Punchline Week-End (Émission du 04/02/2024)

  • il y a 6 mois
Les invités d'Olivier de Keranflec'h débattent de l'actualité dans #PunchlineWE du vendredi au dimanche
Transcript
00:00:00 - Chers amis, bonjour à tous, bienvenue dans Punchline Week-end.
00:00:04 Nous sommes ensemble pendant deux heures pour décrypter l'actualité, l'analyser, débattre
00:00:08 également avec nos invités.
00:00:09 Je vous les présente dans un instant.
00:00:11 Mais avant, au sommaire de l'émission cet après-midi, au lendemain de l'attaque au
00:00:16 couteau-garde-lion qui a fait trois blessés, dont un grave, les interrogations concernant
00:00:20 le suspect restent entières.
00:00:22 Un suspect en garde à vue, après que sa garde à vue ait été levée pour des raisons
00:00:28 psychiatriques, un compte sur les réseaux sociaux attire l'attention des enquêteurs.
00:00:32 Ce serait celui de l'auteur, où il tient des propos anti-France, une agression qui
00:00:37 soulève aussi la question de la circulation des personnes étrangères dans l'espace Schengen.
00:00:41 L'avis de nos invités dans Punchline Week-end.
00:00:44 Cet avis très divisé après le mouvement des agriculteurs.
00:00:47 Selon notre sondage CNews Europe 1 et le JDD, 37% des Français pensent que les agriculteurs
00:00:53 ont gagné leur combat avec le gouvernement.
00:00:55 Et 4% estiment qu'ils l'ont perdu.
00:00:58 Alors qu'en pensent nos invités et quelle suite pour les agriculteurs ? Nous en parlons
00:01:02 dans un instant.
00:01:03 La journée de mercredi prochain sera marquée par l'hommage aux invalides, aux victimes
00:01:09 des terroristes du Hamas.
00:01:10 Mais dans une lettre adressée au président de la République, des familles demandent
00:01:14 d'interdire aux représentants de la France Insoumise de prendre part à cet hommage national.
00:01:19 Des députés LFI qui ont notamment qualifié le Hamas d'organisation de résistance et
00:01:24 qui veulent aussi rendre le 7 février hommage aux victimes franco-palestiniennes.
00:01:28 Alors dans ce contexte, nous vous posons cette question.
00:01:32 Vous voyez le QR code qui affiche actuellement à l'antenne.
00:01:35 Les députés LFI sont-ils de l'hommage pour faire de la politique ? Est-ce qu'ils doivent
00:01:39 être écartés de cet hommage national ? Et si oui, pourquoi ? Nous vous posons la question.
00:01:46 Répondez, nous entendrons vos réponses en fin d'émission.
00:01:50 Et pour vous accompagner jusqu'à 19h, autour de ce plateau, Alexia Germont.
00:01:55 Bonjour Alexia.
00:01:56 Bonjour Olivier.
00:01:57 Avocate, présidente du groupe de réflexion France Audacieux.
00:02:00 Sarah Salman est également avec nous.
00:02:02 Avocate, bonjour Sarah.
00:02:03 Bonjour Olivier.
00:02:04 A vos côtés, Nathan Devers, l'écrivain bien connu.
00:02:06 Bonjour mon cher Nathan.
00:02:07 Et Alexandre Meillard, autour sur ce plateau.
00:02:10 Bonjour Alexandre.
00:02:11 Bonjour Olivier.
00:02:12 Journaliste, secrétaire général de Valeurs Actuelles.
00:02:13 Dans un instant, nous allons revenir sur cette accrésion au couteau hier, Gare de Lyon
00:02:17 et encore des interrogations concernant le suspect.
00:02:20 On vient de la prendre, sa garde à vue a repris il y a quelques minutes.
00:02:25 Mais avant, Mathieu Deves est également avec nous.
00:02:27 Un point sur les toutes dernières informations.
00:02:28 Bonjour Olivier, bonjour à tous.
00:02:31 L'heure de vérité pour les SUV à Paris.
00:02:33 La Ville organise aujourd'hui un vote sur le prix du stationnement des véhicules lourds,
00:02:38 polluants et encombrants.
00:02:39 Une question, êtes-vous pour ou contre un tarif spécifique ? Si le pour l'emporte,
00:02:44 les tarifs vont tripler de 4 à 12 euros entre le 12e et le 20e arrondissement et de 6 à
00:02:49 18 euros pour l'hypercentre.
00:02:51 Un migrant a été tué par balle cette nuit à proximité du camp de Loneplage.
00:02:55 C'est dans le nord.
00:02:56 Il a été retrouvé inconscient et blessé sur les bords de l'autoroute A16 avant de
00:03:01 succomber à ses blessures.
00:03:02 Son identité est en cours de confirmation et une enquête a été ouverte.
00:03:06 Enfin, dans l'actualité internationale, les rebelles outils promettent de riposter
00:03:11 aux frappes américaines et britanniques, des frappes contre des régions sous le contrôle
00:03:14 des outils au Yémen.
00:03:15 Elles ont été menées en réponse aux attaques soutenues par l'Iran contre des navires marchands
00:03:20 en mer rouge.
00:03:21 Merci Mathieu.
00:03:22 Nous vous retrouvons à 17h30 pour un point complet sur l'actualité.
00:03:29 A la une donc cet après-midi, au lendemain de l'attaque au Couteau, Gare de Lyon, les
00:03:33 interrogations concernant le suspect restent entières.
00:03:36 Il y a eu trois blessés, dont un grave.
00:03:38 Hier, l'homme armé d'un couteau et d'un marteau s'en est donc pris à plusieurs personnes.
00:03:43 Il a été interpellé par un agent de sécurité.
00:03:45 Il a été par un passant, il s'agirait d'un Malien de 32 ans.
00:03:49 Beaucoup de réactions politiques aujourd'hui.
00:03:51 Nous allons en entendre dans quelques instants.
00:03:54 Très vite, nous avons appris qu'il souffrait de troubles psychiatriques.
00:03:59 Sa garde à vue a d'ailleurs été levée, mais nous venons de la prendre il y a quelques
00:04:03 instants.
00:04:04 La garde à vue de l'essaillant a repris.
00:04:06 Je vous propose d'écouter des réactions politiques aujourd'hui, notamment celles
00:04:09 de Jordane Bardella et celle de Marine Le Pen.
00:04:12 Et puis nous en parlons ensuite.
00:04:15 Écoutez.
00:04:16 Il doit être renvoyé dans le pays dans lequel il a évidemment un titre de séjour légal,
00:04:21 c'est-à-dire l'Italie.
00:04:22 Mais je pense que l'Italie souhaite qu'il soit renvoyé par définition compte tenu de
00:04:25 son acte dans son pays de départ.
00:04:27 Je vais vous dire, tout n'a pas été fait pour protéger les Français.
00:04:29 Les chiffres de l'insécurité ont été publiés au début du mois de janvier.
00:04:32 Ils sont en explosion.
00:04:33 Sur cette affaire-là ?
00:04:34 120 attaques au couteau par jour.
00:04:36 Oui, mais ce fait n'est pas un fait isolé, c'est un fait plus global qui pointe aujourd'hui
00:04:40 l'incapacité de l'État à maîtriser notre politique d'immigration.
00:04:43 Et moi, je pense qu'il faut un tournant migratoire pour protéger le peuple français.
00:04:47 Et si nous arrivons à la tête de l'État, nous limiterons la libre circulation dans
00:04:50 l'espace champagne aux seules ressorties dans l'Union européenne.
00:04:53 Il y a deux jours, il y a à Lyon un fiché S qui a menacé des passants avec un couteau.
00:04:58 Donc l'histoire continue et ça ne s'arrêtera pas.
00:05:00 Pour l'instant, lui aussi a des problèmes psychiatriques.
00:05:02 Ils ont tous des problèmes psychiatriques.
00:05:03 L'islamisme est considéré comme schizophrène.
00:05:06 On va voir effectivement ce que dit véritablement.
00:05:09 En tout cas, ce qui est sûr, c'est que moi, j'ai proposé en décembre, lorsqu'il y a eu
00:05:12 cet attentat, une détention préventive de tous les fichés S pour islamistes sur le
00:05:17 sol français, dans l'attente de pouvoir analyser au cas par cas ce qui doit être fait.
00:05:21 Alors très vite, c'est vrai que très peu de temps après l'attaque, le suspect a été
00:05:26 présenté comme souffrant de troubles psychiatriques.
00:05:29 Il y a des faits pourtant qui s'accumulent, qui alertent, à commencer par son profil
00:05:33 TikTok qui serait celui de l'auteur.
00:05:35 44 000 personnes tout de même qu'il suivent où il tient des propos anti-France.
00:05:39 Je cite entre autres un propos qu'il a tenu sur l'une des vidéos datées du 2 décembre.
00:05:44 L'auteur du conte écrit "Rip", ce qui veut dire "Repose en paix dans trois mois,
00:05:47 qu'Allah m'accueille dans son paradis".
00:05:49 Un autre élément, il serait arrivé il y a seulement quatre jours sur le territoire
00:05:52 français, ce qui pose là encore la question de son intention.
00:05:56 Était-ce prémédité ? Mais très rapidement, je le disais, les propos recueillis pointent
00:06:01 les troubles psychiatriques du suspect.
00:06:03 Et c'est vrai que le premier réflexe de beaucoup de Français, nous le voyons notamment
00:06:06 sur les réseaux sociaux, Alexia Germont, ou lorsque nous échangeons, c'est de voir
00:06:10 un mode de communication finalement qui mettrait la poussière sous le tapis.
00:06:16 Pour revenir à ces troubles psychiatriques, on le disait il y a quelques instants, la
00:06:19 garde à vue de l'assaillant a repris.
00:06:21 Cela signifie donc que son état est compatible avec le régime de garde à vue.
00:06:26 Cela veut dire qu'au début, il l'était, qu'à un moment, il a été jugé que son
00:06:31 état n'était pas compatible avec une mesure de contrainte qu'est la garde à vue et
00:06:35 qu'au moment précis où on parle, où l'information tombe, c'est à nouveau
00:06:40 compatible et donc que la garde à vue se poursuit.
00:06:44 Maintenant, je trouve qu'à travers ce sujet-là, en fait, vous avez différents
00:06:47 prismes que l'on peut avoir.
00:06:49 Vous avez le prisme du terrorisme potentiel ou pas, l'enquête le dira.
00:06:55 C'est intéressant simplement de voir, regardons les faits, qu'aujourd'hui, le
00:07:01 parquet antiterroriste est en attente, n'a pas été saisi.
00:07:05 C'est la deuxième DPJ qui est saisie.
00:07:08 Bon, ça ne veut pas dire que ça ne changera pas, mais pour l'instant, l'enquête
00:07:12 se poursuit.
00:07:13 Il y a effectivement des éléments qui sont à tout le moins troublants sur la haine
00:07:19 anti-France, mais ça, c'est le premier pôle.
00:07:22 Le second axe, la seconde façon de regarder le dossier, c'est sur le prisme de la santé
00:07:27 mentale, qui est un vrai sujet et qui n'est pas, qui est aussi important que celui du
00:07:33 terrorisme, à mon sens, parce qu'il y a, on le sait, un vrai souci en France, que
00:07:40 ça touche beaucoup de monde et pas que les étrangers en situation irrégulière.
00:07:46 Et donc, ça, c'est aussi un vrai sujet.
00:07:49 Et enfin, dernier point, géopolitique, puisqu'on voit bien que le ressortissant est émalien
00:07:54 et que donc, ces prises de position sur TikTok sont aussi en lien avec des problématiques
00:07:59 géopolitiques.
00:08:00 Et ça, nous y reviendrons effectivement à 18h.
00:08:02 Sarah Salman, je le répète, c'est vrai que beaucoup de téléspectateurs, beaucoup
00:08:05 de Français se disent qu'il y en a marre finalement que dès qu'il y a une attaque,
00:08:08 on nous présente finalement l'aspect psychiatrique de l'auteur présumé.
00:08:14 Est-ce qu'il y a finalement le sentiment que nous voudrions balayer d'un revers de
00:08:19 la main les autres questions que vous évoquiez à l'instant, justement, Sarah Salman ?
00:08:22 Alors, pourquoi les téléspectateurs se disent ça aussi ? Parce que, souvenez-vous, dans
00:08:25 l'affaire Sarah Halimi, on a eu l'irresponsabilité pénale.
00:08:28 Tout le monde était outré, moi la première.
00:08:30 Donc, quand on entend "trouble psychiatrique", pour certains, ça veut dire irresponsabilité
00:08:34 pénale et donc, il ne sera pas jugé.
00:08:36 Or, pour qu'il y ait irresponsabilité pénale, encore faut-il que le discernement soit aboli
00:08:41 au moment de la commission des faits.
00:08:43 S'il est seulement altéré, il y aura une diminution du quantum de la peine, mais il
00:08:46 y aura un procès.
00:08:47 Et pourtant, l'irresponsabilité pénale n'est pas un cas d'école, mais il y en
00:08:51 a très peu.
00:08:52 Quand on regarde les chiffres, entre 2012 et 2019, selon un rapport rendu devant la
00:08:57 commission des lois de l'Assemblée nationale en 2021, il y a eu seulement 1 159 décisions.
00:09:03 Donc, la garde à vue suspendue pour des raisons d'inadéquation entre l'état de santé et
00:09:08 la mesure privative de liberté ne préjuge en rien le procès à venir.
00:09:13 Le second point, c'est l'insécurité.
00:09:15 Et ça, moi, c'est quelque chose...
00:09:17 Je veux dire, je suis une femme, ça veut dire que quand je vais, même si j'étais
00:09:20 un homme d'ailleurs, à la gare de Lyon, je ne me sens pas en sécurité.
00:09:23 Ça veut dire qu'il y a des gens qui sont alcoolisés, il y a des gens qui sont sous
00:09:27 l'emprise de stupéfiants.
00:09:28 Quand on veut prendre un taxi, on se fait accoster par des personnes qui sont des faux
00:09:33 taxis.
00:09:34 Donc, l'insécurité, ce n'est plus un ressenti, ce n'est même pas un ressenti, ça ne l'a
00:09:37 jamais été.
00:09:38 Et c'est ça, maintenant, il faut savoir que même en pleine journée, oui, il y a
00:09:41 une insécurité.
00:09:42 Et tant qu'on ne fera pas le choix de restaurer de l'ordre dans ce pays, eh bien, nous aurons
00:09:46 une multiplication de ces actes.
00:09:48 Et effectivement, la question de l'insécurité, sujet important.
00:09:52 On a entendu beaucoup de riverains, d'ailleurs, Alexandre Meyer, qui se plaignent de l'atmosphère
00:09:56 autour de la gare de Lyon.
00:09:57 Il y a la gare de Lyon, mais pas seulement.
00:09:58 Les autres gares à Paris sont également concernées et les autres gares dans toute
00:10:02 la France.
00:10:03 Aujourd'hui, on a le sentiment que ces lieux, effectivement, concentrent aujourd'hui la
00:10:07 délinquance.
00:10:08 Et malgré le déploiement d'importantes forces de l'ordre, de militaires, d'asants de la
00:10:12 sûreté ferroviaire, eh bien, aucun Français aujourd'hui n'est à l'abri d'une attaque
00:10:16 au couteau, par exemple, comme celle d'hier matin.
00:10:18 Non, c'est certain.
00:10:19 Ni à la gare de Lyon, ni sur le pont de Bir Hakeim, il y a deux mois, alors qu'on est
00:10:25 exactement à l'épicentre des cérémonies d'ouverture des JO dans un peu moins de six
00:10:30 mois.
00:10:31 Donc, on pourrait s'attendre à quelques encablures, quelques centaines de mètres du lieu le plus
00:10:35 visité de Paris, la Tour Eiffel et le Champ de Mars, qui est devenu un véritable coup
00:10:38 de gorge.
