[#Exclusif] Interview avec Pamphile Assaloyika Yanga

  • il y a 8 mois
[#Exclusif] Interview avec Pamphile Assaloyika Yanga

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00:00 Moi c'est M. Ponfil Ossalu Ikaianga, je suis gabonais, j'ai 54 ans et je suis homme d'affaires.
00:09 Oui, en effet, je sors à peine de Madagascar où nous avons quelques compatriotes qui vivent là-bas, des étudiants notamment.
00:25 Et pour aller à Madagascar, j'ai contacté par le biais d'un ami un jeune compatriote gabonais qui vit à Madagascar,
00:36 qui est même fiancé, il a un enfant là-bas. Donc un certain Serge Romial, donc, mais oui, il est étudiant et il est cité dans cette affaire.
00:48 En fait, en allant à Madagascar, j'ai appelé ce compatriote pour me trouver une chambre d'hôtel,
00:57 puisque je ne connaissais personne à Madagascar, dans le cadre de mes affaires bien sûr,
01:03 et je voulais m'installer aussi à Madagascar, puisque la vie est relativement moins chère par rapport au Gabon,
01:09 le cadre est un peu plus agréable. Donc du coup, j'ai fait appel au service de ce compatriote, qui est un gentil garçon,
01:19 et il m'a trouvé une chambre à l'hôtel, et c'est comme ça qu'on s'est connu.
01:24 Bon, il se trouve qu'au mois d'octobre 2023, un jeune Cameroonais a contacté notre compatriote gabonais,
01:36 M. Serge Rombiel Mezoui, pour l'ouverture d'une structure commerciale, laquelle, c'est-à-dire,
01:45 pour récupérer les cartes d'identité de Malagas pour ouvrir un business type Bersal.
01:55 Bon, le petit n'avait pas l'information de ce que c'était que de se coquerrer la base,
01:59 il ne savait pas de quoi se coquerrer la base, parce que la plupart des investisseurs qui vont à Madagascar
02:07 pour une entreprise, ils passent par le malvagage. Donc, ils ne maîtrisaient pas la chose.
02:13 Donc c'est comme ça que ce jeune Cameroonais-là a remis à notre compatriote gabonais, je crois, 2 millions d'arrières riches,
02:24 dans une équivalence de 300 000 francs CFA. Là-bas, c'est beaucoup d'argent.
02:29 Donc, de ces 300 000 francs CFA, 2 millions d'arrières riches, que je parle ici,
02:34 donc le petit a levé 300 000 arrières riches pour donner à 2 ou 3 comptes malagas,
02:41 qui leur ont mis les pièces d'identité pour pouvoir prendre les puces, les puces orange de Madagascar.
02:50 Et ce compatriote a pris ces puces pour les mettre maladroitement à ce Cameroonais-là,
02:56 qui a usé ça pour se coquer les malagas au niveau national.
03:01 Donc c'est beaucoup d'argent, c'est près de 20 millions de francs CFA qui ont été dilapidés.
03:06 Genre, on vous dit, si vous versez 500 000 arrières riches, et 1 ou 2 heures plus tard, vous allez en recevoir 5 millions d'arrières riches.
03:18 Donc beaucoup de Malagas ont adhéré au projet, et malheureusement pour eux, ils n'ont eu que des yeux pour pleurer.
03:24 Oui, effectivement, j'ai été arrêté. J'ai été arrêté dans cette affaire,
03:29 parce que quand le chef d'État est passé du côté du Sénégal, il a fait des annonces pour dire à tous ceux qui sont dans la désespérance de pouvoir rentrer.
03:40 J'ai dit aux jeunes compatriotes gabonais que le président, je pense qu'il est sérieux, il est temps de rentrer au pays.
03:47 Et c'est comme ça que j'ai pris le billet pour rentrer, pour venir au Gabon.
03:51 Donc en prenant le billet, comme je ne connais pas la ville de Nanarivo, j'ai appelé ce jeune homme là pour m'accompagner, acheter les pièces de ma voiture.
04:00 Donc il m'a accompagné sur sa moto, mais je ne connais pas la ville, juste ça. Je ne connais même pas son domicile, le domicile de ce jeune homme là.
04:08 C'est un jeune homme bien, il m'a accompagné acheter les pièces.
04:12 Quand on arrive au magasin, les policiers sont tombés sur nous. J'ai été menotté, j'ai même été frappé.
04:21 Ils nous ont mis dans leur voiture et en même temps ils ont présenté la photo de notre compatriote, monsieur Mezoui, que c'est bien vous.
04:32 Il a reconnu que oui, c'était lui.
04:34 Ok, nous allons au poste. On nous a amené au poste.
04:37 Arrivé au poste, le premier nous a été présenté qu'il y a eu une escroquerie via Facebook.
04:45 Ils ont dépossédé certains malagas de leur argent et le jeune homme m'a dit que non, effectivement, c'est lui qui l'a reconnu.
04:56 Que c'est lui qui avait pris les pièces des malagas pour aller acheter les puces pour les remettre aux Camerounais.
05:03 Mais il ne connaissait pas l'usage que les Camerounais allaient faire de ces puces là.
05:10 Mais malheureusement pour lui, il a été mis sur le fait que c'était une escroquerie.
05:16 Donc lui, en constatant que c'était une escroquerie, il avait déjà même visé un commissaire de police pour dire que non.
05:24 Il a été roulé dans cette affaire parce qu'il voyait le danger venir.
05:27 Mais malgré ça, on nous a tous pris.
