L'invitée
Julia Roy est une actrice française née le 12 septembre 1989 à Paris. Elle est la fille de la réalisatrice Nadine Trintignant et de l'acteur Bernard Giraudeau.
Le sujet de l'émission
Julia Roy parle de son parcours personnel et professionnel. Elle évoque son enfance, sa relation avec ses parents, sa carrière d'actrice et ses projets d'avenir.
Un entretien intime et inspirant
L'entretien est intime et inspirant. Julia Roy se livre avec sincérité et émotion. Elle parle de ses moments de joie et de tristesse, de ses réussites et de ses échecs.
Julia Roy est une actrice française née le 12 septembre 1989 à Paris. Elle est la fille de la réalisatrice Nadine Trintignant et de l'acteur Bernard Giraudeau.
Le sujet de l'émission
Julia Roy parle de son parcours personnel et professionnel. Elle évoque son enfance, sa relation avec ses parents, sa carrière d'actrice et ses projets d'avenir.
Un entretien intime et inspirant
L'entretien est intime et inspirant. Julia Roy se livre avec sincérité et émotion. Elle parle de ses moments de joie et de tristesse, de ses réussites et de ses échecs.
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Court métrageTranscription
00:00 [Silence]
00:24 Les deux.
00:26 En fait, je ne vais jamais voir des musées en scène dans des masterclass.
00:38 Je ne fais pas ça normalement et là, je ne sais pas pourquoi.
00:41 Je crois que… si, je sais, parce qu'en fait, il y avait…
00:44 Je crois qu'il y avait quelqu'un qui était là,
00:47 qu'une personne que je connais très bien, connaissait.
00:51 Et donc, je pense que le fait d'avoir vu beaucoup de films de Benoît Jacot
00:58 et de les avoir aimés énormément,
01:02 et que la personne qui était avec lui, qui l'interviewait pour cette masterclass,
01:09 était là, et que je connaissais une personne qu'il connaissait,
01:14 ça faisait deux choses pour…
01:17 c'est peut-être pour ça que j'y suis allée finalement.
01:22 Et donc, à la fin de cette masterclass,
01:26 je suis allée vers la personne qui était avec Benoît Jacot et pas vers lui.
01:32 Et je pense que ça a dû l'intriguer,
01:37 parce qu'il est venu me voir en me demandant « Mais vous êtes qui ? »
01:42 Et là, c'est un peu comme dans la vie.
01:49 Vous savez, quand on rencontre quelqu'un et qu'on a l'impression de le connaître déjà,
01:54 depuis longtemps, moi ça m'a fait ça, et lui apparemment aussi,
01:58 puisque tout est allé très vite après.
02:01 C'était sans mots, c'était une évidence.
02:11 C'est une question intéressante, on ne me l'a jamais posée.
02:15 Oui, je crois que oui, parce que le jeu sur scène, au théâtre,
02:23 et le jeu devant la caméra, ça n'a rien à voir.
02:27 Au théâtre, il faut tout montrer.
02:31 Au cinéma, il faut tout cacher.
02:35 Donc, il y a une notion à avoir, c'est-à-dire qu'il faut savoir
02:38 que la caméra, de toute façon, va aller chercher ce qu'elle veut.
02:42 Elle va aller chercher.
02:46 Et qu'il ne faut pas forcer les choses.
02:51 Après, ce n'est pas tout le temps comme ça.
02:55 On ne nous dit pas, nous les acteurs, forcément,
02:57 « Là, on a un gros plan, là, on a un plan large. »
03:01 Ça change énormément de choses, si la caméra est très près ou pas.
03:06 Quand elle est loin, il faut plutôt jouer avec tout son corps.
03:11 Et quand elle est très, très proche, il y a juste le visage.
03:15 Et donc, je pense que c'est important d'avoir des notions techniques.
03:20 Ça dépend, en fait.
03:30 Ça dépend d'énormément de choses.
03:32 Ça dépend de mon humeur du jour.
03:35 Ça dépend de si la scène est plus difficile à jouer ou pas.
03:41 Et ça dépend de plein de choses.
03:46 Il y a des jours où c'est immédiat, j'ai même pas besoin d'y penser.
03:52 Enfin, il y avait des jours, et il y en a d'autres où j'avais besoin
03:56 de plus de concentration, ou bien de faire plus d'efforts
04:00 pour être concentrée, justement.
