L'invité de la CAN, avec Jacques Assahoré Konan, ministre de l'environnement, du Développement dirable et de la transition Ecologique

  • il y a 7 mois
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Transcript
00:00 [Musique]
00:17 Madame, Monsieur, bonjour et bienvenue dans ce numéro de l'invité de la Cannes.
00:21 Nous avons le plaisir de recevoir Monsieur Jacques Assaoui-Konon,
00:25 ministre de l'Environnement, du Développement durable et de la Transition écologique.
00:29 Monsieur le ministre, bonjour. Bonjour.
00:31 Monsieur le ministre des Finances, on se retrouve à l'environnement.
00:35 Est-ce que vous êtes d'accord que c'est d'un monde à un autre ?
00:41 Pas tout à fait parce que le poste ministériel, c'est un poste de coordination.
00:49 Donc, quel que soit le domaine, on peut exercer sans grande difficulté sa contrête.
00:58 Et vous arrivez à ce poste ministériel au niveau local.
01:03 Vous êtes élu président du conseil régional avec un large score. 62%.
01:10 Quel est votre commentaire sur cette élection réussie ?
01:14 D'abord, je veux dire merci à la population.
01:18 Je veux dire merci aussi au président de la République
01:22 qui nous a facilité notre campagne à travers les investissements qu'il a fait dans la région du Beket
01:27 et surtout merci à nos parents qui ont compris que la politique locale, c'est une politique de développement
01:33 et qui ont fait le choix de développement. Donc, je voulais leur dire merci.
01:36 Et vous êtes en charge du développement durable et tout ce développement a été également mis en place,
01:40 non seulement en local, un développement finalement national parce que la Canne est là,
01:46 les infrastructures sont sorties de terre.
01:48 Justement, parlons de cette compétition qui se tient en terre ivoirienne,
01:52 tous ces investissements de l'État, vous êtes d'ailleurs membre du gouvernement.
01:56 Quel est votre regard ?
01:57 Membre du comité d'organisation.
01:59 Du comité d'organisation. En plus, quel est votre regard, votre commentaire ?
02:02 Qu'est-ce que tout cela vous inspire, cette forte implication de l'État dans l'organisation de la Canne ?
02:07 Le président de la République a donné la vision de cette Canne,
02:11 c'est d'organiser la meilleure Canne jamais organisée.
02:16 Ça implique que nous ayons des infrastructures à niveau,
02:21 que nous ayons une organisation parfaite et créer la mobilisation.
02:26 Les infrastructures, vous l'avez vu, infrastructures sportives de dimension internationale,
02:33 infrastructures routières pour mettre à niveau aussi ce côté
02:38 parce que la Canne va nécessiter beaucoup de déplacements.
02:41 Donc, les infrastructures routières ont été mises à niveau.
02:46 Les infrastructures hôtelières ont également été mises à niveau dans toutes les villes hautes de la Canne.
02:53 Donc, c'est un chantier global et nous voulons dire merci aux chefs de l'État et au gouvernement
02:59 pour leur implication, pour une parfaite organisation de cette Canne.
03:05 La meilleure Canne aussi suppose qu'il y ait une bonne mobilisation
03:10 parce que les infrastructures, c'est la part de l'État.
03:12 Mais la part de la population, c'est la mobilisation.
03:16 Et comme vous le constatez, en dehors des balbutiements de début,
03:19 il y a une très forte mobilisation, un très bon engouement,
03:23 un très bon témoignage sur l'organisation.
03:26 Et je voudrais dire merci au comité d'organisation pour cette parfaite organisation.
03:31 En tant que ministre de l'Environnement, du développement durable et de la transition écologique,
03:36 quelle est votre place, quelle est la place que vous occupez justement dans cette Canne,
03:41 jamais organisée, voulue par l'État ?
03:43 Vous savez qu'un événement sportif de cette dimension draine du monde.
03:49 C'est environ 2 millions de personnes qui sont attendues en Côte d'Ivoire
03:53 et je pense que ce chiffre va être largement dépassé.
03:56 Et quand il y a autant de monde, l'environnement se trouve agressé à travers nos comportements.
