• il y a 10 mois
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Transcription
00:00 Une ambiance canne que nous vous proposons.
00:03 Allez, on va recevoir maintenant Frédéric Gorebi,
00:07 il est journaliste web à RTI Info.
00:11 Avec lui, on va parler bien sûr digital.
00:13 Bonjour et bienvenue.
00:14 Aujourd'hui, on va s'asseoir.
00:15 Oui, je me suis trop arrêté.
00:17 On va quand même s'asseoir.
00:18 On aura l'attitude de bien échanger.
00:21 Ça fait du bien de s'asseoir.
00:22 Exactement.
00:22 Oui, surtout quand on a un beau salon comme ça.
00:25 On pourrait inviter l'attendant.
00:28 Vous pouvez venir vous asseoir aussi.
00:31 Vous allez bien ?
00:31 Très bien.
00:32 La journée a bien commencé ?
00:33 Oui.
00:34 C'est vrai qu'on se lève tôt pour le matin bonheur.
00:35 Oui, c'est pour le devoir national.
00:37 Oui.
00:38 Quand on aime ces personnes qui sont derrière la caméra,
00:41 on doit se lever très tôt.
00:43 Allez, on part avec le jingle.
00:44 Et puis quand on revient, on parle de ce qui nous concerne.
00:47 Merci beaucoup.
00:56 Réseau, sociaux, attention à vos publications.
01:01 On ne cessera jamais de le dire.
01:02 Exactement.
01:03 D'abord, Gorebi, quand on parle de publication,
01:07 qu'est-ce qui englobe le mot publication sur les réseaux sociaux ?
01:11 Publier, ça veut dire rendre public.
01:13 Oui.
01:13 Dans publier, il y a public.
01:15 Ça veut dire que vous avez une idée,
01:17 vous avez un sentiment,
01:18 vous voulez exprimer quelque chose.
01:20 Oui.
01:21 Vous le dites et vous le...
01:23 Cette chose que vous avez soit écrite ou bien postée via la vidéo,
01:29 vous faites découvrir,
01:31 ça vous mettez à la connaissance du grand public.
01:34 Bien sûr.
01:34 Donc vous rendez public votre pensée,
01:37 vos ressentis, vos sentiments, vous les rendez public.
01:40 Qu'est-ce qu'on publie ?
01:41 Vous l'avez dit, photos, vidéos...
01:43 Photos, vidéos, textes.
01:45 Écrits, oui, des textes.
01:46 Les textes, voilà.
01:47 Donc photos, vidéos.
01:49 Donc ça fait le multimédia,
01:50 c'est plusieurs médias qui sont mis ensemble par Internet.
01:53 Bien sûr.
01:54 Il y a la voix, on peut faire la voix.
01:56 L'audio, on peut faire la vidéo.
01:58 Et également, on peut faire un texte qu'on met à la disposition du public.
02:03 Alors, lorsqu'on est sur les réseaux sociaux,
02:05 on a envie, comme vous l'avez dit, de s'exprimer.
02:07 Exactement.
02:08 On a envie de parler, on a envie de dire des choses.
02:12 Est-ce qu'il est permis de tout dire ?
02:14 Non.
02:14 Parce que vous nous interpellez là en disant "attention à vos publications".
02:17 Oui, les spectateurs doivent savoir ce qui est valable pour la vraie vie,
02:23 c'est-à-dire que les règles de justice qui sont valables dans la vie réelle,
02:30 le sont également pour la vie virtuelle, pour le virtuel.
02:35 Donc si vous diffamez quelqu'un en ligne,
02:38 ça équivaut à diffamer quelqu'un dans la vraie vie.
02:41 C'est-à-dire que sur Internet, vous dites,
02:43 je dis des choses qui ne sont pas vraies.
02:45 Sur le compte de M. Thirion et M. Angeval,
02:50 j'aurais la même peine ou bien je serais en prise,
02:56 ou prise pardon, avec la justice,
02:58 comme si c'était dans la vraie vie.
03:00 Donc ce qu'on écrit sur Internet est valable aussi pour la vraie vie.
03:04 Et donc ceux qui sont derrière l'écran
03:06 ne doivent pas avoir ce sentiment d'impunité
03:08 ou ce sentiment d'être intouchables.
03:10 Non, on vous regarde.
03:12 Internet n'est pas un endroit, un endroit, comme on le dit.
03:17 Voilà.
03:18 Et à ce que vous dites, nous sommes dans un pays bien structuré
03:22 où il y a les lois qu'il faut.
03:24 Donc il y a ce qu'il faut, point tel, point tel,
03:26 tout un chacun, sur le fait de diffamer
03:30 ou de publier n'importe quoi sur Internet.
03:33 Exactement.
03:34 Le Code pénal, le nouveau Code pénal adopté en 2002,
03:39 dit dans son article 367 que quiconque publie au travail d'une publication
03:45 incite des gens à avoir de la haine, de la violence
03:48 contre d'autres personnes.
03:49 Voilà. Vous vous prenez cinq ans ou plus.
03:52 Oui.
03:53 Donc les gens doivent le savoir.
