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00:00 Je peux dire, d'après mon expérience passée comme commandant en chef de l'armée et puis président de la République libanaise,
00:11 d'après mon expérience, tous les maux du Liban ont commencé quand on a eu un État à côté de nous qui s'appelle Israël.
00:31 Et les troubles ont commencé au Liban. Premièrement, commençant avec les Palestiniens qui voulaient retourner chez eux, qui ne pouvaient pas.
00:41 Ils ont commencé à faire des troubles dans l'intérieur du Liban. Et puis, après, ça a continué quand j'ai été nommé commandant en chef.
00:54 Je voulais une armée qui n'est pas, je veux dire, d'après les sectes religieuses, que ce soit nationale. Et personne ne voulait, même les politiciens.
01:07 Et ça a continué quand j'ai donné tout pour la résistance contre Israël. Alors, ça, ils n'ont pas beaucoup apprécié.
01:25 Et Israël, hélas, a beaucoup d'influence sur les États-Unis. Et les États-Unis ont beaucoup d'influence sur le Golfe et l'Arabie Saoudite.
01:40 Sans les Awacs, peut-être qu'il n'y aura pas les mêmes dirigeants là-bas. Et c'est eux qui paient l'argent. Et l'argent va au fanatisme, aux gens qui sont prêts à tuer,
02:00 à faire n'importe quoi, parce qu'ils trouvent l'argent qui vient. Mais ça commence d'Israël. C'est ça que j'ai constaté.
02:10 Moi, j'ai fait toutes mes études en Angleterre. Je suis ingénieur électronique d'Angleterre. Et puis, tous mes cours dans l'armée, c'était en Amérique.
02:21 Quand j'ai été nommé commandant-chef, j'ai été nommé parce que j'étais accepté parce qu'il y avait une guerre civile. Et ils ont pensé que j'étais accepté par les chrétiens et les musulmans.
02:35 Et c'est comme ça que j'ai été nommé. Et jamais je n'avais vu un Syrien ou un Iranien ou quelqu'un. Mais quand j'ai été nommé, le premier jour, j'ai dit,
02:48 « Je dois faire une armée nationale. » Ça veut dire qu'à ce moment-là, il y avait des brigades d'après les religions. Il y avait une brigade maronite, une brigade sunnite, chiite, druse.
03:03 Et quand je voulais faire ça, mettre toutes les confessions dans une même brigade, les politiciens, les responsables, le président de la République,
03:17 ne voulaient pas. Ils voulaient laisser les choses en maison. Et pourquoi ? Parce que je viens de raconter comment ils peuvent influencer les Israéliens sur le Liban.
03:31 Et j'ai passé par ça. Comme j'ai dit, il y a deux choses que les Israéliens peuvent faire. Un, c'est de faire la corruption au Liban. Et c'est très facile.
03:48 Si les Israéliens demandent aux Américains et les Américains demandent à l'Arabie saoudite, c'est eux qui font la corruption. Et je le dis parce que quand j'ai été nommé commandant en chef de l'armée,
04:05 ça faisait une semaine que j'étais nommé, et les Saoudiens, les Syriens, personne ne me connaissait. Moi, je travaillais dans l'armée et je n'avais pas chrétien, musulman, etc.
04:15 J'avais le sens national et le Liban. Alors, quand j'ai été nommé, le président me convoque, c'était Raouly, et je trouve chez lui notre ex-chef du deuxième bureau,
04:34 Joné Abdo, qui était chez lui et qui était à ce moment-là encore ambassadeur en France. Et il me dit du Liban en France. Il ouvre une valise où il y avait un cash d'un demi-million de dollars,
04:51 et il me dit carrément, ça c'est pour le commandant en chef chaque mois qu'on vous l'envoie, c'est Cheikh Rafi El Hariri qui a été gentil avec nous,
05:04 qui depuis 1982, depuis l'occupation d'Israël et du Liban, il nous cherche un demi-million de dollars pour le commandant en chef.
05:15 Alors, tout bonnement, je lui dis pourquoi vous ne le donnez pas au conseil des ministres et ils le mettront dans l'argent qui vient de l'état à l'armée.
05:27 Il me dit, on doit être intelligent. Comment vous allez gagner les officiers qui sont de l'autre côté, parce que j'étais d'une côté, il faut les acheter.