00:10:39 Les riverains passent leur temps à le dénoncer, se sont montés en association, etc.
00:10:43 On a essayé de saisir les élus, pour le moment, sans succès.
00:10:46 Donc, oui, les riverains ont peur et ils ont raison.
00:10:49 Ce qui fait froid dans le dos, ce qui est vraiment glaçant, c'est que le criblage qui avait
00:10:54 été mis en place après 2015 par les services de sécurité intérieure français et européens
00:11:00 pour essayer de repérer à l'avance les terroristes potentiels à partir de mots-clés, etc. sur
00:11:06 les réseaux sociaux, semble totalement inopérant dans ce cas de figure-là, qui est celui
00:11:11 du racisme anti-blanc ou de l'anti-France, si vous voulez, tout à fait primaire et qui
00:11:16 s'exprime à bâton rompu et d'ailleurs véhiculé par un certain personnel politique.
00:11:20 Justement, Nathan Devers, le suspect aurait ce compte TikTok, il y crache sa haine de
00:11:25 la France.
00:11:26 44 000 abonnés, ce n'est pas rien, c'est une vraie question.
00:11:29 Est-ce qu'on refuse aujourd'hui de voir cette haine anti-France se propager, notamment
00:11:35 sur les réseaux sociaux, en mettant, je le répète en avant, par exemple, la question
00:11:39 des troubles psychiatriques ? Certains vous diront oui, mais on ne sait pas dans quel
00:11:42 état il était lorsqu'il a réalisé cette vidéo.
00:11:45 Néanmoins, elle est relayée, ses propos anti-France sont largement relayés et ce n'est
00:11:49 pas le seul.
00:11:50 Oui, alors moi, déjà, ce que je constate, c'est que quand un fait tragique survient,
00:11:54 je n'aime pas parler de faits divers et là, en l'occurrence, ça ne veut rien dire faits
00:11:57 divers.
00:11:58 Quand un fait tragique survient, très souvent, en France, dans le débat public, il y a des
00:12:02 gens qui veulent tirer la couverture à eux, c'est-à-dire vers leur interprétation, pré-donnée,
00:12:08 pré-fabriquée du phénomène en lui-même, accusant les autres d'être dans le déni.
00:12:12 Alors les uns vont mettre le zoom sur l'aspect psychiatrique, les autres vont mettre le zoom
00:12:17 sur l'origine, les autres vont mettre le zoom sur les revendications, le TikTok, etc.
00:12:23 Et chacun accuse les autres d'être dans le déni.
00:12:26 Pour l'instant, il me semble qu'il faut dire une chose, c'est que ces faits ont eu lieu
00:12:29 il y a très peu de temps, que l'enquête, c'est le cas de le dire, commence à peine,
00:12:33 que ce qu'on sait, toutes les informations qu'on a pour l'instant, on les donne au conditionnel.
00:12:36 Ce monsieur a-t-il des troubles psychiatriques ou non ? On ne le sait pas encore vraiment,
00:12:40 on le verra.
00:12:41 Ce monsieur est-il vraiment le propriétaire du compte TikTok ? Probablement, mais on verra
00:12:45 encore, etc.
00:12:46 Qu'est-ce qui s'est passé exactement dans les heures, dans les jours qui ont précédé
00:12:50 ce drame ? On ne le sait pas encore.
00:12:52 Tout à fait d'accord, mais la première chose qui a été mise en avant, c'est la
00:12:56 question des troubles psychiatriques.
00:12:57 Et c'est souvent le cas, finalement, quand il y a une agression.
00:13:00 Pour une raison très simple, c'est que quand vous avez un phénomène comme celui-ci,
00:13:02 enfin tout le monde le sait, les informations arrivent au compte-gouttes.
00:13:05 Au début, la police a dit qu'ils écartaient la piste terroriste, peut-être qu'ils vont
00:13:09 demain la réintégrer à l'enquête, peut-être qu'ils vont la réécarter, on n'en sait
00:13:13 rien.
00:13:14 Il n'y a pas une stratégie derrière, une sorte de grande conspiration quand il y a
00:13:16 des faits tragiques, pour mettre la poussière sous le tapis.
00:13:18 J'aimerais juste faire une remarque, c'est que tout ça finalement, Hegel l'avait dit
00:13:22 dans un texte de 1807 qui s'appelle "Qui pense abstrait ? Pond l'interrogation".
00:13:25 Il dit "On accuse toujours les philosophes".
00:13:27 Et moi, le premier, moi Hegel, de jargonner en pensant abstrait.
00:13:31 Il dit "Non, non, non, ceux qui pensent abstrait, ce sont les amateurs de faits divers et particulièrement
00:13:35 de crimes, parce que face à ce qu'il y a d'inexplicable dans tout crime, eh bien
00:13:41 ils veulent plaquer des grands concepts".
00:13:42 Alors ils vont dire "un jeune homme", "un malien", "un fou", etc.
00:13:46 Et ces grands concepts-là, qui sont utilisés dans les faits divers, en donnant l'impression
00:13:51 qu'ils désignent du concret, qu'ils désignent le réel, et là on retrouve un des grands
00:13:54 discours très fréquents aujourd'hui à droite, consistant à accuser la gauche d'être
00:13:57 dans le déni de réel.
00:13:58 Et réciproquement, il y a des gens à gauche qui accusent la droite d'être dans le déni
00:14:01 de réel.
00:14:02 Le réel comme ça, ça n'existe pas.
00:14:03 Ça veut dire un réel qui serait juste l'incarnation en court-circuit de grands concepts tout fabriqués,
00:14:08 ça ne se passe jamais comme ça.
00:14:09 Donc on verra avec le temps, il y aura une enquête, on comprendra.
00:14:12 Et s'il s'avère qu'il y a des pistes idéologiques et des motivations idéologiques à son action,
00:14:17 au terroriste, je serai le premier à le reconnaître.
00:14:18 Et une enquête qui se poursuit, on le rappelle, puisque la garde à vue de La Sayan a repris.
00:14:22 Autre interrogation qui se pose, celle de la libre circulation en Europe des personnes
00:14:25 étrangères, notamment quand elles sont connues pour troubles psychiatriques.
00:14:29 Certains politiques ont soulevé cette question au cours de la journée, donc je vous propose
00:14:34 d'y revenir à partir de 18h.
00:14:36 Mais avant, l'actualité toujours marquée par l'avenir des agriculteurs après le mouvement
00:14:41 de ces derniers jours et cet avis très divisé.
00:14:44 Puisque selon un sondage CNews Europe 1 LJDD, 37% des Français pensent que les agriculteurs
00:14:51 ont gagné leur combat avec le gouvernement.
00:14:53 34% estiment qu'ils l'ont perdu.
00:14:56 Avis divisé.
00:14:57 Donc je vais vous poser la question d'ailleurs dans un instant.
00:15:00 Mais avant, il y a une chose qui est certaine, les agriculteurs ont assurément gagné le
00:15:05 soutien des Français.
00:15:06 Ça, on peut le retenir.
00:15:07 On a pu notamment hier voir comment ils ont été accueillis à leur retour dans leurs
00:15:12 régions respectives.
00:15:13 Pour autant, la plupart ne sont toujours pas satisfaits.
00:15:16 C'était le cas de cet agriculteur de Villeneuve-Dasques à qui nous avons donné la parole hier.
00:15:23 Avec d'autres, il faisait une opération dans un supermarché.
00:15:25 Écoutez-le.
00:15:26 On n'a pas du tout été entendu ni satisfait par le gouvernement depuis 15 jours de mobilisation.
00:15:31 Le premier problème, c'est le revenu des paysans.
00:15:33 Aujourd'hui, il est faible et nous, ce qu'on demande, c'est de ne pas pouvoir vendre nos
00:15:36 produits en-dessus du coût de production et de ne pas être en concurrence avec des
00:15:40 produits qui viennent des quatre coins du monde à des tarifs inférieurs aux nôtres.
00:15:44 Donc l'action aujourd'hui à Auchan, le but, c'est de sortir des rayons sur certains produits
00:15:48 phares, les produits qui sont une concurrence déloyale par rapport aux produits français
00:15:53 et qui font que la concurrence s'installe entre tous les paysans et qu'on se retrouve
00:15:56 payé en-dessus de nos coûts de production.
00:15:58 Le porte-parole de la Confédération aux paysannes, donc lui qui n'est pas satisfait
00:16:01 de ces mesures, Alexia Germont, je vous pose la question, est-ce que selon vous, les agriculteurs
00:16:05 ont gagné leur bras de fer ?
00:16:06 Face au gouvernement, après les mesures, les nombreuses mesures annoncées par Gabriel
00:16:10 Attal ?
00:16:11 Sur le fond, ni gagné ni perdu.
00:16:13 Mais ils ont gagné, vous avez dit, l'amour des Français, c'est une chose, la reconnaissance
00:16:18 des Français, c'est une chose.
00:16:19 Mais pour moi, ils ont gagné autre chose, c'est que la question agricole sera vraiment
00:16:23 au cœur des débats pendant la campagne des élections européennes.
00:16:28 Donc là, à mon avis, jusqu'à la séquence de début juin, on va avoir la tension, va
00:16:34 toujours être là, puisque de toute façon, mécaniquement, vous avez le Salon de l'agriculture
00:16:39 très bientôt.
00:16:40 Donc là, c'est déjà une façon pour eux de cranter une fois de plus l'intérêt gouvernemental
00:16:46 et les réelles pistes de progrès éventuelles.
00:16:48 Et puis après, entre les deux, post Salon de l'agriculture jusqu'au début du scrutin,
00:16:56 on aura très sensiblement les questions européennes qui seront remontées à la surface.
00:17:03 Et c'est pour ça que je vous disais, ça permet de reboucler, qu'ils n'ont ni gagné
00:17:07 ni perdu parce qu'il y a une partie des problématiques des agriculteurs qui ne se
00:17:12 trouvent pas en France, mais qui se trouvent en Europe, avec au milieu, mais on en a déjà
00:17:17 beaucoup parlé ensemble sur ce plateau, avec évidemment la responsabilité de l'État
00:17:22 français lorsqu'il surtranspose les directives européennes, non pas les règlements, puisque
00:17:27 par nature, les règlements s'auto transposent.
00:17:30 Ils sont immédiatement applicables.
00:17:32 Donc c'est là où vous avez une responsabilité de l'État, y compris, je finis par ça,
00:17:39 dans les directives de négociation que le Conseil va pouvoir donner à la Commission.
00:17:45 Et c'est là où il faut bien que chaque État prenne ses responsabilités parce que
00:17:51 l'Europe, c'est nous, ce sont nos gouvernants.
00:17:54 L'Europe, ce n'est pas loin de nous.
00:17:56 C'est en réalité les instructions qui sont données par le Conseil à la Commission,
00:18:01 y compris dans les négociations des traités.
00:18:03 On le sait, Alexandre Meilleur, Alexia Germain vient de le dire, la clé c'est l'Europe,
00:18:07 c'est à Bruxelles que ça va se jouer.
00:18:09 Est-ce que selon vous, Emmanuel Macron est à même de porter les revendications des
00:18:13 agriculteurs ? Certains disent de toute façon qu'ils ont perdu puisque leurs revendications
00:18:16 ne seront pas portées par le chef de l'État à Bruxelles.
00:18:20 A l'instar des 29,34%, des 63% de Français qui ne sont pas certains que les agriculteurs
00:18:28 aient gagné, je pense qu'ils ont perdu sur toute la ligne, que Macron ne les défendra
00:18:33 pas.
00:18:34 Ils ont perdu la guerre de l'énergie accessible.
00:18:36 En effet, il y a peut-être un moratoire sur la hausse de la taxation des gazoles non roulants
00:18:42 et des carburants, mais ça repartira à la hausse prochainement.
00:18:46 Ils ont perdu la guerre du fardeau administratif.
00:18:49 Rien ne prouve qu'il va baisser, que ce millefeuille qui leur tombe sur la tête tous les mois
00:18:54 va s'alléger un jour.
00:18:55 Et enfin, ils ont perdu la guerre de la concurrence des loyales étrangères.
00:18:59 Macron ne s'est pas engagé à la juguler, à la réduire, à la contrôler.
00:19:05 Donc, qui vivra verra.
00:19:07 Le soutien des Français après cette séquence, Nathan Devers, est-ce que vous êtes aussi
00:19:13 pessimiste qu'Alexandre Meyer ?
00:19:14 Je ne suis pas tout à fait d'accord avec l'analyse parce que je pense qu'ils ont
00:19:17 quand même gagné quelque chose de central dans le bras de fer, qui est non seulement
00:19:22 le soutien de l'opinion publique, non seulement le fait que le gouvernement ait quand même
00:19:26 pris des mesures, et des mesures qui sont nombreuses et qu'on ne peut pas dire qu'elles
00:19:28 soient dérisoires, mais ils ont gagné quelque chose à mon avis de plus difficile encore,
00:19:33 c'est qu'il me semble que c'est la première fois depuis au moins dix ans qu'une lutte
00:19:38 sociale est prise au sérieux.
00:19:40 Prise au sérieux par le gouvernement, prise au sérieux par une grande partie du débat
00:19:44 public, qu'elle n'est pas discréditée, qu'elle n'est pas, si vous voulez critiquer,
00:19:49 taxée, de mettre le chaos, de bloquer le pays, de paralyser le pays.
00:19:53 Tous les éléments de langage qu'on entend chaque fois qu'il y a une lutte sociale,
00:19:56 quelle que soit la cause, c'est-à-dire quand par exemple il y a une grève, on accuse
00:20:00 en permanence les grévistes de paralyser, d'ennuyer les gens, de mettre à mal la vie
00:20:07 économique, quand il y a des blocages d'autoroutes, on accuse les gens d'embêter tout le monde,
00:20:12 d'être égoïste, etc.
00:20:13 Quand il y a des manifestations avec des violences, avec des poubelles qui brûlent, avec des
00:20:17 bâtiments qui brûlent, il y en a eu quelques-uns pendant les manifestations contre la réforme
00:20:21 des retraites, il y en a eu pendant les gilets jaunes, alors là aussi, souvent on accuse
00:20:25 la lutte sociale dans son intégralité d'être violente et destructrice.
00:20:28 Et là, ça n'a pas été le cas.
00:20:29 Parce qu'elle ne l'a pas été du tout ?
00:20:31 Bah oui.
00:20:32 Ils ont bloqué une autoroute et un gis pendant une demi-journée.
00:20:34 Alors, avec deux nuances.
00:20:36 D'abord, il y a eu quand même quelques dégradations.
00:20:38 Il y a eu par exemple une mutuelle qui a été brûlée à Narbonne.
00:20:42 Mais justement, et quand je dis ça, c'est intéressant parce qu'à ce moment-là, les
00:20:46 syndicats ont dit tout de suite que ces dégradations étaient scandaleuses.
00:20:50 Il y a eu quelques tentatives d'intrusion de groupuscules militants et pareil, ils ont
00:20:54 été exclus.
00:20:55 Mais il n'y a pas eu de face-à-face avec des forces de l'ordre, c'était sans commune
00:20:57 mesure.
00:20:58 Et parce qu'aussi, il y a eu certains membres dans le gouvernement qui ont dit "là, c'est
00:21:02 une lutte sociale qui est différente des autres".
00:21:04 C'est très intéressant.
00:21:05 Ça va, ça va, on ne vous a pas entendu.
00:21:06 Est-ce que les agriculteurs ont gagné ce bras de fer justement avec le gouvernement ?
00:21:09 Pour la forme, ils ont gagné parce que beaucoup de Français les ont découverts.
00:21:12 Moi, je le dis honnêtement et je ne dois pas être la seule, on a découvert cette
00:21:15 France qui travaille, cette France silencieuse et parfois humiliée qui là se rebelle en
00:21:19 disant "nous aussi, on veut pouvoir vivre dignement".
00:21:22 Sur le fond, ils ont perdu.
