Incompréhension hier soir quand Cyril Hanouna propose à un SDF de le sortir de la rue lui offrant un emploi, l'hôtel... Mais celui-ci hésite et met des conditions !
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00:00 - Vous me dites la vérité. - Je vais me tuer.
00:02 - Non, non, Patrice, je te dis, t'es journaliste indépendant,
00:06 t'as, mine de rien, des idées, voilà, plus proches de Gilles Verdez.
00:11 - Bah oui. - Et je te dis la vérité,
00:14 je cherche actuellement peut-être quelqu'un de ce profil pour mon émission du week-end.
00:18 Est-ce que toi, ça te dirait de venir donner ton avis ou pas du tout ?
00:21 - Ça dépend des conditions. - Alors, j'ai pas d'argent.
00:23 [Rires]
00:25 - Mais c'est quoi les conditions, ça ? - Non, mais moi, les conditions, c'est simple.
00:29 Tu dis vraiment ce que tu penses. - Liberté de parole totale.
00:31 Et s'ils sont pas d'accord avec toi, Cyril, abat-les.
00:34 - Moi aussi, si je suis pas d'accord avec toi, je peux te le dire.
00:36 Alors, je te dis un truc, et tu dis, Gilles, c'est bien passé pour savoir.
00:40 Gilles, est-ce que je t'ai déjà dit, même si on se prend la tête,
00:42 est-ce que je t'ai déjà dit un truc avant l'émission ou après l'émission ?
00:44 - J'ai jamais connu une liberté de parole telle qu'ici et pourtant j'ai ton âge.
00:48 - J'aurais du mal. - On peut dire ce qu'on veut.
00:49 Après, t'as de la contradiction. - Bien sûr.
00:51 - Et tu peux dire ce que tu veux. Jamais j'ai été briefé avant, pendant, après.
00:55 - Reviens, Gilles. - Non, non, viens, viens, franchement, viens.
00:57 - Mais viens, viens sur la chaîne. - Ça va te plaire, en plus.
01:00 - Tu me laisses combien de temps ? Pour réfléchir ?
01:02 - Pour réfléchir, demain. Tu me dis demain, parce que ce serait bien
01:05 que tu me le dises avant mercredi.
01:06 - Il te propose un travail et tu veux réfléchir.
01:08 - Non, mais bien sûr, il a raison. - Non, mais toi, toi, toi.
01:10 - Ah oui, attends, attends, eh oh. - J'habite pas ici, hein.
01:11 - Ah oui. - Bah oui, bah je sais bien.
01:13 - J'habite à côté de Toulouse, hein. - Mais non, mais...
01:15 - Ils vont s'occuper du train. - Non, mais je m'en occupe.
01:17 - Ils vont s'occuper du train. - Non, mais c'est que...
01:19 - Ils paient tout. - Et tu seras comme les autres chroniqueurs.
01:20 Tu sais que les autres chroniqueurs qui viennent de loin,
01:21 je leur paye le hôtel et le train.
01:23 - Je te dis quoi demain matin ?
01:24 - Bah réfléchis. Au pire des cas, tu sais ce que tu fais.
01:26 Tu viens, t'essayes. Et si ça te plaît pas, tu me dis non, ça m'a pas plu.
01:29 - C'est au moins ce que je souhaite, c'est avoir une liberté de parole totale.
01:31 - Bah tu me calces. - Si je suis pas d'accord avec toi...
01:34 - Et moi aussi. - Donc y'avait pas de soucis, je te dis.
01:36 - Ouais, mais pas de problème.
01:37 Mais par contre, je supporterais pas forcément ce que tu me lances à Gilles
01:41 si tu m'en bats dans son temps.
01:42 - Alors Gilles, c'est un très bon pote.
01:43 Donc je me permets... Eh, eh, t'as bien vu, Gilles, Gilles, Gilles Sainte.
01:47 C'est au-delà de mon chroniqueur, c'est, comme je le dis à chaque fois,
01:50 c'est peut-être celui que j'aime le plus dans l'émission.
01:53 Donc c'est pour ça que je me permets.
01:54 Et il sait que, voilà, Gilles, voilà, dès que je fais un truc,
01:58 c'est lui que j'invite en premier.
01:59 J'ai des relations avec Gilles qui sont pas pareilles qu'avec toi.
02:01 Je te connais pas aussi bien.
02:02 Donc forcément, déjà, je sais pas si t'es avec Fatou ou pas.
02:04 [Rires]
02:06 Donc je serai pas là... - Si t'es libertaire, je vais le rester.
02:08 - Non, non, forcément.
02:09 Mais Patrice, tu sais quoi ? Même moi, peut-être que, même moi, je te le dis,
02:12 peut-être que, même moi, peut-être que je vais dire "non, ça l'a pas fait,
02:15 t'as pas ta place".
02:16 Tontons le truc, si on voit que ça marche.
02:18 Et moi, j'hésiterai pas à te dire aussi... - C'est quand même un entraînement d'embauche, en fait.
02:19 - J'hésiterai pas à te dire aussi "non, franchement, Patrice, on l'a pas senti" ou un truc comme ça.
02:24 Juste, fais-toi plaisir, dis ce que tu penses, tu viens donner ton avis,
02:28 parce que moi, tu sais, j'aime bien avoir tous les avis, au contraire, autour de la table.
02:31 Et l'avis d'un mec qui est SDF, qui a 58 ans, qui sait bouger le cul,
02:35 et qui a fait plein de travail, et qui, aujourd'hui, est un média indépendant
02:39 qui s'adresse au SDF, ton profil, je te le dis, m'intéresse autour d'une table.
02:42 Parce que c'est un profil que je n'ai pas.
02:45 Et c'est un point de vue que je n'ai pas autour de la table.
02:49 Donc réfléchis, tu ne me donnes pas ta réponse tout de suite.
02:51 – C'est une visibilité pour votre média aussi.