04:03 S'ils ne sont pas éco-citoyens, s'il n'y a pas de gestes éco-citoyens, éco-responsables.
04:08 Donc notre rôle, c'est d'appeler les Ivoiriens à poser des actes qui n'agressent pas l'environnement.
04:14 C'est quoi ces actes ?
04:16 Il faut éviter de mettre des gaz à effet de serre.
04:22 Les gaz à effet de serre, c'est tout ce qui provient des moteurs, des véhicules que nous utilisons.
04:29 C'est pour cela que nous recommandons le plus possible à nos concitoyens, à nos amis sportifs, à nos frères,
04:40 de se déplacer très souvent avec des moyens qui agressent moins l'environnement.
04:47 La marche.
04:49 Quand vous êtes à Trècheville pour venir au stade Foué-Boigny, logiquement vous devez venir à pied.
04:56 Quand vous êtes au plateau pour aller au stade, vous n'avez pas besoin de véhicule.
05:02 Aboqué dans un rayon de moins de 2-3 km, 5 km, on doit se déplacer à pied.
05:11 Quand on est obligé de se déplacer en voiture, privilégions le covoiturage.
05:15 Le covoiturage, c'est de se déplacer à plusieurs dans un même véhicule.
05:19 Chacun a 7 de son véhicule, mais on peut s'associer pour aller à 5 au stade avec le véhicule d'un autre nom.
05:28 Il faut économiser l'électricité, l'eau.
05:33 Pour nos amis étrangers qui arrivent, avant de quitter l'hôtel, assurons-nous que l'électricité est coupée,
05:41 que l'eau également, le robinet est coupé.
05:44 Tout cela contribue à préserver l'environnement.
05:47 La part du ministère de l'Environnement, c'est de sensibiliser les Ivoiriens sur ces gestes éco-citoyens, éco-responsables.
05:55 Sensibiliser, ça veut dire que vous avez initié un certain nombre d'activités.
05:58 Sur le plan pratique, cette canne verte que vous voulez, comment elle se traduit sur le terrain ?
06:06 Ce que nous avons fait, c'est la sensibilisation sur la communication.
06:11 C'est de diffuser des messages, vidéos, WhatsApp, pour sensibiliser les Ivoiriens à l'ensemble de ces gestes que je viens d'indiquer.
06:21 Nous avons fait également des affiches.
06:23 Vous avez vu dans la ville des affiches que nous avons posées pour amener les Ivoiriens à adopter ces comportements éco-responsables.
06:33 Donc notre rôle, ça a été essentiellement ça.
06:36 On a également demandé aux Ivoiriens d'éviter de jeter les ordures en dehors des dispositifs appropriés.
06:46 Quand on a des ordures à jeter, il faut les jeter dans les bacs.
06:50 Quand on n'en a pas, il vaut mieux les mettre ni dans les véhicules, ni les jeter lorsque nous sommes à la maison.
06:56 Donc c'est un ensemble de communications que nous avons mis en place pour sensibiliser les Ivoiriens.
07:02 Et cette sensibilisation est traduite également dans votre forte implication au niveau local.
07:07 Président du Conseil Régional de Boisquet, Boisquet-Quelcief-Lieu a un stade qui mobilise des joueurs et des équipes.
07:14 Ils sont à une forte mobilisation.
07:16 Quelle est la part, là je parle maintenant au Président du Conseil Régional, de responsabilité, de mobilisation dans cette canne au niveau de Boisquet ?
07:26 Comme je l'ai dit, l'État a joué sa part en mettant à disposition des infrastructures.
07:31 La part de la collectivité territoriale que nous sommes, c'est de mobiliser.
07:37 Et c'est ce que nous avons essayé de faire à travers des villages cannes que nous avons installés dans toute la région du Bequet.
07:47 C'est également à travers des tickets que nous avons offerts à nos concitoyens du Bequet pour leur permettre d'aller au stade.
07:58 C'est également la sensibilisation que nous avons faite pour que la canne à Boisquet et dans le Bequet se tiennent dans un bel esprit.
