Durant une semaine, une série d'opérations a été menée dans le quartier de la Devèze, fortement touché par la présence et l'activité liée au trafic de stupéfiants. Place au bilan.
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00:00 Les opérations de stupéfiants, vous le savez, je vous en informe régulièrement,
00:04 on en fait très souvent sur l'ensemble du département, enfin du ressort en tout cas,
00:09 que ce soit en zone police ou en zone gendarmerie.
00:11 Et à ce moment-là, c'est le procureur qui vous en informe seul.
00:16 La spécificité de cette opération, c'est que ce n'est pas que du judiciaire
00:20 et ça explique aussi la présence de différents acteurs ici, en particulier de monsieur le préfet,
00:25 je reviendrai dans un instant.
00:27 Sur l'opération à proprement parler judiciaire, qui est donc en complément, en support, peu importe,
00:33 c'est un travail d'acteur commun et donc une volonté à un moment donné
00:37 de mettre des moyens plus importants que d'habitude.
00:39 Donc là oui, c'est exceptionnel, on n'est pas sur une opération de communication,
00:43 on est sur, et je m'en réjouis, la nécessité certes, mais aussi grâce à l'impulsion,
00:50 il faut bien le dire, et à l'énergie de monsieur le préfet,
00:53 de réunir des moyens tout à fait exceptionnels pour à un moment donné,
00:58 tous les services concernés dire "on va travailler ensemble"
01:01 avec la possibilité d'aller plus loin que d'habitude.
01:04 Et là on est allé plus loin que d'habitude en matière de judiciaire
01:08 et on a pu le faire grâce aux moyens qui ont été mobilisés,
01:12 grâce à l'efficacité de monsieur le préfet,
01:14 qui a pu mobiliser un certain nombre de moyens policiers nouveaux
01:17 qui me permettent moi, à procureur de la République,
01:19 d'aller un peu plus loin au niveau judiciaire grâce au travail des policiers.
01:24 Donc le travail des policiers il aboutit à quoi ?
01:26 Il aboutit à, depuis plusieurs semaines, on a pris le temps, grâce à ces moyens,
01:33 grâce à cette concentration d'énergie de plusieurs policiers,
01:36 de faire des surveillances qu'on n'avait pas la possibilité de faire jusqu'à présent
01:41 parce que les policiers de Béziers sont pris par différentes missions,
01:46 vous le savez très bien.
01:47 Donc là on a pris le temps avec un objectif d'essayer d'interpeller au-delà
01:53 des revendeurs habituels qu'on fait régulièrement passer dans le tribunal et que l'on connaissait.
01:58 L'objectif c'était de faire des surveillances
02:00 pour essayer d'identifier davantage la façon dont le trafic se faisait dans le quartier de la Devez.
02:05 Tout le monde sait que ce quartier est un endroit
02:07 où il y a un trafic de stupéfiants depuis des années
02:10 et d'ailleurs on est parti sur la base de surveillance
02:14 et derrière d'interpellations et d'auditions des consommateurs.
02:18 Ça commence par eux.
02:19 Les consommateurs c'est eux qui sont à l'origine aussi du trafic
02:22 puisque sans consommateur, pas de trafic.
02:24 Et il y a des consommateurs qui viennent non seulement de Béziers
02:27 mais aussi d'autres zones du ressort pour venir acheter ici
02:31 parce qu'ils savent qu'ils peuvent acheter ici.
02:33 Et donc ces personnes-là ont été surveillées
02:35 et il faut qu'ils le sachent les usagers, ils ont été surveillés.
02:39 Toute personne qui viendrait à nouveau acheter dans le quartier
02:41 prend le risque d'être identifiée, d'être entendue
02:44 et c'est déjà été le cas et on a identifié les policiers
02:47 ont entendu 20 consommateurs sur la base de surveillance qu'ils ont pu faire
02:51 et ces 20 consommateurs ont déjà fait l'objet d'ailleurs de suites judiciaires.
02:55 Il y a des amendes qui ont été déjà requises par le parquet
02:58 entre 300 euros pour les plus faibles jusqu'à 2000 euros pour les plus fortes
03:01 en fonction de la consommation et de la quantité
03:04 et des antécédents des intéressés.
03:06 Il y a une partie aussi qui a été orientée vers des obligations de soins
03:10 parce qu'on est dans une problématique aussi d'addiction.
03:12 Donc ces 20 consommateurs ont permis d'identifier plus avec les surveillances
03:16 les premiers revendeurs.
03:17 Les premiers revendeurs ont été surveillés
03:20 et on a pu identifier le niveau supérieur de ceux qui fournissaient les revendeurs.
