Révélations: l'État a sacrifié la filière médicament, nous allons vraiment en manquer !Y a pas d'âge

  • il y a 6 mois
Au programme :
- La pénurie de médicaments qui s’est cruellement aggravée en 2023 va devenir problématique. De quels médicaments allons-nous manquer ?
- Mesdames, êtes-vous au courant de tous vos droits spécifiques et de ces choses du quotidien qui sont prises en compte pour que vous touchiez une retraite élevée. ? La spécialiste du magazine Notre Temps, vous dit tout !
- Yapasdage pour pousser un coup de gueule, contre deux groupes industriels, qui se foutent ouvertement de la gueule des consommateurs en vendant de l’eau filtrée, traitée, et parfois coupée avec celle du robinet, 100 fois son prix, en la faisant passer pour de l’eau minérale “naturelle”.
- Découvrez en compagnie de son inventeur le “Money Walkie”. Un petit boîtier qui permet de payer toutes ses courses de manière totalement sécurisée.
- Faites très attention au soleil si vous partez à la montagne. On vous conseille les meilleurs produits pour bien protéger votre peau.
- Découvrez notre coup de cœur de la semaine, pour être de bonne humeur, courez voir “les années twist”. Chantez et plongez au cœur des années 60 !
- Thomas Misrachi vient nous parler de son ouvrage très troublant « Le dernier soir », qui s'invite au cœur du débat français et de l'actualité autour de la fin de vie.
- Et le toujours surprenant Didier Bénureau vient nous voir pour nous présenter son nouveau spectacle, à l'humour noir bien aiguisé, qui est rempli de personnages plus dingues les uns que les autres

Didier Bénureau - Comédien
Thomas Misrachi – Grand reporter
Nathalie Colin-Oeesterlé - Députée européenne
Laurence le Dren - Responsable des droits, et des retraites pour magazine Notre Temps
Bernard Schmitt - Médecin retraité et animateur à Vittel du collectif Eau 88
Raphaël Leprette - Créateur du Money Walkie
Ariane Goldet - Rédactrice en chef beauté

Retrouvez Y a pas d'âge présenté par Catherine Bully et David Artur tous les dimanches à 12h !

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##Y_A_PAS_D_AGE-2024-02-11##
Transcript
00:00 Cochez-nous, le saucisson au bon goût depuis 1971 vous présente
00:05 Sud Radio, Yappa d'âge, Catherine Bulli, David Arthur
00:10 Bonjour à tous, il est midi et vous êtes sur Sud Radio pour découvrir pendant une heure le nouveau numéro de Yappa d'âge
00:16 L'émission qui est là pour égayer vos dimanches en vous offrant des conseils et des infos autour de sujets qui nous concernent tous
00:22 Et aujourd'hui Catherine...
00:23 Des sujets sérieux aussi, Yappa d'âge pour oser en parler de la pénurie de médicaments qui s'est cruellement aggravée en 2023, où en sommes-nous ?
00:31 Yappa d'âge mesdames, pour vous informer sur vos droits à la retraite, êtes-vous au courant de tous vos droits spécifiques et de ces choses du quotidien qui sont prises en compte ?
00:40 Yappa d'âge pour pousser un coup de gueule de groupes industriels qui se foutent ouvertement des consommateurs en vendant de l'eau filtrée, traitée et parfois coupée avec celle du robinet
00:50 100 fois son prix en la faisant passer évidemment pour de l'eau minérale naturelle
00:55 Yappa d'âge pour prendre soin de ses enfants et de ses parents, découvrez en compagnie de son inventeur le Money Walkie, un petit boîtier qui permet de payer toutes ses courses de manière totalement sécurisée
01:05 Yappa d'âge pour faire attention au soleil, si vous partez à la montagne, on vous donne des conseils pour bien protéger votre peau
01:11 Un coup de cœur plein d'énergie cette semaine, pour être de bonne humeur, allez voir les années twist, chanter et plonger au cœur des années 60, on en sort avec le sourire et ça fait beaucoup de bien
01:21 Yappa d'âge pour ouvrir un livre qui questionne, en compagnie de son auteur Thomas Missraki, un ouvrage très troublant, Le Dernier Soir, qui se situe au cœur du débat français et de l'actualité autour de la fin de vie
01:32 Et l'invité surprise de cette semaine, le caustique et toujours surprenant Didier Benhureau, qui nous revient sur scène avec son humour noir bien aiguisé et une galerie de personnages plus dingues les uns que les autres
01:43 Sud Radio, Yappa d'âge
01:46 Yappa d'âge pour s'indigner face à la pénurie de médicaments qui s'est cruellement aggravée en 2023, près de 5000 signalements de rupture de stock ont été enregistrés l'année dernière, selon l'agence de sécurité du médicament
01:57 C'est 31% de plus qu'en 2022, 128% de plus qu'en 2021. Quelles sont les causes de ces ruptures ? Une capacité de production insuffisante ? Une augmentation des besoins de la population ? Quels sont les médicaments les plus en rupture ? Et comment cette situation peut-elle évoluer ?
02:14 Nous allons essayer de répondre à ces questions avec Nathalie Colin-Austerlay. Bonjour !
02:19 Bonjour !
02:21 Bonjour Nathalie
02:22 Nathalie Colin-Austerlay, députée européenne, vous avez dit récemment que plus de 80% des principes actifs de certains médicaments sont importés de Chine et d'Inde, et que près de la moitié des médicaments commercialisés en Europe sont produits en dehors de l'Union Européenne. Est-ce que la France ne produit plus de médicaments aujourd'hui ?
02:40 Pas suffisamment. Et de toute façon, vous voyez bien les chiffres que vous venez de citer parlent d'eux-mêmes. Les pénuries de médicaments sont en augmentation constante dans notre pays. Et je crois que ce qui manque vraiment, c'est une prise de conscience de l'urgence dans laquelle nous nous trouvons au plus haut niveau de l'État.
02:59 D'ailleurs, l'Agence nationale de sécurité du médicament a publié un bilan annuel, quatre jours avant le discours de politique générale de Gabriel Attal. En rappelant les chiffres que vous venez de citer, près de 40% des Français déclarèrent être confrontés à ces pénuries. Et pourtant, on n'a pas eu un mot du nouveau Premier ministre sur ce sujet.
03:20 La pharmacie France est vide et on a vraiment le sentiment que le gouvernement regarde ailleurs. Alors, toutes les gammes de médicaments sont concernées, puisque les trois classes thérapeutiques les plus concernées sont celles du système cardio-vasculaire, du système nerveux, les anti-infectieux, mais également des médicaments comme les anti-cancéreux sont très touchés.
03:42 Donc, vous imaginez l'impact que cela peut avoir sur un patient qui voit sa chignot retardé pour cause de pénurie. Ces différentes gammes de médicaments concernent plus de 50% des pénuries aujourd'hui.
03:59 Par exemple, sur les antibiotiques, les antidiabétiques, est-ce qu'on est en rupture ? Est-ce qu'on est encore en rupture de médicaments quand on a mal à la tête ? Je pense notamment à un médicament qui commence par un D et qui finit par ANE.
04:14 On se retrouve avec des pénuries sur ces médicaments-là. Il y a quelques belles initiatives, je pense notamment à l'usine Sequence qui rouvre son usine de fabrication de paracétamol à Roussillon, qui a bénéficié du plan de relance pour fabriquer à nouveau du paracétamol.
04:35 Mais ce n'est pas pour demain, en tout cas pas avant 2021-2026. C'est financé d'ailleurs en grande partie aussi par l'Union européenne. Il ne fera plus le rôle de l'Europe à ce niveau-là.
04:48 Mais en tout cas, ça n'est pas suffisant. Je ne sais pas si on va reparler des causes, mais en tout cas, les causes sont connues. On a fait suffisamment de préconisations pour remédier à ces pénuries. Maintenant, c'est aussi à la France d'agir.
05:02 Justement, comment on peut essayer d'éviter ces pénuries et permettre à l'Europe et à la France en particulier de redevenir compétitive ? Parce que c'est vrai que les antibiotiques, David en parlait tout à l'heure, mais en Italie et en Allemagne, apparemment, ils ne souffrent pas de ruptures.
05:15 Alors vous savez, pour mettre un médicament, déjà une autorisation de mise sur le marché pour que cette mise sur le marché soit faite sur le territoire européen, c'est bien l'Agence européenne du médicament qui la délivre.
