrer l'équipe de France.
20:54 J'espère que pendant les deux matchs qu'on aura de l'équipe de France masculine au stade
20:58 Vélodrome pendant les Jeux olympiques, on aura un petit Marseillais et ça, ça me ferait
21:02 super plaisir.
21:03 On le saura un peu plus tard qu'après le tirage du mois de mars.
21:06 Cédric Dufoy, dernière question très rapide s'il vous plaît.
21:08 Qu'est-ce que la République pour vous ?
21:09 D'abord, c'est une très belle rue de Marseille.
21:13 Ça c'est absolument important et je vois avec plaisir le souffle qu'elle reprend aujourd'hui
21:21 et ça me fait vraiment plaisir parce que j'aime beaucoup cette rue de façon plus
21:26 large.
21:27 La République c'est tout.
21:28 Pour moi, c'est extrêmement symbolique.
21:30 J'ai 60 ans, j'ai vécu dans un pays en paix, piloté par cette République qui nous
21:39 anime, nous fait travailler ensemble, nous fait vivre ensemble, nous fait s'aimer les
21:45 uns les autres et j'espère fondamentalement que dans un monde qui aujourd'hui me fait
21:52 parfois un peu peur comme à nous tous dans certains de ses aspects, on préservera le
21:58 plus longtemps possible cet acquis exceptionnel que nous avons en France depuis 1789 et qui
22:03 s'appelle la République.
22:04 Merci Cédric Dufoy d'avoir été à notre compagnie.
22:06 Merci à Léo Purguet également pour cette émission Olympique.
22:09 Je vous souhaite un excellent dimanche et passez une bonne journée.
22:11 Merci à vous.
22:12 - Merci. - Merci.