05:38 Alors je lui dis, moi je suis arrivé pour faire une armée nationale, pour faire face à ceux qui veulent prendre nos droits comme Israël,
05:50 et vous voulez que j'achète les officiers. L'officier que j'achète ne pourra jamais faire face à Israël.
05:59 Alors je me mets debout, alors à ce moment-là le président de la république lui dit, mais je t'ai dit, le général est fou, c'est moi qui prends l'argent et il prenait un demi-million de dollars chaque mois.
06:13 Et quand j'ai été élu président de la république, la même chose est arrivée.
06:20 Et à ce moment-là, plusieurs états arabes m'ont envoyé des émissaires, l'un d'eux avait 5 millions de dollars dans sa voiture pour me le donner, sans nommer les états, mais dans le golfe.
06:35 Et puis je leur disais, vous voulez entrer en prison, et je ne dis pas pour moi, je dis, ce sont des exemples, comment ils font la corruption.
06:49 Et c'est la corruption qui a commencé comme ça, parce que je l'ai dit à la télévision en Ibanès plusieurs fois, il y a 10 ans, ils disaient que 6 mois, on a essayé de me soudoyer quand j'étais commandant en chef.
07:05 Et puis quand je suis devenu président de la république, mais entre eux, il y a des membres du parlement, il y a des ministres, il y a des premiers ministres, il y a des présidents du parlement.
07:18 Alors le speaker me dit, pourquoi ils ne disent pas comme toi, je lui ai dit, parce que tous prennent de l'argent chaque mois.
07:28 Et c'est pour ça qu'ils ne peuvent pas prendre une décision nationale. Et c'est pour ça que je dis, il faut faire un parlement national, sinon si on ne le fait pas, les troubles, et vous dites comment un parlement national ?
07:44 Parce qu'Israël aussi ne voudra pas d'un parlement national au Liban, ils veulent que le Liban soit comme eux, avoir des entités confessionnelles, comme c'était l'armée, mais maintenant elle ne l'est plus.
07:59 Et c'est pour ça qu'il n'y a plus que l'armée qui fonctionne au Liban, parce qu'on a fait à ce moment là toutes les confessions dans toutes les brigades, la même chose.
08:09 Et en même temps on faisait tourner les brigades dans chaque région du Liban. Ce n'est pas que, par exemple, la brigade du 8e doit rester toujours ici, et le 6e à Beyrouth.
08:24 Chaque 6 mois j'ai changé, et c'est comme ça que l'armée est devenue nationale. Il faut faire la même chose en politique, parce que si on laisse comme c'est maintenant, comme vous avez vu, maintenant les ordures ont des confessions, chacun veut faire comme lui il veut.
08:44 Alors, vous vous demandez comment on peut avoir un parlement national. Il faut avoir un parlement national et juste. Juste c'est en ayant une loi. Maintenant, quand on fait des élections, si quelqu'un a 51%, il prend les 100. Ce n'est pas juste.
09:09 Et le plus important, c'est qu'ils laissent. On a dans le parlement maintenant, je ne sais pas exactement, parce que je n'ai jamais pensé, Maronites, Sunnites, disons pour 128 députés, maintenant il y a 40 Maronites.
09:26 Non, ça doit être moins, parce que les Maronites, les Sunnites, les Jérites, la même chose. Il y a les Grecs, les Orthodoxes, etc.
09:36 Que ce soit 35, alors ces 35 Maronites doivent être élus par tout le peuple libanais. Tout le peuple libanais, ça fait un département d'élection à Paris.
09:55 Tous sont 4 millions. On ne peut pas faire quelque chose de national. On le peut, mais indirectement Israël presse, l'Amérique qui presse, parfois la France qui presse, l'Arabie Saoudite qui presse, les Sunnites, etc.
10:13 Ne faites pas, parce que les Maronites, vous allez perdre le pouvoir. Mais moi je suis Maronite et je suis fier d'être Maronite, dans mon église, mais pas dans mon travail.
10:25 Tout le monde démocratique, c'est ce qu'il faut.
10:32 Et c'est pour ça que j'ai dit que la guerre n'est pas encore finie. On a gagné un combat. Maintenant, avec ce qui va arriver, ça prendra un peu de temps, mais la vraie guerre, ça finira quand on finira à penser professionnellement.
10:56 Et ça, ça a commencé l'idée d'Israël. Parce que c'est le seul moyen pour elle de gouverner le Moyen-Orient. Avant, elle pouvait le faire par force.