00:21:24 Rien n'a avancé et ils ont compris que tout se jouait à Bruxelles et que l'excès de
00:21:28 zèle de la France qui consiste à ajouter des normes aux normes allait perdurer.
00:21:32 Néanmoins, la France a compris que les agriculteurs ne pouvaient plus poursuivre comme ça et
00:21:36 que la concurrence déloyale allait les tuer petit à petit.
00:21:39 Donc je dirais perdu quand même sur le fond malheureusement.
00:21:42 Et des agriculteurs que nous saluons parce que c'est vrai qu'ils ont été nombreux
00:21:45 à se relayer autour de ce plateau.
00:21:46 Oui et les manifestations ont été très pacifiques.
00:21:48 Donc je crois que quand une manifestation est pacifique, tous les mouvements sociaux
00:21:52 qui font des manifestations feraient bien de s'en inspirer.
00:21:54 Je rajouterais là-dessus, c'est un point intéressant, que le mouvement était un mouvement
00:22:00 légitime.
00:22:01 Légitime et responsable.
00:22:03 Et je crois que c'est ce qui fait la grande distinction avec les mouvements qu'on peut
00:22:07 avoir connus.
00:22:08 Au niveau de l'Europe, même plusieurs pays qui pourtant n'avaient pas des normes uniformes
00:22:13 ont mené cette lutte de façon concomitante.
00:22:15 Et puis aussi un mouvement qui souvenait des problématiques qui touchent également d'autres
00:22:19 secteurs.
00:22:20 Donc beaucoup de Français se sont également sentis concernés.
00:22:22 Je vous propose que nous marquions une pause.
00:22:24 Dans un instant, nous allons nous intéresser à ces soldats de Tsaïl qui continuent à
00:22:30 faire la guerre contre les terroristes du Hamas.
00:22:33 Et les retours du front sont difficiles.
00:22:35 On le verra avec notre invité.
00:22:36 Nous serons avec Jean Pizanté, il est psychologue clinicien à Jérusalem.
00:22:40 Il prend en compte justement ces soldats de retour du front.
00:22:44 Nous en parlons dans un instant.
00:22:46 Restez.
00:22:47 De retour sur le plateau de Punchline Weekend.
00:22:56 Bienvenue si vous nous rejoignez pour vous accompagner jusqu'à 19h autour de ce plateau.
00:23:01 Alexia Germont, Sarah Salman, Nathan Devers et Alexandre Meyer.
00:23:05 Dans un instant, nous allons nous intéresser aux chocs post-traumatiques que subissent
00:23:11 les soldats de Tsaïl.
00:23:13 Actuellement, nous serons en liaison avec Jean Pizanté depuis Jérusalem.
00:23:16 Il est psychologue clinicien.
00:23:18 Mais avant, un point sur les toutes dernières actualités.
00:23:20 C'est avec vous, Mathieu Devese.
00:23:22 La garde à vue de l'assaillant de la gare de Lyon a repris.
00:23:26 Elle avait été interrompue hier soir en raison de son état psychiatrique.
00:23:30 Samedi matin, ce Malien de 32 ans a attaqué à l'Arme Blanche trois personnes.
00:23:33 Et le pronostic vital de l'une des victimes est toujours engagé.
00:23:37 En Corse, des militants nationalistes se seraient introduits dans une maison présentée comme
00:23:43 appartenant à Éric Dupond-Moretti, un mouvement indépendantiste à revendiquer, je cite,
00:23:47 "une opération symbolique et politique afin de dénoncer les mécanismes répressifs en
00:23:52 Corse.
00:23:53 Une enquête a été ouverte pour violation de domicile et dégradation aggravée."
00:23:57 Enfin, le bilan ne cesse de s'alourdir.
00:23:59 Après des feux de forêt au Chili, au moins 51 personnes ont été tuées dans le centre
00:24:03 et le sud du pays, attisées par des vents violents.
00:24:06 Les flammes ont ravagé près de 43 000 hectares, notamment sur la côte pacifique.
00:24:10 Merci mon cher Mathieu.
00:24:13 Vous savez, comme chaque week-end, comme chaque dimanche, nous vous sollicitons.
00:24:17 Dans ce contexte, aujourd'hui, la journée de mercredi prochain sera marquée par l'hommage
00:24:23 aux invalides, aux victimes des terroristes du Hamas.
00:24:25 Mais dans une lettre adressée au président de la République, plusieurs familles de victimes
00:24:29 demandent d'interdire aux représentants de la France insoumise de prendre part à cet
00:24:34 hommage national des députés de la France insoumise, je vous le rappelle, qui ont qualifié
00:24:39 le Hamas d'organisation de résistance, en relativisant finalement les actes terroristes
00:24:45 du Hamas.
00:24:46 On va en parler d'ailleurs avec nos invités dans un instant.
00:24:49 Nous vous posons donc cette question ce soir.
00:24:52 Est-ce que les députés LFI doivent être écartés de cet hommage national ? Finalement,
00:24:58 on vous pose la question, pour quelle raison ? Selon vous, on entendra vos réponses en
00:25:03 fin d'émission.
00:25:04 Vous scannez ce QR code, vous connaissez le principe.
00:25:06 On vous entendra donc en fin d'émission.
00:25:09 Voilà donc 121 jours tout juste que les Israéliens ont été attaqués.
00:25:15 Encore 136 otages dans la bande de Gaza, dont trois franco-israéliens.
00:25:19 360 000 réservistes mobilisés et plus de 170 000 combattants d'actifs.
00:25:25 Et pour les soldats, la guerre meurtrit les corps mais aussi les esprits.
00:25:30 On va en parler dans un instant avec Jean Pizanté, psychologue clinicien à Jérusalem,
00:25:35 qui prend en compte justement le retour des soldats, les retours du front des soldats,
00:25:39 des militaires d'ailleurs qui continuent à s'entraîner durement.
00:25:42 C'est ce qu'a constaté sur place notre envoyée spéciale, Régine Delfaux.
00:25:46 Regardez.
00:25:47 Ici, c'est un exercice grandeur nature de l'unité des réservistes, des parachutistes.
00:25:52 Ils sont sur le plateau du Golan et ils s'entraînent pendant plusieurs heures puisqu'il y a toujours
00:25:57 évidemment ce risque de guerre avec le Liban, avec le Hezbollah qui tire sans arrêt des
00:26:03 missiles dans cette région.
00:26:05 Après les attaques du 7 octobre, l'armée israélienne est au plus haut niveau de préparation
00:26:10 dans le nord du pays.
00:26:11 Après ce qu'il s'est passé dans le sud de Gaza, nous devons être sûrs que cela
00:26:17 ne se reproduira pas ici et c'est pour cela que nous sommes là et on va continuer à
00:26:22 être ici pour s'en assurer.
00:26:23 Pour cet entraînement, un village a été reconstitué.
00:26:28 L'objectif pour ces soldats est de prendre possession des lieux.
00:26:31 Dans cet exercice grandeur nature, il y a eu d'abord un entraînement pour aller prendre
00:26:42 un village arabe où il y avait des terroristes à l'intérieur.
00:26:45 Ce sont des moments d'exercice de tir notamment avec des tanks mais il y a aussi des mitrailleuses
00:26:52 de loupes qui sont ici.
00:26:54 Après plus de 6 heures sur le plateau du Golan, les soldats rentrent à la base militaire.
00:26:58 Ces réservistes s'entraînent habituellement une fois par an.
00:27:02 Mais depuis le début du conflit, les exercices se multiplient avec un seul but, être prêts
00:27:08 en cas de guerre avec le Hezbollah.
00:27:10 Sur le terrain des opérations, c'est très difficile notamment avec les tunnels dans
00:27:17 la bande de Gaza et des impacts sur les corps des soldats mais aussi sur les esprits.
00:27:22 On va en parler avec Jean Pizanté, psychologue clinicien à Jérusalem.
00:27:26 Bonjour, merci d'avoir accepté notre invitation.
00:27:30 Vous supervisez un des thérapeutes qui eux sont sur le front.
00:27:34 Vous analysez avec eux les différentes situations des soldats sur place.
00:27:39 121 jours après le début de la guerre, aujourd'hui, vous êtes confronté à de nombreux chocs
00:27:47 post-traumatiques des soldats de Tsaïl.
00:27:49 Disons qu'il y a toute une infrastructure gérée par l'armée elle-même et par beaucoup
00:28:00 de volontaires des services psychologiques en Israël qui visent à minimiser au maximum,
00:28:06 à réussir à ce qu'il y ait le minimum de post-traumatisme qui se développe chez
00:28:13 ces gens-là.
00:28:14 Chaque unité finalement ne se retrouve libérée à la maison qu'après avoir vécu une sorte
00:28:22 de séance de debriefing ou de bilan de ce qui s'est passé.
00:28:27 Ils sont mis par groupe d'une trentaine et la séance dure toute la journée au cours
00:28:32 de laquelle on reprend les événements majeurs qu'ils ont dû vivre, on regarde la situation
00:28:41 en essayant petit à petit de prendre de la distance et en dernière partie de la journée
00:28:45 on essaye de les rebrancher sur la vie civile qui est quelque chose de très difficile.
00:28:50 J'ai encore parlé ce matin avec un psychologue que j'avais en supervision, donc je n'en
00:28:54 n'ai pas qu'un seul, j'en ai plusieurs, qui rentrait à la maison après 120 jours
00:29:00 pendant lesquels il a fait des brèves visites à la maison mais tout en étant sans arrêt
00:29:05 finalement avec la tête sur le terrain complètement.
00:29:07 Aujourd'hui il recommence une vie normale mais avec énormément de difficultés parce
00:29:12 que d'une part il a assisté à énormément de choses difficiles, il a accompagné énormément
00:29:16 de soldats ayant eux-mêmes été confrontés avec des choses très difficiles et il doit
00:29:20 finalement éteindre cette radio intérieure et revenir réouvrir son cabinet privé, sa
00:29:27 musique et tout un tas de choses, ça ne se fait pas facilement du tout, du tout.
00:29:30 Ça c'est à l'échelle d'un psychologue, bien entendu à l'échelle de quelqu'un
00:29:34 qui n'a absolument pas de formation pour ça, c'est encore plus difficile.
00:29:38 C'est vrai que nous ne sommes pas égaux face aux atrocités de la guerre, on l'a
00:29:44 bien entendu, des soldats pris en charge psychologiquement, mais quelles sont les souffrances que vous
00:29:48 devez traiter ? Comment elles se manifestent ?
00:29:52 Écoutez, moi j'avais eu par exemple au début de la guerre à m'occuper d'un
00:30:00 garçon qui avait participé à la rave partie du 7 octobre et qui donc s'en était sorti
00:30:09 vivant en ayant réussi plus ou moins à quitter les lieux avant que les massacres
00:30:15 ne commencent, il était quand même complètement secoué, il avait passé plusieurs jours dans
00:30:21 un abri sur les lieux, dans l'approche banlieue de Gaza par peur de sortir de là et il avait
00:30:31 repris une vie normale mais en ne voulant pas monter dans les… enfin côtoyer des
00:30:37 Arabes, il était encore sous le choc d'une certaine manière et ça ne s'est pas développé,
00:30:43 il lui a suffi finalement de quelques séances au cours desquelles il a pu parler de ce qu'il
00:30:47 avait vécu, il n'avait pas vécu des choses terribles, donc ces quelques séances ont
00:30:51 suffi et il a finalement repris le pli, la vie normale.
00:30:57 J'ai aussi accompagné une professionnelle qui s'est jointe à toute une opération
00:31:03 qui s'est passée à Chypre, je ne sais pas si ça continue, mais il y a eu quelqu'un
00:31:07 qui a… Chypre a loué un hôtel et a fait venir les participants à cette rave partie
00:31:14 par groupe de 30 ou 40 et leur ont fait vivre une semaine de séances comme celles que j'ai
00:31:22 mentionnées plus haut avec les soldats et ce sont des… ça ne veut pas dire que tous
00:31:26 auront réussi à éviter le développement d'un trouble post-traumatique mais je pense
00:31:32 que ça aide et ce n'est pas tout le monde qui développe un trouble à long terme, il
00:31:40 faut réussir à réatterrir, il faut réussir à prendre de la distance, si on est équipé
00:31:45 normalement psychologiquement, entre guillemets, si on n'a pas commencé sa vie avec tout
00:31:49 un tas de traumatismes, a priori on peut redémarrer normalement.
00:31:54 On peut redémarrer mais des soldats qui sont jeunes, c'est aussi toute une génération
00:31:59 qui va être profondément marquée pour plusieurs années aussi par ces terribles événements.
00:32:03 Ça, il n'y a aucun doute, il n'y a aucun doute, le 7 octobre marque une transition
00:32:11 majeure dans le vécu d'énormément de gens, vous avez cité les chiffres des nombres
00:32:17 des gens qui ont été sur le terrain, c'est-à-dire environ 500 000 personnes, pour ces gens-là
00:32:23 la vie n'est plus la même aujourd'hui et il y en a certains qui vont rester avec
00:32:29 soit les souvenirs de la frayeur, soit des choses proprement indigestes, à devoir...
00:32:35 Bon, ça donnera...
00:32:37 Il y avait eu ce fameux film qui était sorti sur la guerre du Liban, je ne me souviens
00:32:42 plus comment il s'appelle maintenant, ce film animé, ce film d'animation sur des gens
00:32:48 qui se sont réveillés 20 ans plus tard, à tout d'un coup, pour essayer de comprendre
00:32:52 pourquoi ils faisaient des cauchemars toutes les nuits.
00:32:55 Aujourd'hui, on a quand même un peu progressé, ça ne prendra pas si longtemps avant que
00:33:00 ces gens aillent en suivi, en consultation, en traitement, ils n'ont pas tous besoin
00:33:06 d'un traitement, ils auront tous besoin à mon avis de consultation.
00:33:09 Merci beaucoup Jean Pisante pour votre témoignage, je le rappelle vous êtes psychologue clinicien
00:33:16 à Jérusalem, Nathan Devers, on entendait donc cette réalité, ce très difficile retour
00:33:22 des soldats du front aujourd'hui pour se réintégrer dans la société.
00:33:26 En fait, ce qu'on a compris, c'est que depuis le 7 octobre, l'Asie s'est totalement basculée,
00:33:31 la vie s'est arrêtée, même le quotidien de ces jeunes soldats a totalement changé
00:33:37 et dans tous ces aspects, que ce soit la tenue militaire qui a été portée et aujourd'hui,
00:33:45 c'est effectivement toute une génération qui est marquée.
00:33:47 Oui, qui sera marquée à jamais, soldats rescapés des lieux des massacres et puis
00:33:53 plus largement toute la société israélienne.
00:33:55 En fait, il faut dire les choses clairement, le 7 octobre, au matin, Israël pendant quelques
00:34:01 heures a été vraiment confrontée à sa mort, à la possibilité de sa mort en tant
00:34:05 que pays.
00:34:06 Il y a eu quelques heures comme ça où le pays était non seulement attaqué, on le
00:34:10 sait, mais même où les populations avaient l'impression que le pays pouvait ne plus
00:34:15 exister, que le pays pouvait vraiment subir une menace extrêmement grave et qu'il n'était
00:34:20 pas seulement un attentat.
00:34:21 Et ça, évidemment, ça a laissé une trace psychologique absolument énorme.
00:34:26 J'ai rencontré des rescapés, par exemple du festival Nova, qui disaient que depuis,
00:34:31 ils ne veulent plus lire le journal.
00:34:32 Ils sont dans une chambre d'hôpital, enfermés, reclus dans la chambre, ils ne veulent plus
00:34:36 entendre parler de ce qui se passe, ils n'arrivent plus à affronter le réel.
00:34:38 J'ai rencontré une femme qui avait été avec sa fille à quelques kilomètres de Gaza,
00:34:45 dans un abri pendant les roquettes.