05:30 Mais moi, le fait que je suis gabonais, que lui aussi est gabonais, j'ai fait 5 jours de cellule avec ce jeune homme là.
05:37 Et c'est depuis, on nous a arrêté quoi, c'était depuis le 20... c'était le 19. Le 19 janvier.
05:45 On nous a arrêté le 19 janvier, nous avons été incarcérés.
05:48 J'ai dormi 5 jours dans la merde. Dans la merde.
05:51 Et c'était difficile pour moi.
05:53 Et maintenant les policiers, ils ont réussi à faire la preuve que je ne suis pas impliqué dans leur affaire.
06:00 Via mon téléphone, via les messages.
06:02 Je dis moi je ne connais pas ces gens, je ne connais pas de caméra.
06:04 Moi le seul gabonais que je connais c'est celui là.
06:06 Donc je ne connais pas ces gens là.
06:08 Et même moi pour m'en sortir dans cette affaire, parce qu'ils m'ont pris 2 millions de francs CFA.
06:14 Le commissaire m'a pris 2 millions de francs CFA pour dire "bon comme nous en Malaga c'est comme ça".
06:18 Donc tu vas payer pour sortir.
06:20 Même si tu n'as rien fait, mais tu donnes l'argent.
06:23 Mais vu que j'étais dans des situations difficiles, j'ai dû payer 2 millions pour pouvoir sortir de Madagascar.
06:31 Donc vous voyez, ce n'est pas facile.
06:33 Mais ce jeune homme, il a besoin d'un avocat.
06:37 Parce qu'ils m'ont appelé récemment pour dire que si je peux les aider à trouver de l'argent pour payer un avocat.
06:43 Mais le fait que j'ai déjà dépensé 2 millions, c'est difficile pour moi de trouver de l'argent supplémentaire.
06:49 Le jeune homme passe des moments difficiles, ce n'est pas évident pour lui.
06:53 Et il n'a pas de famille là-bas.
06:55 Sa mère est décédée, son père est décédé.
06:59 Que les autorités y regardent, qu'ils trouvent un avocat pour ce jeune homme là.
07:04 C'est un compatriote, il est je crois en 3ème année d'université là-bas.
07:08 Donc il faut qu'on fasse quelque chose pour lui.
07:11 Parce que ce n'est pas évident.
07:12 Déjà moi je n'ai rien fait.
07:14 Pour que je puisse avoir la liberté, j'ai dû payer 2 millions.
07:18 Est-ce que c'est sérieux ?
07:19 Donc les conditions ne sont pas agréables à Madagascar.
07:23 En fait sur cette question, c'était une question assez délicate.
07:28 Déjà au niveau de l'emploi, la plupart des jeunes gabonais qui vont dans les universités à l'extérieur du pays,
07:35 quand ils trouvent les conditions meilleures là-bas, c'est parfois évident de revenir.
07:40 Parce qu'il y a le chômage ici au Gabon.
07:42 Il y a aussi un problème de justice, d'injustice.
07:45 Moi je parle de mon cas.
07:47 Moi je voulais bien m'installer à Madagascar.
07:49 Puisque les conditions de vie sont agréables.
07:52 La vie est moins chère, la vie est belle.
07:53 Et puis bon, j'ai investi au Gabon.
07:56 Donc moi j'étais un haut cadre dans une entreprise gabonaise.
08:01 Il a suffi que le PDG envoie un directeur général verreux.
08:06 Qui m'a licencié pour une histoire de bidon.
08:10 C'était quelle entreprise ?
08:12 Alastogatra.
08:13 J'étais chef des services commerciaux à Alastogatra pendant 14 ans.
08:16 Il a suffi qu'on aille en nommer un DG qui est venu bousiller ma vie.
08:21 Donc j'étais obligé de chercher à m'espatiller.
08:26 Moi je voulais bien m'installer à Madagascar.
08:29 Mais le chef d'Etat a dit, au lieu de continuer dans la diaspora, rentre au pays.
08:33 Et sur cette question d'ailleurs, j'ai fait un courrier au chef de l'Etat.
08:37 Que j'ai déposé il y a quelques jours à son cabinet.
08:40 Pour voir ce qu'on peut faire à mon endroit.
08:43 Ce courrier que j'ai déposé au niveau du ministre porte-parole de Sété-Hary.
08:49 Monsieur Irich Mofumbi.
08:52 Donc c'est un peu ça.
08:54 Il y a trop d'injustices dans notre pays.
08:56 C'est ce qui fait en sorte que beaucoup s'espatillent.
08:58 Et c'est regrettable.
09:00 Bon maintenant, comme il y a eu le 30 août,
09:04 et moi qui ai venu libérer le Gabon.
09:06 On espère que les choses vont aller de mieux en mieux.
09:10 Donc c'est dans cette expérience que je dis, non, il vaut mieux que je regagne mon pays.
09:14 Au lieu de continuer à subir les affres dans les pays des autres.
09:19 Il vaut mieux souffrir dans son propre pays que d'aller se faire emmerder.
09:23 Donc j'attire la désignation au chef d'Etat et au Sété-Hary.
09:27 De pouvoir trouver un mécanisme pour aider notre compatriote gabonais.
09:33 C'est vrai qu'il a fauté parce qu'il a fait la pièce de balagage.
09:37 Mais c'est un enfant.
09:39 C'est un enfant qui a besoin de...
09:41 Qui a un avenir.
09:43 Mais ce qui est malheureux c'est que nous n'avons pas d'ambassade.
09:46 Sur place à Madagascar.
09:48 Ni de consul.
09:50 Donc je ne sais pas par quel moyen le gouvernement va faire quelque chose.
09:53 Mais il n'y a pas beaucoup de gabonais qui se trouvent dans de telles situations.
09:56 Qu'on y regarde un peu de plus près.
09:58 Ce qu'on peut faire pour le compatriote là.
10:00 [Musique]
10:13 [SILENCE]

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