11:09 Mais quand elle a perdu en 2006 au Liban, je me rappelle le premier jour, j'ai dit on va gagner. J'étais président, mais à ce moment-là, le gouvernement n'était pas avec moi.
11:21 Parce qu'ils nous accusaient de harir et de son meurtre, etc. Même avec ça, j'ai pu ne pas laisser le 1701. Ils avaient traduit ça qu'ils voulaient prendre l'armement de Hezbollah. Je n'ai pas laissé.
11:42 Mais après que j'ai quitté, hélas, ceux qui sont venus après moi, ils ont fait ce qu'ils faisaient avant moi. La corruption, le confessionnalisme, et le Liban ne peut pas prendre leur "garbage".
12:02 Ce que je veux dire, c'est qu'il faut faire cette loi avant l'élection du président. Même s'il devient le meilleur président au Liban, et le parlement est confessionnaliste, il va y avoir cette fois-ci un autre combat.
12:20 Mais cette fois-ci, ça va commencer au Liban. Et ceux qui ont appelé le printemps arabe, ils vont dire que ça va commencer au Liban parce qu'Israël peut très facilement, parce que la logique, je n'ai pas de preuves, mais la logique, qui a gagné en tuant Hariri ?
12:37 Il faisait ce que je voulais le dernier jour, deux jours avant sa mort, il m'envoie son fils avec le fils de Moafat, à ce moment-là, Abdelaziz, et je l'ai dit à la télévision, pour me dire qu'on veut prendre un dîner ensemble.
12:54 Et on m'a dit que très bien, on va se rencontrer le jeudi. Et il m'a dit qu'il y a les deux lois qui sont très importantes que j'ai essayé de faire passer. C'est le médiateur de la République et en même temps, Sheikh Foukra, Elderley.
13:14 Vous avez dans tous les pays d'Afrique maintenant. Et le Liban, on n'en a pas. Maintenant, le malade peut mourir devant l'hôpital et l'État ne fait rien. Et les écoles primaires, vous devez payer.
13:28 Et au début de mon mandat, j'ai fait les deux, parce que toutes les années ont passé, personne n'a pensé. J'ai dit, avec ces deux, le citoyen libanais aura ses droits. Il n'a pas à chercher le politicien pour payer, ou le Saoudien pour qu'il entre dans l'hôpital.
13:50 Il sera indépendant. Et ces deux lois, Harry les avait mis dans son bureau. Et je me rappelle le média européen, parce que Chirac à ce moment-là, et jusqu'à maintenant, il est dans la maison de Harry.
14:07 Il était dans la poche de Harry. Nous, on le sait. Comme ils faisaient avec les politiciens libanais. Alors, à ce moment-là, le média occidental disait que le président Lahoud prend des ordres des Syriens, il peut faire ce qu'il veut, et il ne laisse pas Harry travailler.
14:28 C'est le contraire, 100%, jamais de ma vie, j'ai demandé aux Syriens ce que je devais faire. Je faisais ce que je voulais, et je trouvais un support maximum.
14:38 Et ici, je vais vous raconter une histoire en 1993. En 1993, Harry, après un incident qui s'est survenu au sud, et les Israéliens, pendant une semaine, tapaient le Liban.
14:55 On l'a appelé les Israéliens tasv et l'hissat. On va faire les calculs entre Liban et Israël. Alors, après une semaine, Harry me convoque, je viens chez lui.
15:10 Il me dit que je viens de la Syrie, et le ministre des Affaires étrangères, William Khaddam, qui à ce moment-là, à Hamza Assad, qui était un peu malade, lui avait donné comment faire les relations entre le Liban et la Syrie.
15:27 Il m'a dit qu'on allait finir avec ces terroristes, les moukheroufs. Alors, j'ai pris l'aval de Rali, le chef du UN, à ce moment-là le secrétaire général du UN,
15:47 et en même temps, l'aval du gouvernement libanais. Ils vous ont écrit l'ordre, il faut partir au sud. Je vous le rappelle très bien, vous allez finir avec ces gens qui se appellent résistance, avec des lances-flammes, vous allez les brûler.
16:09 Alors, je lui ai dit arrête. Et ça, je lui ai dit, depuis des années, il n'y a pas de média, personne ne va attendre. Alors, je lui ai dit, regardez, monsieur le premier ministre, ça fait six mois que tu es premier ministre.