05:30 En revanche, ensuite, c'est chaque État qui reste souverain de sa politique de prix et de remboursement. Donc chaque État membre va avoir sa propre politique de prix et sa propre politique de remboursement.
05:46 C'est là, si vous voulez, que ça va coincer, puisque effectivement, la France ne cesse de tirer vers le bas les prix. Depuis le début de la mondialisation, les États européens, dont la France, cherchent à diminuer les coûts de leur système de santé en délocalisant, vous l'avez dit, la production et en imposant une forte pression sur les prix aux industriels.
06:06 Et finalement, il y a une question qui se pose aujourd'hui. À quoi cela sert-il de vouloir baisser les prix des médicaments si le manque de rentabilité du marché français amène les industrielles à ne plus y proposer leurs produits ?
06:17 En d'autres termes, dans un contexte où les pays voisins, dont l'Allemagne, augmentent les prix, pourquoi un industriel choisirait-il de vendre ses médicaments en France quand d'autres paient le double, voire le triple ?
06:29 Ce n'est pas la seule raison. Il y a également le fait que l'offre soit très concentrée. Vous l'avez dit, 80% des principes actifs sont produits en Chine et en Inde, avec une concentration de l'offre de 2-3 usines.
06:46 Si vous avez un problème de qualité de production, forcément, vous avez une tension d'approvisionnement. Lorsque vous êtes dans une crise sanitaire mondiale comme on a connue, vous imaginez bien que ces pays-là ne vont pas importer leurs substances actives, mais vont les garder pour eux.
07:03 Ce sont des sujets sur lesquels nous avons beaucoup travaillé, puisque j'ai été moi-même rapporteure sur ce sujet-là pour le Parlement européen en 2020.
07:14 Il y a des tas de préconisations qui sont faites, notamment le fait d'autoriser des aides d'État via des crédits d'impôt et créer un fonds de souveraineté européen chargé de financer des projets pharmaceutiques stratégiques pour relocaliser l'intégralité de la chaîne de production du médicament.
07:33 Il ne s'agit pas de relocaliser que le conditionnement. Si on n'a pas les matières premières, ça ne sert à rien. Il faut relocaliser l'intégralité. Et ça ne peut se faire qu'au niveau européen, parce qu'aucun État membre ne peut être souverain en matière pharmaceutique en étant seul, abandonné au milieu des autres.
07:56 Il faut également constituer une réserve commune de médicaments essentiels qui garantissent à tous les Européens un accès équitable au soin. C'est ce que j'appelle une pharmacie européenne.
08:10 Et puis réduire également les délais administratifs qui sont beaucoup trop longs sans compromettre la santé des patients. Vous savez que les délais d'obtention d'une autorisation de mise sur le marché au sein de l'Union européenne sont en moyenne deux fois plus longs qu'aux États-Unis.
08:26 Et puis l'autre chose dont je vous parlais tout à l'heure, c'est également de lutter contre la compression des prix des médicaments. On en a parlé. Et puis d'avoir davantage de flexibilité en traitement, d'avoir des contrats fondamentaires plus souples qui permettent de faire circuler les médicaments d'un État membre à un autre.
08:47 D'ailleurs, sur ce sujet, la Commission européenne a déjà publié un plan d'action puisqu'elle a établi en décembre 2023 une liste de médicaments dits "critiques" qui va permettre aux États membres de concentrer leurs actions sur ces médicaments les plus essentiels.
09:05 Et avec la mise en place également de ce mécanisme de solidarité, lorsqu'un État membre est confronté à des pénuries, il peut demander l'aide d'autres États membres afin d'éviter ce que vous disiez, que forcément, le doxycyline, alors que la molécule est disponible en Italie ou en Allemagne.
09:22 Merci Nathalie Collin-Austerlitz pour tout ce que vous faites, parce que c'est vrai que c'est votre chabal de bataille depuis très longtemps, la pénurie de médicaments. Et on espère que vous serez enfin entendue.
09:31 Eh bien nous sommes ensemble jusqu'à 13h et tout de suite dans Yappadage pour s'informer, mesdames. Attention, si l'heure de la retraite a sonné, êtes-vous sûre d'avoir connaissance de tous vos droits ?
09:40 Et nous vous ferons entendre le coup de gueule que nous avons poussé ce matin dans la matinale de Sud Radio. A tout de suite.
09:44 A tout de suite.
09:45 Prenez le saucisson au bon goût depuis 1971. Je vous présente Sud Radio Yappadage, Catherine Bulli, David Arthur.
09:54 Bonjour à tous et merci d'être avec nous dans Yappadage sur Sud Radio. Émission jusqu'à 13h. Dans un instant, Yappadage pour pousser un coup de gueule.
10:02 Deux groupes industriels qui se moquent, il faut le dire, des consommateurs en vendant de l'eau filtrée, traitée, parfois coupée avec celle du robinet, qui la vendent 100 fois son prix en la faisant passer pour de l'eau minérale naturelle.
10:14 Mais tout de suite dans Yappadage pour s'informer, Catherine, vous avez un message à l'attention de toutes les femmes qui nous écoutent. La retraite approche. Attention, ne passez pas à côté de tous vos droits.
10:24 Oui, David, c'est un message très important. Les droits spécifiques peuvent aider toutes les femmes à améliorer leur qualité de vie en augmentant le montant de leur pension retraite.
10:32 Il faut absolument s'enseigner car malheureusement, beaucoup de femmes oublient qu'elles ont le droit, par exemple, à des trimestres supplémentaires.
10:39 Les carrières des femmes sont souvent interrompues par les maternités. On se voit proposer des postes à temps partiel du fait le nombre de trimestres requis est difficile à atteindre.
10:50 Et elle touche en moyenne une retraite inférieure de 40%. Figurez-vous à celle des hommes. C'est une honte. Mais absolument. Bonjour, Laurence Laudren. Bonjour.
10:59 Bonjour. Bonjour. Bonjour. Vous êtes responsable des droits et des retraites pour notre temps. Pour bénéficier de la retraite, il faut évidemment avoir l'âge requis, le nombre de trimestres nécessaires, bien sûr.
11:11 Et il y a des droits auxquels nous, les femmes, nous ne pensons pas forcément et qui peuvent améliorer le quotidien. Oui, il y a des droits à connaître.
11:20 Par exemple, les femmes ont le droit à des trimestres de retraite. Vous l'avez dit, lorsqu'elles ont eu des enfants. Si vous êtes salarié, vous pouvez obtenir 8 trimestres par enfant.
11:29 Quand vous avez une carrière achée et qu'il vous faut aligner 172 trimestres à 43 ans quand même pour décrocher une retraite à taux plein.
11:39 Un congé parental aussi valide des trimestres. Mais attention, ça ne se cumule pas avec les trimestres pour enfants dont je viens de parler. C'est l'un ou c'est l'autre.
11:47 Et puis les femmes qui s'arrêtent plus longtemps pour élever leurs enfants peuvent aussi valider des trimestres avec ce qu'on appelle l'assurance vieillesse des parents au foyer.
11:58 Là, il y a des plafonds de ressources. Et n'oublions pas non plus que les femmes sont souvent celles qui s'arrêtent ou qui réduisent leur temps de travail pour s'occuper d'un membre de la famille handicapée.
12:09 Et cette fois, l'assurance vieillesse des aidants, ça s'appelle l'AVA et ça procure aussi des trimestres.
12:17 Donc tout ça apparaît sur votre remise carrière et ça compte pour la retraite.
12:23 Par rapport à ce que vous disiez, est-ce que les trimestres ajoutés aux femmes ayant eu des enfants peuvent être calculés et ajoutés à n'importe quel moment ?
12:31 Et ce, même d'ailleurs si elles perçoivent déjà leur retraite.
12:34 Alors une chose importante, c'est n'oubliez pas de déclarer vos enfants à votre caisse de retraite parce qu'elle ne sait pas que vous avez des enfants.
12:42 Et il faut le faire avant. Il faut le faire avant de partir à la retraite.
12:46 Et d'ailleurs c'est mieux parce que comme ça vos trimestres sont enregistrés, c'est rassurant.
12:51 Vous voyez votre rejet de carrière avec quand même des trimestres en plus et ça permet aussi d'estimer plus facilement le montant de sa future pension qu'on a envie de connaître.