00:34:46 Au moment où elle a ouvert la fenêtre, elle a vu un terroriste qui tentait de rentrer
00:34:51 chez elle et elle disait que la vie était finie pour elle et qu'elle ne pouvait plus
00:34:55 rien faire malgré tous les traitements psychologiques.
00:34:57 Et en effet, chez les soldats, Jean Pizanté citait ce film "Valse avec Bachir", qui
00:35:02 était ce beau film sur la guerre du Liban, qui avait été aussi avec des traumatismes,
00:35:06 aussi des traumatismes particuliers, parce qu'il y avait l'épisode de Sabra et Chattila,
00:35:10 etc.
00:35:11 Mais là, chez les soldats, il y a évidemment un traumatisme qui est même lié à ce qui
00:35:15 se passe à Gaza, c'est que combattre face à un groupe terroriste qui est, si vous voulez,
00:35:21 sans pitié, qui est reclus, qui est caché dans une guerre urbaine extrêmement complexe,
00:35:26 évidemment que ça laisse des traces psychiques indéniables.
00:35:29 Alors dans ce contexte, je vous le disais, il y a donc la journée de mercredi prochain
00:35:33 qui sera marquée par l'hommage aux invalides, aux victimes des terroristes du Hamas, un
00:35:39 hommage qui était attendu, dans une lettre adressée au président de la République.
00:35:43 Plusieurs familles de victimes demandent d'interdire aux représentants de la France Insoumise de
00:35:47 prendre part à cet hommage national.
00:35:50 Des députés de la France Insoumise d'ailleurs qui ont qualifié le Hamas, souvenez-vous,
00:35:53 comme une organisation de résistance, notamment des députés qui ont relativisé les actes
00:35:59 terroristes du Hamas.
00:36:00 Retour sur la demande des familles des victimes au président avec Alice Sommerer.
00:36:04 Je vous le rappelle, vous pouvez scanner leur QR code puisque comme chaque dimanche, nous
00:36:08 vous sollicitons cette question.
00:36:10 Les députés LFI doivent-ils être écartés de l'hommage national du 7 février ?
00:36:13 Nous entendrons vos réponses en fin d'émission.
00:36:16 Mais avant, je le disais, retour sur la demande des familles avec Alice Sommerer.
00:36:20 Dans une lettre adressée au président de la République ce 30 janvier, plusieurs familles
00:36:25 de victimes du 7 octobre demandent à interdire la présence des représentants du parti LFI
00:36:30 à l'hommage du 7 février que se tiendra pour les victimes du Hamas.
00:36:34 Les raisons de cette lettre, elles viennent simplement d'une chose, c'est que quand le
00:36:39 président Macron a annoncé l'hommage, il n'en a pas détaillé la maniante, il allait
00:36:44 se passer.
00:36:45 Et Mathilde Panot, à qui personne n'avait rien demandé, s'est précipité pour dire
00:36:48 "je viendrai à cet hommage".
00:36:50 Pour ces familles de victimes, la présence de la présidente du groupe La France Insoumise
00:36:54 à l'hommage national constituerait une injure à la mémoire des victimes.
00:36:57 Et pour cause, les membres du parti de La France Insoumise ne reconnaissent pas le Hamas
00:37:01 comme organisation terroriste.
00:37:03 Mélanie Poligèze, présidente du collectif No Silence, ne peut cacher son abattement.
00:37:08 "Mon sentiment c'est du dégoût, c'est de guéqueurement face au relativisme, au négationnisme,
00:37:15 à une forme d'apologie du terrorisme."
00:37:19 Le coordinateur du mouvement, Manuel Bompard, ne s'est pas exprimé sur le sujet.
00:37:23 Les familles espèrent qu'elles pourront tenir l'hommage national dans le respect de leurs défunts.
00:37:28 "Alors une précision, le président de la République, lui, ne peut pas s'opposer à
00:37:33 la venue de députés de La France Insoumise.
00:37:36 Mais, Sarah Salmane, effectivement, ce qui choque, c'est qu'à peine l'hommage a-t-il
00:37:39 été annoncé, que Mathilde Panot, tout de suite, a déclaré sa participation, en dépit
00:37:45 d'ailleurs de l'absence d'une invitation, et elle souhaite également rendre hommage
00:37:49 aux victimes franco-palestiniennes.
00:37:51 Finalement, ce n'est pas le sujet.
00:37:53 Donc on a vraiment le sentiment que c'est une stratégie pour détourner cet événement
00:37:58 à des fins politiques."
00:37:59 "C'est une récupération électorale.
00:38:02 LFI est en partie antisioniste.
00:38:04 Il faut le rappeler, l'antisionisme n'est que le fauné de l'antisémitisme.
00:38:07 On ne peut pas leur interdire, c'est vrai.
00:38:09 En tout cas, je ne sais pas sur quel fondement on pourrait, et je pense qu'on ne peut pas,
00:38:12 tout simplement.
00:38:13 Néanmoins, les membres de LFI, alors j'en enlève quelques-uns, mais en tout cas les
00:38:17 membres de LFI comme Mathilde Panot, peuvent faire preuve de décence.
00:38:20 Il n'existe pas la décence.
00:38:21 Je le rappelle, les familles ont perdu quelqu'un de proche.
00:38:24 J'étais l'autre fois au carré Nahyessod, il y avait la mère d'un soldat qui a perdu
00:38:28 la vie, qui était brisée et détruite.
00:38:30 Est-ce qu'elle a envie d'avoir, cette femme ou ces personnes, des membres de LFI qui viennent
00:38:35 dire qu'il n'y a pas le terme "pogrom", on ne l'emploie pas, qui viennent dire, par exemple,
00:38:40 en parlant de Mme Braune-Pivet, je cite Jean-Luc Mélenchon, "elle est partie camper, elle
00:38:44 encourage le massacre quand elle a fait un aller-retour en Israël", et qui, je ne vais
00:38:48 pas employer le terme d'apologie, mais en tout cas qui cautionne certaines choses.
00:38:53 Donc je pense qu'il faut faire preuve de décence.
00:38:54 Après, si on regarde la récupération électorale, 69% des musulmans ont voté pour Jean-Luc Mélenchon
00:39:01 à la présidentielle.
00:39:02 Donc finalement, ils s'adressent aussi, ces personnes de LFI, à leur électorat.
00:39:07 Ils se disent peut-être qu'on va faire monter nos voix pour la prochaine élection, et peu
00:39:10 importe si la communauté juive n'est pas satisfaite.
00:39:14 Donc ils se moquent de la communauté juive, ils s'en fichent.
00:39:16 Ce qui les intéresse, c'est de faire monter leur voix, peu importe si ça fait monter
00:39:19 directement ou indirectement l'antisémitisme en France.
00:39:22 Une stratégie, Alexia Germain, absolument abjecte dans le contexte que nous connaissons,
00:39:27 puisqu'on sait que cet hommage aussi est attendu de longue date de la part des familles
00:39:30 juives.
00:39:31 Oui, j'allais dire, rappelons quand même que c'est un hommage tardif, que lors de la
00:39:35 marche également qui avait eu lieu, LFI n'était pas là.
00:39:40 Là, ils avaient déserté.
00:39:45 Alors, moi, je trouve que c'est un au-delà de la récupération politique, évidemment,
00:39:51 je suis entièrement d'accord avec tout ce qui a été dit.
00:39:52 C'est aussi quel cynisme, quel cynisme.
00:39:56 Il faut aussi oser affronter cela.
00:40:00 Les députés LFI devraient très clairement, je crois, s'écarter d'eux-mêmes.
00:40:04 Vous parliez de décence, voilà, par rapport à la question que vous posez.
00:40:08 Il y a des moments également en politique où il faut savoir sentir si la présence
00:40:16 est souhaitée ou n'est pas souhaitée.
00:40:18 Là, ce serait vraiment pour les familles.
00:40:21 Laissons-les en paix.
00:40:23 Soyons nombreux, ceux qui ont été là dès le premier jour, soyons nombreux à les soutenir
00:40:29 et n'ayons pas peur de dénoncer la récupération politique qui est assez insoutenable.
00:40:36 Alors, Hercilia Soudé, on va peut-être voir son tweet qui se rend dans la ville de Rafa,
00:40:44 dans le sud de la bande de Gaza.
00:40:46 "De bonheur, nous nous rendons à Rafa pour défendre un cessez-le-feu immédiat et permanent
00:40:50 à Gaza".
00:40:51 Un journaliste a posé la question ce matin à Manuel Bompard, autre député LFI.
00:40:57 La question était la suivante.
00:40:58 Pourquoi aucune délégation de la France insoumise ne s'est rendue en Israël ?
00:41:01 Voyez sa réponse.
00:41:03 En principe, on n'a pas de difficulté à discuter avec des interlocuteurs israéliens
00:41:07 puisque c'est la question que vous...
00:41:08 Mais pas juste que vous, de se rendre sur place, témoigner de votre solidarité au
00:41:11 cas des Israéliens.
00:41:12 Mais pas avec l'armée israélienne, non.
00:41:14 Pas avec le gouvernement d'extrême droite israélien, mais témoigner ma solidarité
00:41:18 avec la population israélienne, avec les personnes qui ont été victimes des crimes
00:41:22 commis par le Hamas, bien évidemment, je n'ai aucune difficulté à le faire.
00:41:25 Mais en l'occurrence, là, ce dont on parle, c'est ce qui se passe en ce moment dans la
00:41:28 bande de Gaza et ce qui se passe dans ce moment dans la bande de Gaza est un crime odieux qui
00:41:33 doit être arrêté le plus rapidement possible.
00:41:35 Et Alexandre Meyère, ce député LFI qui ira à l'hommage aux victimes du Hamas en dépit
00:41:43 du refus de certaines familles.
00:41:45 C'est ce qu'il annonce aujourd'hui.
00:41:46 Après être allé donc au poste frontière de Rafa, à la frontière entre l'Egypte et
00:41:50 la bande de Gaza, très bien.
00:41:52 Mal nommer les choses, c'est ajouter au malheur du monde.
00:41:55 Je crois qu'un hommage, c'est une occasion pour tous les Français de conjurer le malheur
00:42:01 qui s'est abattu sur eux, sur des familles françaises qui, je le rappelle, ont perdu
00:42:05 40 de leurs proches et dont trois sont encore, trois franco-israéliens, sont encore aux
00:42:10 mains de ces terroristes dans les tunnels de Gaza.
00:42:13 Comment voulez-vous que la France insoumise puisse faire le deuil de cette disparition,
00:42:21 de ce crime, lorsqu'elle refuse de lire le certificat de décès ?
00:42:25 Vous voyez, on ne peut pas commencer un deuil si on ne reconnaît pas les raisons de la
00:42:30 mort d'un proche.
00:42:31 À qui il a été tué ? Comment ? Dans quelles circonstances ?
00:42:33 Ne pas vouloir reconnaître le caractère terroriste de cette organisation armée qu'est
00:42:39 le Hamas, c'est une faute.
00:42:40 C'est une faute politique, c'est une faute morale.
00:42:42 Aller là-bas, bien évidemment, pour défendre les civils palestiniens, je peux parfaitement
00:42:47 l'entendre.
00:42:48 C'est humain, c'est tout à fait naturel.
00:42:50 Ils sont certainement dans leur bon droit de représentants du peuple français.
00:42:53 Mais vouloir aller pleurer des larmes de crocodile pendant un hommage qui est si cher au cœur
00:43:01 des Français et qui est si lourd de symbole, pour moi, c'est une erreur politique.
00:43:04 Et quel manque de délicatesse qu'Emmanuel Bompard affirme malgré le refus de certaines
00:43:11 familles de les voir.
00:43:12 Affirme, dit, en dépit du refus de certaines familles, j'y vais quand même.
00:43:16 C'est quand même un manque de délicatesse absolument incroyable, Nathan Devers.
00:43:21 Oui, alors puisqu'il joue aux imbéciles et je précise juste quand je dis "ils",
00:43:25 on ne parle pas de tous les députés LFI, on parle d'un certain nombre.
00:43:28 Il y en a eu qui se sont opposés à cette logique-là.
00:43:31 François Ruffin, c'est François Ruffin.
00:43:32 Voilà, oui, il n'est pas le seul.
00:43:33 Je crois aussi Alexis Corbière.
00:43:35 Ça, c'est un noyau dur.
00:43:36 Mais les députés en question, j'aimerais juste préciser, ce qu'on leur reproche,
00:43:41 ce n'est pas de critiquer le gouvernement israélien.
00:43:45 Et d'ailleurs, personne ne les a attendus pour ça, ni en Israël, ni en France, ni
00:43:48 nulle part.
00:43:49 Ce n'est pas d'en appeler à la fin de la colonisation en Céjordanie, ni à la création
00:43:53 d'un État palestinien.
00:43:54 Ce n'est pas ça.
00:43:55 Ce n'est même pas de critiquer la riposte militaire israélienne, puisqu'il y a des
00:44:00 voix qui le font en Israël, en France et dans le monde, partout.
00:44:02 Ce qu'on leur reproche, c'est très clair.
00:44:04 C'est premièrement, le 7 octobre, au matin, quand Israël n'avait pas répliqué,
00:44:08 qu'il n'y avait pas un avion israélien qui avait décollé, un certain nombre d'entre
00:44:12 eux ont refusé de condamner inconditionnellement ce qui s'est passé, en disant "la violence
00:44:18 appelle la violence", "pensez aux victimes israéliennes et palestiniennes", alors
00:44:21 qu'il n'y avait pas de victimes palestiniennes ce matin-là, etc.
00:44:24 Deuxièmement, d'avoir refusé le qualificatif de terroriste pour décrire des attentats
00:44:29 terroristes.
00:44:30 Troisièmement, d'avoir expliqué qu'il y avait un contexte à ces attentats, qui
00:44:34 donc, si vous voulez, en fondait la barbarie des attentats en question.
00:44:38 Quatrièmement, vous l'avez cité sur Mme Brown-Pivet, mais pas seule, de faire parfois
00:44:42 des listes de juifs comme ça, en disant qu'ils ne sont pas du parti de la France, mais du
00:44:46 parti de l'étranger, en disant que la marche pour l'antisémitisme était une marche
00:44:50 raciste, sachant que ce n'était pas une marche raciste, etc.
00:44:53 Il suffit de lire les deux portraits que Libération a consacrés à Ersilia Soudé et à David
00:45:01 Guiraud, pour lire littéralement ce qu'ils disent d'eux-mêmes, c'est ça qu'il
00:45:05 aurait reproché.
00:45:06 Je veux que les téléspectateurs comprennent bien, nous allons en reparler à 18h30 et
00:45:10 nous verrons toutes les prises de parole de ces députés LFI, justement, depuis le 7
00:45:15 octobre, pour voir effectivement leur posture de soutien, on peut le dire, aux terroristes
00:45:23 du Hamas.
00:45:24 On y revient dans un instant.
00:45:25 A cette occasion, on vous pose cette question, n'oubliez pas, le petit QR code, vous avez
00:45:29 l'habitude, qui va s'afficher.
00:45:30 Les députés de la France Insoumise doivent-ils être écartés de l'hommage national du
00:45:35 7 février ?
00:45:36 On vous pose la question.
00:45:37 En tout cas, Manuel Bonpart, lui, ira à l'hommage, en dépit du refus de certaines familles.
00:45:42 Est-ce que vous le comprenez ? Dites-nous tout, on vous entendra en fin d'émission.
00:45:45 On marque une très courte pause.
00:45:47 Nous allons revenir sur cette agression au couteau hier, nous l'avons appris il y a
00:45:52 quelques minutes.
00:45:53 Donc l'assaillant de retour en garde à vue.
00:45:57 Ce soir, voilà ce qu'on peut retenir comme dernière information.
00:46:00 On y revient dans un instant.
00:46:01 Restez avec nous sur CNews.
00:46:03 De retour sur le plateau de Punchline Weekend.
00:46:18 Bienvenue si vous nous rejoignez sur CNews.