16:23 Moi, je viens d'une famille militaire et en même temps politique depuis des années. C'est ce que tu me demandes maintenant, il m'a dit quoi? Il lui a dit, ça fait trois ans qu'on est en train de donner des leçons aux soldats d'être national,
16:41 et ils sont devenus national. Ils sont prêts à faire la guerre à Israël. Vous voulez qu'ils tapent leurs propres citoyens qui veulent rentrer dans leur village parce que les Israéliens, à ce moment-là, occupaient leur village?
16:58 Alors, il me dit, regarde, c'est un ordre qu'on a fait beaucoup pour arriver là et les Nations Unies ont accepté et en même temps que les Syriens veulent et nous, on va prendre une décision en Conseil de la Défense supérieure demain matin.
17:21 Et si toi, tu le fais, tu deviens président en 1995, parce qu'avec l'argent, il n'a pas pu se doyer, en 1995, tu deviens président et à ce moment-là, il n'y aura plus de tracat d'histoire au Liban et tu gouverneras quand tu veux.
17:40 Je lui ai dit, regarde, je ne pense pas au président, je pense au Liban. Si vous donnez cet ordre, moi je quitte l'armée. Vous allez trouver un autre commandant-chef. Il y aura un autre et on va prendre l'ordre.
17:54 Il me dit, très bien, le soir à minuit, je me rappelle, il téléphone, Hariri, je me réveille, il me dit, demain, vous venez au Conseil, au Haut Conseil de la Défense Libanaise, parce que le commandant-chef doit venir quand il y a une convocation.
18:15 Je lui ai dit, non, parce que moi, je ne veux pas faire. Et quand vous aurez la résolution, moi je quitte l'armée, vous cherchez un autre commandant-chef. Alors, il me dit, très bien, peut-être vous n'avez pas bien compris.
18:35 J'ai sur la ligne, il l'attendait, Raleigh, sur la ligne, tous prenaient de l'argent de lui. Et Raleigh, il est sur l'autre bout, il veut te parler pour te dire, il avait cru que j'avais peur, comme tous croyaient au Liban que, où c'est l'argent, où c'est la peur.
18:56 Alors, je lui ai dit, je ne veux pas parler avec lui, parce que je n'ai pas peur de partir. Il m'a dit, il va te dire que le commandant-chef de l'Unifil sera chez toi à 8h du matin pour marcher devant toi, et toi, tu n'es pas responsable.
19:11 Je lui ai dit, tu ne me comprends pas, M. Hariri, moi je ne vais pas, parce que c'est contre ma conscience, comment je peux tuer des Libanais qui veulent retourner dans leur village. Je ne peux pas le faire, bonsoir, et je ferme le téléphone.
19:28 Alors, à ce moment-là, le lendemain matin, j'arrive, je trouve le commandant-chef de l'Unifil avec les deux officiers, le commandant du deuxième bureau et son adjoint, Jamil Saïd, qui était avec lui.
19:51 Il met une carte, il m'a dit qu'on doit faire vite, parce qu'à 9h, il y a un ordre, parce qu'il avait reçu les ordres de rallye, il y a un ordre, que nous, on va marcher devant vous, l'armée derrière, et nous, s'il y a de la résistance, on va faire la guerre, et vous prenez notre place, comme ça on finira avec les, on les appelait les "missalahines".
20:19 Alors, je lui ai dit, on prend un café, on ne va pas parler sur la carte, parce qu'il y aura un autre commandant-chef qui va faire ça, parce qu'il n'a pas compris, vous savez, c'était M. Edouard, alors il me dit, comment, vous ne prenez pas les ordres de rallye, c'est fini, il y aura un autre commandant-chef.
20:41 Et juste après une heure, le téléphone s'est pris, 10 minutes, et j'ai l'ordre qui a été fait par le conseil, le Haut Conseil de défense libanais, où c'est écrit que le commandant-chef, et ça c'est secret, on le met dans l'archive de la présidence de la République, quand je suis devenu président, je l'ai cherché, et je l'ai fait, qu'il voit, parce que,
21:10 ils sont très forts dans les malignances et les choses pareilles, et ils disent, le président commence à dire, le commandant-chef, il connaît pas avec ses milices, et il ne peut pas les arrêter, il va nuire au Liban, et c'est pour ça qu'on va lui donner une ordre de partir.
