Marion Maréchal (Reconquête) invitée de France Bleu Orléans

  • il y a 8 mois
Marion Maréchal (Reconquête) invitée de France Bleu Orléans

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00:00 Une autre invitée ce matin sur France Bleu Orléans est la tête de liste de reconquête aux élections européennes
00:04 qui auront lieu, on le rappelle, en juin prochain.
00:06 Marion Maréchal est en centre Val-de-Loire depuis hier pour lancer sa campagne
00:10 et ce matin elle est avec nous sur France Bleu Orléans, Marie Dorcé.
00:13 Bonjour Marion Maréchal.
00:14 Bonjour.
00:15 Le gouvernement de Gabriel Attal est enfin au complet.
00:17 Quelle est votre réaction ce matin après les annonces des nouveaux ministres délégués secrétaires d'État ?
00:21 Écoutez, pas grand chose puisqu'il y a quand même une évidence qu'on a oublié de rappeler,
00:25 c'est qu'aujourd'hui ce gouvernement n'a pas de majorité absolue au Parlement.
00:29 Donc espérer avoir de grandes réformes, de grands tournants, de grandes ruptures est totalement illusoire
00:34 et je crains que malheureusement, comment dire, toute l'arrivée de Gabriel Attal en grande pompe
00:40 finisse finalement en désillusion.
00:42 Et puis, de toute façon, on a un gouvernement aujourd'hui qui va chercher ses remplaçants,
00:47 en particulier chez les Républicains.
00:48 On va dire qu'au moins l'ensemble de ce réuniment aura permis de rappeler
00:51 que malheureusement, LR aujourd'hui n'est pas véritablement un parti d'opposition.
00:54 La nouvelle ministre de l'Éducation nationale, Nicole Belloubet, vient du PS par contre,
00:59 celle qui remplace Amélie de Castellac.
01:00 Oui, tout à fait, ce qui rend d'ailleurs, je ne sais pas, la politique sur l'éducation nationale
01:04 d'Emmanuel Macron totalement illisible.
01:06 On a eu Papandiaï qui venait de la gauche, de la gauche wokiste.
01:10 On a eu Gabriel Attal qui a tenté plutôt d'envoyer des signaux d'autorité.
01:14 On a eu ensuite une ministre qui est la plus courte de l'histoire,
01:18 après quelques bourdes et qui semblait vouloir plutôt revaloriser le privé.
01:22 Puis finalement, on revient à gauche.
01:24 Je trouve que c'est totalement brouillon et malheureusement,
01:26 ce n'est pas à la hauteur de ce dont aurait besoin notre école publique.
01:28 - Marion Maréchal, vous êtes en centre Val-de-Loire pour lancer votre campagne pour les européennes.
01:33 Pourquoi ici ? C'est une région stratégique pour vous ?
01:35 - De toute façon, nous sommes aujourd'hui en tournée dans toutes les régions de France depuis septembre.
01:41 Je suis venue ici expressément à la suite de l'annonce de notre numéro 2 de liste,
01:45 qui est Guillaume Pelletier, qui évidemment est un local de l'État.
01:48 Je suis allée avec lui à la rencontre d'agriculteurs, de chasseurs, de pêcheurs,
01:52 de cette France rurale aujourd'hui menacée par un certain nombre de politiques de la commission de Bruxelles.
01:58 Et donc échanger avec eux pour pouvoir faire remonter les problématiques
02:00 et surtout leur assurer de notre soutien demain au Parlement européen.
02:03 - Vous parlez d'échanges avec les agriculteurs.
02:05 On vous a aperçu la semaine dernière au moment du convoi de l'arrivée,
02:08 du convoi de la coordination rurale en Sologne, il y a Pierre Fitts sur le sol.
02:11 Vous n'êtes pas resté échanger avec eux. Pourquoi ?
02:14 - Ah si, on a été même très bien accueillis.
02:15 On a eu tout un échange pendant plus d'une heure avant de faire quelques médias avec les agriculteurs sur place.
02:20 On a eu d'autres rencontres, y compris le lendemain matin avec des éleveurs.
02:23 Et donc je suis revenue précisément pour pouvoir faire un point avec eux après les annonces de Gabriel Attal.
02:27 Et ce que je constate, c'est qu'il y a un fossé entre la satisfaction du gouvernement sur ces mesures
02:32 et le ressenti sur le terrain de ces agriculteurs qui considèrent qu'on est très très loin des réponses attendues.
02:37 On a quelques petites mesurettes, mais en ce qui concerne la protection des marchés
02:41 et le refus du libre-échange généralisé et donc la concurrence loyale qui devrait être la règle,
02:46 la priorité locale pour l'accès au marché public, notamment la restauration collective,
02:51 pour nos produits français, le compte évidemment n'y est pas du tout.
02:54 On a un flou total sur "on nous promet qu'il y aura moins de normes, moins de réglementations",