13:01 Donc il faut le faire avant sa retraite.
13:04 D'accord.
13:05 Autre droit auquel les femmes peuvent prétendre, c'est la surcote parentale.
13:10 Pouvez-vous nous expliquer dans quel cadre on peut l'apercevoir cette surcote ?
13:14 Oui, ça c'est tout nouveau. C'est sorti avec la réforme et ça permet d'augmenter le montant de sa retraite.
13:22 Donc cette fois on est sur l'argent.
13:24 D'augmenter sa pension, elle peut augmenter jusqu'à 5%. Donc c'est une surcote qui est définitive.
13:34 C'est de l'argent en plus. Alors il y a beaucoup de conditions.
13:37 Écoutez bien, ça concerne les personnes qui sont nées à partir de 1964.
13:43 Il faut au moins avoir un trimestre pour enfant. On en a parlé tout à l'heure.
13:49 Et surtout, il faut avoir déjà tous les trimestres requis pour le taux plein, par exemple les 160 joules, bien avant sa retraite.
13:58 Ce qui compte c'est de les avoir avant l'année qui précède votre âge légal.
14:03 Et enfin, dernière condition, parce que je ne vous lâche pas comme ça, il faut travailler pendant cette dernière année avant la retraite.
14:11 Si vous êtes déjà au chômage, ça ne marche pas.
14:14 Si vous avez toutes ces conditions réunies et que vous travaillez cette dernière année, un trimestre, ça vous fait 1,25% en plus.
14:21 Et si vous le faites toute l'année, ça vous fait 5% de plus.
14:24 C'est quand même assez complexe.
14:26 Vous verrez des exemples dans le numéro de Notre-Temps qui est en kiosque en ce moment.
14:30 Oui, qui vient de sortir.
14:32 Tout à fait. Et alors Laurence, si une femme décide de se remettre à travailler pour avoir un complément de retraite, est-ce que ses droits vont se cumuler ?
14:41 Oui, pas de problème. Dès lors que vous percevez votre retraite à taux plein, vous pouvez travailler comme vous voulez, sans perdre vos droits.
14:52 D'accord. Alors il y a un droit aussi que certaines femmes oublient, c'est la pension de reversion.
14:57 Parfois on l'oublie parce qu'on est divorcée depuis de nombreuses années.
15:01 Donc ça c'est effectivement pour toutes les femmes qui ont été mariées.
15:07 Oui, c'est exact. La réversion est accordée aux femmes et d'ailleurs aux hommes aussi qui sont mariés, c'est important.
15:14 Quand on est seulement paxé, ça ne marche pas.
15:17 Et donc aux personnes mariées dont le conjoint est décédé, alors important aussi, ça n'est pas automatique.
15:25 Pour l'obtenir, il faut la demander.
15:27 Et donc même quand on est divorcée, on y a le droit.
15:31 Votre ex-conjoint ne peut pas vous en priver.
15:34 C'est vraiment un droit à connaître, surtout quand on se retrouve seule et peut-être en manque de ressources.
15:41 Alors il y a des plafonds sur certaines retraites.
15:43 Par exemple, la retraite de base, il y a un plafond de ressources, mais il n'y en a pas du tout sur la retraite complémentaire.
15:48 C'est une partie importante de votre future pension.
15:51 Dans les retraites de fonctionnaires, il n'y a pas de plafond non plus.
15:55 Et il faut savoir encore une chose, c'est que si votre ex-conjoint s'est remarié,
16:00 cette réversion sera partagée en fonction de la durée de ses mariages au pro-rata du temps.
16:08 Vous pouvez aussi, c'est un conseil supplémentaire que je donne,
16:12 faire cette demande de réversion sur toujours le même site qui s'appelle Info-retraite.
16:18 Parce que comme ça, ça permet de faire une seule demande qui part vers toutes les caisses de votre ex-conjoint
16:23 et vous n'oubliez aucune opportunité.
16:26 Juste une dernière question, Laurent, je voudrais revenir sur la question des trimestres par rapport aux naissances.
16:33 Est-ce que ces trimestres peuvent être partagés avec le conjoint ?
16:37 Oui, ça peut être partagé.
16:39 Une mère peut partager toujours les 8 fameux trimestres dont je parlais.
16:44 Elle peut en donner 2 à son conjoint.
16:47 Le problème, c'est qu'il faut décider ça avant les 4 ans et demi de l'enfant.
16:52 C'est un moment en début de carrière où on ne sait pas du tout si un jour on va en avoir vraiment besoin.
16:59 Par définition, si on est proche de la retraite, c'est rapé.
17:02 Parce que l'enfant a forcément plus de 4 ans.
17:04 Il faut réécrire cet article de loi.
17:07 Merci, Laurent Soudraine, pour toutes ces infos.
17:10 Et on rappelle, Catherine, que c'est un article que Laurent a écrit dans Notre Temps,
17:16 dans le nouveau numéro Notre Temps qui est en kiosque depuis hier.
17:19 Jetez-vous sur ce numéro, il y a plein d'informations très importantes pour votre retraite.
17:24 Absolument. Il ne faut pas négliger, ce sont des droits spécifiques auxquels vous avez droit.
17:29 Maintenant, David, vous allez nous faire part du coup de gueule que vous avez passé.
17:33 Je vois que vous étiez très en colère ce matin.
17:34 Ce matin, je suis là pour m'indigner et pousser un coup de gueule contre Nestlé et Alma,
17:39 deux groupes industriels qui se foutent ouvertement de la gueule des consommateurs
17:43 en vendant de l'eau filtrée, traitée et parfois coupée avec celle du robinet.
17:48 Et bien, ils la vendent 100 fois son prix en la faisant passer pour de l'eau minérale naturelle.
17:54 Pour faire toute la lumière sur cette affaire et comprendre ses enjeux sur notre santé,
17:57 nous recevons ce matin Bernard Schmitt, qui est médecin retraité et animateur à Vitel du collectif Eau 88
18:03 qui lutte contre les dérives de Nestlé Waters.
18:06 Bonjour Bernard Schmitt.
18:07 Bonjour, Daniel Asture.
18:09 Alors, M. Schmitt, est-ce que ces eaux traitées sont de bonne qualité
18:13 et sont-elles des eaux minérales naturelles comme indiquées sur leur bouteille ?
18:18 Je vois que vous avez le sens de la plaisanterie.
18:21 Tout au mieux, ces eaux sont peut-être de la qualité de l'eau du robinet,
18:26 c'est-à-dire d'une bonne qualité, mais ne méritent absolument pas l'appellation d'eau minérale naturelle.
18:32 C'est là où intervient la tromperie.
18:34 Il y a quelques années, on disait "fraude".
18:37 C'est plus clair, me semble-t-il.
18:39 Concrètement, quel est l'intérêt de l'État à accorder ces autorisations de prélèvement
18:43 et cette mainmise par les multinationales ?
18:46 Je crois que l'État n'a aucun intérêt.
18:47 C'est les multinationales qui ont intérêt à ce que l'État agisse.
18:50 Donc aujourd'hui, l'État agit en faveur des multinationales,
18:53 contre les populations, contre l'intérêt général.
18:56 Ce sont des scandales qui auraient dû être dénoncés par l'État.
18:58 D'ailleurs, le code de procédure pénale impose à tout fonctionnaire
19:04 au courant d'un délit, d'une anomalie, de le signaler.
19:07 Je rappelle l'article 40.
19:08 Et la justice aurait dû être saisie, à ce moment-là, par l'État lui-même.
19:12 Très rapidement, M. Schmitt, face à ces dérives,
19:15 comment on peut reprendre le contrôle de l'eau ?
19:17 Parce que c'est un bien commun, qui est en partie privatisé par des grands groupes industriels.
19:21 Comment on peut se le réapproprier ?
19:24 En clair, on est très... Dans le monde entier, on est en train de perdre le contrôle de l'eau.
19:28 Vous avez suivi les premières privatisations totales de l'eau publique.
19:31 C'est le Chili, plus récemment l'Australie, la Californie.
19:35 Aujourd'hui, la communauté européenne fait pression sur la Grèce pour privatiser son eau.
19:40 Je crois que c'est la prochaine cible des multinationales.
19:43 Le pétrole va aller en diminuant.
19:46 Il faut s'approprier l'eau, qu'on vendra de plus en plus cher,
19:48 compte tenu de sa raréfaction et de sa baisse de qualité.