21:36 Et le premier ministre dit, et moi maintenant je viens de chez le président du parlement, et aussi il pense la même chose, on va lui donner l'ordre, et il doit faire ça, s'il ne le fait pas, on va l'enlever.
21:54 Alors, il me téléphone, mais pas le ministre de la défense, parce qu'à ce moment-là c'était un shéit, il avait peur de me donner l'ordre, parce qu'il était shéit, alors c'est le maromite qui me téléphone, vous voyez comment le Liban, il me dit, président, on a pris la décision, vous allez avec des rocs finir avec ces milices qui s'appellent la résistance.
22:20 Je lui dis, mais qui tu es toi, tu n'es pas le ministre de la défense, il me dit, mais je suis, je ne veux pas dire son nom, parce qu'après il est devenu, avec la résistance, pourquoi il est devenu avec la résistance, on a gagné, il est devenu maintenant acharné, mais tous comme ça.
22:40 Je vais vous dire ce qui est arrivé, alors, il me dit, mais l'ordre, je lui dis l'ordre, bon, dites au président de la république que moi j'ai mis ma démission à votre disposition, et je ferme le téléphone, et je me mets debout.
22:59 Alors, il a été ébahi le commandant du bureau, je lui dis, mais qu'est-ce qui arrive, c'est fini, et toi, j'ai dit au chef du deuxième bureau qui était la connexion, lui et Jamil, entre moi et la Syrie, il n'y avait pas de chose directe.
23:19 Quand il y avait des choses nationales, on se rencontrait avec le président Assad, puis le président Hafez, puis Bachar après, Bachar est venu ici pour dire que, jusqu'à ce moment-là, il disait que le Liban était affilié à la Syrie, il est venu spécialement, et il m'a dit à ce moment-là, on va faire des ambassades, tous allez marcher à merveille.
23:46 Et ce qui est arrivé, c'est que j'ai dit à Jamil, en sortant, il m'a dit, il a couru derrière moi, qu'est-ce qu'il y a, il dit, toi et la Syrie, tous, vous avez vendu le Liban.
23:59 Moi j'ai quitté l'armée, et je quitte, et je monte à Baghdad, dans mon village, et je dis à André, faites les valises, on descend à Beyrouth, on n'est plus à la montagne, on fait du ski nautique et on oublie tout.
24:13 Et Jamil est allé directement chez le général, il s'appelait Abou Wael, Mohamed Nassif, le général Mohamed Nassif, et il lui dit, le commandant a quitté, alors il entre chez Hafez Al-Assad, Mohamed Nassif,
24:33 Hamz Al-Assad, il lui dit, vous avez donné l'ordre à Abdelhalim Khaddam, il dit, mais c'est tout, non, il dit, mais le commandant a quitté, mais je veux faire la connaissance, le commandant en chef, ça faisait 4 ans que j'étais commandant, je ne connaissais pas.
24:49 Jamil ne m'a pas demandé de me voir, jamais je ne lui ai demandé de me voir que quand. Alors il me dit, le lendemain, Jamil me téléphone, il veut te voir, je lui dis, mais regarde, je ne veux pas aller là-bas, me dire que tu dois faire ça, et lui dire non, je ne veux pas faire.
25:07 Alors, je me dis, ne perds pas son temps, parce que je ne veux pas faire. Il me dit, je t'assure, je ne sais pas, il n'y a rien à perdre, d'aller le voir. Il dit, bon, je vais. La première question, il me demande, il m'a dit, les Nations Unies, le Liban a pris une décision,
25:35 la Syrie, tous voulaient que tu finisses avec les milices, et pourquoi tu n'as pas fait? Alors j'ai cru qu'il allait me dire, c'est une faute ou quelque chose, alors je lui ai dit, mais je vais vous dire, quelque chose est venu comme ça dans ma tête, il me dit, quand j'étais petit, j'avais 10 ans,
25:59 j'avais un tempérament un peu, à ce moment-là, je n'aimais pas, je veux dire, je suis un peu chagrin, j'étais violent. Oui, alors à ce moment-là, quelqu'un, je m'ai barré avec lui, j'avais 10 ans, il m'a déchiré l'habit de l'école.
26:23 Alors j'arrive à la maison, mon père me voit, il me dit, mais pourquoi tu es fâché? Je lui ai dit, il m'a déchiré l'habit, il m'a dit, mais ta conscience était tranquille? J'avais 10 ans, je me rappelle jusqu'à maintenant.