00:46:20 A la une, la journée de mercredi prochain, vous le savez, qui sera marquée par l'hommage
00:46:26 aux invalides, aux victimes des terroristes du Hamas.
00:46:28 Mais dans une lettre adressée au président de la République, des familles demandent
00:46:32 d'interdire aux représentants de la France Insoumise de prendre part à cet hommage national
00:46:38 des députés de la France Insoumise.
00:46:39 Vous vous en souvenez, qui ont notamment qualifié le Hamas d'organisation de résistance des
00:46:44 députés qui veulent aussi rendre le 7 février, mercredi prochain, donc, hommage aux victimes
00:46:50 franco-palestiniennes.
00:46:51 Ce qui n'est pas le sujet.
00:46:52 Dans ce contexte, et comme chaque dimanche, nous vous sollicitons, vous le savez, sur
00:46:56 CNews, nous vous posons cette question.
00:46:58 Les députés de la France Insoumise s'en parlent-ils de l'hommage pour faire de la
00:47:02 politique ? Est-ce que c'est de la récupération politique ? Est-ce qu'ils doivent s'écarter
00:47:07 d'eux-mêmes de l'hommage national ? Est-ce que cet hommage doit leur être interdit ?
00:47:11 Vous connaissez le principe.
00:47:12 Vous scannez le QR code qui s'affiche actuellement à l'écran et puis nous entendrons vos réponses
00:47:18 en fin d'émission et nous en parlerons, nous y reviendrons avec nos invités qui vous
00:47:22 accompagnent jusqu'à 19h, Alexia Germont, Sarah Salman, Nathan Devers et Alexandre
00:47:28 Meyer.
00:47:29 La parole à vous dans un instant, mais tout de suite, il est également là, Mathieu Devese,
00:47:33 pour le point sur les toutes dernières informations.
00:47:35 La mobilisation des agriculteurs se répand en Europe.
00:47:39 En Italie, notamment, environ 150 tracteurs convergent vers Rome.
00:47:43 Ils réclament une amélioration de leurs conditions de travail et de leurs revenus.
00:47:46 Et en Grèce, des centaines de tracteurs ont envahi la deuxième plus grande ville du pays.
00:47:51 Ils veulent des mesures immédiates de la part du gouvernement, mais aussi de l'Union
00:47:55 européenne.
00:47:56 De nouvelles frappes meurtrières à Gaza.
00:47:58 Selon le Hamas, plus de 120 Palestiniens ont été tués ces dernières 24 heures, avant
00:48:02 une nouvelle mission du secrétaire d'État américain au Moyen-Orient en vue d'une
00:48:07 trêve.
00:48:08 Enfin, du sport et du judo.
00:48:09 Teddy Riner est en finale du Grand Chlem de Paris.
00:48:12 Le double champion olympique a ravi le public français en gagnant ses quatre combats pour
00:48:16 viser un huitième titre.
00:48:18 Ce serait d'ailleurs un record.
00:48:19 Pour cela, il faudra dominer un Sud-Coréen en finale ce soir.
00:48:23 Merci mon cher Mathieu.
00:48:25 On vous retrouve à 18h30.
00:48:27 Et nous reviendrons justement à 18h30 sur cet hommage prévu mercredi prochain aux Invalides
00:48:33 pour les victimes des terroristes du Hamas.
00:48:35 Nous vous posons la question.
00:48:37 Vous scannez ce petit QR code.
00:48:39 Les députés de la France Insoumise doivent-ils être écartés de l'hommage national du 7 octobre ?
00:48:44 Vous nous donnez votre avis.
00:48:46 Vous répondez.
00:48:47 Nous vous entendrons en fin d'émission.
00:48:49 Dans l'actualité également, nous l'avons appris il y a quelques minutes.
00:48:52 L'assaillant qui a blessé hier trois personnes au couteau à la gare de Lyon à Paris,
00:48:58 eh bien il a été replacé en garde à vue.
00:49:01 Aujourd'hui, la mesure avait été levée hier, vous le savez,
00:49:04 puisque l'individu ayant affirmé être atteint de troubles psychiatriques.
00:49:09 Alors qu'est-ce que l'on sait de ce suspect à cette heure ?
00:49:12 Alors il s'agirait d'un Malien.
00:49:13 Malien de 32 ans.
00:49:15 Il a été retrouvé en possession d'un couteau et d'un marteau.
00:49:19 Il a déclaré lors de son arrestation souffrir de troubles psychologiques.
00:49:22 Des médicaments d'ailleurs ont été retrouvés sur lui.
00:49:25 L'agresseur présumé qui bénéficiait d'un suivi psychiatrique a tué l'individu
00:49:30 qui était en possession de plusieurs documents italiens, dont un titre de séjour.
00:49:34 Titre de séjour émis en 2019, ainsi qu'un permis de conduire.
00:49:38 L'individu donc qui est à nouveau en garde à vue.
00:49:43 Ce soir, beaucoup de questions, beaucoup d'interrogations
00:49:47 concernant ce suspect.
00:49:49 Je le disais, des documents qui lui permettaient de voyager légalement en France,
00:49:54 ça on peut le souligner, ont été retrouvés sur lui.
00:49:57 Il était inconnu des services de police et des renseignements,
00:50:01 à la fois en France, mais également en Italie.
00:50:02 Alors il y a un débat qui est soulevé depuis quelques heures.
00:50:06 C'est celui concernant la circulation dans l'espace Schengen.
00:50:10 On va peut-être voir ce tweet d'Eric Zemmour.
00:50:12 Justement, pour lui, les étrangers extra-européens
00:50:16 n'ont pas à circuler au sein de l'espace Schengen.
00:50:19 Je vous pose la question dans un instant, est-ce qu'il a raison, Eric Zemmour ou pas ?
00:50:23 Mais avant, peut-être les précisions sur l'espace Schengen,
00:50:25 la façon dont ça se passe avec l'avocat Philippe Fontana.
00:50:28 Il s'exprimait sur notre antenne tout à l'heure, écoutez-le.
00:50:31 C'est un système qui permet de tenir la frontière extérieure à ses États.
00:50:37 Suite à l'intérieur de cet espace Schengen, il n'y a pas de contrôle,
00:50:42 il n'y a plus de frontières intérieures.
00:50:45 Sauf que la France, après les attentats de novembre 2015,
00:50:50 a décidé le rétablissement de ces contrôles à ses frontières.
00:50:55 Mais ce qui est encore plus d'actualité, c'est la décision du Conseil d'État,
00:50:59 qui a été rendue ce vendredi 2 février,
00:51:02 et qui maintenant interdit la non-admission aux frontières intérieures.
00:51:08 Et le Conseil d'État considère que lorsqu'un étranger se présente à une frontière intérieure,
00:51:13 l'État ne peut pas le refouler, il doit l'admettre, examiner sa situation.
00:51:21 Si la personne sollicite l'asile, elle pourra rester de nombreux mois sur le territoire national.
00:51:26 Et là, c'est une vraie révolution.
00:51:28 On pourra dire un mot sur cette décision du Conseil d'État, Alexia Germont.
00:51:32 Entre États membres de l'espace Schengen, il n'y a donc pas de contrôle aux frontières intérieures,
00:51:36 il y a une frontière extérieure commune.
00:51:39 Après cette attaque de la gare de Lyon, selon vous,
00:51:41 est-ce qu'il faut se poser la question de cette libre circulation des étrangers extra-européens ?
00:51:47 Est-ce que les dirigeants devraient mettre la question sur la table, selon vous ?
00:51:51 On peut mettre la question sur la table,
00:51:52 mais je préciserai quand même que dès lors que la France a réactivé,
00:51:56 après les attentats de novembre 2015,
00:52:01 l'autorisation temporaire, finalement, de remettre des frontières sur Schengen,
00:52:08 regarder tout le débat qu'il y a eu lorsque la Cour des comptes n'avait pas rendu public
00:52:14 son rapport sur l'immigration illégale, là, je parle bien d'immigration illégale,
00:52:20 c'est pour une bonne raison, c'est parce qu'en fait, à ces points de passage-là,
00:52:25 il y a des vérifications qui sont faites, je pense notamment à Menton,
00:52:29 et que justement, un des points de faiblesse déjà,
00:52:31 c'était de dire qu'il fallait recenser, en fait, quand il y avait des passages d'illégaux,
00:52:39 d'immigration illégale.
00:52:41 Bon, là, si vous voulez, ce qui est, évidemment qu'on doit se poser la question,
00:52:46 mais ce que je trouve quand même très symptomatique du débat aujourd'hui,
00:52:50 c'est qu'on est là dans une situation où la personne était en situation régulière.
00:52:59 Donc, on déplace tout de suite le débat en disant,
00:53:04 mais finalement, une fois qu'il rentre dans Schengen,
00:53:07 alors que les frontières aient besoin d'être moins perméables, c'est une évidence.
00:53:12 Que l'Europe doive se munir d'un contexte plus efficace, c'est une évidence.
00:53:20 Qu'après, faut-il sacrifier notre liberté de circulation entre Européens, finalement,
00:53:29 pour avoir des situations qui viennent ponctuellement de cette façon-là,
00:53:34 avec en l'occurrence quelqu'un qui est en situation légale,
00:53:38 on voit bien que c'est beaucoup plus complexe que cela.
00:53:40 Mais est-ce qu'il faudrait, justement, Alexandre Meyer,
00:53:42 pourquoi pas faire une distinction entre ces personnes étrangères
00:53:46 qui ont un titre de séjour en Europe et les différencier finalement des Européens
00:53:52 dans leur circulation ?
00:53:53 Puisque là, il y a quand même le fait qu'ils soient suivis psychiatriquement.
00:53:57 Il n'y a pas eu de communication entre l'Italie et la France.
00:54:01 Il y avait eu ces vidéos.
00:54:02 On le rappelle, 44 000 personnes qui suivaient son compte TikTok.
00:54:06 Ce n'est pas rien.
00:54:07 Ça aurait pu alerter les propos qu'il donnait.
00:54:09 Ça aurait pu alerter les services de renseignement.
00:54:12 Visiblement, ça n'a pas été le cas.
00:54:14 On le rappelle, il y a une enquête qui est en cours.
00:54:15 Mais est-ce que la question doit effectivement se poser
00:54:17 pour les personnes étrangères extra-européennes,
00:54:21 comme le soulignait Eric Zemmour ?
00:54:23 Que faire, comme dirait Léline ?
00:54:24 Le problème, c'est que vous ne pouvez pas leur mettre un bracelet électronique
00:54:27 pour les suivre à la trace.
00:54:29 Vous pouvez certes multiplier les contrôles inopinés dans la rue,
00:54:32 dans les gares, à l'entrée des salles de spectacle, des métros
00:54:35 ou ce que vous voudrez, pour essayer de les pister, de les récupérer,
00:54:39 de les renvoyer peut-être quelque part ou de les livrer à la justice
00:54:43 si c'est nécessaire.
00:54:45 Mais imaginez ce que ce serait de bloquer l'espace Schengen,
00:54:50 de ruiner les transports des gens comme vous et moi
00:54:54 qui ont la pleine liberté d'aller passer un week-end en Andalousie,
00:54:58 en Italie ou en Pologne.
00:54:59 Les transports des marchandises, c'est absolument impossible
00:55:03 et ça coûterait une fortune.
00:55:04 Pour un cas, pour des cas, Dieu merci, particuliers et finalement assez rares,
00:55:10 qui peuvent dégénérer comme celui-ci.
00:55:12 La question est plutôt de savoir comment est-ce qu'il est entré
00:55:14 en Italie, qu'est-ce qu'il y faisait.
00:55:16 Avec 44 000 followers sur son TikTok, ce n'est pas quelqu'un de désocialisé.
00:55:23 Ce n'est pas un SDF, je ne pense pas.
00:55:27 Comment est-ce qu'il avait obtenu la possibilité de se rendre
00:55:29 jusqu'en Italie ? Nous, malheureusement, on en paye les conséquences en France.
00:55:33 - Effectivement, ce sera l'un des objectifs de cette enquête.
00:55:37 Mais quand on voit la décision du Conseil d'État,
00:55:39 Maître Fontanac, nous venons d'entendre, Sarah Salman,
00:55:41 qui nous éclairait sur cette décision, le dispositif des refus d'entrée.
00:55:47 Il a été rétabli en 2015, justement pour lutter contre le terrorisme.
00:55:50 Eh bien, il ne permettra plus de renvoyer aux frontières françaises
00:55:53 des étrangers d'entrer irrégulièrement sur le territoire de l'Union européenne.
00:55:56 C'est ce que dit le Conseil d'État dans sa dernière décision.
00:55:59 On peut aussi s'interroger sur la volonté politique de nos dirigeants
00:56:03 en Europe, justement, de traiter cette question des flux.
00:56:06 Il y a peut-être une histoire de volonté, tout simplement.
00:56:08 - Pour moi, c'est vraiment une histoire de volonté,
00:56:09 parce qu'au sein de l'espèce Schengen, il est possible de réintroduire
00:56:13 des contrôles temporaires quand il y a un cas d'atteinte à l'ordre public
00:56:17 ou à la sécurité nationale.
00:56:19 Et ça a déjà été fait, notamment en 2012, pour la Pologne.
00:56:22 Ça avait été fait en 2015 par le Danemark,
00:56:24 qui a une politique migratoire beaucoup plus efficiente.
00:56:27 Donc la France, à mon sens, n'a pas à payer la régularisation
00:56:30 de Mme Mélanie des personnes qui entrent en Italie.
00:56:34 Et moi, ça me pose un problème, ça.
00:56:35 Donc je pense qu'à partir du moment où on a des passoires
00:56:38 à la place des frontières, déjà à chaque pays,
00:56:41 si on rentre facilement au sein des pays qui sont membres
00:56:45 de l'espèce Schengen, on s'en sort plus.
00:56:47 Donc moi, je serais presque pour de remettre des contrôles systématiques,
00:56:50 peu importe si c'est au détriment, finalement, de notre liberté un petit peu.
00:56:55 Mais la sécurité prend le devant.
00:56:57 Quand on voit des faits comme ça, moi, je trouve que c'est grave.
00:56:59 On dit "il est en situation régulière", mais il veut quoi ?
00:57:02 Il veut une médaille ?
00:57:03 Je veux dire, c'est pas...
00:57:04 Moi, ça m'interpelle, oui.
00:57:06 - Allez, si Agermont voulait y réagir,
00:57:07 je lui donnerais la parole ensuite.
00:57:08 - Oui, oui, parce que ce que montre aussi ce sujet,
00:57:12 c'est qu'en fait, la coopération judiciaire européenne,
00:57:15 qui avait déjà fait un bon considérable post-attentat,
00:57:20 nécessite d'être renforcée encore.
00:57:22 Vous le disiez, évidemment, il y a la question,
00:57:26 entre 2019 et 2023, "il vit", pas de façon désociabilisée,
00:57:31 mais avec un suivi psychiatrique.
00:57:33 Donc ça, la question qu'on doit se poser,
00:57:34 plutôt que de la poser en France, c'est déjà de la poser en Italie,
00:57:37 quel est le système de suivi,
00:57:39 quel est l'état du système de santé mentale là-bas.
00:57:44 Premier point.
00:57:45 Et puis, deuxième point, ce qui pourrait être intéressant,
00:57:48 et à ma connaissance, je ne pense pas que ça soit encore mis en oeuvre,
00:57:53 mais à vérifier, c'est qu'au niveau européen,
00:57:56 justement, tous les mécanismes de vérification de l'activité numérique
00:58:02 dans un cadre antiterroriste, évidemment, soient mutualisés,
00:58:05 qu'en tout cas, l'entraide soit beaucoup plus approfondie
00:58:09 que ce qui est...
00:58:10 Ça sert à ça, l'Europe aussi.
00:58:11 Ça sert à ça, mais effectivement,
00:58:13 on se pose la question depuis plusieurs années, maintenant.
00:58:16 Mais sur 44 000 personnes,
00:58:18 il n'y en a pas une qui s'est dit que ça n'allait pas.