19:51 Donc, qu'on soit une multinationale de la distribution de l'eau,
19:54 comme Veolia, Suez, et bien, plus le temps passera, plus on traitera l'eau,
19:58 plus elle coûtera cher.
20:00 Et puis, par ailleurs, si on est un minéralier qui en bouteille,
20:02 et bien l'eau coûte déjà 100 fois plus cher qu'en robinet.
20:05 Donc, vous voyez que les multinationales se tiennent la main
20:09 pour faire monter le prix de l'eau et privatiser cette eau.
20:13 Et c'est dans le cadre européen qu'il faudrait agir pour changer la législation.
20:17 - Eh bien, écoutez, merci beaucoup Bernard Schmitt de nous avoir permis
20:20 d'y voir plus clair sur ce scandale et puis surtout sur la qualité de ces eaux
20:23 qu'on nous vend en bouteille.
20:25 Je rappelle que, pour notre bien-être, vous menez un combat depuis Vitel
20:29 au sein du collectif Eau 88.
20:31 Pour lutter contre les dérives de Nestlé Waters et les eaux de dérive,
20:34 j'invite nos auditeurs à aller sur votre site internet et à vous soutenir.
20:38 - Nous sommes ensemble jusqu'à 13h et dans un instant,
20:40 Yappadash pour prendre soin de ses enfants et de ses parents
20:43 vous découvrirez, en compagnie de son inventeur, le Money Walkie,
20:47 un petit boîtier de la taille d'un domino, un petit peu plus gros,
20:50 qui permet de payer toutes ses courses de manière totalement sécurisée.
20:53 - Puis dans Yappadash pour faire attention au soleil,
20:56 si vous partez à la montagne, on vous donne des conseils pour bien protéger votre peau.
21:00 - Et vous découvrirez notre coup de cœur, les Annie Twists,
21:03 un spectacle musical qui fait du bien, plongé au cœur des années 60
21:06 pour une heure et demie de bonheur et de légèreté.
21:09 - Croche-nous, le saucisson au bon goût depuis 1971 vous présente...
21:14 - Sud Radio Yappadash, Catherine Bully, David Arthur.
21:18 - Bienvenue dans Yappadash sur Sud Radio, nous sommes avec vous jusqu'à 13h
21:22 et dans un instant, Catherine, vous allez nous faire découvrir
21:25 le coup de cœur que vous avez eu cette semaine pour le spectacle les Annie Twists.
21:29 - Euphorisant. - Euphorisant.
21:31 Et dans Yappadash pour faire attention au soleil, l'extraordinaire Ariane Golbet va vous donner...
21:35 - La fée Clochette. - La fée Clochette.
21:37 Tous les conseils pour partir à la montagne et vous mettre de la crème partout
21:41 pour bien protéger votre peau.
21:43 - Mais tout de suite dans Yappadash pour prendre soin de ses enfants, de ses parents,
21:46 vous allez nous faire découvrir, mon cher David, en compagnie de son inventeur,
21:49 le Money Walkie, un petit boîtier qui permet de payer toutes ses courses
21:52 de manière totalement sécurisée.
21:55 - Effectivement, si votre parent ou votre ado a tendance, souvent, il faut le dire,
21:58 à ne pas savoir où il a mis sa carte bleue, ou s'il a du mal avec la gestion de son argent,
22:02 eh bien il existe une solution très sécurisée pour qu'il puisse être autonome
22:06 et que vous puissiez dormir tranquillement, sans craindre qu'on lui vide son compte en banque.
22:11 Cette solution miracle est française et elle s'appelle le Money Walkie.
22:15 Et pour en parler avec nous aujourd'hui, nous recevons son créateur, Raphaël Leprête.
22:19 Bonjour Raphaël Leprête. - Bonjour à tous.
22:23 - Bonjour. - Bonjour.
22:24 - Alors Raphaël, comment est née l'idée du Money Walkie ?
22:27 - Alors en fait, très très simplement, on a réfléchi à cela il y a maintenant 5 ans,
22:32 et en fait c'est parti d'un constat très très personnel,
22:35 on cherchait une solution pour notre fille qui avait alors 10 ans,
22:38 et on cherchait une solution pour lui confier de l'argent sans qu'elle risque de se le faire voler
22:42 ou qu'elle puisse tout simplement le perdre, et on s'est un petit peu tourné
22:46 sur les solutions qui existaient et on n'a trouvé aucune solution parfaitement adaptée à ses besoins.
22:50 Et on voulait aussi intégrer toute une dimension éducative pour aider nos enfants à réfléchir à ces sujets-là.
22:55 Et comme on n'a pas trouvé la solution, tout simplement on a décidé de l'inventer,
22:59 on a fondé ce petit Money Walkie, ce petit porte-monnaie qui est relié à une application
23:03 et qui permet effectivement, comme vous le disiez, de faire toutes les petites dépenses du quotidien où vous voulez.
23:08 - Alors justement, moi je l'ai pris pour ma fille, l'utilisation est très très simple,
23:14 en 15 secondes vous avez l'application sur votre téléphone et vous pouvez gérer les achats de votre enfant.
23:21 Mais est-ce qu'on peut faire vraiment n'importe quel type d'achat avec ça,
23:24 à partir du moment où le commerçant a un boîtier pour recevoir la carte bleue ?
23:29 - Exactement, en fait ça fonctionne sur la même technologie que celle de votre carte bleue,
23:33 donc c'est la technologie du paiement sans contact, et donc vous pouvez réaliser n'importe quel paiement
23:37 chez n'importe quel commerçant jusqu'à 50 euros, parce que vous savez c'est la limite comme sur vos cartes,
23:42 et vous pouvez même l'utiliser en France mais également à l'étranger,
23:46 puisqu'aujourd'hui on a plein de petits utilisateurs qui l'utilisent dans tous les pays,
23:49 que ce soit en euros ou même en devises, donc vraiment très facile d'usage.
23:53 Et aujourd'hui le paiement sans contact, ça s'est largement diffusé,
23:57 et donc aujourd'hui tous les commerçants le prennent, et on a un vrai succès,
24:00 parce que c'est devenu un usage très très courant dans la vie de tous à chacun, même pour acheter le pain.
24:05 - Oui et puis c'est ludique, et c'est très mignon.
24:08 Alors Raphaël, en quoi le Money Walkie est-il plus sécurisé qu'une carte bleue,
24:12 et puis quel est son coût de fonctionnement ?
24:14 - Alors une bonne question, on est plus sécurisé pour une raison déjà très très simple,
24:19 c'est qu'on ne met pas de numéros de cartes sur le boîtier,
24:22 donc aucune chance que si quelqu'un trouvait un jour un Money Walkie,
24:25 on puisse l'utiliser sur internet, donc c'est très sécurisé,
24:28 on a complètement fait disparaître toutes ces informations qui sont risquées,
24:31 aujourd'hui c'est la plupart des vols et des vols sur les comptes bancaires se tuent grâce à ces numéros là,
24:36 et par ailleurs on a intégré dans l'application tout ce qu'on peut rêver d'avoir pour sécuriser ses enfants,
24:41 donc on peut bloquer, débloquer, on peut mettre des limites en fonction de l'âge ou de la maturité de son enfant,
24:46 et on a mis tout un contexte sécuritaire dans l'application pour que vraiment il n'arrive rien à nos enfants,
24:52 c'était vraiment le sujet numéro un, c'était sécuriser à la fois l'enfant,
24:55 pour qu'il ne puisse pas perdre son argent, et surtout sécuriser le parent,
24:58 parce qu'on sait que comme on est nous en tant que parents,
25:01 c'est le sujet le plus important, c'est de savoir que nos enfants sont en sécurité.
25:04 - Bien sûr, et puis il y a une capacité assez grande, puisque je crois qu'on peut virer jusqu'à 2000 euros, c'est ça ?
25:10 - Exactement, alors la plupart de nos consommateurs sont de 100 des sommes...
25:14 - Non mais je veux dire, quand même c'est conséquent.
25:16 - Oui on peut mettre beaucoup de sous, la plupart de nos utilisateurs consomment entre 50 et 200 euros par mois,
25:23 en fonction de leur âge et de leur maturité, mais effectivement on peut aller si on le souhaite sur des montants très élevés.
