Gambardella : la réaction du coach olympien après la qualification

  • il y a 6 mois
Retrouvez la réaction du coach marseillais, Christian Bracconi après la victoire de l'OM en 16e de finale de la coupe Gambardella (1-1, 5-4 TAB).
Transcript
00:00 J'ai commencé par l'équipe, celle qui mérite d'abord tous les éloges.
00:08 Je pense qu'on l'a vue, on a tout donné.
00:11 On avait dit que dans ce match-là, les émotions, il fallait les gérer parce qu'elles étaient
00:15 très fortes.
00:16 On était sur un ascenseur émotionnel, c'est ce qui s'est passé.
00:19 Ensuite, on savait qu'on pouvait bénéficier aussi de l'apport de notre public, ce qui
00:22 a été le cas.
00:23 Donc, c'était pour nous un atout supplémentaire.
00:24 Et puis, la débauche d'énergie aussi, on avait dit qu'on allait souffrir dans ce match-là
00:28 et qu'il fallait aller au bout de soi-même, de nous-mêmes, pour pouvoir espérer gagner,
00:32 même si c'était au tir au but.
00:34 Je pense qu'au niveau de tous les ingrédients qu'on a mis, on a été vraiment dans ce
00:38 qu'il fallait faire.
00:39 On n'a rien lâché, on s'est battus, on a été solidaires quand il fallait l'être.
00:41 On les a piqués aussi plusieurs fois.
00:43 Et puis, on est revenus dans le match sur un pénalty.
00:46 Je pense que ça s'est équilibré par moments.
00:49 Il y a eu plusieurs matchs où ils ont un peu dominé, on a dominé.
00:51 Après, ça s'est rééquilibré.
00:52 Mais sur l'ensemble, je pense que sur la débauche d'énergie, l'envie, je pense qu'on mérite
00:56 notre victoire.
00:57 On a beaucoup insisté sur la responsabilité, la concentration sur leurs tâches et non
01:02 pas sur la gestion des émotions.
01:03 On a dit que les émotions, elles vont y être.
01:04 C'est d'office.
01:05 Maintenant, il faut vous concentrer et rester dans le match tout le temps.
01:08 Donc, on a fait des séances vidéo.
01:10 On a montré aussi beaucoup d'images sur Paris.
01:13 On a vu qu'il y avait des points faibles.
01:15 Donc, ça a renforcé aussi certaines convictions.
01:16 Et puis après, nous, en tous les cas, on est restés vraiment sur notre tâche.
01:19 On ne voulait pas qu'il y ait un excès d'engagement suscité par l'enjeu.
01:23 Et puis, en même temps, le public était présent.
01:25 Je pense qu'on est restés dans le cadre qu'on avait défini.
01:28 Même si, par moments, on a fait monter un peu le curseur.
01:31 Mais on est toujours restés à la limite.
01:32 Et je trouve qu'on a bien géré.
01:33 Parce qu'il ne faut pas oublier qu'il y avait 8, moins de 17 dans notre équipe.
01:37 Donc, la moitié de l'équipe.
01:38 Donc, on est beaucoup plus jeunes.
01:39 Et je trouve qu'en termes de maturité, on a vraiment été présents également.
01:43 La pression inhérente au match, le public, la presse, bien sûr.
01:47 Il faut qu'ils vivent ça pour grandir aussi.
01:49 Pour se rendre compte que le niveau, on est encore loin, bien évidemment.
01:53 Mais, moi, je leur ai dit que ce match-là va rester gravé dans votre tête toute votre
01:56 vie.
01:57 C'est des matchs où vous parlerez de ce match dans 30 ans encore.
01:59 Donc, je pense que ça s'est réalisé.
02:01 Après, le chemin est encore long pour ces jeunes joueurs, bien évidemment.
02:04 On n'est pas du tout sur la compétition.
02:06 On n'est plus sur le développement du joueur.
02:07 Donc, ça, c'est important aussi de le savoir.
02:09 La compétition, c'est ce qui va finaliser le travail de la semaine.
02:13 Mais nous, on est vraiment sur le développement du joueur.
