RDC : un avenir à construire après la CAN

Romain Molina

Demi-finaliste de la Coupe d'Afrique des Nations, la République démocratique du Congo a enfin obtenu un résultat footballistique.  Toutefois, derrière cette aventure, l'absence de ligne claire est un sérieux frein quant à l'avenir du foot congolais. Un peu comme en politique où la RDC s'est trop souvent cantonnée à une victoire diplomatique ou symbolique pour ne rien en faire, cette CAN ne doit pas rester sans lendemain.  --- TIMELINE --- 00:00 Introduction 00:25 Un geste qui rappelle la terrible réalité à l'est de la RDC 01:52 L'essor de la RDC viendra uniquement des Congolais 02:37 Personne n'attendait les Léopards (déjà pour se qualifier) ! 03:01 Le choix de Desabre 04:20 Pas de résultats en jeunes, CHAN ou des clubs 04:57 Résumé de leur compétition 06:10 Un système simple avec des joueurs interchangeables 07:33 Un manque dans la transition milieu-attaque 08:05 L'absence de joueurs locaux + politique du foot local  09:25 Un CONOR pas propre et d'autres soucis juridiques 10:17 L'aventure ne doit pas être sans lendemain  Pour commander mon dernier livre : https://www.amazon.fr/Lindustrie-Football-FIFA-Criminalit%C3%A9-Politique/dp/2491031345/ref=sr_1_2?__mk_fr_FR=%C3%85M%C3%85%C5%BD%C3%95%C3%91&crid=2YUDGT1S9Q47P&keywords=romain+molina&qid=1697658083&s=books&sprefix=romain+molina%2Cstripbooks%2C154&sr=1-2  Pour ceux voulant me suivre : - Facebook : https://www.facebook.com/RomainMolina11/ - Twitter : https://twitter.com/Romain_Molina - Soundcloud : https://soundcloud.com/romainmolina - Instagram (et oui, tout arrive dans la vie) : https://www.instagram.com/romain.molina/ - Mon site internet : https://www.romainmolina.com/

Transcript

00:00 Bonjour à tous et bienvenue. La République démocratique du Congo a été éliminée hier soir en demi-finale de la Coupe d'Afrique des Nations.

00:05 Et pourtant, l'image, l'empreinte que va laisser cette équipe des Léopards dépasse cette élimination.

00:12 C'est bien simple. Le geste fait au moment des éliminations nationaux est potentiellement celui de la compétition.

00:16 Au lieu de le chanter, les Congolais ont arboré un geste très fort, ainsi que leur staff,

00:21 pour rappeler et montrer au monde entier ce qui se passe actuellement à l'Est de leur pays.

00:25 Parce que ça ne fait pas depuis une semaine, dix jours, quinze jours, deux mois,

00:30 que les assassinats de masse, les déplacements de populations, les mutilations, les viols, l'exploitation infantile

00:37 et plein d'autres choses affreuses se passent, non.

00:39 Ça fait plus de décennies, ça fait à peu près 25 ans que l'Est de la RDC est soumis à cette déstabilisation chronique,

00:45 potentiellement fruit également de son riche sous-sol et de plein d'autres choses.

00:50 Il y a évidemment des belligérants locaux, mais également régionaux et internationaux.

00:54 Alors, nous on en a parlé, on reste évidemment dans un angle souvent assez sportif,

00:58 et on remarque que certains acteurs de la déstabilisation de l'Est de la RDC,

01:02 notamment à travers certaines milices, on pourrait bien sûr parler du M23 et de la malentilité financée,

01:08 on peut parler évidemment du rôle du Rwanda aussi,

01:10 on remarquera d'ailleurs que les instances sportives ont toujours été très silencieuses

01:14 à ce qui se passait à l'Est de la RDC de la part de tous ces belligérants-là.

01:19 Et donc, pendant que le Rwanda va surfer avec toutes les structures sportives internationales,

01:23 on a un Congo exempt qui lui tente un peu de faire valoir sa cause et ce qu'il peut faire,

01:29 avec sa souveraineté malheureusement bien brimbalante.