08:09 Nous avons rendu visite aux volontaires qui sont chargés d'accompagner l'organisation de cette canne.
08:19 Nous leur avons passé le message de la confraternité.
08:23 Nous avons passé le message de l'accueil chaleureux à réserver à toutes les délégations qui viennent.
08:30 Et jusque là, quel est le bilan que vous faites ? Ça se passe bien ?
08:33 Ce serait surtout célébrer si nous-mêmes le disons, mais je pense que le retour que nous avons sur le terrain, la canne se passe bien.
08:42 C'est une canne populaire. Vous avez regardé le stade de Boisquet, qui est l'un des stades les plus remplis depuis le début de cette canne.
08:50 Aucun incident majeur n'est signalé depuis que cette canne a débuté.
08:57 Aucune plaie de nos visiteurs, en ce qui concerne Boisquet.
09:02 Je pense que le message a été entendu et que les choses se passent bien.
09:06 Maintenant, sur le plan purement sportif, quel est le regard du ministre sur la compétition ?
09:12 Je vais parler du rectangle vert. Qu'est-ce que vous pensez des prestations des différentes équipes ?
09:17 Je pense que c'est une canne relévée. Vous avez vu les stats qui ont été diffusées il y a quelques jours.
09:22 C'est une canne qui est prolifique en but, en même temps on assiste à de beaux spectacles.
09:30 Est-ce qu'il y a des équipes qui vous marquent ? Pour qui ? Effectivement, il y a un bel avenir dans cette compétition.
09:35 Je disais en privé que c'est la canne des indisciplinés. Les petites équipes ne respectent pas les grandes équipes.
09:42 Peut-être parce qu'il n'y en a plus ?
09:44 Oui, franchement, c'est une autre façon de voir les choses. Il n'y en a plus.
09:49 Le football évolue et les équipes supposées grandes n'ont dormi sur leur laurier pendant que les petites progressent.
09:58 Vous avez tout à fait raison de dire qu'il n'y en a plus.
10:00 Parce que la grande équipe, quand on dit une grande équipe, c'est les résultats, c'est les statistiques.
10:06 Quand vous n'arrivez plus à gagner, à faire des performances, vous n'êtes plus grande équipe.
10:11 La grande équipe, c'est vrai, c'est le palmarès, mais en même temps, c'est le présent. Il faut assumer son statut.
10:21 Quand vous n'arrivez pas à assumer votre statut, ça devient compliqué.
10:24 Et ces petits poussiers qui vous ont marqué ?
10:26 Le Cap-Vert, par exemple, m'a beaucoup marqué. La qualité du jeu qu'il déploie. La Mauritanie m'a marqué.
10:36 La Guinée équatoriale, naturellement, puisqu'elle nous a fait les quatre buts, compte tout à temps.
10:43 Donc, toutes ces équipes sont en progression. Malheureusement, les supposées grandes équipes sont en régression au cours de cette canne.
10:53 Donc, vraiment, c'est tout à l'honneur du football africain.
10:57 Vous êtes surpris par l'évolution des supposées petites équipes ?
11:00 Exactement. Je disais tout à l'heure que les grandes équipes ont dormi sur leurs lorriers, ce qui ne fallait pas,
11:08 parce que le football progresse partout dans le monde.
11:11 Et d'ailleurs, c'est une des raisons pour lesquelles la CAFA a élargi le nombre des équipes participantes en apportant 24 équipes.
11:20 Puisque nous parlons de football, parlons justement de votre politique pour le développement du sport dans la région de Gbeke.
11:27 Quelle est votre vision sur ce segment, sur ce domaine ?
11:30 Pendant la campagne, j'ai dit qu'il n'est pas normal que le Gbeke ne rivalise pas au niveau sportif avec Abidjan.
11:40 Le Gbeke, c'est la deuxième ville, la deuxième capitale du pays.
11:46 Le Gbeke, par le passé, a été une ville sportive, que ce soit en balle, que ce soit au football,
11:55 avec l'Alliance, l'USCB, que ce soit même en karaté. Je rappelle que Sheikh Salah, le grand champion du monde, est natif de Boaké.