02:14 Aussi bien physique, technique ou tactique.
02:16 Psychologique et tactique, bien sûr.
02:18 Et là, on est vraiment sur quelque chose de très intéressant.
02:21 On a la chance d'avoir de la qualité, des joueurs à l'écoute, qui respectent les
02:25 consignes.
02:26 Et je trouve qu'on a franchi des paliers depuis le début de saison.
02:28 On a eu ce type de match en tournoi à Ténérife au début de saison, au mois d'août, quand
02:32 on a battu le Real de Madrid au tir au but également.
02:34 Et ça avait été un peu le même type de match.
02:36 Donc, on avait aussi des références.
02:38 Cette équipe-là a aussi gagné le titre de champion de France l'année dernière.
02:41 Donc, ils ont un acquis, quelque part.
02:43 Ils savent ce que c'est la victoire.
02:44 Ce qu'il faut mettre comme ingrédient pour aller la chercher.
02:46 Et je pense qu'aujourd'hui, on a à peu près tout vu de ce qu'on sait faire.
02:50 C'était la clé du match.
02:51 Ne pas leur laisser le temps de jouer.
02:53 Ne pas les laisser dans le confort.
02:54 On sait que c'est une très bonne équipe.
02:56 Il fallait limiter les espaces.
02:58 Et marcher sur eux, c'était le terme.
03:01 Rennes péjoratives, bien évidemment.
03:03 Et dès qu'on pouvait gratter des ballons, se projeter par la suite.
03:06 Et leur mettre vraiment beaucoup d'intensité, d'agressivité.
03:08 On a vu qu'on a eu des crampes, évidemment.
03:11 Parce qu'il y avait une débauche d'énergie assez exceptionnelle.
03:12 Mais ça a payé.
03:13 On a dit quitte à mourir sur le terrain.
03:16 On meurt sur le terrain.
03:17 Mais toutes ces valeurs-là nobles ont été respectées.
03:20 Non, parce que je veux associer tous les joueurs.
03:22 Effectivement, Yannis a fait, et c'est tout à son honneur, parce qu'il n'est revenu
03:27 qu'au mois d'octobre dans le groupe.
03:29 Et puis, il est monté crescendo.
03:30 Il était en équipe de France la semaine dernière.
03:32 Et là, il a apporté toutes ces qualités de pressing, de course, de technique et tout.
03:37 Mais je pense que toute l'équipe s'est mise au diapason.
03:40 Et c'est ce qu'on voulait.
03:41 On voulait vraiment un collectif fort et non pas une individualité qui ressorte.
03:45 Maintenant, effectivement, dans certaines situations, on a vu des joueurs se montrer
03:49 un petit peu plus.
03:50 Mais sur l'ensemble, ce qui était vraiment intéressant de voir, c'était cet esprit
03:53 collectif, cet esprit de coupe qu'on aime et qui est l'ADN de l'Olympique de Marseille.
03:57 Donc, je pense qu'on a respecté le club.
03:59 On a respecté nos supporters, nos dirigeants et le club qui aime ce type de match.
04:04 Oui, avec les éliminations qu'il y a eu aussi hier, ça peut devenir un objectif.
04:09 Quand on est engagé comme ça dans une compétition, forcément, on a un objectif derrière.
04:12 Maintenant, on est uniquement en huitièmes.
04:15 On va voir le tirage que ça va donner.
04:16 Mais, en tous les cas, on est prêt.
04:18 On est prêt à aborder cette ligne droite-là.
04:20 On a le championnat samedi à Nice, qui est aussi très important, parce qu'il faut garder
04:24 la première place.
04:25 Mais on est sur quelque chose de très positif.
04:27 Donc, on est ambitieux, effectivement.
04:29 Mais on reste très humble dans la victoire.
04:33 Donc, ça, ça me paraît aussi important.
04:34 Aujourd'hui, on est juste très heureux.
04:37 Quand je vois les garçons pleurer de joie, sauter, chanter, danser, il n'y a rien de
04:42 plus beau que de voir une jeunesse comme ça s'exprimer après un match avec de telles
04:46 émotions.
04:47 C'est magnifique.

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