00:58:20 On peut aussi s'interroger sur le profil des gens.
00:58:21 Il y a presque 50 000 personnes qui suivent cette personne.
00:58:24 À aucun moment, il y en a un qui s'est dit "là, ça ne va pas".
00:58:27 Mais ça pose la question de la haine anti-France aussi,
00:58:29 qui se propage, Nathan Devers.
00:58:30 C'est une vraie question,
00:58:31 alors qu'on n'a pas soulevé véritablement pour le moment,
00:58:33 mais elle se pose aussi, cette question.
00:58:35 – Il s'avère que ce monsieur était le détenteur du compte TikTok en question.
00:58:41 J'ai vu une vidéo où il y avait des propos qui étaient de la haine
00:58:44 contre tous les Français qui étaient accusés
00:58:46 d'être responsables des crimes de la colonisation.
00:58:49 Là, évidemment, j'attends les confirmations, il faut être prudent.
00:58:52 – Il faut être prudent, vous avez raison.
00:58:53 Il y a une enquête en cours.
00:58:54 – Ce sera très important.
00:58:55 J'aimerais juste revenir sur la déclaration d'Éric Zemmour.
00:58:59 Qu'on ait un débat sur les modalités des frontières européennes,
00:59:02 sur la manière dont fonctionne l'espace Schengen.
00:59:05 Ça me semble tout à fait intéressant, ça me semble tout à fait légitime.
00:59:08 Ce qui m'interroge, ce qui m'interpelle,
00:59:11 c'est que ce débat-là, ou cette proposition,
00:59:13 soit plaqué juste après ce fait tragique.
00:59:17 Parce que, si vous voulez, quel est le postulat derrière ?
00:59:20 Le postulat est, ce monsieur a fait une tentative d'homicide
00:59:23 parce qu'il est extra-européen.
00:59:25 Il y a une sorte de causalité, et c'est en tant qu'extra-européen
00:59:28 qu'on doit le punir, le cibler, et qu'on doit modifier la loi
00:59:32 parce que les extra-européens comme lui…
00:59:34 - Mais ce n'est pas la première fois que ça arrive, Nathan De Wey.
00:59:36 - Oui, mais justement, j'y viens.
00:59:38 C'est très intéressant de voir comment fonctionne Éric Zemmour,
00:59:41 et en l'occurrence, il n'est pas le seul.
00:59:42 C'est-à-dire qu'il va systématiquement sélectionner des faits tragiques
00:59:46 qui vont un peu, entre guillemets, dans son sens.
00:59:49 Et à partir de là, il reprend ses propositions
00:59:51 avec une analyse toute simple.
00:59:53 Encore une fois, on pourrait tout à fait imaginer des gens
00:59:55 qui font des tweets en disant
00:59:56 "il faut multiplier par deux le nombre de pitots psychiatriques
00:59:59 et ce crime ne serait pas arrivé".
01:00:00 Vous voyez, il y a toujours des choses comme ça.
01:00:01 - Non mais peut-être, regardez le problème en face,
01:00:04 par exemple, ces fameuses attaques au couteau.
01:00:06 Nous n'avons pas de chiffres depuis 2017.
01:00:09 Une attaque au couteau, une attaque à l'arme de poing,
01:00:12 c'est la même chose.
01:00:13 Mais est-ce que, justement, il ne faudrait pas regarder
01:00:15 le problème en face pour peut-être ensuite en tirer des conclusions ?
01:00:18 - Déjà, ce n'est pas la même chose.
01:00:19 Si on prend le nombre d'attaques par an à un niveau statistique,
01:00:23 qu'on dise par exemple le nombre d'attaques au couteau en 2023 ou en 2024,
01:00:26 il est supérieur de X % par rapport à celui de 2022 ou de 2021.
01:00:30 Vous voyez bien qu'on n'est pas dans la même chose.
01:00:31 Là, vous jouez sur le fait qu'il y a un fait tragique
01:00:34 qui fait peur à tout le monde.
01:00:35 Tout le monde prend le train, tout le monde va sinon à la gare de Lyon,
01:00:37 du moins dans des gares.
01:00:38 Tout le monde a peur d'être ciblé par ce genre de choses.
01:00:40 Donc là, vous jouez sur cette émotion.
01:00:41 Vous livrez l'explication simplifiée et fallacieuse de ce fait-là
01:00:47 et vous faites votre promotion politique là-dessus.
01:00:49 Vous savez, Rousseau, dans le discours sur l'origine
01:00:52 et les fondements de l'inégalité parmi les hommes,
01:00:54 il commence par dire quoi ?
01:00:55 - Quand vous dites "vous", vous ne vous adressez pas à moi, mon cher.
01:00:57 - Non, je veux dire "vous savez" en général.
01:00:59 Pardon, excusez-moi, c'était un "vous savez" en général.
01:01:00 Il commence par dire quoi ?
01:01:02 Il commence par dire "commençons par écarter tous les faits".
01:01:04 Ce que dit Rousseau, c'est que le point de départ de la réflexion politique,
01:01:08 c'est de ne pas être otage de l'analyse des faits.
01:01:11 Parce que précisément, les faits,
01:01:12 ce n'est pas les faits en eux-mêmes qui sont problématiques,
01:01:14 c'est que souvent, face aux faits,
01:01:16 on a nos biais qui sont toujours les mêmes selon nos ancrages idéologiques,
01:01:19 on a nos réactions émotionnelles et on est le nez dans le guidon.
01:01:21 Et ça, c'est une vraie détérioration du débat
01:01:23 et qui fait, je trouve, beaucoup de mal à notre démocratie.
01:01:25 - Et vous l'avez souligné, on va suivre avec intérêt l'évolution de l'enquête,
01:01:29 puisque, on vous le rappelle, c'est l'une des informations de la soirée,
01:01:32 l'assaillant est à nouveau en garde à vue,
01:01:34 une garde à vue qui avait été suspendue pour des raisons psychiatriques.
01:01:37 Nous allons suivre tout cela de très près.
01:01:38 Mais je voulais vous entendre sur un autre sujet,
01:01:41 puisque les zadistes sont de retour à Notre-Dame-des-Landes.
01:01:45 Des maires qui alertent sur les frictions dans l'ex-Zad,
01:01:48 près de six ans après l'abandon du projet d'aéroport,
01:01:51 et les élus locaux qui tirent la sonnette d'alarme
01:01:53 face à une situation de plus en plus tendue.
01:01:55 On regarde ce reportage de Michael Chayouz, on en parle ensuite.
01:01:59 - Six ans après l'enterrement en grande pompe du projet d'aéroport à Notre-Dame-des-Landes,
01:02:05 l'ex-Zad n'a pas retrouvé son calme.
01:02:07 Depuis 18 mois, entre 150 et 200 nouveaux zadistes sont arrivés,
01:02:12 construisant illégalement toutes sortes d'habitats.
01:02:15 C'est le constat des maires de deux communes qui tirent la sonnette d'alarme.
01:02:19 - L'installation des zadistes de 2018, ça ne pose pas de problème.
01:02:22 L'échec vient du fait qu'on laisse des gens venir de l'extérieur sans projet,
01:02:28 qui font des constructions illégales,
01:02:30 et personne ne dit quelque chose sur ces constructions illégales.
01:02:32 Donc il est grand temps d'obtenir un titre judiciaire pour pouvoir les déloger.
01:02:37 Caravanes, yourtes, cabanes en bois en tout genre
01:02:41 ont fleuri ces derniers mois de façon anarchique sur la zone.
01:02:44 Pour les élus, le plus gros problème,
01:02:46 ce sont les tensions entre ces nouveaux zadistes
01:02:49 et les anciens devenus paysans rentrés dans le rang
01:02:52 à l'abandon du projet d'aéroport.
01:02:53 - J'ai reçu récemment un agriculteur.
01:02:55 Lorsqu'il cultive son champ de chambre,
01:02:57 il est régulièrement intimidé par les nouveaux zadistes
01:03:00 parce que le chambre pollinise les champs de cannabis
01:03:04 et altère leur qualité.
01:03:06 Donc c'est une aberration.
01:03:07 Sur la trentaine d'agriculteurs zadistes historiques,
01:03:10 deux ont déjà cédé aux pressions et quitté les lieux.
01:03:14 Les élus locaux dénoncent la politique de l'autruche de l'État.
01:03:17 - Alexandre Meyer, on l'a entendu, donc,
01:03:22 l'appel à l'aide de ces maires qui ne veulent pas revivre
01:03:25 ce qui s'est passé à Notre-Dame-des-Landes
01:03:26 il y a plus de six ans maintenant.
01:03:28 Squad, construction illégale,
01:03:29 pourquoi l'État laisse faire, là, selon vous ?
01:03:31 - Alors, il y a quelque chose de très profond
01:03:33 et d'extrêmement pernicieux qui se répand depuis quelques années
01:03:35 dans le discours public.
01:03:37 Pourquoi est-ce que l'État laisse faire ?
01:03:39 Je n'en sais rien.
01:03:39 Manifestement, c'est absolument injuste
01:03:41 pour les agriculteurs et les propriétaires de ces terrains.
01:03:43 C'est injuste pour les entrepreneurs de la région
01:03:46 qui militaient depuis des années, les élus, etc.,
01:03:48 le tissu social pour la création de cet aéroport.
01:03:51 Mais ce qui se cache, ce que sous-tend ce combat mené
01:03:54 par ces idiots utiles que sont les hadistes
01:03:57 qui viennent installer et cultiver leur chambre,
01:03:59 d'ailleurs, pour cultiver de la drogue,
01:04:03 c'est ce que disait Proudhon en 1840.
01:04:06 La propriété, c'est le vol.
01:04:08 C'est exactement ce que pensent ces gens-là.
01:04:10 Le modèle hyper inégalitaire que représente
01:04:13 la propriété, et là je cite Piketty quand même,
01:04:16 best-seller, incontesté depuis la chute de l'URSS
01:04:21 et l'effondrement du mirage soviétique,
01:04:23 eh bien, il revient à fond,
01:04:26 et pas seulement en France, mais dans les pays anglo-saxons aussi.
01:04:29 Et la propriété est sur la sellette face
01:04:32 à ce que l'on appelle le bien commun,
01:04:33 ou les biens communs, les communs dont on peut s'emparer
01:04:37 pour y cultiver n'importe quoi, pour y monter
01:04:39 des maisons ou des granges en dépit du bon sens
01:04:42 jusqu'à ce qu'elles s'écroulent sur la tête de ceux qui les occupent,
01:04:45 et au mépris, bien sûr, de la sécurité, de l'impôt, etc.
01:04:50 Et tout ça pourquoi ? C'est pour remettre en cause
01:04:52 l'absolutisme propriétaire.
01:04:54 Ça, c'est un chercheur au CNRS qui le dit.
01:04:57 Vous voyez, c'est par l'université, les intellectuels,
01:05:00 certains discours politiques comme celui de Mme Rousseau,
01:05:03 qui font avancer cette idée que ce droit inaliénable et sacré,
01:05:09 déclaration des droits de l'homme de 1789,
01:05:12 sauf nécessité publique, enfin vous voyez l'expropriation
01:05:14 pour mettre une autoroute ou une voie de chemin de fer,
01:05:17 moyennant une juste indemnité, est désacralisé.
01:05:21 Peu à peu, comme ça, ça fait son chemin,
01:05:24 et tout le monde finit par trouver ça normal
01:05:25 parce que c'est pour protéger des zones humides,
01:05:28 des grenouilles en voie de distinction ou autre.
01:05:30 Donc c'est pas un combat écolo, finalement ?
01:05:31 Ça n'est pas un combat écolo, c'est une vache sacrée
01:05:33 qu'ils entendent faire tomber.
01:05:35 Combat idéologique, une nouvelle fois, et pas forcément écolo.
01:05:38 Non, non, c'est un combat idéologique.
01:05:40 Alors évidemment, il faut bien soutenir le tissu local
01:05:44 et les maires qui sont eux-mêmes en soutien
01:05:48 du droit à la propriété privée.
01:05:50 Peut-être une petite précision quand même sur le bien commun.
01:05:54 On a quand même un prix Nobel de l'économie, Jean Tirole,
01:05:57 qui a aussi beaucoup réfléchi sur cette question.
01:06:00 C'est vrai, des communs, je suis d'accord.
01:06:01 Sans nécessairement être sur une idéologie telle que Lazade.
01:06:07 D'ailleurs, on lit aussi la propriété ou le chaos.
01:06:10 Il est sûr que tout ce qui n'appartient pas à quelqu'un en propre
01:06:13 ne sombre pas immédiatement dans le chaos.
01:06:15 Mais les Parisiens sauront que beaucoup de leurs biens communs
01:06:18 sombrent, hélas, inévitablement dans le chaos
01:06:20 lorsqu'ils ne sont pas entretenus.
01:06:22 Et c'est un véritable problème.
01:06:23 Et là, c'est absolument ce que l'on voit.
01:06:25 C'est ce à quoi les gendarmes ont dû faire face à Sainte-Soline,
01:06:30 comme à Lazade, Notre-Dame-de-L'Orme, il y a quelques années.
01:06:32 Ce qui interpelle, c'est que là encore, Alexia Germont,
01:06:35 ses zadistes sont de retour et peuvent s'installer,
01:06:38 installer leur cabane, installer leur plantation,
01:06:40 sans punir de l'action.
01:06:41 C'est ça qui interpelle.
01:06:42 C'est ça qui est gênant, c'est qu'on ne peut pas en même temps
01:06:45 avoir un discours qui soit sur leur égalien en disant
01:06:50 qu'on veut quelque chose d'extrêmement structuré
01:06:53 parce qu'on sent bien que c'est aussi une demande de la population.
01:06:57 Ça, c'est le premier point.
01:06:58 Et en même temps, avoir cette...
01:07:02 se laisser aller, finalement, sur le terrain,
01:07:07 autre que dans la confrontation.
01:07:09 C'est-à-dire qu'il ne faut pas arriver au point de confrontation
01:07:12 tel qu'on les a connus jusqu'à présent,
01:07:15 où d'ailleurs, pour le coup, ça avait été relativement bien mené.
01:07:19 Mais il y a toute cette période intermédiaire
01:07:21 entre le moment où les zadistes s'installent.
01:07:25 Vous savez, c'est le problème de la justice au sens large.
01:07:28 C'est qu'il y a un moment où il faut que la sanction
01:07:32 soit la plus proche possible du moment où l'infraction est commise.
01:07:36 - Et on se souvient, Sarah Salman, de ces propos de Gérald Darmanin,
01:07:39 qualifier ces groupuscules d'éco-terroristes, finalement.
01:07:42 C'est le cas à Sainte-Sauline, c'est le cas de ces zadistes-là.
01:07:47 Et pour autant, rien n'est fait pour aider les maires de ces petites communes.
01:07:50 - Encore une fois, tout est une question de priorité.
01:07:52 Moi, je pense que ces zadistes,
01:07:53 c'est une colonisation idéologique des territoires.
01:07:56 Je ne pense pas que l'écologie et l'environnement,
01:07:58 finalement, c'est qu'un prétexte.
01:08:00 Ils se disent ou ils essaient de se convaincre
01:08:03 qu'ils sont là pour la protection de l'environnement.
01:08:05 En réalité, ils dénoncent un système.
01:08:07 Ils sont contre l'ordre. Ils sont contre certaines valeurs.
01:08:10 Et oui, monsieur Darmanin avait effectivement employé ce qualificatif
01:08:13 que j'appréciais personnellement, mais rien n'a été fait.
01:08:17 Donc, je comprends la colère des maires.
01:08:18 Et tant qu'il n'y aura pas, encore une fois, c'est toujours pareil.
01:08:21 On attend toujours le fait divers ou le fait dramatique,
01:08:24 pour reprendre vos termes, pour agir.
01:08:26 Donc, qu'est-ce qu'on attend ?
01:08:27 On attend le débordement, on attend l'affront.