12:08 Beaucoup ne le savent pas. En parenthèse, je lui ai dit qu'il faudrait que Boaké devienne une ville championne en karaté.
12:20 Donc ça aussi, on va y travailler.
12:22 Vous pensez peut-être à l'ouverture d'une académie de karaté à Boaké ?
12:25 Quelque chose de ce genre. On n'a pas approfondi la question avec lui, on a échangé de sa bâton rompue.
12:31 Mais je pense qu'il va falloir approfondir la réflexion.
12:33 Bref, le Gbeke doit redevenir une ville sportive. En balle, les Candia Kamara, les Nenama Fatiga, toutes ces dames-là ont fait la fierté de notre ville.
12:47 Donc il n'y a pas de raison qu'aujourd'hui, Boaké n'ait pas une équipe. Je crois qu'on a une équipe en première division.
12:54 Mais vous voyez qu'on ne se souvient même pas que Boaké joue en première division.
12:58 Ça, il va falloir corriger. Mais pour le corriger, il va falloir mettre en place une politique sportive.
13:04 Il n'y a pas de génération spontanée de sportifs. Il faut construire à la base.
13:09 Et c'est en construisant la base que d'ici 5 ans, 10 ans, on aura des champions. Et c'est ce que nous comptons faire.
13:16 Construire la base, ça veut dire que vous allez créer un club local ?
13:20 Soit créer un club local, soit redynamiser les clubs qui existent. En les appuyant, en définissant avec ces clubs-là une politique sportive basée sur la formation.
13:33 C'est extrêmement important, une politique sportive basée sur la formation.
13:37 C'est la seule façon de donner des athlètes de qualité à la région du Gbeke.
13:44 Puisque nous parlons des jeunes, la pratique du sport étant exclusivement réservée aux jeunes, en tout cas pour le niveau professionnel,
13:50 parlons plus largement de ces jeunes qui sont en quête d'emploi, de ces femmes aussi en quête d'emploi.
13:55 Donc des questions d'autonomisation des jeunes. Quelle est votre politique au niveau local pour booster, pour faciliter cette insertion socioprofessionnelle des jeunes et des femmes ?
14:05 Les opportunités d'emploi sont nombreuses. Malheureusement, nos jeunes n'arrivent pas à les saisir toutes.
14:16 Ce que nous envisageons de faire, c'est en rapport avec tous ces jeunes, d'organiser les états généraux de l'emploi dans le Gbeke.
14:25 Il s'agira de mettre en rapport les opportunités d'emploi qui existent et les demandes des jeunes.
14:36 Ça c'est le premier aspect. Deuxième aspect, il faut que nos jeunes apprennent à valoriser toutes les fonctions.
14:43 Tout le monde veut travailler dans la fonction publique. Tout le monde veut être salarié.
14:49 Mais aujourd'hui, aucune administration publique au monde ne peut absorber les jeunes qui sont formés.
14:57 Il faut que les jeunes apprennent à s'auto-employer.
15:01 Ça c'est pour ceux qui sont scolarisés. Mais pour une bonne part, le Conseil envisage de développer des activités génératrices de revenus pour les femmes
15:12 et pour l'autre frange de la jeunesse qui n'a pas le niveau requis pour pouvoir solliciter des emplois dans un bureau ou dans une administration.
15:23 Donc ces activités génératrices de revenus, nous avons des idées.
15:29 Aujourd'hui, il y a des bailleurs qui sont prêts à financer certaines activités, certains projets.
15:35 On veut que ces projets soient bien montés et qu'on puisse identifier les opportunités qu'elles peuvent offrir en termes d'emplois.
15:45 Donc nous sommes en train de regarder ces projets que nous allons déployer sous peu dans la région du Békin.
15:53 Et pour parler du développement de ces projets, il faut peut-être s'appuyer sur l'un de ses potentiels. Je pense par exemple au secteur agricole.
16:01 Oui, bien sûr. Quand je le dis, je pense effectivement au secteur agricole.