01:32 On rappelle que c'est un pays, un géant du continent africain, un géant endormi,

01:36 que ce soit au niveau politique, au niveau sportif, économique et diplomatique.

01:40 C'est bien simple, si la RDC devait être ce qu'elle est, elle serait le moteur de ce continent.

01:45 Au contraire, actuellement elle est à la traîne, un peu à tous les niveaux.

01:48 C'est pour ça que cette Coupe d'Afrique des Nations, et ce parcours des Léopards,

01:52 englobe une saveur si particulière.

01:53 Alors oui, le message hier était politique.

01:56 Mais à un moment donné, afin déjà de faire simplement connaître ce qui se passe en RDC,

02:01 ça viendra uniquement des Congolais.

02:02 Il y en a trop qui sont dans cette idée que ça viendra de l'étranger. Non.

02:06 Beaucoup de gens externes à la République démocratique du Congo

02:09 ne sont pas contre cette déstabilisation-là et le fait que le pays ne soit pas vraiment

02:13 gouverné principalement dans ces régions, vu les enjeux miniers qui s'y passent,

02:17 et également certains enjeux géopolitiques.

02:19 Donc de fait, c'est aux Congolais de se prendre en main.

02:21 Et c'est ce que cette équipe a fait, même dans toute cette compétition.

02:24 Nous évidemment, on va surtout parler football.

02:25 J'avais réalisé une vidéo notamment sur ce sujet, j'en parle quand même un petit peu régulièrement.

02:29 Il y en a qui le font bien mieux que moi, qui ont consacré des documentaires, des ouvrages

02:32 sur une des plus grandes tragédies de notre siècle.

02:36 Et cette équipe des Léopards, pour rester un peu sur le football, c'est pareil.

02:39 Personne ne l'attendait. Et on attend toujours de l'extr... Non.

02:41 À un moment donné, c'est une équipe qui va se prendre en main avec un staff qui s'est pris en main.

02:45 Et donc cette équipe, qui va se qualifier après un début de qualification,

02:48 très très très très dur, on se rappelle avec Hector Cuper,

02:51 changement de staff, arrivée de Sébastien Dessables, le coach français qui était à New York,

02:54 qui avait notamment entraîné l'Ouganda auparavant.

02:57 Dessables va mettre une discipline bienvenue.

02:59 Alors déjà, c'est assez marrant parce que Dessables, ce n'était pas le choix numéro 1.

03:02 Et c'est comme à l'époque Hector Cuper. À la base, ça devait être Hugo Bross.

03:05 Sauf qu'au dernier moment, il a une meilleure offre d'Afrique du Sud, donc il part en Afrique du Sud.

03:08 L'agent qui le ramène, c'est Joe Khamga,

03:10 qui était très très proche évidemment du ministère des Sports à l'époque congolais.

03:13 C'est lui qui fait Cuper et c'est lui qui fait Dessables d'ailleurs.

03:15 Sachant que c'était je crois Patrice Neveux, qui était au Gabon, qui a failli récupérer le poche juste avant.

03:19 Donc l'idée c'est de remettre de l'or, tout ce que vous voulez.

03:21 Assez ironique aussi, parce que Dessables vient quand même des anciens pontes du football congolais.

03:26 Ça vient notamment aussi, il y en a qui ont validé à la FECOFA comme Patou Magenda,

03:29 qui est le secrétaire général adjoint, qui lui-même est quand même quelqu'un, on va dire,

03:33 dont le mentor est Constant Mary, l'ancien président de la FECOFA,

03:35 qui lui en effet militait pour l'arrivée d'un Sébastien Dessables.

03:38 Voilà pour le coup, c'était exactement la venue qu'il fallait.

03:40 C'est-à-dire quelqu'un qui va ramener un peu de discipline et surtout qui est capable de gérer les égaux.