03:54 Si vous incitez des gens à avoir de la haine, de la violence
03:57 contre un autre groupe de personnes,
03:59 vous êtes passé d'une perte d'emprisonnement
04:02 équivalente à pas de cinq ans, voire plus.
04:06 Donc les gens doivent faire très attention à ce qu'ils écrivent.
04:09 Ce que vous dites peut vous engager.
04:11 Est-ce que ma réception, ce que les gens doivent savoir,
04:13 doivent se dire, est-ce que ma réception peut être engagée
04:17 sur les réseaux sociaux ?
04:18 Oui.
04:19 Ta réceptibilité peut être engagée.
04:22 On peut te pousser parce que tu as écrit quelque chose
04:24 qui n'est pas vrai, parce que tu as diffamé quelqu'un,
04:27 tu as injuré, tu as incité des gens contre d'autres personnes.
04:30 Ce n'est pas bien.
04:31 Il faut que les gens le sachent derrière leur écran.
04:34 Et aujourd'hui, il y a Facebook même qui a aussi certaines restrictions.
04:36 Exactement. Les mots-clés, comme vous le dites,
04:39 les mots-clés, les algorithmes de Facebook sont faits de telle sorte que
04:43 quand vous dites un mot qui n'est pas abimé dans la communauté Facebook,
04:49 soit on vous met en restriction, soit on vous demande de supprimer ce commentaire.
04:55 Donc voilà.
04:55 Et ces mots, on peut les citer.
04:57 Il y a par exemple le verbe "tuer".
04:59 "Tuer", voilà.
05:00 "Violer", "tuer", chose qu'on appelle ça "insulter des gens",
05:05 "sauvage", ce mot-là, les gens le disent souvent.
05:08 Même quand vous basculez dans la sacro-sainte règle
05:14 qui est établie entre les peuples,
05:18 que un guéri peut, dans la vraie vie, me dire des injures,
05:23 ou me parle de façon méchante, peut m'injurier.
05:26 Mais si vous transposez ça sur les réseaux sociaux, Facebook vous bloque.
05:31 Parce que Facebook ne connaît pas l'alliance interethnique.
05:33 C'est qu'il y a des mots que vous ne devez pas dire,
05:37 que vous ne devez pas employer, que vous ne devez pas écrire
05:39 sur les réseaux sociaux.
05:40 Et les gens doivent le savoir.
05:42 Aujourd'hui, Internet commence à s'assainir,
05:48 si on peut permettre ce mot, au niveau d'Internet.
05:52 Parce qu'au début des années 2020,
05:54 quand les réseaux sociaux sont apparus,
06:01 ce n'était pas trop réglementé.
06:04 Les gens se permettaient beaucoup de choses.
06:06 Mais au fur et à mesure qu'on avance,
06:08 les grands médias, ceux qui sont derrière ces réseaux sociaux,
06:12 commencent à établir des règles et à conformiser
06:16 les lois des pays dans lesquels ces réseaux sociaux sont admis.
06:21 – Il y a une prise de conscience peut-être, Rassou,
06:23 sur le fait que tout allait, tout azimut dans tout le temps ?
06:26 – Oui, ça partait en ville, chacun à l'aide de son mot, de son commentaire.
06:31 On disait même que les réseaux sociaux étaient une sorte d'amplificateur
06:37 de la haine et de la violence verbale,
06:41 ou de l'intimidation.
06:43 Parce qu'il y a aussi ce qu'on appelle la cyber-intimidation.
06:46 Donc vous vous intimidez, vous effrayez quelqu'un.
06:49 Tout ça, c'est proscrit par la loi,
06:51 c'est proscrit par les règles d'utilisation basiques des réseaux sociaux.
06:56 – Donc voilà, aujourd'hui on parle bien sûr des réseaux sociaux.
07:00 Attention à vos publications, que ce soit en images,
07:04 que ce soit le son, que ce soit la vidéo,
07:06 quelque soit ce que vous allez publier, faites attention.
07:09 Alors Frédéric Ourebi, c'est vrai que nous sommes dans un pays bien structuré,
07:13 je l'ai dit, avec des lois qu'il faut pour assainir un peu ce milieu digital.
07:19 – À l'écran, si tu le permets, j'ai une dame qui a fait un commentaire
07:23 et je pense que beaucoup d'hommes doivent lire ça.
07:25 – Oui, la réalisation va nous mettre cette image aussi à l'écran, allons-y.
07:28 – De nouveau, les gens ne s'en rendent pas compte que des photos et des vidéos
07:31 qui divulguent des données des gens sans leur autorisation.
07:35 Donc vous ne pouvez pas publier une photo de quelqu'un,
07:38 vous ne pouvez pas publier des données à caractère personnel,
07:43 c'est-à-dire ma date de naissance, tout ce qui me concerne,
07:46 qui est dans l'ordre du privé, qui me concerne,
07:48 vous ne pouvez pas publier ça sans que je vous donne l'autorisation.
07:51 Les gens ne le savent pas, souvent ils vont prendre une photo, ils publient,
07:55 la personne peut vous… – Porter plainte.
