• il y a 10 mois

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00:00 A l'heure actuelle, on est écrasé par l'administratif, les normes environnementales, la durabilité.
00:05 Je pense que quand on a l'amour du métier et qu'on est convaincu d'un moment donné d'arriver à quelque chose,
00:15 on est quand même aussi fier de ce qu'on produit, avec la qualité et les normes qu'on a à l'heure actuelle.
00:21 Je pense que mes enfants sont mordus aussi de voir leurs parents travailler et de voir que,
00:30 malgré le revenu minime que l'on sort de l'exploitation, on peut arriver à sortir une entreprise et à vivre de ce qu'on produit.
00:44 C'était plus facile de vivre avant dans l'agriculture que maintenant, ici, en 2023-2024 ?
00:49 Oui, c'était plus facile. D'abord, je dirais qu'on n'avait que le "travail" de produire de bons produits.
00:58 A l'heure actuelle, on est écrasé par l'administratif, les normes environnementales, la durabilité,
01:04 qui parfois ne sont pas du tout logiques avec ce que nos politiciens ou l'Europe veulent défendre.
01:11 Y a-t-il un moment donné dans votre carrière où vous avez perdu cette passion ?
01:15 Ça a été momentané, parce que j'ai quand même un moral qui est souvent positif.
01:19 Mais en 2009, quand nous avons été dans les champs épendre le lait, on était à un prix de 17,50.
01:26 Donc quand vous vous leviez le matin, vous saviez que vous alliez perdre de l'argent,
01:30 et vous ne voyiez pas de lueur à l'horizon pour dire que le commerce va reprendre, etc.
01:37 Et là, je vous posais énormément de questions.
01:40 Oui, on repart travailler parce que la passion est là, et puis il faut reconnaître qu'on s'occupe de nos animaux,
01:46 on ne peut pas les abandonner.
01:48 [Musique]
01:52 [SILENCE]

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