03:44 Donc il va être là dans un rôle un peu de manager, qui prend un peu de hauteur et tout.

03:47 Et globalement depuis son arrivée, on a retrouvé un sentiment d'ordre à l'intérieur de la sélection des Léopards.

03:53 Ce qu'il n'y avait pas. Certain équilibre, une certaine cohérence.

03:55 Alors on peut reprocher le plan, mais il y a un plan.

03:57 On voit comme il est fait. Alors qu'il n'y a peut-être pas de plan B, en effet, on en reparlera dans cette canne.

04:02 Mais globalement c'est cohérent. La qualification, elle s'est faite.

04:05 Et donc on a une certaine harmonie, on va dire une certaine paix qui a été retrouvée à l'intérieur du vestiaire

04:10 et autour en équipe nationale avec un homme fort qui pour le coup remplit son rôle.

04:14 Et contrairement à certaines éditions, là personne ne parlait de la RDC.

04:18 Ça changeait en fait. Pourquoi ? Parce que lors de la dernière édition, le Congo n'y était pas.

04:23 Et ça restait sur beaucoup de performances décevantes et qui dépassaient d'ailleurs la sélection A.

04:27 Pareil pour les sélections jeunes, où derrière la dernière campagne du Tchane était une catastrophe.

04:31 Honnêtement, depuis un moment, le Congo n'a pas de résultats à l'élo part.

04:35 Que ce soit en jeunes, en seniors ou au niveau des clubs locaux.

04:38 On pourrait parler également des performances de Mazembe et de Vita sur la scène continentale.

04:42 Ça fait depuis un moment que le foot congolais a un gros problème.

04:45 Donc en fait, il n'y avait pas d'attente. Et quelque part, le Congo n'est jamais meilleur que comme ça.

04:49 Des fois, quand ils sont favoris, il a tendance peut-être à ne pas assumer une certaine pression ou autre.

04:53 Mais souvent ils ont déçu. Là, personne ne les attendait.

04:56 Ils font un premier tour très correct avec un excellent match face à la Zambie.

04:59 Alors oui, ce sont des erreurs individuelles qui ont coûté des buts aux Congoleurs, on remarquera.

05:03 Mais ils font un 1-1 en en ratant énormément. Mais dans le jeu, très très bien.

05:07 Face au Maroc, le Maroc a été énormément en difficulté.

05:10 1-1, le Congo revient très bien. Ils sont peut-être même plus imposés, honnêtement.

05:14 Et derrière, ils ont géré face à la Tanzanie. Alors c'est vrai, c'est assez ironique.

05:18 0 victoire, 3 nuls. Mais tu te qualifies. Deuxième, très bien.

05:20 Ensuite, face à l'Egypte, personne ne les attendait encore.

05:23 Surtout vu la tournure du match. On m'a dit "Ok, les Égyptiens vont gagner l'Égyptienne".

05:26 Sachant que je rappelle un truc. L'Égypte, ça fait depuis 10 ans qu'ils jouent comme ça.

05:29 Auparavant, quand ils gagnent toutes les cannes, ça jouait au ballon.

05:32 Ne faites pas dire que les Pharaons, c'est simplement ça historiquement. Ce n'est pas le cas.

05:35 Mais c'est vrai que depuis un moment, c'est ce côté un peu roublaire.

05:38 Et des fois, peut-être on va attendre les pénalités autres.

05:40 Les Congolais, quelque part, ils ont pris à leur propre jeu.

05:42 Et c'était mérité. Ils avaient fait globalement un très bon match.

05:44 Ou pareil, il y a eu quelques erreurs individuelles qui avaient quand même été un peu coûteuses pour les Léopards.

05:48 Ensuite, face à la Guinée, c'est la seule victoire du tournoi.

05:50 C'est comme en 2015. En 2015, la RDC termine 3e avec une seule victoire.

05:53 Ils sortent déjà de la poule avec 3 nuls.

05:55 Ils font qu'une seule victoire et ils perdent en 2000 face à la Côte d'Ivoire.