07:58 – Porter plainte, vous restez en justice et vous pouvez être condamné.
08:04 Donc je pense que le procureur de la République de l'Ancien
08:07 avait lancé des mandats contre certaines personnes,
08:12 avait même interpellé certaines personnes pour dire non,
08:17 ce que vous faites, vous ne devez pas le faire,
08:18 même si vous n'êtes pas dans ce pays, si vous êtes en France,
08:21 si vous êtes dans un autre pays, les pays peuvent se parler
08:24 et au niveau de la coopération judiciaire,
08:26 on peut vous estrader et vous condamner.
08:31 – Bien, comme pour dire qu'il faut faire attention à tout ce que nous publions.
08:36 Donc je disais tout à l'heure que c'est vrai que nous avons ces lois,
08:40 il y a ces restrictions-là et tout,
08:42 mais nous sommes quand même dans une société africaine
08:44 où il y a certaines valeurs aussi à respecter et tout,
08:46 donc il y a des choses aussi à ne pas faire,
08:48 considérant bien sûr cet aspect-là.
08:49 – Oui, c'est vrai que dans nos…
08:53 que ce soit en Côte d'Ivoire ou au Mali ou c'est plus prononçant au Burkina,
08:56 il y a ce que j'appelle la sacro-sainte alliance inter-ethnique
08:59 entre les peuples, entre les ethnies,
09:04 mais il va falloir faire très attention quand on veut utiliser
09:09 cette partie de notre culture sur les réseaux sociaux,
09:11 il y a des mots qu'il ne faut pas utiliser comme je l'ai dit auparavant.
09:14 – Au-delà de ça, il y a des valeurs aussi.
09:16 – Il y a des valeurs, parce que chez nous,
09:18 quand je crois un guérit ou un yakouba,
09:21 je peux lui dire des choses parce que cela m'a permis,
09:26 mais je dois comprendre qu'il reste un frère,
09:32 et donc il y a certaines choses que je dois avoir dit.
09:34 Et au-delà même du yakouba ou du guérit qui sont mes alliés inter-ethniques…
09:38 – Vous les aimez bien on dirait. – Oui, oui, si, si, si.
09:40 – Ok, allons-y.
09:43 – Même si c'est un hébrié ou un abidji de la Guilher,
09:51 il y a certaines choses que je ne dois pas prononcer,
09:53 et donc comme dans la vraie vie, comme dans la vie réelle.
09:56 – Bien sûr, en tout cas merci beaucoup, Faddehi Gorebi.
09:59 – Merci, merci.
10:00 – Qu'est-ce qu'on retient ? Oui, allons-y, qu'est-ce qu'on retient pour terminer ?
10:03 – On retient que notre responsabilité est engagée sur les réseaux sociaux.
10:08 Ce que nous publions, nous sommes responsables de ce que nous publions,
10:11 et ce que nous publions peut nous envoyer derrière le barreau,
10:13 comme peut nous maintenir en liberté, tout dépend de nous.
10:17 Mais l'appel c'est… parce que l'État ne peut pas laisser comme ça,
10:20 et je voulais au passage rendre hommage, saluer les gens de la plateforme
10:23 de la lutte contre la cybercriminalité, qui veille au grain,
10:26 qui nous donne des visuels, qui fait un travail de sensibilisation,
10:29 qui interpelle tout un chacun, suivant sa responsabilité sur les réseaux sociaux.
10:33 Ce n'est pas un monde de non-droit, ce n'est pas un lieu de non-droit,
10:36 ce n'est pas un… où tout est permis, non, non, c'est réglementé,
10:41 et la loi du pays, même si vous êtes en ligne,
10:44 sachez que vous êtes sur un territoire bien déterminé,
10:47 et qui est, comment on appelle ça, qui a ses lois, qui a ses règles,
10:52 et vous devez vous soumettre à ces règles.
10:55 – Vous conformer à ces règles.
10:56 – Vous conformer, merci de me passer le mot, donc vous conformer à ces règles.
11:00 Et donc, il va sans dire que les uns et les autres doivent être responsables
11:04 de ce qu'ils écrivent sur les réseaux sociaux.
11:07 Mon maître Fernand Desdènes me disait "tu n'es pas obligé de publier,
11:11 si tu ne publies pas, personne ne te fera un procès,
11:15 parce que tu n'as pas publié".
11:16 Et dès lors que tu veux publier,
11:19 sache que ce que tu peux publier peut te condamner,
11:22 comme peut te permettre d'être en liberté.
11:26 – Merci beaucoup, l'aîné à qui on fait un gros coucou ce matin ?
11:29 – Oui, le général.
11:30 – Merci beaucoup Frédéric Gouribi, on le rappelle.
11:32 – Oui, le bonjour du chef du village de Begafla,
11:36 je me charge de vous saluer parce que je vous suis chaque matin.
11:38 – Merci, merci de nous suivre en tout cas.
11:40 C'est bien, c'est comme ça quand les esclaves suivent le maître.
11:43 En tout cas, merci beaucoup à Frédéric Gouribi.
11:45 On rappelle qu'il est journaliste web à RTI Info.

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