03:24 C'est là où on est allé plus loin et c'est ça qui est très important.
03:28 Il y a cinq personnes, cinq majeurs qui ont été présentées à l'issue des gardes à vue
03:33 diligentées par le commissariat de police de Béziers
03:36 et qui ont été présentées au parquet mercredi.
03:38 Certains d'entre vous y étaient.
03:39 Il y a eu une comparution immédiate mercredi avec ces cinq personnes, cinq majeurs.
03:43 Les cinq ont été placés en détention provisoire dans l'attente de leur procès.
03:47 Ils ont demandé le renvoi.
03:48 Donc ces deux droits, ça a été renvoyé.
03:49 Les cinq sont actuellement en prison et ils seront jugés à la fin du mois.
03:53 Il y a un mineur aussi qui a été déféré et qui a été présenté au juge des enfants.
03:57 Un mineur de 17 ans qui était un des revendeurs
04:00 et qui lui a été placé sous contrôle judiciaire.
04:02 Il n'avait pas jusqu'à présent de condamnation, de condamnation d'ordre pénal.
04:07 Et donc il a été placé sous contrôle judiciaire avec interdiction de revenir dans le quartier.
04:11 Si jamais il revient dans le quartier,
04:12 ma foi, je demanderai à ce que le juge le place en détention cette fois-ci.
04:17 Interdiction de sortir le soir.
04:19 Et également un suivi par la protection judiciaire de la jeunesse.
04:22 Et il sera jugé en avril.
04:23 Ça, c'est pour les trafiquants.
04:25 On a ordonné aussi du côté du parquet un certain nombre de contrôles routiers et CODAF
04:30 qui sont en lien avec les autres services de l'État.
04:33 À savoir les contrôles routiers, j'ai ordonné 45 réquisitions.
04:37 Ce qu'on appelle les 78 de 2, c'est-à-dire possibilité d'ouvrir les coffres.
04:41 Possibilité de faire un certain nombre de contrôles plus approfondis sur routiers.
04:45 Donc là, il y a un bilan aussi très important sur les infractions routières qui ont pu être retrouvées.
04:49 Et par ailleurs, donc dernier élément, c'est le CODAF.
04:53 Mais je crois que vous en parlerez aussi, monsieur le préfet.
04:55 Le CODAF, c'est quoi ?
04:56 Et c'est ça aussi l'originalité de ce dispositif.
04:58 C'est on fait du stup, mais on ne fait pas que du stup.
05:01 Donc on fait de la recherche d'infractions routières et potentiellement, quand on ouvre les coffres,
05:05 on cherche aussi du stup ou des armes.
05:07 Et derrière, on fait aussi ce que vous voyez ce matin, à savoir des contrôles qui relèvent du CODAF.
05:12 Le CODAF, c'est quoi ?
05:13 C'est toute la lutte contre les fraudes.
05:15 Et donc, ça relève aussi en partie du judiciaire, mais aussi en partie de la police administrative.
05:19 Et donc, je ne peux que me réjouir que des dispositifs de cette nature
05:23 permettent à l'autorité judiciaire de faire appliquer la loi partout et pour tous.
05:29 Pour tous.
05:30 Et parce que le but, c'est qu'on vive tous ensemble le plus paisiblement possible,
05:33 dans ce quartier comme ailleurs.
05:35 Donc si Monsieur le Préfet, et je sais qu'il en est d'accord,
05:38 mais s'il a la capacité à nouveau de pouvoir mobiliser autant de force,
05:42 il précisera aussi tout ce qui est de l'ordre des CRS, etc.
05:44 Ça, c'est lui qui a la main.
05:47 Si on peut le faire ailleurs, évidemment, je souhaiterais qu'on le fasse également ailleurs
05:51 et qu'on s'inscrive aussi dans le temps, puisqu'il l'a dit, c'est l'objectif.
05:54 L'opération, ce n'est pas de venir ici, de repartir,
05:56 et chacun, après, relaisse le quartier dans lequel il était,
05:59 dans sa situation, sur le trafic de stupéfiants.
06:01 Mais ça dépendra des moyens.
06:02 En termes de saisie, on est à peu près à un peu moins de 5 kg de cannabis,
06:06 soit herbes, soit résine.
06:08 Ce n'est pas négligeable, quand j'ai entendu parfois que c'était que de la statistique.
06:11 Non, 5 kg d'un prix, d'un coup, c'est loin d'être négligeable.
06:15 Il y a un peu moins d'une centaine de grammes de cocaïne.
06:19 Il y a un peu d'argent en espèces, un peu moins de 4 000 euros.
06:22 Pour le résultat, il y a deux armes qui ont été saisies.
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