• l’année dernière
Bernard Lavilliers, 77 ans n'a pu contenir ses larmes face à l'hommage qui lui a été rendu par Terrenoire, Jeanne Cherhal, Olivia Ruiz, Catherine Ringer et Faada Freddy. L'actrice Sandrine Bonnaire, qui lui a remis son trophée, a lu un texte parfois un peu obscure mais évoquant leur rencontre et toute l'affection qu'elle lui portait :

"J’ai envie de te dire que de ces horizons que je croyais barrés, par ces barres de HLM où je vivais, ces joies de l’enfance, de l’insouciance, mes soleils étaient très rares, a commencé l’actrice française. Alors je t’écoutais. On me disait : “Pas trop fort, papa dort”. Lui aussi travaillait la scie pour gagner des clous. Les mains de nos pères nous ont fait nous rencontrer.

À travers toi et ton œuvre, j’ai pu lever le poing et me tenir droite. Et bien sûr me déhancher. T’écouter chanter me donne la force de tous les combats, me rend solide comme le métal. Aujourd’hui, je t’écoute haut et fort puisque mon père repose parce que la scie l’a tué. Aujourd’hui, je veux t’entendre chanter encore et jusqu’à toujours, entendre ta voix d’or."

Avec émotion, Bernard Lavilliers a ensuite tenu son prix, le dédiant à "tous les musiciens qui l'ont inspiré", ainsi qu'à "tous les techniciens des studios qui lui ont expliqué comment on faisait les sons", et à "tous les techniciens de scène qui lui ont été fidèles, certains depuis 40 ans".

Il a également rendu hommage à "tous les artistes ce soir, qui ont interprété ses]chansons". Enfin, tenant sa Victoire en main, il a levé le bras pour une dernière dédicace : "À Richard, son directeur artistique disparu, ‘Alors Richard, un dernier pour la route ?’"

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Transcription
00:00 J'ai envie de te dire que des horizons que je croyais moi aussi barrés là, par ces
00:11 barres d'HLM où je vivais, bien que les joies de l'enfance, l'insouciance de l'adolescence,
00:21 mes soleils étaient aussi très rares. Alors je t'écoutais, on me disait pas trop fort
00:34 "Papa dort". Et lui aussi, travaillait l'acier pour gagner des clous. Les mains de nos pères
00:51 nous ont fait nous rencontrer. À travers toi, à travers ton œuvre, j'ai pu lever
00:59 le poing, me tenir droite et bien sûr me déhancher. T'écouter chanter me donne la
01:13 force de tous les combats, me rend solide comme le métal marqué au fer que tu m'as
01:25 forgé. Aujourd'hui je t'écoute haut et fort puisque mon père repose. Alors oui,
01:39 mon père repose parce que l'acier l'a tué. Aujourd'hui et comme toujours je veux t'entendre
01:46 chanter encore, chanter encore, chanter encore et jusqu'à toujours entendre ta voix d'or.
01:56 (Applaudissements)

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