05:58 Qui d'ailleurs va être championne à la fin de 2014.

06:00 Je ne sais pas si ça va avoir un remake, mais en tout cas.

06:02 En tout cas, face à la Guinée, l'entame est compliquée.

06:04 Mais ensuite, ils montent en arrivant à être maîtres de leur sujet.

06:07 Avec, on va dire, une bonne ligne défensive.

06:09 Parce que globalement, l'équipe de Deux Sables, c'est ça.

06:11 C'est-à-dire que tu as un système où tu peux changer les joueurs qui, globalement, sont interchangeables.

06:15 C'est-à-dire que tu as des profils un peu similaires sur le banc ou pas.

06:17 Alors c'est un jeu assez classique, avec un leader charismatique, Chancel Bemba derrière.

06:22 D'autres mecs comme Masuaku, qui a quand même énormément donné sur son côté gauche toute la canne.

06:26 Kalulu à droite, qui est un latéral peut-être un peu plus défensif.

06:29 On a Inonga, qui a été un très très très bon joueur en défense également avec Bemba.

06:33 Il n'a pas été le seul, parce qu'on a eu Batobinzika également, qui a joué un petit peu.

06:37 On a des milieux assez défensifs, pour le coup, avec Piquel et Muuuutusami, je dois peut-être mal le prononcer, qui jouent à Nantes.

06:44 Donc c'est vrai que c'est des profils un petit peu défensifs.

06:46 On avait laissé pas mal de liberté sur le côté, notamment Bongonda, qui avait aussi beaucoup donné.

06:50 Peut-être qu'il n'a pas eu l'éclat qu'il aurait aimé.

06:53 Ouissa s'est énormément dépensé également.

06:55 C'est une des joueurs assez créatifs, sauf que malheureusement en RDC, les cannes se poursuivent.

07:00 Souvent, il y a quand même un problème de finition.

07:02 Alors là, c'est vrai, c'est tombé sur le pauvre Cédric Bakambu, qui a quand même porté pendant des années l'attaque des Léopards.

07:07 Il ne faudrait quand même pas l'oublier, là, il n'a pas eu la réussite avec lui.

07:10 De l'autre côté, on a eu Meshack, des fois on a eu Silas qui est rentré.

07:12 Globalement, on a compris un peu la gestion de l'effectif.

07:15 Comme je vous dis, c'était assez cohérent, mais surtout une véritable solidarité devant comme derrière.

07:19 Mbassi au cage qui a fait plutôt une très bonne canne.

07:21 Et donc arrive cette demi-finale.

07:22 Les mecs étaient quand même émoussés.

07:24 On l'a notamment vu pour Masuako et Caloulou.

07:25 On le voit d'ailleurs sur le but, etc.

07:27 Mais il n'y a pas grand-chose à dire.

07:28 C'est vrai que la Côte d'Ivoire a été simplement meilleure.

07:30 Elle avait principalement la transition entre le milieu et l'attaque.

07:32 C'est peut-être ce qui manque un petit peu dans cette équipe de RDC.

07:34 Le fait d'avoir peut-être des 8 joueurs qui sont capables de faire un peu mieux cette transition-là.

07:39 Et d'avoir peut-être un peu plus de créativité à ce niveau.

07:41 Mais globalement, personne n'attend d'aller à la RDC.

07:44 Tu termines demi-finaliste, avec potentiellement, je crois qu'il y a toujours un match pour la 3ème place.

07:48 Donc, à aller chercher.

07:49 C'est très très bien.

07:50 Avec un groupe qui est rodé depuis quelques années.

07:53 Tu as quand même évité certains problèmes négaux.

07:55 Même s'il y en a toujours eu, certains qui ne veulent plus jouer, etc.

07:57 Globalement, c'est resté en interne.

07:58 Ça a été bien géré.

08:00 Et puis, à ce côté, peut-être ce supplément d'âme avec tout ce qui se passe au niveau politique.

