Le film de Gilles de Maistre a pour objectif d'alerter sur la forêt amazonienne et sur la disparition des jaguars. Le tournage a duré 5 ans, un temps nécessaire à l'imprégnation, un processus pour habituer l'animal à certains être humains.
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00:00 On va changer de cadre totalement, on va prendre la direction de la forêt amazonienne.
00:03 En salle, mercredi, à l'approche des vacances scolaires, le film de Gilles Demestre, "Le dernier jaguar".
00:09 C'est l'histoire d'une petite fille qui s'appelle Autonne.
00:11 Elle a grandi en Amazonie auprès d'un bébé jaguar, qu'elle a pris sous son aile.
00:18 Mais alors qu'elle est retournée adolescente vivre à New York avec son papa,
00:21 elle apprend que le jaguar va mal, il est en danger.
00:24 Alors elle décide de repartir à l'autre bout du monde.
00:27 Petit extrait.
00:29 Cher Doc, la situation s'aggrave de jour en jour.
00:32 Il ne reste qu'un seul et unique jaguar dans la région.
00:35 On doit aller la sauver.
00:38 Ça fait huit ans qu'on a quitté la jungle, on n'ira nulle part.
00:40 Tourné avec un jaguar.
00:54 Oui.
00:55 Pas facile.
00:56 Quand il est bébé, ça va.
00:57 Oui, après c'est un peu plus compliqué.
00:58 Quand il est adulte, c'est plus impressionnant.
01:00 C'est ça, c'est vrai que c'est des conditions de tournage extrêmement spéciales.
01:04 Alors comme parfois un bon reportage, ça vaut mieux qu'un long discours,
01:08 on vous propose de regarder le sujet justement réalisé par Claire Fleury et Nicolas Béhard,
01:12 qui nous racontent tout sur les coulisses de ce tournage.
01:14 Oui, les questions donc d'imprégnation.
01:16 Attention scène un peu surréaliste.
01:24 Si cette jeune fille de 13 ans caline un jaguar, c'est parce qu'elle est le prédateur.
01:28 On presque grandit ensemble.
01:30 J'ai travaillé avec elle pendant environ dix mois avant le tournage.
01:34 Ce processus s'appelle l'imprégnation, indispensable pour filmer ces animaux.
01:40 Il s'agit de les habituer à la présence de certains humains.
01:43 Pour y arriver, un seul mot d'ordre.
01:48 Tout est au jeu.
01:49 Tout est vraiment fait pour que les animaux ne soient pas en stress,
01:53 qu'ils ne soient pas obligés à faire des choses.
01:54 Et ça ne s'arrête pas là.
01:56 Sur un plateau de tournage, le chef, c'est normalement le réalisateur.
02:00 Mais cette fois, c'est l'animal qui décide de tout.
02:04 Tourner cette scène ?
02:05 Un casse-tête.
02:08 Le jour où on était là avec les caméras, les grues et tout ça,
02:10 Hop avait décidé de ne pas aller dans l'eau.
02:13 Elle regardait l'eau, mais non.
02:14 Donc on ne l'oblige pas, on ne la pousse pas dans l'eau, on ne la force pas.
02:17 On a passé la journée à regarder ça, j'étais désespéré.
02:20 Et on a dit, on reviendra demain.
02:22 Car le respect de l'animal prime.
02:24 Surtout, Hop est né dans un élevage.
02:27 Le film, lui, a financé son transfert dans un refuge
02:31 où désormais, elle poursuit une vie paisible.
02:34 Je te disais, Philippe, ça a dû prendre énormément de temps, forcément,
02:39 de tournage avec un animal.
02:40 C'est cinq ans de travail, la totalité d'un projet comme celui-là.
02:43 C'est considérable.
02:44 Alors c'est vrai qu'il y a l'aspect mignonnerie
02:46 de voir ce jaguar avec cette petite fille.
02:48 Mais c'est des films importants, Philippe,
02:50 parce qu'ils font passer aussi des messages.
02:52 C'est clairement le but de Gilles Demestre, le réalisateur.
02:56 Il fait des belles histoires qui peuvent éveiller les gens.
02:58 Vous vous souvenez d'ailleurs que c'est lui
02:59 qui avait signé "Mia et le lion blanc" en 2018.
03:02 Il avait fait presque un million et demi d'entrées.
03:04 L'idée ici, c'est d'alerter sur la forêt amazonienne
03:06 et sur la disparition des jaguars.