16:06 Boiké n'a plus de tissu économique industriel. Après la crise, il y a eu beaucoup de délocalisation.
16:15 Vous savez que les investisseurs n'aiment pas le bruit, n'aiment pas l'incertitude.
16:20 Donc avec tout ce qui s'est passé, les industriels ont délocalisé leurs activités.
16:27 Ce que nous allons faire aussi, c'est de rassurer tous les investisseurs.
16:31 Boiké est devenu aujourd'hui, du moins le Békin dans son ensemble, est devenu une région sûre.
16:38 Une destination sûre où on peut faire des investissements.
16:42 Donc je voudrais lancer un appel à tous les investisseurs qui ont des projets,
16:46 qui peuvent choisir la destination du Békin pour faire leurs investissements.
16:52 Donc c'est un peu ce côté. Alors je perds un peu mon idée.
16:58 Je disais que pour les jeunes, il y a des activités génératrices de revenus que nous allons déployer.
17:05 Et la grande partie de ces activités se situe dans le domaine agricole.
17:09 Vous savez qu'on a beaucoup de basfonds dans nos régions.
17:14 La culture du riz peut être une activité rentable.
17:18 Surtout que la Côte d'Ivoire va être aux taux suffisants.
17:22 Surtout que la Côte d'Ivoire va être aux taux suffisants et que le président de la République a mis l'accent,
17:26 pour baisser le coût, la chèreté de la vie, pour baisser le coût de la vie,
17:31 a mis l'accent sur la production de culture vivrière.
17:35 Donc la culture boiké peut être, notamment son côté ouest, Béhoumi, qui est suffisamment irrigué,
17:43 peut être le grenier de la Côte d'Ivoire à travers la valorisation des basfonds,
17:50 la valorisation des cours d'eau, pour pouvoir produire suffisamment de culture vivrière
17:56 pour alimenter les becquets et les régions environnementales.
18:01 Donc la culture vivrière, c'est une mine d'or qu'il va falloir exploiter suffisamment.
18:08 Et justement, dans l'exploitation de ce potentiel, on n'oublie pas aussi l'aspect touristique.
18:14 Je pense à des zones comme le centre de la Côte d'Ivoire, qui se trouve à Béhoumi,
18:18 mais qui n'est pas suffisamment connu.
18:20 Vous avez tout à fait raison.
18:23 Le tourisme, c'est un vecteur de développement économique et social.
18:30 Effectivement, le becquet a beaucoup de sites touristiques.
18:34 Nous avons un parc, beaucoup ne le connaissent pas.
18:37 Nous allons voir avec les promoteurs comment faire pour faire la promotion de ces sites.
18:42 Le centre de la Côte d'Ivoire se trouve effectivement dans le becquet.
18:46 Il y a un village qui se trouve au centre géométrique de la Côte d'Ivoire.
18:53 Ça aussi, ça peut être un attrait touristique.
18:57 On a beaucoup d'autres sites touristiques.
19:00 Aujourd'hui, avec la Cannes, les hôtels ont été réhabilités.
19:05 Aujourd'hui, pour aller à Boaké, vous n'avez plus de soucis d'hébergement.
19:12 Et puis, avec l'ouverture du dernier tronçon de l'autoroute, vous pourriez aller à Boaké en trois heures.
19:19 Vous avez R-Ivoire qui dessert le becquet.
19:25 R-Côte d'Ivoire.
19:26 R-Côte d'Ivoire qui dessert le boaké.
19:29 Donc, vous voyez que toutes les conditions sont réunies pour que le becquet, Boaké,
19:35 redevienne ce qu'elle a été comme ville dans le temps.
19:40 Le maire aussi envisage de ressusciter un certain nombre d'activités.
19:44 Le carnaval, la piscine de Boaké, et tout ça,
19:51 toutes ces activités vont redonner à notre capitale régionale son lieu soudain.
19:56 Vous avez parlé du maire de Boaké, il y a d'autres cadres de la région de Boaké.
20:01 Puisqu'on parle de développement, certainement ça nous permet aussi de parler de cette collaboration
20:07 qu'il peut y avoir entre vous, les cadres de cette région de Boaké, pour porter son développement.