25:28 - Et peut-être expliquer comment nous parents, on est au courant justement de tous leurs achats ?
25:33 - Alors effectivement, vous avez... En fait il y a deux applications dans Money Walkie.
25:37 Il y a une application qui est pour le parent, qui lui en termes de gestionnaire va pouvoir complètement savoir ce qui se passe,
25:43 mettre en place les règles de gestion pour encadrer l'usage, et de l'autre côté il y a une application pour l'enfant,
25:48 donc si cet enfant a déjà un téléphone, il peut télécharger, c'est pas obligatoire,
25:51 s'il n'a pas de téléphone il peut aussi l'utiliser sans téléphone,
25:54 mais à partir du moment où il a un téléphone, on peut télécharger une application qui lui est dédiée,
25:58 et qui va lui permettre de savoir un peu comment ça marche.
26:01 Et le parent est notifié systématiquement à chaque achat, donc votre enfant il sort de l'école,
26:05 il fait un achat d'un pain au chocolat à la boulangerie,
26:08 et automatiquement vous en tant que parent vous les reçoivez une petite notification qui va vous expliquer que votre enfant a fait cet achat.
26:13 Donc s'il réalise un achat qui n'est pas totalement prévu dans les règles familiales, vous pouvez en parler avec lui.
26:19 - Exactement !
26:20 - Alors il y a une autre chose importante Raphaël, quand même par rapport aux enfants,
26:24 mais même par rapport aux seniors, c'est que le Money Walkie peut devenir un élément de mode
26:29 qui est assorti à notre tenue ou à nos passions.
26:31 Est-ce que vous avez développé un truc très très astucieux pour le rendre sexy ?
26:36 - Alors en fait on le revêtit avec des petites coques en silicone,
26:41 et vous pouvez le personnaliser un peu comme on personnaliserait un téléphone portable avec des petites coques.
26:45 On a aujourd'hui près de 28 modèles, donc ça va du petit panda en passant par des licornes,
26:51 et on a aussi des coques un peu plus simples pour ceux qui ne voudraient pas aller sur les animaux.
26:54 On a été sur Bubble Tea qui est devenu un grand succès en cette fin d'année.
26:58 Il y a du choix et il y a plein de nouveautés qui arrivent.
27:01 On est en train de travailler sur des licences qu'on va sortir probablement à la fin du trimestre.
27:06 Donc beaucoup de sujets qui font qu'effectivement vous pouvez l'accorder en fonction des âges des enfants.
27:11 Et on a aussi des petits tours de coups qui permettent de ne pas le perdre.
27:14 Donc ça va assez loin dans la gamme.
27:16 Et pardonnez-moi David, je réalise que je n'ai pas répondu à une de vos questions qui était sur le coût.
27:19 - Oui.
27:20 - Combien ça coûte le Money Walkie ? On a essayé de faire ça le moins cher possible.
27:24 Vous avez deux formules qui sont très simples.
27:26 Vous payez 1 euro à l'achat. Donc vous allez mettre 10, 20, 30, 40, 50 euros et vous payez 1 euro.
27:30 Ou soit pour les très gros consommateurs, ceux qui ont un usage très régulier, vous pouvez avoir un abonnement à 1,90 euros par mois.
27:37 Et à ce moment-là, vous pouvez recharger autant de fois que vous voulez.
27:40 Alors bien évidemment, c'est sans engagement. Donc les gens partent quand ils veulent.
27:44 Et la contrepartie de ce modèle économique, on a essayé de le faire le plus transparent possible.
27:48 C'est qu'on ne revend jamais, jamais, jamais, jamais les données de nos enfants.
27:51 On y a mis nos propres enfants dans l'aventure. Donc on les protège. Et c'est le plus important.
27:54 C'est franchement, en tout cas, c'est une super idée. Je vous remercie beaucoup Raphaël Leprête.
27:58 C'est une initiative qui va rendre service à beaucoup de parents.
28:01 Mais aussi pour les personnes d'un certain âge. Effectivement, pour leur éviter de se balader avec leur carte bleue.
28:06 Je trouve ça très efficace. Merci et à très bientôt.
28:09 Merci Raphaël. Merci, au revoir.
28:11 Et maintenant Catherine, vous allez en compagnie de notre fée clochette de la beauté, l'ineffable Ariane Golday.
28:19 La rayonnante.
28:21 Vous allez nous révéler les moyens de bien protéger notre peau à la montagne pendant les vacances.
28:26 Vous savez que ce sont les vacances qui démarrent. Pour une fois que notre zone démarre les vacances.
28:30 Vous êtes nombreux à vous rendre à la montagne.
28:32 Et les premiers rayons du soleil, en plus de la réverbération sur la neige,
28:36 forment un cocktail un peu agressif, un peu dangereux pour la peau.
28:40 D'ailleurs, le SNDV, le Syndicat National des Dermatos, lance pour la deuxième fois une campagne de sensibilisation
28:45 et de prévention au dépistage des cancers de la peau.
28:48 Ils sont d'ailleurs en partenariat avec l'école de ski international.
28:51 Alors, on connaît tous les méfaits du soleil sur la peau, les conséquences des ultra-belets.
28:55 Mais en quoi, Ariane, le soleil de la montagne serait plus dangereux que le soleil de la mer ?
29:01 Oui, nettement plus dangereux. Pourquoi ? Parce que d'abord, en montagne, l'atmosphère est plus fine, donc moins filtrante.
29:07 Donc les rayons sont nettement plus forts. 30% plus forts qu'à la plage.
29:11 Et en plus, comme il fait froid, la peau ressent moins cette instensité.
29:16 Elle est un peu anesthésiée quand on a froid.
29:18 Et donc, elle ressent moins la chaleur, les coups de soleil et les brûlures.
29:22 S'ajoute à ça une forte réverbération. Elle augmente de 80% sur la neige, alors qu'elle n'est que de 15% sur le sable.
29:28 Donc vous imaginez quand même, c'est très très fort.
29:31 Et malgré tout, on oublie souvent d'appliquer un soie solaire à la montagne.
29:34 Comme on est tellement couvert, on est bien plus couvert qu'à la plage, on se croit à l'abri des ultra-belets.
29:39 Et malgré les lunettes, le bonnet, le col roulé, etc., etc., il y a quand même des parties du visage qui sont exposées,
29:45 les joues, les lèvres, et vous savez, le bout des oreilles, là.
29:49 Sans parler de la pause café ou du déjeuner en altitude, où là, on se déshabille et là, on grille.
29:55 - Alors justement, en quoi ces crèmes solaires pour la montagne sont différentes dans leur composition par rapport à celles du bord de mer ?
30:03 - C'est-à-dire qu'en hiver, on va éviter la protection glamour en huile avec des paillettes.
30:08 C'est pas du tout adapté.
30:10 Donc on préfère des crèmes solaires classiques ou des formules spéciales pour la montagne.
30:14 Elles sont quand même plus épaises pour lutter contre le froid et le vent.
30:17 Elles sont équipées de filtres chimiques, mais aussi de filtres minéraux, vous savez,
30:21 qui donnent un petit peu ce côté blanc, mais qui sont comme des micro-réfecteurs
30:24 et qui sont très importants pour diminuer la réverbération.
30:27 Et méfiez-vous aussi de vos tubes d'été, parce que très souvent, ils ont passé tout l'hiver au chaud dans votre salle de bain,
30:33 et les filtres sont quelquefois un petit peu déstabilisés et moins efficaces.
30:36 - Mais alors justement, avant de dévaler les pistes ou d'aller se mettre au soleil sur la terrasse,
30:41 comment on la protège, sa peau ? Il y a une routine qu'il faut qu'on respecte le matin ?
30:44 - Oui, il y a une routine. Vous prenez un indice 50, 50+, pas en dessous.
30:47 Vous mettez sur tout le visage le matin, même si vous gardez, et vous mettez sur les mains,
30:53 même si vous mettez les gants après, parce que quand vous enlevez vos gants,
30:55 vous aurez quand même au moins une protection.
30:57 Vous réappliquez toutes les deux heures quand même, et surtout, vous réappliquez,
31:01 si vous arrêtez, vous vous exposez vraiment au soleil.
31:04 - On dit deux heures au bord de la mer, c'est pareil à la montagne ?
31:06 - Oui, c'est pareil. Vous avez toujours sur vous, vous voyez, des espèces de sticks comme ça,
31:09 ça c'est miso-esthétique, ça c'est assez amusant, c'est pour les enfants, c'est un roll-on.