01:08:30 Et je pense que oui, je pense qu'il faut d'abord qu'il y ait un affront
01:08:33 pour qu'ensuite, il y ait une réaction.
01:08:34 Et ça marche pour tout.
01:08:35 Quand il y a un fait divers, tout de suite, on se dit on va faire une loi.
01:08:38 Eh bien, là, c'est pareil.
01:08:39 On attend un fait divers pour ensuite agir.
01:08:41 - Et on se souvient de la violence des affrontements
01:08:44 entre zadistes et forces de l'ordre.
01:08:46 - Ah oui, ce n'est pas les agriculteurs quand ils veulent quelque chose.
01:08:48 - Et à Sainte-Soline également, c'était d'une violence inouïe.
01:08:51 On va marquer une très courte pause.
01:08:52 Je vous le rappelle, on vous sollicite, comme chaque dimanche,
01:08:55 dans Punchline Weekend, on vous pose cette question.
01:08:58 Vous savez, dans le contexte de la journée de mercredi prochain,
01:09:00 qui sera marquée par l'hommage aux invalides,
01:09:02 aux victimes des terroristes du Hamas,
01:09:04 les députés à l'Effit doivent-ils être écartés de cet hommage le 7 février ?
01:09:09 Vous nous dites si oui, pourquoi ?
01:09:11 Si non, pourquoi ?
01:09:12 Et nous entendrons vos réponses dans quelques instants
01:09:15 à la fin de cette émission.
01:09:16 Très courte pause.
01:09:17 Nous revenons dans un instant.
01:09:19 A tout de suite sur CNews.
01:09:20 [Générique]
01:09:32 - De retour sur le plateau de Punchline Weekend.
01:09:35 Bienvenue, si vous nous rejoignez, pour vous accompagner
01:09:37 pour cette dernière partie.
01:09:38 Sarah Salman, Alexia Germont, Alexandre Meyer et Nathan Devers.
01:09:42 Mathieu Deves est également avec nous,
01:09:44 puisque nous faisons un point sur les toutes dernières informations.
01:09:46 Avec vous, mon cher Mathieu.
01:09:48 Xavier Bertrand a l'intention d'être candidat
01:09:51 à la prochaine élection présidentielle.
01:09:53 Le président de la région Hauts-de-France l'a annoncé
01:09:55 lors d'un entretien à nos confrères de Ouest-France.
01:09:58 L'ancien ministre de Jacques Chirac et Nicolas Sarkozy
01:10:01 avaient échoué, souvenez-vous, lors de la primaire de la droite en 2022.
01:10:05 L'opposition se mobilise contre le report de la présidentielle au Sénégal.
01:10:09 Des affrontements ont éclaté cet après-midi à Dakar.
01:10:11 Les gendarmes ont dispersé, à coups de gaz lacrymogènes,
01:10:14 des centaines de personnes venues manifester depuis 1963.
01:10:18 C'est la première fois qu'une élection présidentielle
01:10:21 est reportée dans ce pays d'Afrique de l'Ouest.
01:10:23 Enfin, en Ukraine, Volodymyr Zelensky annonce avoir rendu visite
01:10:26 aux troupes dans le village de Robotiny.
01:10:28 Il se situe sur la ligne de front sud que Kiev avait libérée cet été.
01:10:32 Mais depuis, le petit village est attaqué sans relâche par les forces russes
01:10:36 et constitue l'un des principaux points chauds du front sud.
01:10:41 Merci beaucoup, mon cher Mathieu.
01:10:43 On vous retrouve à 19h pour un nouveau point complet sur l'actualité.
01:10:46 Vous le savez, comme chaque dimanche, nous vous sollicitons.
01:10:48 Vous êtes déjà très nombreux à avoir participé.
01:10:50 Nous vous posons cette question.
01:10:51 N'hésitez pas, il vous reste encore quelques minutes.
01:10:54 Est-ce que les députés de la France insoumise doivent participer,
01:10:58 doivent être écartés de l'hommage national qui aura lieu mercredi prochain
01:11:02 aux invalides pour les victimes des terroristes du Hamas ?
01:11:06 Alors, Manuel Bompard l'a dit aujourd'hui, il l'a affirmé.
01:11:09 Il ira à l'hommage aux victimes en dépit du refus de certaines familles.
01:11:14 Vos avis, nous les entendrons donc dans un instant.
01:11:16 Nous en parlerons également avec nos invités.
01:11:19 Mais avons un mot peut-être sur Rachida Dati, la ministre de la Culture,
01:11:22 qui s'est exprimée aujourd'hui dans un entretien au JDD.
01:11:25 Et puis, elle a annoncé qu'elle va rencontrer les dirigeants du service public audiovisuel.
01:11:30 Je la cite, "le service public a une mission d'éducation à la citoyenneté".
01:11:35 En conséquence de quoi, la ministre de la Culture,
01:11:37 qui estime que la radio et la télévision publique doivent donner à toutes les opinions,
01:11:41 celles qui font la diversité de la France, leur juste place.
01:11:45 Vous pouvez le lire à l'antenne, Nathan Devers.
01:11:48 Est-ce que vous y voyez un aveu finalement dans cette déclaration ?
01:11:51 Aujourd'hui, les Français payent avec leurs impôts un service public idéologisé.
01:11:57 Oui, pardonnez-moi.
01:11:58 Non, mais moi, je ne sais pas très bien ce que ça veut dire,
01:12:01 "service public" en général.
01:12:04 Le service public, ça désigne plein de chaînes de télévision,
01:12:07 plein de chaînes de radio.
01:12:09 Dans chaque chaîne de télévision ou de radio,
01:12:12 vous avez plein d'émissions.
01:12:13 Dans chaque émission, vous avez plein de chroniqueurs.
01:12:16 Et dire, si vous voulez, que le service public aurait une orientation idéologique quelconque...
01:12:22 Nathan Devers.
01:12:24 Nathan Devers.
01:12:25 Non, mais c'est intéressant de voir que c'est dit par beaucoup de gens.
01:12:28 C'est dit par beaucoup de gens à l'extrême gauche
01:12:30 qui reprochent au service public globalement d'être de droite.
01:12:32 C'est dit par beaucoup de gens...
01:12:34 Beaucoup.
01:12:35 Beaucoup ne peuvent pas être assez à gauche.
01:12:36 Beaucoup disent que le service public est de droite, etc.
01:12:39 C'est dit par beaucoup de gens dans d'autres directions.
01:12:42 Et si vous voulez, je trouve que le débat public mérite mieux
01:12:46 que des caricatures de médias à médias.
01:12:48 Je ne sais, honnêtement, Sarah Salman,
01:12:51 est-ce que ce sont des caricatures, aujourd'hui, dans le service public ?
01:12:54 Je vous aime beaucoup, Nathan Devers, mais là, je ne peux pas vous rejoindre.
01:12:57 France Inter, qui est financée avec nos impôts.
01:13:00 Je ne sais pas où vous voyez des personnalités de droite,
01:13:03 ou même en marche, parce que pour eux, c'est déjà la droite de la droite,
01:13:07 être invitées chez France Inter.
01:13:08 Alors, pour me préserver d'un point de vue auditif,
01:13:10 je n'écoute pas cette radio.
01:13:12 Néanmoins, même pour la promotion d'un livre,
01:13:15 quelqu'un qui est étiqueté à leurs yeux de droite n'est jamais invité.
01:13:19 En plus de cela, ils ont des chroniques humoristiques.
01:13:21 Je le sais, je vous en parlais d'ailleurs à La Pause,
01:13:23 où ils se sont déjà moqués de moi.
01:13:25 Donc, je n'apprécie pas franchement qu'on se moque de moi avec mes impôts.
01:13:29 Donc oui, il y a une idéologie à gauche,
01:13:31 avec soit des personnalités de gauche,
01:13:33 soit des militants écologistes autoproclamés.
01:13:36 Et on est dans la bien-pensance et on tape sur ces news.
01:13:39 Donc oui, Mme Dati a raison.
01:13:40 Contrairement à Mme Rima Abdul-Malak,
01:13:42 qui voulait presque interdire ces news, comme si c'était un fléau,
01:13:47 eh bien, Rachida Dati met les pieds dans le plat.
01:13:49 Et elle a cette légitimité, puisqu'elle s'adresse aussi bien à l'entre-soi parisien.
01:13:54 Elle est maire du 7e arrondissement et d'ailleurs très appréciée.
01:13:56 C'est la seule maire, j'habite le 7e, qui passe au premier tour.
01:13:59 Et elle parle aussi bien aux enfants des banlieues qui la connaissent et reconnaissent.
01:14:03 Donc, je pense qu'elle a entièrement raison.
01:14:05 Et oui, dans le service public, il y a une idéologie plutôt à gauche,
01:14:09 en tous les cas dans la bien-pensance,
01:14:10 même si on peut quand même distinguer France Inter,
01:14:13 qui est vraiment là, on souffle, de France Info, qui est un peu plus mesurée.
01:14:18 Alexia Germont, un service public aujourd'hui
01:14:21 qui ne fait pas suffisamment place à la diversité,
01:14:24 effectivement, c'est un constat juste de Rachida Dati ?
01:14:26 Qu'est-ce qu'on attend d'un service public ?
01:14:28 On attend de l'ouverture, de la pluralité et de l'objectivité.
01:14:33 Après, à chacun, l'objectivité des sources qui soient fiables
01:14:39 et qui donnent accès au panel des outils pour bien penser.
01:14:43 Et c'est tout ce qu'on demande à un service public.
01:14:46 Après, si on veut aller voir en fonction de ses affinités,
01:14:49 un certain nombre d'autres chaînes qui existent aussi dans le débat,
01:14:53 ça vient en complément, l'un n'étant pas exclusif de l'autre.
01:14:57 C'est la richesse du paysage audiovisuel français aujourd'hui.
01:14:58 Après, sur le tweet de Rachida Dati,
01:15:03 c'est curieux parce que je n'ai pas lu la même chose, forcément.
01:15:06 Parce qu'il y avait dans sa même phrase,
01:15:09 elle dit à la fois que le service public est là pour toutes les opinions,
01:15:14 et en même temps, elle dit la diversité.
01:15:18 Et évidemment, quand elle parle de diversité,
01:15:21 c'est un mot à double sens.
01:15:24 Elle a été touchée par le "en même temps".
01:15:25 Elle a été touchée par le "en même temps".
01:15:29 Vous vouliez ajouter un mot, Nathan Devers,
01:15:30 et puis on donnera la parole à Alessia de Milla.
01:15:32 Oui, j'aimerais ajouter un mot.
01:15:34 Dans "Les Illusions Perdues",
01:15:35 Balzac décrivait une certaine misère du débat public
01:15:39 consistant à ce que des rédactions s'insultent
01:15:41 en se caricaturant réciproquement.
01:15:44 À certains égards, Xavier Giannulli...
01:15:45 Non, on ne caricature pas France Télévisions.
01:15:48 Ce sont les impôts des Français qui payent aussi.
01:15:51 Vous décrivez Balzac au XIXe siècle.
01:15:55 Quand Giannulli a radapté "Les Illusions Perdues",
01:15:58 en un sens, il a montré que le message balzacien
01:16:01 décrivait un risque qui existe dans le débat public
01:16:04 et qui est inhérent à la démocratie.
01:16:05 Moi, j'aimerais juste vous donner des exemples.
01:16:07 Vous avez dans le service public une émission
01:16:09 comme "28 minutes sur Arte", par exemple.
01:16:12 Vous avez des gens de toutes les sensibilités autour du plateau.
01:16:14 Vous avez sur France Inter dans la matinale...
01:16:16 Qui ne sont pas traités de la même manière.
01:16:18 Oui, chacun.
01:16:19 Il a raison de le faire.
01:16:21 Vous avez dans la matinale de Inter, tous les matins,
01:16:23 un débat avec quelqu'un qui pense une chose,
01:16:25 quelqu'un qui pense l'inverse.
01:16:26 Alain Finkielkraut, qui était ce matin ici,
01:16:28 a été invité partout sur le service public
01:16:30 et je ne sache pas qu'il soit particulièrement OK.
01:16:33 Ensuite, dire qu'il peut y avoir dans certaines émissions
01:16:36 certains chroniqueurs qui sont orientés,
01:16:38 qui sont... Vous voyez, ça, c'est précis.
01:16:39 Mais faire une généralité en disant "le service public",
01:16:42 comme on pourrait dire tel journal, tel truc,
01:16:43 ça, ça me pose plus de problèmes parce que c'est essentialisant.
01:16:46 Alexandre Meillat, vous soulignez à l'instant
01:16:48 quelque chose d'assez juste, c'est-à-dire que
01:16:50 pourquoi tel ou tel invité d'un certain bord politique
01:16:54 est invité sur le service public, souvent pour,
01:16:56 finalement, être critiqué et il n'est pas reçu
01:17:00 de la même manière que d'autres ?
01:17:01 Ce n'est pas en travaillant à Valeurs Actuelles
01:17:02 que je pourrais vous dire le contraire.
01:17:04 Vous voyez, tout le monde a fait l'objet,
01:17:07 en tout cas, vous et moi, autour de ce plateau,
01:17:09 de ces procès d'intention qui sont inadmissibles
01:17:12 et d'ailleurs absolument non confraternels
01:17:16 de la part de la profession.
01:17:17 Ce que je veux dire sur Rachida Dati,
01:17:19 c'est qu'elle est très forte, d'abord, au gouvernement,
01:17:22 elle est celle, l'une des rares, qui jouit
01:17:24 d'une légitimité démocratique.
01:17:26 Elle jouit d'une légitimité populaire
01:17:28 et elle jouit de cette légitimité d'avoir été adoubée
01:17:30 par deux présidents de la République,
01:17:32 celui qui est en exercice et son ancien patron,
01:17:35 Nicolas Sarkozy.
01:17:36 C'est quand même très fort.
01:17:38 On l'a vu, depuis des années, se battre comme une lionne
01:17:40 au Conseil de Paris contre la maire de Paris, Anne Hidalgo.
01:17:46 On a l'impression que partout où elle passe,
01:17:49 si vous voulez, la démocratie, une forme de pluralisme
01:17:52 à la fois s'impose, tandis que le clientélisme
01:17:55 et l'entre-soi, alors pas celui du 7e arrondissement,
01:17:58 mais l'entre-soi médiatique, peut-être culturel,
01:18:00 qui fait tant crisser les dents des Français,
01:18:04 trépasse.
01:18:05 - Il y a une question qu'on va entendre à Alain Finkelkraut,
01:18:07 qui est assez intéressante, c'est est-ce que le ministère
01:18:09 de la Culture, aujourd'hui, mérite mieux qu'une prise de guerre ?
01:18:12 C'est un peu ce que dénonçait ce matin, au fond,
01:18:14 sur ce plateau Alain Finkelkraut.
01:18:15 On l'écoute et votre avis ensuite.
01:18:17 - Je ferais plutôt même le reproche à Emmanuel Macron
01:18:26 ou à Gabriel Attal, puisqu'il a constitué ce gouvernement.
01:18:32 Cette nomination prouve, si besoin est,
01:18:36 que la culture n'est pas le premier de leurs soucis.
01:18:40 Mais, de toute façon, je le dis, ceux qui ont le souci
01:18:47 de la culture n'en ont rien à faire depuis longtemps.
01:18:50 - Ceux qui ont le souci de la culture n'en ont rien à faire
01:18:53 depuis longtemps, nous dit Alain Finkelkraut.
01:18:55 - Ce qui est vrai, c'est qu'au Conseil de Paris,
01:18:57 Rachida Dati n'a pas forcément, sur les dernières années,
01:19:00 été très en pointe sur les sujets tenant à la culture.
01:19:05 En revanche, elle a été dans un combat de femmes politiques
01:19:09 contre femmes politiques.