08:04 Bien évidemment, cette vidéo, j'y ai compris, il y a une certaine effervescence.

08:07 Il y a aussi la déception d'hier, forcément.

08:09 Mais en fait, on ne peut pas rester simplement sur les résultats.

08:11 Alors déjà, il y a des choses bien, il y a des choses aussi un petit peu améliorées.

08:14 Mais il y a quand même deux points.

08:15 Le premier, c'est qu'auparavant, il y avait toujours des joueurs locaux.

08:17 Là, il n'y en a qu'un.

08:18 C'est le deuxième ou le troisième gardien.

08:19 Je ne sais pas si Antwi joue Amazembe.

08:22 Sinon, il n'y en a pas un autre.

08:23 Même, un Inonga, qui est un joueur local, il est parti jouer en Tanzanie.

08:28 C'est-à-dire qu'aujourd'hui, avant, les meilleurs joueurs étaient à Vita, à Desembe, à Amazembe,

08:32 à l'un des clubs de loupopo, j'ai perdu son nom, etc.

08:36 Bref, sauf qu'aujourd'hui, le championnat congolais, il a tellement chuté.

08:40 Et même ses locomotives ont tellement chuté.

08:42 Que tu vois ça dans le tcham, que tu vois ça dans les compétitions de jeunes,

08:45 et également en équipe A.

08:46 Donc en fait, et c'est ce que disent certains journalistes congolais dans certains groupes WhatsApp,

08:50 ce résultat, il est très bien.

08:51 Mais il ne peut pas rester un épiphénomène.

08:53 C'est comme le pays.

08:54 Une victoire diplomatique ou que sais-je, ne peut pas rester un épiphénomène,

08:58 ne peut pas rester éphémère.

08:59 Elle doit construire quelque chose d'autre.

09:01 Parce que là, tu as encore des mecs qui peuvent faire plusieurs années en sélection.

09:04 Là, le problème, c'est que tu n'avais qu'un seul joueur qui avait 23 ans ou moins, je crois, dans l'effectif.

09:08 C'est-à-dire que tu n'as pas pris vraiment beaucoup de jeunes.

09:10 Alors, c'est-à-dire quelques binationaux qui vont peut-être pouvoir venir, etc.

09:12 Mais il ne faut jamais oublier ta formation locale.

09:14 Parce que, tu vois que ton capitaine, Chancel, il vient de ta formation locale.

09:19 Il ne faut jamais oublier et arriver à avoir cet alliage.

09:21 Le problème, c'est qu'il n'y a pas de politique actuellement.

09:23 On est sur un comité de normalisation qui est surtout des copains de Véran Moissengo,

09:26 le secrétaire général de la Caste, une énorme machination politique.

09:29 Ne croyez pas que c'est propre du tout à cette fécophale-là.

09:32 Je tiens vraiment à le dire.

09:33 D'ailleurs, au passage, l'État congolais est très embêté parce qu'il y a un procès actuellement

09:37 contre l'ancien équipementier Onil, qui a été...

09:40 Ça a été rompu de manière unilatérale.

09:41 Ils ont fait n'importe quoi, notamment l'ancien secrétaire général belge et tous les autres.

09:45 Parce qu'il y en a qui ont mangé, parce qu'ils sont allés signer avec Umbro.

09:48 Pour tous ceux qui sont au courant, ils ont signé le contrat d'Afrique du Sud

09:50 parce qu'il y avait une com' et ils l'ont mangé.

09:52 Bref, derrière, on remarque que tous les AFR,

09:54 nous, ça fait des années qu'on parle de la RDC,

09:56 que ce soit la pédocriminalité, etc.

09:58 Est-ce que ces gens-là, à un moment, les nouveaux, ils ont essayé de s'en occuper ?

10:02 Jamais ! Jamais.

10:04 Au contraire, ils sont en train de faire tout ce que veut la FIFA, etc.

10:06 et Véran Moissengo.

10:07 Donc, en fait, c'est les copains d'abord.