31:13 Vous avez toujours ces tubes dans votre poche, des 50+, on en remet en partie.
31:20 - Alors justement, quels sont les produits que vous nous conseillez, Ariane ?
31:23 - Chez votre pharmacien, il y a Vichy Capital Soleil, qui est une crème onctueuse perfectrice de peau.
31:28 Il y a des formules, je pense aux hommes qui ont la peau un peu grasse,
31:31 il y a des formules qui sont pour peau grasse, justement,
31:34 afin que ça soit assez confortable et que vous ayez envie de le mettre.
31:37 Vous avez SVR, vous avez toujours, moi, Esdyne 50+, qui est...
31:42 - Très très bonne marque.
31:43 - Oui, mais très bonne marque, et en plus, qui est colorée.
31:46 - Teintée.
31:47 - Pour les femmes, ça fait une petite couleur, c'est bien agréable, et c'est un 50+.
31:50 Vous avez Uriage, vous avez Aderma, Barrier Sun, sticks minérales.
31:55 En fait, et surtout, vous avez en grande surface, très très bon choix aussi.
32:00 Vous avez Ambre Solaire, ski, UV ski de Garnier.
32:03 Vous avez Crème Solaire Nivea, Sun Alpa.
32:06 Et aussi, je dois le dire, chez Decathlon, vous trouvez la fameuse Crème Solaire Peace Buin.
32:12 - Spéciale Montagne.
32:13 - Peace Buin !
32:14 - En allant acheter vos gants, vos casques, tout le temps, vous prenez du Peace Buin chez Decathlon.
32:18 - Peace Buin ne fait pas partie de vos iconiques, parce qu'alors, dis donc, Peace Buin, ça date.
32:21 - Oui, mais c'est pas français.
32:22 - Les iconiques étaient françaises.
32:24 - Merci beaucoup, Ariane Golday.
32:26 Et nous, on vous retrouve la semaine prochaine, Ariane,
32:28 pour un sujet qui nous concerne tous,
32:30 comment traiter et faire disparaître les cernes et les poches sous les yeux.
32:33 - Ah ! - Merci, Ariane Golday. On se retrouve la semaine prochaine,
32:36 pour un sujet qui nous concerne tous,
32:38 comment traiter et faire disparaître les cernes et les poches sous les yeux.
32:42 - Le fléau.
32:43 - Un vaste sujet, Ariane.
32:44 - Un vaste sujet, j'y pense, ne vous inquiétez pas, j'ai tout ce qu'il faut.
32:47 - Non, merci, Ariane.
32:48 Alors maintenant, Catherine, je crois qu'il est temps que vous nous fassiez découvrir votre coup de cœur de la semaine.
32:52 - Le coup de cœur plein d'énergie, de peps, de bonne humeur.
32:55 Je suis allée voir les années twist au théâtre de la Tour Eiffel à Paris.
32:58 C'est simple, vous passez une heure et demie à chanter les tubes des années 60.
33:02 Ça fait du bien. On reprend les chansons de Cloclos, Yves Vivartan,
33:05 François Zardier, Dichelat, à travers une bande de jeunes
33:08 qui évoluent au milieu de toutes les révolutions de l'époque.
33:12 La révolution sexuelle, morale, évidemment artistique.
33:15 Ce spectacle est né, vous savez depuis combien de temps ?
33:18 - Mais non ! - En 93, à Agin, donc ça fait un bail.
33:20 - Ah oui !
33:21 - Il s'appelait le twist, et il deviendra un an plus tard,
33:24 les années twist, pour la première fois à Paris, au Dôme,
33:27 et puis ensuite au Folies-Bergère pendant 6 ans.
33:30 Il y a quand même plus d'un million de spectateurs qui viendront voir les années twist.
33:34 Il a été ce spectacle récompensé par les Molières comme meilleur spectacle musical.
33:38 On les retrouvera en tournée dans tous les Zéniths de France.
33:41 Et si aujourd'hui, la magie opère toujours, c'est parce que sur scène,
33:45 vous êtes face à une bande de comédiens chanteurs exceptionnels
33:48 qui font tout pour vous donner du bonheur.
33:50 Ils enchaînent avec une facilité incroyable tous les extraits des chansons
33:54 à la chaîne, sans interruption, sans hésitation,
33:58 et vous font passer 1h30 de rêve.
34:00 Donc là, vous allez oublier tous vos soucis, les années twist à Paris,
34:03 au Théâtre de la Tour Eiffel, et en tournée bientôt, enfin en 2025.
34:07 Mais si vous n'êtes pas parisien, ça peut vous rendre service de le savoir.
34:11 - Eh bien écoutez, j'irai les voir en tournée.
34:13 Merci Catherine ! Nous sommes ensemble jusqu'à 13h.
34:16 Et dans un instant, le journaliste Thomas Missraki viendra vous faire découvrir
34:19 le livre très très très intéressant, "Le Dernier Soir",
34:23 qu'il vient d'écrire à propos de la question de la fin de vie et du suicide assisté.
34:27 Et le toujours très surprenant Didier Bénureau, qui nous revient sur scène
34:31 avec son humour noir, aiguisé, une galerie de personnages plus dingues les uns que les autres,
34:35 eh bien, il sera avec nous !
34:37 - Bienvenue, si vous venez de nous rejoindre, merci d'être avec nous dans "Y a pas d'âge"
34:50 comme tous les dimanches jusqu'à 13h sur Sud Radio.
34:52 Alors avant de retrouver notre invité de la semaine,
34:55 notre surprenant Didier Bénureau, qui nous revient sur scène
34:58 avec son humour noir, bien aiguisé, une galerie de personnages plus dingues les uns que les autres,
35:03 eh bien nous allons d'abord vous faire découvrir un livre qui nous a beaucoup touchés,
35:08 beaucoup questionnés, beaucoup troublés. N'est-ce pas David ?
35:12 - Mais tout à fait, je suis absolument d'accord avec vous Catherine.
35:14 Alors j'ai été vraiment très intéressé cette semaine par le livre du journaliste Thomas Missraki,
35:19 qui est là avec nous. Ce livre s'appelle "Le Dernier Soir".
35:22 C'est un ouvrage captivant qui s'invite au cœur du débat national autour de la question de la fin de vie,
35:27 en apportant un regard bien senti et en aucun cas moralisateur ou provocateur.
35:32 Bonjour Thomas Missraki. - Bonjour.
35:34 - Alors pourquoi vous avez ressenti le besoin d'écrire ce livre autour de cette question de la fin de vie
35:39 et qui divise quand même largement la société ?
35:43 - Alors ce livre c'est un accident parce que ce n'était pas supposé ou destiné être un livre d'abord.
35:48 Ce qui m'est arrivé, ça m'est arrivé il y a près de deux ans.
35:52 Et l'été dernier, en parlant de cette soirée avec un ami, je me suis rendu compte que je commençais à en oublier les détails.
35:58 Et je me suis dit que je ne voulais pas oublier ça, parce que c'est une expérience inouïe.
36:02 Enfin pour moi ça l'était en tout cas dans ma vie.
36:05 J'ai écrit ce texte pendant l'été et je l'ai fait lire à la personne dont je vous parlais,
36:12 qui connaissait donc la personne que j'appelle Sylvie dans mon livre,
36:15 et je lui ai dit "c'est incroyable, il faut que tu le fasses publier ce livre".
36:18 J'ai contacté deux maisons d'édition, Gallimard et Grasset, pour ne pas les nommer.
36:21 Les deux ont pris le livre, j'ai mis deux mois à décider où j'allais aller.
36:25 Et c'est Grasset qui publie ce livre aujourd'hui.
36:29 - Alors c'est vrai que dans ce livre vous racontez comment vous avez accompagné une amie à sa demande,
36:35 dans ses derniers instants, dans sa volonté de mourir, de quitter cette vie dignement,
36:40 en laissant dans la mémoire des gens l'apparence qu'elle voulait, parce que c'était important pour elle.
36:45 Qu'est-ce qu'on ressent quand une personne proche de soi fait cette demande ?
36:51 C'est la toute première fois qu'elle vous demande ça.
36:54 - On avait parlé de ça à plusieurs reprises avec elle.