01:19:10 Et je dis simplement qu'à horizon des échéances municipales,
01:19:16 je pense que, d'abord, il y a beaucoup de temps
01:19:18 qui peut se passer entre les deux,
01:19:20 beaucoup de choses qui peuvent se passer,
01:19:21 mais surtout, je pense que les Parisiens auront aussi envie
01:19:25 d'un véritable projet pour Paris.
01:19:27 - Allez, je vous propose de revenir sur cet hommage
01:19:30 aux Invalides attendus.
01:19:32 Ce sera mercredi, hommage aux victimes
01:19:35 des terroristes du Hamas.
01:19:36 Et bien, dans ce contexte, des familles de victimes
01:19:38 et des membres du collectif Nos Silences
01:19:40 demandent à ce que les députés de la France Insoumise
01:19:43 ne soient pas présents à l'hommage, à cet hommage national,
01:19:46 donc, qui aura lieu mercredi prochain aux Invalides,
01:19:49 en cause des prises de position et les déclarations
01:19:52 de certains d'entre eux depuis l'attaque du 7 octobre.
01:19:55 Retour, justement, pour savoir de quoi on parle,
01:19:57 retour sur quatre mois de Poledmic avec Maxime Legay.
01:20:01 - Une simple question.
01:20:02 - C'est un mouvement de résistance de Hamas ?
01:20:04 - C'est nécessaire d'avoir...
01:20:05 - Est-ce que c'est un mouvement de résistance ?
01:20:07 - C'est un groupe politique islamiste
01:20:10 qui a une branche armée et qui s'inscrit
01:20:13 dans les formations politiques palestiniennes.
01:20:15 - C'est un mouvement de résistance ?
01:20:17 - Qui a pour objectif la libération de la Palestine.
01:20:20 - C'est un mouvement de résistance ?
01:20:22 - Qui résiste.
01:20:23 Une réponse qui avait mis le feu aux poudres
01:20:25 et suscité l'indignation générale.
01:20:26 Quelques jours plus tôt,
01:20:28 Mathilde Panot avait déjà provoqué la polémique
01:20:30 en refusant de qualifier le mouvement de terroriste.
01:20:33 - C'est la branche armée qui, aujourd'hui,
01:20:36 est responsable des crimes de guerre.
01:20:38 Et c'est largement documenté.
01:20:40 - Vous répondez sur terroriste ?
01:20:42 - J'ai répondu sur terroriste, en fait.
01:20:43 - Vous répondez sur terroriste ?
01:20:45 Quelques semaines après, le député et les filles David Guiraud
01:20:47 avaient à son tour déclenché une tempête politique
01:20:50 avec cette inversion accusatoire.
01:20:52 - Le bébé dans le four, ça a été fait, en effet, par Israël.
01:20:58 La maman est ventrée, ça a été fait, c'est vrai, par Israël.
01:21:03 Le chef de file des Insoumis, lui,
01:21:04 s'en était pris directement à la présidente de l'Assemblée nationale.
01:21:08 Des propos et des allusions flirtant avec l'antisémitisme.
01:21:11 - Voici la France.
01:21:12 Pendant ce temps, Mme Brune Pivet campa tél'aviv
01:21:15 pour encourager le massacre, pas au nom du peuple français.
01:21:18 - La France Insoumise avait également refusé
01:21:20 de participer à la grande marche contre l'antisémitisme.
01:21:25 - Voilà, et pour toutes ces raisons, Sarah Salman,
01:21:27 on le comprend, les familles des victimes ne veulent pas le voir,
01:21:30 ne veulent pas voir les députés de la France Insoumise
01:21:32 mercredi prochain.
01:21:33 Manuel Bompard, on peut le souligner,
01:21:35 qui, lui, a dit qu'il ira à cet hommage,
01:21:38 en dépit du refus de certaines familles.
01:21:40 - Ces gens sont indécents et impolis.
01:21:41 Indécents parce qu'on l'a dit, vu la souffrance des familles,
01:21:46 vu toute la chronologie qui a été faite,
01:21:48 ce ne sont pas des interprétations, ce sont des faits, ils l'ont dit.
01:21:51 C'est parfaitement indécent, impoli,
01:21:53 parce que quand on n'est pas invité,
01:21:54 on vous l'apprend dès la primaire, eh bien, vous ne venez pas.
01:21:57 Donc, ces gens sont indécents et impolis.
01:22:00 J'espère néanmoins, alors peut-être que l'espoir fait vivre,
01:22:03 qu'au dernier moment, ils ne viendront pas,
01:22:05 ne serait-ce que par dignité, en se disant
01:22:07 "OK, on a voulu faire un coup de com',
01:22:09 mais quand même, au dernier moment, il ne faut pas venir".
01:22:12 J'ajouterais aussi qu'en tant qu'avocat,
01:22:14 j'ai rejoint, il y a 50 avocats qui ont signé
01:22:17 une plainte pour apologie du terrorisme.
01:22:19 - Par rapport aux propos que nous avons entendus, justement.
01:22:21 - Daniel Obono est cité, Jean-Luc Mélenchon également,
01:22:24 Mathilde Panot ne l'est pas,
01:22:26 et donc, il y a plusieurs personnalités
01:22:28 qui sont visées par cette plainte,
01:22:31 qui a été déposée le 24 janvier dernier.
01:22:33 - En tout cas, on le voit bien...
01:22:35 - Au nom de l'association Jeunesse française juive.
01:22:39 - On le voit bien, en tout cas, Nathan Devers,
01:22:43 la France insoumise qui met dos à dos
01:22:45 les terroristes du Hamas et le gouvernement israélien,
01:22:48 et Mathilde Panot qui a exprimé son désir
01:22:51 de rendre hommage à toutes les victimes.
01:22:53 Mercredi prochain, on voit bien cette récupération politique
01:22:55 qui est abjecte dans le contexte que nous connaissons.
01:22:58 - Vous avez parfaitement raison, c'était très important
01:23:00 de mettre ce sujet avec une chronologie précise,
01:23:03 parce que là, les députés en question se victimisent un peu.
01:23:06 Mais vous avez rappelé que le matin du 7 octobre,
01:23:09 donc il y a des gens qui nous disaient
01:23:10 qu'il y avait des violences des deux côtés,
01:23:11 j'aimerais bien qu'on m'explique de quel autre côté,
01:23:14 et puis, en effet, et c'est ça qui est très intéressant,
01:23:17 on est une époque où on nous dit qu'il faut écouter les victimes.
01:23:20 Quand les victimes demandent quelque chose,
01:23:22 on les écoute, on accorde une dignité à leurs paroles.
01:23:25 Et quand ce sont des victimes juives, on leur dit non.
01:23:28 Vous ne voulez pas qu'on vienne à votre hommage,
01:23:30 peut-être que vous avez tort, peut-être que vous avez raison,
01:23:32 mais vous êtes victime en l'occurrence,
01:23:33 et c'est les familles de victimes qui demandent,
01:23:36 et là on dit, ah non, votre parole n'a absolument,
01:23:39 strictement aucune valeur.
01:23:40 Et ça, je trouve ça particulièrement savoureux
01:23:44 comme paradoxe à analyser, le mot savoureux est évidemment ironique.
01:23:47 On peut rappeler, Alexia Germont, que LFI,
01:23:49 nous ne les avons jamais entendus sur le conflit en Syrie,
01:23:51 sur la situation des Ouïghours, ou la guerre au Yémen.
01:23:53 Non, bien sûr, et quand on repasse l'extrait de David Guiraud,
01:23:58 c'est juste insoutenable.
01:23:59 Ce qui est dit est insoutenable.
01:24:01 Ce qui est très curieux, en fait, c'est que le 7 octobre au matin,
01:24:05 on aurait dû assister à un déferlement de soutien.
01:24:09 Vraiment, très massif.
01:24:12 Et au lieu de ça, on a l'impression que ça a libéré la parole,
01:24:16 mais du mauvais côté de la force, quelque part.
01:24:21 Comme si d'un coup, un couvercle s'était ouvert.
01:24:25 Moi, je trouve ça très frappant et évidemment très glaçant.
01:24:28 Et c'est vrai que la France insoumise,
01:24:30 qui a une très lourde responsabilité dans l'explosion des actes antisémites,
01:24:33 on peut le dire, depuis le 7 octobre, plus de 1000%.
01:24:36 Ça abîme la démocratie.
01:24:38 Voilà, ça abîme vraiment la démocratie.
01:24:40 Alors, on avait déjà vu, dans une façon d'exercer un mandat
01:24:44 qui est une façon extrêmement frontale,
01:24:49 vraiment avec l'envie systématiquement de mettre en péril les institutions.
01:24:54 Donc, c'est une très grosse responsabilité que l'on a en tant qu'élu
01:24:57 de se dire que l'on est simplement une des pièces du puzzle
01:25:02 qui permet à la démocratie d'avoir un fonctionnement régulier
01:25:06 et au bénéfice de tous, avec des distinctions, évidemment.
01:25:11 Et là, l'LFI s'est vraiment mis en marge, quelque part,
01:25:15 dans son mode d'exercice de la démocratie,
01:25:18 avec un paroxysme à partir du 7 octobre.
01:25:20 - Et moi, je pense, Alexandre Meyère, aux familles des victimes,
01:25:24 puisque là, la lumière est sur la France insoumise.
01:25:26 Alors, effectivement, coup de communication, peut-être,
01:25:29 mais coup de communication absolument abject,
01:25:32 puisque peut-être, s'il y en a, il y aura des actions contre la France insoumise.
01:25:35 Bref, la solennité de l'hommage, en tout cas,
01:25:39 le silence que nous devons à toutes ces victimes,
01:25:42 eh bien, peut-être sera-t-il entaché.
01:25:44 - Il est déjà souillé, effectivement.
01:25:46 Ce qui est terrible, c'est de voir ces élus,
01:25:47 qui se croient certainement très intelligents,
01:25:50 par calcul politique, tenir des discours aussi cyniques
01:25:53 dont vos téléspectateurs ont eu droit,
01:25:55 avec ce florilège à tout ce qu'il peut avoir,
01:25:57 d'abject, d'absolument glaçant.
01:25:59 Mais ce qui est affolant, c'est qu'ils ne se rendent même pas compte
01:26:02 que le 7 octobre, l'événement du 7 octobre,
01:26:06 s'est inscrit, si vous voulez, en lettres de sang,
01:26:09 dans nos livres d'histoire, sous nos yeux,
01:26:11 au même titre qu'Auradour-Surglan, au même titre que la Shoah,
01:26:14 au même titre que Babillard, au même titre que les mille pogroms
01:26:18 qui ont eu lieu en Ukraine entre 1942 et 1945,
01:26:22 de la même ampleur que Babillard.
01:26:24 Ça s'est passé sous nos yeux, ils sont incapables de le voir
01:26:27 et d'en tirer les conséquences qui s'imposent.
01:26:30 D'observer une forme de silence, d'intériorité,
01:26:34 de réflexion sur l'avenir de l'Occident,
01:26:37 sur l'avenir du peuple juif,
01:26:39 sur le vivre-ensemble entre ces différentes nations,
01:26:42 ces différentes religions qui peuplent le Moyen-Orient.
01:26:45 Non, ils continuent d'enfoncer le clou bêtement et méchamment
01:26:48 par pur instinct politique.
01:26:50 Je vous propose d'écouter, les téléspectateurs ont été très nombreux
01:26:53 à réagir ce soir.
01:26:54 Je vous propose d'écouter quelques avis.
01:26:56 La question ce soir était la suivante.
01:26:58 Faut-il interdire la présence des députés de la France insoumise
01:27:01 à l'hommage pour les victimes des massacres,
01:27:06 les victimes des massacres des terroristes du Hamas ?
01:27:07 On écoute vos avis, vous avez été très nombreux à réagir.
01:27:11 Ils n'ont aucunement leur place dans cet hommage
01:27:15 dédié aux victimes du Hamas.
01:27:17 Ils ont refusé de condamner,
01:27:19 ils ont dit que c'était un acte de résistance,
01:27:21 cet acte de terrorisme odieux.
01:27:23 Quand on n'arrive pas à qualifier l'attentat terroriste du 7 octobre,
01:27:27 bien évidemment qu'on doit être écarté de tout hommage fait aux victimes.
01:27:31 J'espère qu'ils s'écarteront d'eux-mêmes
01:27:33 et qu'ils n'auront pas besoin qu'on les écarte nous-mêmes.
01:27:36 Ça fait bien longtemps que les députés de la France insoumise
01:27:38 sont sortis de l'arc républicain et parmi eux,
01:27:41 madame Danielle Obono,
01:27:42 qui a qualifié le Hamas de mouvement de résistance
01:27:44 et donc c'est complètement déshonoré.
01:27:46 Les députés de la France insoumise n'ont pas leur place
01:27:48 et doivent être écartés de cet hommage.
01:27:50 À mon avis, ils ne la souhaitent pas non plus
01:27:51 puisque de toute façon, pour eux, le 7 octobre n'était rien,
01:27:56 si ce n'est qu'une résistance de la part du Hamas
01:28:00 et non pas une attaque terroriste, meurtrière, sanguinaire
01:28:06 où la mort ne suffisait pas.
01:28:08 Ils se sont disqualifiés eux-mêmes
01:28:10 en ne reconnaissant pas le pogrom du 7/10.
01:28:14 Je trouve que c'est d'une indécence s'ils viennent
01:28:17 et que c'est vraiment honteux
01:28:20 s'ils n'ont pas ce respect.
01:28:22 Alors qu'ils soient députés, c'est très bien,
01:28:24 mais qu'ils restent à leur place.
01:28:26 Voilà quelques avis de téléspectateurs,
01:28:28 Nathan Devers, que nous avons pu découvrir à l'instant,
01:28:31 des téléspectateurs heurtés par les postures,
01:28:34 et on le comprend, des députés de la France insoumise.
01:28:36 Oui, je voulais juste ajouter une petite chose
01:28:38 qui me semble intéressante sur la position des insoumis.
01:28:40 C'est qu'en fait, leur attitude a été
01:28:43 profondément contradictoire, mais volontairement.
01:28:45 C'est que dans un premier mouvement,
01:28:47 ils se sont attachés à réduire la qualification juridique
01:28:52 des actes du 7 octobre, en nous disant
01:28:54 "mais attendez, on n'a pas encore de recul,
01:28:56 il faut être très très prudent,
01:28:58 c'est pas du terrorisme, c'est des crimes de guerre".
01:29:00 Donc ils disaient, si vous voulez,
01:29:01 il faut employer des mots inférieurs à la réalité.
01:29:04 Et quand il y a la riposte de l'armée israélienne,
01:29:06 qu'encore une fois, on a parfaitement le droit de critiquer,
01:29:07 il y a plein de gens qui la critiquent,
01:29:08 mais eux ont pris le parti d'utiliser les termes
01:29:11 les plus intenses, les plus hyperboliques,
01:29:13 et de décrire l'armée israélienne
01:29:15 comme une armée à intention génocidaire.
01:29:18 Et donc si vous voulez, ce grand écart
01:29:21 entre d'une part dire "nous employons les mots les plus faibles"
01:29:23 et de l'autre faire exprès de faire de la surenchère verbale,
01:29:26 c'est ça qui résume, je pense,
01:29:27 toute leur mauvaise foi intellectuelle.
01:29:29 Ce sera le mot de la fin.
01:29:30 Merci à tous les quatre.
01:29:32 Merci Alexia Germont, Sarah Salman,
01:29:34 merci Nathan Devers, merci Alexandre Meyer.
01:29:36 L'actualité continue sur CNews.
01:29:38 Ils sont prêts, Julien Dreyfus, Gilles William,
01:29:40 Golnadel, c'est dans un instant,
01:29:42 le face-à-face, le tour orchestré par Eliott Deval.
01:29:45 C'est tout de suite sur CNews.
01:29:46 On se retrouve à 22h pour Soir Info Week-end.
01:29:48 Excellente soirée à tous sur notre antenne.
01:29:51 À très vite.
01:29:52 [Musique]