10:10 Et ça, c'est problématique parce que cette équipe, en fait, c'est là qu'il cache un peu une forêt d'incertitude.

10:15 Et c'est pour ça qu'il faut dire bravo aux joueurs,

10:17 que ce soit par leur courage, leur solidarité, etc.

10:19 Ils sont en train de créer quelque chose.

10:20 Et là, c'est le moment, et c'est aussi à l'état à mon nez de faire quelque chose,

10:23 de dire "OK, là, il y a quelque chose".

10:25 On a enfin, ça fait 10 ans qu'on attend ça,

10:27 enfin, il y a eu une épopée, enfin, il y a eu quelque chose.

10:29 Et maintenant, tu dois dresser une véritable politique de formation

10:32 et de nouveau repenser ton football,

10:34 ce qui n'est absolument pas le cas.

10:36 Et moi, ce que j'ai peur, c'est qu'en fait, ces résultats-là,

10:38 on se dise "Oh là là, c'est bon, on y est arrivé, vous inquiétez pas", et tout.

10:41 On débloque des budgets et tout.

10:43 Et que comme on a trop souvent vu en RDC,

10:45 les dirigeants se gavent au détriment des autres.

10:47 Non, non, non !

10:48 Il faut à tout prix construire là-dessus.

10:50 Et c'est le moment où là, De Stam n'a jamais été si fort,

10:52 les joueurs n'ont jamais été aussi forts.

10:54 C'est à vous de prendre le lead, les gars.

10:55 Vous l'avez fait sur le terrain.

10:57 Vous l'avez fait en Ligue Nationale.

10:59 C'est à vous, là, maintenant, de réclamer une politique cohérente

11:02 à part de vos dirigeants.

11:03 Parce que je pense que tout le peuple comprend ce que vous faites

11:06 et la manière dont vous êtes battus pour ce pays.

11:08 Ce beau pays ! Ce très beau pays, devrais-je dire.

11:10 Donc, il est nécessaire, c'est pour ça que je fais cette vidéo,

11:13 de dire "OK, c'est très bien la canne,

11:15 mais comment on construit la canne de demain,

11:17 celle de 2025, les prochains éclats natoires de la Coupe du Monde ?

11:20 Comment on va faire pour nos jeunes ?

11:21 Comment on va faire pour notre sélection féminine ?

11:23 Comment on va reprendre notre football de club ?

11:25 C'est tout ça, en fait.

11:26 Et aujourd'hui, c'est envoyer un message fort.

11:28 C'est pas aux joueurs de le faire, c'est à tous ces dirigeants-là.

11:30 C'est possible aussi un renouvellement.

11:32 Moi, je suis émerveillé.

11:33 Je connais des gens, que ce soit de la diaspora ou au pays,

11:36 qui ont une passion, qui ont une connaissance du football.

11:39 Donc, il y a la connaissance.

11:40 Maintenant, c'est vrai qu'il y a un système un peu sclérosé.

11:42 Et il est temps de le challenger,

11:44 parce qu'aujourd'hui, le pouvoir, il l'a changé de camp.

11:46 Donc, bravo aux Léopards.

11:47 Alors, c'est vrai, il y a plein de choses un petit peu améliorées.

11:49 On a parlé un petit peu tactiquement, techniquement, tout ce que vous voulez.

11:52 Mais déjà, c'est très, très bien.

11:54 La seule condition, c'est que cette aventure,

11:56 elle doit avoir un lendemain.

11:57 Il commence évidemment avec le match de la troisième place,

11:59 et dans un mois directement.

12:00 Et donc, ne pas se reposer sur ces lauriers-là.

12:02 Et pour terminer, évidemment, une pensée pour l'Est du pays,

12:05 mais pas que, quand on voit les conditions économiques

12:07 et plein d'autres choses,

12:09 de ce géant endormi, qui, on l'espère, se réveillera très, très vite.

12:12 Killefeuillef.

Category

Transcript

Recommandée