04:02 Est-ce que ça a été difficile de jouer avec la caméra ?
04:07 Oui.
04:09 C'est quand même quelque chose.
04:12 C'était vraiment quasiment une première fois.
04:15 En plus, ce premier jour, c'est une accumulation de première fois,
04:19 et c'est toujours très marquant.
04:25 C'était la séquence où elle est debout devant la fenêtre dans la cuisine,
04:34 et elle boit un verre d'eau.
04:36 Ça, c'était la première chose qu'on a filmée.
04:39 J'ai appris énormément de choses de Mathia Malric et de Jeanne Malipar,
04:49 mais des choses complètement différentes.
04:53 Ils sont très opposés.
04:55 Mathia Malric m'a impressionnée par sa retenue.
05:00 On a l'impression qu'il ne fait rien,
05:03 et que toute l'intensité est dans ses yeux.
05:07 Il a une force incroyable dans ses yeux.
05:10 Il a une tenue comme ça aussi, une hyperconcentration.
05:14 C'est compact.
05:16 Jeanne Malipar, c'est presque le contraire.
05:20 En tout cas, quand elle a joué Isabelle,
05:23 ce personnage qui est extrêmement extravagant,
05:28 et dans le dramatique, comme ça,
05:34 elle a quelque chose de plutôt théâtral.
05:41 Il n'y avait pas de retenue du tout.
05:46 Elle pleurait, il y avait comme si elle lâchait tout.
05:51 Et lui, c'était le contraire.
05:53 Je trouvais ça intéressant.
05:55 J'ai essayé de lire un livre pendant le tournage.
06:01 Forcément, je voulais attendre, mais je me suis vraiment trompée.
06:05 On tournait tellement vite.
06:07 On avait un mois, et avec Benoît, on fonçait vraiment.
06:11 On ne se posait plus de questions.
06:14 Je me rappelle surtout,
06:16 d'entre les différentes séquences,
06:19 que je devais me changer à toute vitesse.
06:22 Parce qu'on ne tournait pas du tout chronologiquement.
06:27 Il y avait des choses où je n'avais pas du tout les mêmes vêtements.
06:31 Et même pas la même coiffure, rien.
06:33 J'avais l'impression qu'on courait tout le temps.
06:41 Et en fait, quand j'avais un peu de temps,
06:50 je relisais des annotations dans le scénario,
06:55 des choses comme ça,
06:57 qui ont un rapport avec le personnage et avec le film.
07:01 Je n'arrivais pas vraiment à lire un livre.
07:07 Et normalement, c'est vrai que pendant les tournages, on attend énormément.
07:12 Mais là, ce n'était pas le cas.
07:14 Oui, la première fois que j'ai vu une première version de montage,
07:20 j'étais très étonnée.
07:22 Je trouvais que la lumière était très très très belle.
07:26 C'était esthétiquement très beau.
07:30 Mais c'est vrai que j'ai vraiment mis du temps à pouvoir regarder le film
07:40 avec un peu de distance, parce que j'y suis beaucoup.
07:44 Et que du coup, je ne peux pas être objective.
07:48 C'est assez violent de se voir.
07:54 La première chose que je vois, c'est les défauts.
08:00 Pas forcément esthétiques, mais des défauts sur moi, de jeu.
08:09 Et ce qui m'a vraiment étonnée, c'est que pour moi,
08:15 c'était vécu beaucoup plus fortement que ce que je voyais à l'écran.
08:18 Donc je trouvais comme une atténuance,
08:21 comme si on avait désaturé mon jeu.
08:25 Donc je voyais surtout ça.
08:28 Et j'étais très critique par rapport à ça.
08:31 Mais après, le reste, c'est vrai que c'était pas du tout la même chose
08:37 dans ma tête quand je l'écrivais.
08:40 Mais c'était différent et plus intéressant.
08:45 Parce que par exemple, dans ma tête, les murs étaient blancs.
08:48 Et les nuages, ils sont gris, verts, clairs.
08:51 C'est très beau.
08:53 Il y a énormément de choses comme ça qui sont très différentes.
08:56 Mais je préfère que ce soit comme ça.
08:59 Je préfère être étonnée que...
09:02 Ah ben voilà, c'est exactement ce que je m'imaginais.
09:06 - Merci. - Merci.
09:08 Sous-titrage ST' 501
09:10 ...