20:14 C'est plutôt un appel que je lance au cadre.
20:17 Nous avons une région, je viens de le rappeler, qui regorge de potentialité,
20:25 qui a connu une période difficile, qui a pris du retard sur d'autres régions.
20:29 Aujourd'hui, nous devons travailler main dans la main.
20:33 Main dans la main, parce qu'autrement, Boaké ne peut pas s'en sortir, le becquet ne peut pas s'en sortir.
20:39 Donc, nous devons travailler dans la solidarité, dans la cohésion,
20:43 que ce soit le maire de Boaké, les maires environnants,
20:46 Béhomis, Diabo, Botrou, Boudoukourou, Sakassou, Broubou,
20:52 nous devons travailler main dans la main.
20:54 Individuellement, aucun maire ne peut faire développer le becquet, ni sa région.
21:00 Mais nous devons avoir conscience que le groupe est toujours plus fort que le plus fort du groupe.
21:07 Et dans cette aspiration au développement, j'imagine que les populations ont des priorités.
21:14 Est-ce que vous pouvez nous dire les priorités justement de ces populations,
21:19 surtout sur les actions, sur le court terme à réaliser ?
21:22 Alors, je voudrais profiter de l'occasion pour saluer les actions posées par le gouvernement,
21:30 sous l'inspiration du président Lassano Atara, pour la région du becquet.
21:34 Beaucoup d'investissements ont été faits ces dernières années,
21:38 en termes de construction de cols, en termes de construction de centres de santé,
21:43 en termes d'électrification rurale, d'adduction d'eau,
21:47 de réhabilitation des infrastructures routières.
21:50 Beaucoup a été fait, mais vous savez, beaucoup reste à faire.
21:55 Aujourd'hui, pendant la campagne, j'ai fait le tour de toute la région du becquet.
22:01 J'ai noté que la priorité numéro un, qui se discute d'ailleurs avec...
22:08 La priorité numéro un, c'est l'école.
22:10 Cette priorité se discute avec l'eau, le problème d'eau.
22:16 Alors que quand même, il y a la LOCA.
22:18 Il y a la LOCA qui a connu une difficulté majeure, je crois il y a cinq ans,
22:25 qui s'est asséchée.
22:27 Donc aujourd'hui, le gouvernement est en train de faire un gros investissement
22:30 pour apporter de l'eau du Bannaman, qui se trouve à quelques 60 kilomètres de la LOCA.
22:37 Je pense que les travaux sont avancés, ils devront être à 80-90%.
22:43 Et très bientôt, je pense que le problème d'eau va aider.
22:46 Mais ça c'est le problème d'eau pour les grandes villes.
22:49 Mais quand vous allez dans les villages qui ne connaissent pas l'adduction d'eau,
22:55 le problème d'eau, d'hydraulique villageoise, se pose.
23:00 Donc c'est une priorité majeure qu'il va falloir régler.
23:05 Donc faire en sorte que toutes nos populations connaissent une adduction d'eau,
23:13 et qu'il n'y ait plus de problème d'eau pendant les saisons sèches.
23:16 La période commence de maintenant jusqu'en mars-avril,
23:20 lorsqu'il va y avoir l'affluence d'impact dans nos villages, il n'y a plus d'eau.
23:25 Donc ça c'est un problème qui nous préoccupe, que nous allons essayer de prendre à bras le corps.
23:30 Le premier ou deuxième problème c'est l'école.
23:33 L'école, le gouvernement a construit beaucoup d'écoles, mais il reste beaucoup à construire.
23:38 Nous avons encore malheureusement dans nos villages des écoles paillottes,
23:43 avec le ministre de l'éducation nationale et de l'alphabétisation.
23:50 Nous avons abordé la question, la question que progressivement nous puissions mettre fin à ces écoles boutiques,
23:58 et faire en sorte qu'on ait des écoles aux normes internationales, qui soient équipées.
24:04 Le troisième problème c'est le problème d'électrification.
24:09 Là nous sommes à 80%, c'est un moyen de problème, 80% du taux d'électrification.
