Franz-Olivier Giesbert : «Les ministres de Macron sont des zombies, des morts-vivants»

  • il y a 6 mois
Franz-Olivier Giesbert : journaliste et écrivain auteur de « Histoire intime de la Ve République (Tome 3) : Tragédie française » aux éditions Gallimard, sur le remaniement : «La montagne a accouché d'une souris, même d'une fourmi. Il ne s'est rien passé. Les ministres de Macron sont des zombies, des morts-vivants».
Transcript
00:00 Qu'est-ce qui vous inspire ce gouvernement déjà ?
00:02 Rien.
00:03 On peut dire que la montagne a accouché d'une souris.
00:06 Non même pas, d'une fourmi.
00:09 Parce qu'il ne s'est rien passé en fait.
00:11 C'est un peu comme d'habitude, ces ministres de Macron,
00:16 en fait, ils n'impriment pas.
00:17 C'est quoi, c'est un gouvernement sans saveur ?
00:19 Ce sont des zombies, des morts vivants.
00:22 Alors j'ai trouvé que pour la première fois peut-être,
00:24 c'était le premier risque qu'il prenait pendant son quinquennat,
00:29 son deuxième quinquennat, en mettant Gabriel Attal,
00:32 qui est visiblement un politique d'avenir,
00:34 qui est très bon.
00:35 Et je me suis dit, ça va changer.
00:37 Pas non, pas du tout.
00:38 On remet des gens, des technocrates,
00:41 des gens comme ça, un peu fade.
00:43 On ne sait pas qui c'est, on ne saura jamais.
00:45 Alors il y en a quelques-uns qui ressortent évidemment.
00:48 On a chacun nos petits chouchous.
00:50 Alors moi, c'est vrai, j'aime bien l'idée de voir Sarah El Hariri,
00:54 ça me fait plaisir.
00:56 Agnès Pannier, Rebachet, on se dit,
00:58 voilà c'est quelqu'un qui travaille, c'est très bien pour elle.
01:01 Le nouveau ministre du Logement, Guillaume Casparian,
01:06 quand on voit qu'il y a les filles et Furax,
01:07 on se dit que c'est peut-être une très bonne idée.
01:09 - En tout cas, un bon technicien du logement.
01:11 - Voilà, mais si vous voulez, en dehors de ça,
01:14 c'est toujours la même chose, c'est fade.
01:18 Tout ça est fade et en fait,
01:20 il faut un peu de retour à la politique.
01:21 D'ailleurs, de ce point de vue,
01:23 ils ont raté le coche avec François Bayrou.
01:26 Ça aurait rajouté quelque chose.
01:28 Mais si vous voulez, c'est l'idée de ne pas...
01:30 - Bayrou qui n'a pas voulu y aller.
01:31 - Oui, mais enfin bon, il y avait une façon peut-être de le faire venir aussi.
01:34 C'est-à-dire qu'il y a toujours la peur chez Macron,
01:37 en tout cas, pas forcément chez Attal,
01:39 mais la peur d'avoir des gens, comment dire,
01:41 un peu fort avec des convictions en face de lui.
01:44 Même si, attendez, quand je dis ça,
01:47 quand j'entends dire aujourd'hui,
01:48 parce qu'il y a tout un petit discours macronien sur
01:53 Bayrou qui a vu la Vierge, qu'il y a le melon, etc.
01:56 Non, il a de la culture, il a des convictions.
01:59 C'est compliqué à gérer.
02:02 J'ai connu, disons, tout au long de l'histoire de la Ve République,
02:06 des gouvernements avec des gens forts,
02:08 qui s'annulent parfois les uns les autres,
02:10 mais qui sont forts.
02:12 Là, c'est, comment dire, tout ça est un peu étriqué.
02:15 Allô ?
02:16 [Musique]
02:18 [Sous-titres réalisés para la communauté d'Amara.org]

Recommandée