36:57 Elle m'avait dit "il faut que tu m'accompagnes, il faut que ce soit toi ce soir-là ou ce jour-là,
37:01 plutôt, puisqu'on ne savait pas que ça allait être un soir évidemment.
37:04 J'avais pris la mesure de sa demande, j'avais accepté, mais ça devait se faire en Suisse initialement,
37:08 où elle avait tout prévu pour sa fin de vie, elle devait bénéficier d'un suicide assisté.
37:15 Et puis un jour je rentrais d'Ukraine, j'avais passé 3 ou 4 semaines là-bas en reportage,
37:21 et je l'ai appelée parce que je n'avais pas eu de nouvelles.
37:23 Et quand je l'ai appelée, elle m'a dit "c'est ce soir, est-ce que tu viens ?"
37:26 Je lui ai demandé où elle était, elle m'a dit "je suis chez moi à Paris".
37:28 Et j'ai compris ce que "est-ce que tu viens" voulait dire évidemment.
37:32 Je lui ai dit "mais tu n'es pas en Suisse ?"
37:34 "Non, j'ai envie de mourir chez moi, au milieu de mes photos, de mes miblos, de mes meubles, de mes souvenirs,
37:38 je ne vais pas en Suisse."
37:39 "Tu peux refuser."
37:41 Évidemment je n'ai pas refusé, j'y suis allé parce que c'était une amie.
37:44 Qu'est-ce qu'on ressent quand on accepte cela ?
37:46 On ressent de l'amour pour la personne.
37:49 Il y a une foule de questions quand même.
37:51 Alors quand elle vous pose la question "est-ce que tu seras là ce soir ?"
37:54 Bien sûr qu'il y a une foule de questions parce qu'il y a des risques,
37:56 parce que c'est une amie, parce qu'on n'a pas envie de perdre les gens qu'on aime,
37:59 parce qu'elle avait déjà repoussé ce moment à plusieurs reprises.
38:04 Donc la première chose que je me suis demandé c'est si ce soir-là elle allait aller jusqu'au bout
38:09 et je l'ai compris qu'en milieu de soirée, comme je l'écris dans le livre.
38:13 Mais voilà, on ressent évidemment de l'angoisse, de la tristesse,
38:17 un peu d'exaltation aussi parce que c'est quelque chose dont on avait tant parlé avec elle
38:21 que ça se matérialisait apparemment.
38:24 Et puis du stress, beaucoup de stress.
38:27 Parce que ça c'est dans les derniers instants le stress.
38:29 Ça c'est le moment où elle me demande d'aller chez elle.
38:31 Il n'y a pas eu de stress véritablement me concernant en tout cas.
38:35 Quand j'arrive chez elle, je vois qu'elle a peur, tout de suite.
38:38 Et ça, ça me surprend parce que c'est quelque chose qu'elle avait intellectualisé,
38:41 son suicide depuis des décennies.
38:43 Et cette peur, elle va rester avec nous une partie de la soirée
38:46 puis à partir du moment où elle commence le processus,
38:49 là elle change d'humeur et la peur disparaît.
38:55 Le moment où elle meurt, c'est un moment presque anodin, je vais vous dire.
39:00 Elle prend le poison, elle s'endort et puis elle meurt en quelques secondes.
39:04 Elle ne souffre pas, elle est sereine, elle est tranquille, elle est paisible.
39:09 À ce moment-là, moi qu'est-ce que je ressens ?
39:12 Un vide immense, évidemment.
39:14 Quand on perd quelqu'un qu'on aime, c'est difficile.
39:16 Et puis je me dis aussi qu'on est arrivé là où elle voulait aller,
39:20 qu'elle a réussi l'impensable pour moi et pour elle.
39:25 Et voilà, je me dis qu'elle a réussi à faire ce qu'elle voulait faire.
39:30 Mais qu'est-ce qu'on fait juste après cet instant ?
39:32 On appelle pour dire qu'elle est décédée ou on part et on referme la porte ?
39:38 On était seuls ce soir, tous les deux.
39:39 Si j'appelle quelqu'un, je vais en prison directement.
39:41 Donc ce qui se passe, c'est très simple, c'est qu'une fois que je la vois mourir devant mes yeux,
39:47 j'attends quelques minutes pour m'assurer qu'elle soit bien morte.
39:50 Alors ça peut paraître idiot dit comme ça, mais il faut un petit temps pour réaliser quelques minutes.
39:55 Donc ce qui est en train de se passer, je suis retourné au salon,
39:58 puisqu'elle était dans sa chambre sur son lit.
40:00 Je me suis habillé, j'ai remis mon manteau, mon écharpe, ma casquette,
40:05 et je suis retourné dans sa chambre pour voir si elle était vraiment morte.
40:10 Et je suis parti, voilà. J'ai quitté son appartement.
40:15 Alors, étant donné que vous êtes vous-même inscrit dans cette démarche,
40:19 elle qui vous tient à cœur, vous aussi, vous parlez de vouloir partir à 75 ans.
40:25 Est-ce que vous avez une fille qui est toute jeune ?
40:29 Est-ce que 75 ans, c'est un chiffre ?
40:33 C'est pas un chiffre qui est moulé dans le marbre.
40:36 Enfin, je veux dire, c'est juste qu'à un moment donné dans votre vie,
40:39 vous avez décidé vous aussi de partir de cette façon ?
40:42 Voilà, exactement. Moi, je me suis dit que j'allais partir.
40:44 Alors, pourquoi 75 ans ? D'abord parce que j'espère être en forme encore à 75 ans
40:49 et qu'on a besoin d'être lucide physiquement, intellectuellement,
40:53 avant de commencer peut-être à se dissoudre dans la vie.
40:57 À partir du moment où on commence à être malade,
41:00 à avoir ces petites polypathologies liées à la vieillesse,
41:03 le risque est qu'on commence à avoir peur.
41:06 Et quand on a peur, souvent, on renonce.
41:09 Moi, je ne veux pas renoncer.
41:11 C'est quelque chose que j'ai toujours voulu faire.
41:14 Alors, oui, c'est tôt. Oui, je vais perdre des années de vie.
41:18 Oui, c'est un risque pour plein de raisons.
41:22 Mais c'est un choix.
41:24 Alors, peut-être que ce sera 76, peut-être 77.
41:27 Ce qui est arrivé à mon amie dont je raconte l'histoire,
41:32 elle devait partir à 75, puis il y a eu la Covid,
41:34 puis il y a eu la naissance d'un petit-fils,
41:36 donc elle est partie quelques années plus tard.
41:38 L'objectif, vraiment, pour moi, c'est celui-là.
41:41 Oui, et ce qui est très dur, c'est de ne pas partir trop tôt ni trop tard,
41:44 puisque trop tard, on ne peut plus faire la démarche par soi-même.
41:47 Le bon moment, il est crucial, évidemment,
41:50 parce qu'une fois que vous ne maîtrisez plus votre destin,
41:52 votre santé, votre entourage,
41:54 qui vous garantit que vous allez pouvoir aller jusqu'au bout de votre volonté ?
42:00 Encore une fois, que les choses soient bien claires,
42:01 moi, je n'incite personne à faire ça.
42:03 Il n'y a aucun prosélytisme de ma part.
42:05 Tout ce que je dis ne me concerne moi.
42:07 Oui, on parle de vous.
42:08 Écoutez, merci beaucoup, Thomas Missraki, d'être avec nous.
42:11 Merci. Ce livre s'appelle "Le dernier soir".
42:14 Il est édité chez Grasset et il apporte réellement un regard très intéressant
42:18 autour de la question de la fin de vie,
42:20 et puis surtout de la question du choix de sa destinée.
42:22 Un livre très vibrant, très tremblant.
42:25 C'est capital de pouvoir choisir. Merci à vous.
42:27 Merci. Merci, Thomas.
42:29 Et maintenant, David, comme tous les dimanches sur Sud Radio,
42:31 nous allons recevoir notre invitée.
42:33 Si je vous dis Morales, Patricia ou Le Monde Enchanté de Jean Coquetto,
42:38 vous avez reconnu certains des succès de...
42:40 Didier Benhurot !
42:41 Évidemment. Eh bien, il nous revient avec son humour noir bien aiguisé
42:44 dans son nouveau spectacle qui s'appelle "Entier".
42:47 Bonjour, Didier Benhurot.
42:49 Bonjour.
42:50 Bonjour.