24:15 Donc il reste encore quelques 20% d'efforts à faire,
24:20 et nous allons accompagner l'État pour que le problème d'électrification de nos villages
24:27 atteigne les 100%, comme dans certaines régions.
24:30 Et puis il y a les infrastructures routières.
24:33 Vous n'allez pas me croire, mais il y a des zones du Becquet au centre qui sont inaccessibles,
24:40 parce que l'état de route est très dégradé.
24:45 Ça aussi nous avons une petite idée, notre petite idée,
24:48 et d'ici quelques mois, quelques années, nous allons affronter cette question,
24:56 et donner à nos localités des voies plus carrossables, plus pratiques avant toute saison.
25:01 Donc voilà un peu nos priorités.
25:04 Oui, beaucoup de choses à faire, comme au niveau gouvernemental,
25:07 et comme il y a l'actualité, c'est donc la canne verte que vous avez lancée.
25:11 On va peut-être terminer avec un mot sur cette canne verte qui est possible.
25:17 La canne verte est possible, et je pense qu'un des gros problèmes
25:22 que j'ai trouvé dans ce ministère, c'est la communication et la sensibilisation.
25:27 Il faut que les Ivoiriens se rendent compte que l'humanité est en danger,
25:32 que la nature est en danger.
25:35 Les conséquences, nous les voyons tous les jours,
25:39 mais nous n'appréhendons pas très bien ces conséquences.
25:43 Vous savez, vous voyez qu'il fait chaud, il fait très chaud.
25:48 Il pleut quand il ne faut pas, il ne pleut pas quand il faut.
25:55 La mer avance, l'érosion côtière, chaque jour que Dieu fait,
26:01 il y a la mer qui progresse en terre ferme.
26:06 Tout ça, c'est la faute à l'homme.
26:09 C'est les activités anthropiques.
26:11 L'homme dégrade l'environnement, fait en sorte, crée le réchauffement climatique.
26:18 Et la conséquence, c'est ce que nous vivons.
26:20 Alors si on ne fait pas attention, un rapport de la Banque mondiale
26:25 qui est sorti en novembre nous indique que si on n'agit pas dès maintenant,
26:30 la Côte d'Ivoire va perdre 16% de son PIB.
26:35 Si on n'agit pas maintenant, il y a 1,6 million de personnes
26:40 qui vont basculer dans la pauvreté.
26:44 Donc la question environnementale, c'est un défi majeur.
26:48 C'est pour ça que nous allons nous évertuer, faire de la sensibilisation.
26:52 Cette canne doit contribuer à réduire la pollution.
26:58 Cette canne doit contribuer à éviter d'émettre des gaz à effet de serre.
27:05 Cette canne doit être neutre en carbone.
27:08 Donc je vais lancer un appel aux Ivoiriens.
27:12 La question de l'environnement, c'est vrai,
27:15 c'est une question du ministre de l'Environnement,
27:18 mais c'est une question du développement économique et social.
27:21 Il faut que chacun joue sa partition.
27:24 Il faut que chacun se rende compte que tous les actes que nous posons chaque jour,
27:30 en jetant des bouts de papier par terre, en jetant des plastiques,
27:34 en jetant des ordures ménagères par terre,
27:39 en déversant de l'eau dans les caniveaux,
27:44 en jetant des ordures dans les caniveaux,
27:46 tous ces actes contribuent à polluer l'environnement
27:50 et contribuent à réchauffer la planète
27:54 et contribuent à menacer sérieusement notre humanité.
27:58 Merci, monsieur le ministre, de nous avoir accordé cette interview.
28:01 Merci à vous de nous avoir suivis.
28:03 Je vous rappelle que nous recevions monsieur Jacques Assaoui-Konon,
28:06 ministre de l'Environnement, du Développement Durable et de la Transition écologique,
28:09 président du Conseil Régional de Gbeke.
28:11 Merci de nous avoir suivis et rendez-vous très bientôt pour un autre numéro de l'Invité de la CAN.
28:16 [Sous-titres réalisés par la communauté d'Amara.org]

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