26:41 Je lui ai dit, oui, c'est lui qui s'est acharné sur moi, je me suis défendu. Il m'a dit, si ta conscience est tranquille, je vais t'acheter 10, pas un, c'est la conscience qui compte. Je lui ai dit, comment ma conscience va me laisser aller avec l'armée libanaise, taper les Libanais qui veulent retourner dans leur terre, parce que les Israéliens les occupent.
27:08 Alors il a eu un grand sourire, je me suis reposé. Il m'a dit, c'est à moi de vous dire aussi que depuis, pour vous dire comment Hafiz El Assad pensait au futur, maintenant en Bachar, il m'a dit, moi quand j'étais à l'école militaire à Homs, il y avait un pavillon pendant le mandat français,
27:36 les choses qui s'étaient arrivées pour l'histoire. Alors à ce moment-là, j'avais lu, il y avait un officier syrien, en 21, 1921, la première promotion, quand la Syrie et le Liban étaient un, c'était le mandat français, ils ont fait l'école militaire à Damas.
27:56 Et dans les élèves officiers, il y avait 20 Syriens, 5 Libanais, l'un d'eux était votre père, avec Fouad Chehab, de la même promotion. Et les 5 qui étaient là, l'un des Syriens avait écrit un bouquin où il disait que si quelqu'un du mandat disait un mauvais mot sur les Syriens, à ce moment-là, il y avait le duel.
28:24 Il est demandé au duel, mon père. Après, il a quitté, il y a eu la guerre de Jabal Droz, mon père est maronite, il n'est pas Druze, mais il a dit, je n'accepte pas que l'armée française fasse pour la Druze.
28:40 Et puis après, les Druzes, quand il y a la guerre de l'indépendance, il n'y a pas eu une guerre, mais il était le commandant du seul, je veux dire, unité qui était complètement libanaise.
28:56 Mon père a mis le drapeau libanais au lieu du français, ils allaient l'arrêter. Et on a eu dans l'archive du deuxième bureau français, après 30 ans, parce qu'il n'y a plus de secrets après 30 ans,
29:12 que le commandant, Jamil Lahoud, on doit l'arrêter et l'envoyer, je veux dire, le bannir dans un pays d'Afrique, parce qu'il parle beaucoup d'indépendance, etc.
29:30 Alors il m'a dit, Hafizullah, vous savez que quand vous êtes entré dans l'école militaire, à ce moment là, on nous a dit que tu étais le fils du général. Maintenant, on est sûr que tu es le fils du général.
29:45 Je veux dire qu'il pensait national, il voulait des gens nationals ici, parce que tous arrivaient d'après les corruptions, comme j'ai dit, l'argent qui payait, et en même temps le conférencialisme.
30:06 Le mot magique, c'est une loi au Liban qui soit vraiment nationale, un seul, je veux dire, ses conscriptions, où tous les confessions, comme ils sont maintenant, il reste, il y a 35 maintenant en Maroni, que ce soit 35 Maroni,
30:28 mais tous élus par tout le peuple libanais qui n'est que 4 millions, un département de Paris, et en même temps le proportionnalisme, parce que 51% ne peut pas prendre 100.
30:43 À ce moment là, le parlement pensera national, et on n'arrivera pas au malheur qu'on a maintenant avec tout ce qui arrive, et en même temps, Israël ne pourra pas, parce que dès maintenant ils sont en train de penser comment ils vont faire, parce qu'ils ne feront pas une guerre.
31:05 Parce qu'ils ont essayé en 2006, ils ne peuvent plus entrer un mètre au Liban, parce qu'il y a des hommes qui sont prêts à mourir pour la terre.
31:14 Ce qu'ils vont faire, comme le printemps arabe au Liban, en tuant quelqu'un ou en faisant quelque chose de plus grand que l'assassinat de Hariri, à ce moment là, il y aura une guerre entre les confessions, et à ce moment là, on perdra la résistance.
31:35 Et d'ici, ça va aller des troubles en Syrie et de Syrie, et ça va aller en Russie, même jusqu'à la Chine. C'est pour ça que je dis, d'après mon expérience, c'est ça le monde d'or, de faire cette loi.
31:52 Si on ne le fait pas, vous êtes jeunes, vous allez me rappeler qu'il y aura une autre guerre ici, un autre combat, parce que la guerre n'est pas finie. Israël va continuer avec son plan. Merci beaucoup.
32:06 (Applaudissements)
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