42:51 Alors, quel plaisir de retrouver votre humour vachard et irrévérencieux.
42:55 Et quel plaisir de découvrir sur scène de nouveaux personnages affreux,
42:59 cyniques et pour certains, méchants.
43:01 Je voudrais savoir une chose, Didier.
43:03 Comment vous créez vos sketchs ?
43:05 Est-ce que vous partez du personnage ou du sujet ?
43:08 Je pars sur le personnage.
43:13 Et en général, le sujet vient avec.
43:21 C'est-à-dire que... Voilà.
43:23 Je pars toujours sur un personnage parce que...
43:26 Parce que chaque personnage a sa façon de parler.
43:33 Et donc, il faut absolument que j'ai le personnage dans la tête,
43:38 et j'allais dire dans le corps, pour que le texte sorte.
43:43 Voilà.
43:44 Donc, j'improvise, j'écris, j'improvise et je passe pas mal de temps à chaque fois
43:50 parce que j'essaye de retirer après parce que ça peut être trop long, etc.
43:55 Donc, c'est un truc délicat, mais je fais ça en improvisant.
44:03 Alors, dans ce spectacle, vous offrez plein de personnages,
44:06 des nouveaux personnages, mais aussi des anciens, des précédents spectacles.
44:10 Est-ce que l'accueil du public vous surprend, par exemple,
44:13 quand vous interprétez "La mère de Patricia" ou "La chanson de Morales" ?
44:16 Ce qui me surprend, c'est que ça les fait toujours rire.
44:20 Parce que ça date quand même, "La belle-mère", ça doit monter à 18 ans,
44:26 quelque chose comme ça.
44:27 Et "Morales", peut-être même encore plus loin.
44:31 Et je vois que les gens...
44:35 Il y a des gens qui chantent dans la salle, d'ailleurs, "Morales", quand je le fais.
44:39 Et non, mais moi, je suis ravi.
44:42 Je suis ravi parce que mes sketchs sont...
44:45 Je crois qu'ils sont intemporels.
44:49 Je pense que c'est pour ça que ça peut rester.
44:52 Parce que je m'inspire très peu de la réalité...
44:56 du présent, enfin, de ce qu'on entend.
45:03 - Après tout ce qu'on entend.
45:05 - Alors justement, c'est vrai que le soir où j'étais,
45:07 la salle chantait "Morales", à tue-tête.
45:09 Mais justement, je veux rebondir sur ce que vous venez de dire.
45:11 Dans cette nouvelle galerie de personnages,
45:13 moi, j'ai été saisi par ce président de la République,
45:15 blond et démagogique,
45:17 qui fait une allocution télévisée pour appeler à cesser le chahut,
45:20 à défendre le système en disant que
45:22 "Plus les riches sont riches, plus les miettes sont grosses".
45:25 Pour les "pauvres".
45:27 Alors justement, je voudrais savoir,
45:29 est-ce que toute ressemblance avec le locataire actuel de l'Elysée est fortuite ?
45:32 Ou est-ce que vous avez pu user votre inspiration ailleurs, Didier ?
45:35 - Non, non, elle n'est pas fortuite.
45:37 Mais oui, c'est vrai que c'est le président qui m'a un peu inspiré.
45:44 Mais en même temps, j'aime pas désigner les gens.
45:50 Et donc j'ai fait un président qui est une grosse caricature,
45:57 et qui m'amuse à jouer.
46:04 Mais voilà, c'est un président.
46:08 C'est vrai que c'est le président qui m'a un peu inspiré quand même au départ.
46:13 Mais j'ai voulu sortir de ça, de ne pas limiter.
46:18 Voilà, je me suis senti libre.
46:25 J'ai écrit d'ailleurs des textes beaucoup plus longs
46:28 que ce que je fais sur scène.
46:32 Voilà, c'est pas axé sur lui.
46:39 Il m'a inspiré.
46:41 - Il y a aussi tous les fous furieux qui se succèdent,
46:45 dont l'instructeur de CRS un peu bas du front,
46:48 qui conseille à ses élèves de garder la tête froide et la matraque chaude.
46:52 Où est-ce que vous nous emmenez à travers lui, par exemple ?
46:57 - Là, je suis parti des violences policières.
47:05 Je suis parti de ça.
47:07 Sauf qu'avec ça, il faut faire rire.
47:10 Je suis pas là pour les dénoncer.
47:13 J'essaye de rester léger et de faire de la comédie.
47:20 - Même si je fais passer un petit message en passant ?
47:23 - Oui, peut-être en passant.
47:25 Mais il faut pas qu'on sente le message.
47:27 Parce que je trouve que la comédie, il faut que ça reste léger,
47:32 il faut que les gens rient, il faut qu'il y ait du burlesque.
47:35 Et je serais très ravi...
47:36 - Et les gens n'ont besoin.
47:38 - Les gens, c'est ce que des CRS rient de mon sketch.
47:41 - C'est le burlesque autour du personnage.
47:44 Il y a une chose que j'ai adorée dans votre spectacle, Didier,
47:47 c'est votre rap anti-porno "Baisse ta femme".
47:50 Je voudrais savoir comment il est né, ce rap.
47:53 - Ce rap, il est venu, je ne sais pas d'où.
47:57 Mais j'ai écrit en une heure, le texte.
48:03 Je l'ai fait d'une traite.
48:05 J'ai corrigé quelques mots que je trouvais pas bien choisis.
48:09 Je sais pas comment ça m'est venu.
48:13 Je suis parti là-dessus et je me suis dit, il faut pas lâcher,
48:19 il faut que j'aille au bout parce que demain, si ça se trouve,
48:22 ça peut m'inspirer.
48:23 Et donc j'ai fait le texte en une heure et demie.
48:28 - En une heure et demie, c'est très efficace.
48:32 On est plié sur notre chaise.
48:34 - Je ne sais pas si ça faisait rire, moi.
48:37 - Moi qui étais dans la salle, je peux vous dire que ça fait pas rire.
48:40 Ça fait hurler de rire, Didier.
48:42 - Oui, parce que je joue aussi...
48:44 Ce qui m'amusait là-dedans, c'est de jouer un rappeur.
48:48 Parce que j'ai regardé comment ils chantent,
48:50 comment ils tiennent leur micro.
48:52 Et puis qu'ils affirment...
48:55 Il faut affirmer le texte, il faut l'habiter, le texte.
49:01 - Oui, parce que je tiens à le souligner,
49:04 c'est une chose très importante chez vous,
49:05 c'est effectivement toute cette gestuelle que vous mettez
49:07 dans le travail du corps sur chacun des personnages.
49:10 Merci beaucoup, Didier Benhureau, d'avoir été avec nous.
49:13 - David va bientôt dire, vous devriez être remboursé par la Sécurité sociale
49:15 parce que vous faites du bien aux gens et vous me dites des propos.
49:18 - Je vais appeler le président pour l'y répondre.
49:21 - Voilà, il faut le faire.
49:22 Mais moi, vous le savez, Catherine, Didier Benhureau
49:24 est le comique qui me fait le plus rire, je ne m'en cache pas.
49:27 - Merci beaucoup.
49:28 - Merci beaucoup, Didier.
49:30 Merci de nous faire rire, de nous faire tordre de rire
49:33 toute une soirée en incarnant tous ces imbéciles qui s'ignorent.
49:36 Donc, si vous voulez pleurer de rire, c'est à la comédie des Champs-Elysées,
49:39 ça s'appelle Benhureau entier, foncez-y,
49:42 ça devrait être remboursé par la Sécurité sociale.
49:45 - Voilà, j'avais dit.
49:46 Merci à vous tous de nous avoir suivis
49:48 et nous vous souhaitons de passer un bon dimanche,
49:50 une bonne semaine à l'écoute de Sud Radio.
49:52 - Et on se retrouve dimanche prochain à 7h49
49:54 dans la matinale de Jean-Marie Bordry pour notre chronique
49:56 "Y'a pas d'âge pour pousser un coup de gueule"
49:58 entre midi et 13h avec plein de nouveaux rendez-vous.
50:00 A la semaine prochaine.
50:01 - Bonne semaine à tous.
50:02 - Bonne semaine.
50:03 - Sud Radio, Y'a pas d'âge.
50:05 - Avec Cochonou, le saucisson au bon goût depuis 1971.
50:10 ♪ Toi chelou, absolument chelou ♪

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