02:58 mais on n'a aucun calendrier et aucune précision.
03:01 Et surtout, les agriculteurs ne sont pas dus parce qu'ils savent qu'au Parlement européen,
03:04 les macronistes font partie de la majorité d'Ursula von der Leyen.
03:07 Et donc ont voté avec elle toutes les politiques, dont le fameux pacte vert,
03:11 qui devra aboutir demain, malheureusement, à une réduction de la production agricole
03:14 et à une réduction des terres agricoles disponibles.
03:16 Pour vous, l'agriculture, c'est essentiel ?
03:18 Vous vous considérez comme une candidate de la ruralité pour ces européennes ?
03:22 C'est essentiel, pas seulement évidemment pour la défense de nos terroirs et de notre patrimoine culinaire,
03:28 mais aussi pour l'ensemble des Français à travers la souveraineté alimentaire,
03:31 le fait de ne pas être dépendant de l'étranger.
03:33 Parce qu'il faut comprendre une chose, c'est que quand vous assommez nos agriculteurs de normes et de charges,
03:38 et donc que vous les faites mourir petit à petit,
03:40 je le rappelle 100 000 agriculteurs disparus en 10 ans,
03:42 100 000 qui vont disparaître dans les années, les 10 ans à venir,
03:45 vous vous rendez donc dépendant de l'importation de produits étrangers,
03:48 qui eux ne respectent pas les mêmes normes,
03:50 utilisent des substances interdites, évidemment en France et en Europe.
03:54 Et quand on sait que la population mondiale va exploser,
03:56 que les besoins vont être de plus en plus importants, c'est totalement irresponsable.
03:59 Donc ces politiques qui ont s'abordé notre industrie nucléaire
04:01 sont en train de s'aborder notre agriculture.
04:03 Donc c'est un combat central, majeur, pour ces élections européennes.
04:06 Et au-delà de l'agriculture, hier j'étais avec ces chasseurs et ces pêcheurs,
04:09 parce qu'eux ils font aussi partie de l'identité de la France,
04:15 d'un art de vivre auquel je suis attachée,
04:19 et qui l'est là aussi extrêmement menacée par l'Union Européenne,
04:23 qui d'année en année réglemente, interdit, contraint,
04:27 parce qu'évidemment la chasse pour elle est le diable incarné.
04:31 - Pour vous il faut maintenir cette chasse,
04:33 il faut notamment par exemple se battre contre l'engriagement en Sologne,
04:36 ça c'est un sujet aussi ?
04:38 - Oui, alors moi je ne suis pas du tout une fan pour le coup des chasses fermées,
04:42 et je considère que ce n'est pas cette chasse-là qu'il faudrait défendre,
04:45 mais bien la chasse que j'ai vue hier,
04:47 c'est-à-dire une chasse d'abord d'amoureux de la nature,
04:49 et une chasse qui a un vrai rôle, rappelons-le,
04:51 y compris dans la protection de la nature.
04:53 La Fédération de chasse en France est agréée au titre de la protection de la nature,
04:56 elle a donc des missions essentielles,
04:58 d'entretien des chemins, d'entretien des haies,
05:01 de préservation évidemment de certaines réserves,
05:04 c'est des millions d'heures de bénévolat qui sont données à la société
05:08 justement pour la ruralité,
05:10 donc il faut défendre cela,
05:12 c'est évidemment indispensable pour la biodiversité.
05:15 - Pour vous c'est important de maintenir la chasse ?
05:17 Très rapidement Marion Maréchal, vous êtes dans le Loiré,
05:20 c'est un département avec deux députés RN,
05:22 le RN qui a fait des très bons scores à la présidentielle à la législative,
05:25 vous venez marcher sur les plates-bandes du parti de votre tante ?
05:27 - Moi je viens marcher sur les plates-bandes de personnes,
05:29 je viens convaincre des Français de l'opportunité qu'ils peuvent avoir le 9 juin prochain
05:33 de voter pour Reconquête,
05:34 qui est un parti qui a la singularité de défendre à la fois l'identité française
05:38 et de vouloir réduire l'immigration,
05:41 mais aussi, et c'est là probablement notre principale différence,
05:44 qui défend un discours économiquement de droite, si je puis dire,
05:47 donc moins de dépenses publiques,
05:50 moins d'Etat et de normes,
05:52 moins d'impôts et de taxes,
05:54 et surtout moins d'assistanat,
05:56 et puis en parallèle, évidemment,
05:58 qui veut lutter contre toutes les dérives de propagande,
06:00 notamment à l'école, au cas LGBT.
06:03 - C'est là la principale différence avec le RN.
06:05 Merci beaucoup Marion, pour votre invitation.
06:07 - Merci à vous, on a très hâte d'avoir été notre invité ce matin.
06:09 - Merci beaucoup mesdames.

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