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Le président de la Région Provence Alpes Côte d'azur est l'invité de Rue de la République, il est monté au créneau contre la municipalité marseillaise, réaffirmant notamment ses propos de "féminicide politique" envers Michèle Rubirola. ...

Vidéo publiée le : 11/02/2024 à 13:00:00

Lien vers l'article de Maritima.info :
https://www.maritima.info/actualites/politique/region/15863/renaud-muselier-rassembler-les-gens-qui-ne-peuvent-pas-accepter-ce-qui-se-passe-a-marseille-.html

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00:00 Choisissez le menu ce dimanche, politique nationale, la vie politique à Marseille avec quelquefois des petits accros ou alors l'action de la région.
00:07 Bonjour Renaud Muselier.
00:08 Bonjour, bon dimanche.
00:09 Bonjour, bon dimanche et merci d'être avec nous. Je suis en compagnie d'Éloigne Purget, le président et le directeur éditorial de La Marseillaise pour cette émission Rue de la République.
00:18 On commence par quoi Renaud Muselier ? L'actualité nationale, évidemment on l'a attendue, on l'a eue finalement.
00:23 C'est un peu déceptif non quand même ? On s'attendait vraiment à autre chose ou alors vous qui êtes désormais dans le camp Renaissance, vous allez nous dire que c'est très bien ?
00:31 Non, je pense que ce qui était important c'était la ligne politique qui a été définie par le président de la République avec l'anomation du nouveau premier ministre
00:40 qui a fait son discours de politique générale. Il y a en fait un premier gouvernement avec des ministres pleins qui ont la totalité du dispositif du fonctionnement de notre pays en main.
00:51 Entre temps il y a eu quand même les allécuteurs, ça prend quand même peu de temps. Il y avait le procès de M. Béroux. Là maintenant le gouvernement a été nommé.
01:05 Pas très loyal ce M. Béroux ? Ça vous a étonné de sa part ?
01:09 Non, votre constat est fidèle à son histoire.
01:13 On en dit dans la ligne de ce qu'on pouvait attendre de lui peut-être.
01:17 Avec lui on n'a globalement jamais de surprise. C'est-à-dire qu'il va toujours nous en faire une en travers.
01:24 Le principal c'est que la justice est tranchée. Il a mis 7 ans, ce qui pose un vrai problème de décision et de calendrier parce qu'au-delà de l'affection que l'on porte ou non à M. Béroux,
01:38 c'est quand même très handicapant d'avoir une ligne politique claire et d'avoir un partenaire politique aussi qui a ça au-dessus de la tête pour tout ça se retrouver à la sortie blanchie.
01:48 Donc ça pose un problème de fond. Mais peu importe. Aujourd'hui revenons sur le gouvernement. Le gouvernement est nommé.
01:54 Il y a donc de grosses surprises dans ce gouvernement. C'est essentiellement M. Attal en tant que Premier ministre et Mme Dati en tant que ministre de la Culture.
02:02 Le reste, vous avez globalement 80% de l'ancien gouvernement qui se retrouve dans le nouveau gouvernement.
02:06 C'est un gouvernement de personnalité qui connaît le fonctionnement de notre pays. Et donc on continue et on accélère avec M. Attal.
02:17 - S'agissant de notre région, vous aviez poussé un certain nombre de CV. Finalement, seul Sabrina Agresti-Roubach est maintenue. Est-ce que c'est une déception ?
02:30 - Moi, c'est toujours une déception de ne pas avoir plus d'amis du Sud dans un gouvernement. Effectivement, j'avais proposé pousser une carte personne en fait, d'hommes et de femmes pour avancer.
02:42 Comme j'avais poussé d'ailleurs aussi en son temps Sabrina, parce que je trouvais anormal qu'il n'y ait pas de représentants de Marseille dans le gouvernement précédent.
02:50 Bon, aujourd'hui, Sabrina, Mme Roubach a été reconduite. J'en suis très heureux pour elle et je crois que c'est une très bonne chose pour le Sud.
02:57 Si j'avais pu avoir plus, ça aurait été bien, mais bon, j'ai pas eu plus, tant pis. Mais ce que je constate globalement quand même, et donc ça revient sur une philosophie générale qui m'oppose quand même souvent, voire pratiquement toujours au pouvoir central, quel qu'il soit, c'est l'absence de reconnaissance des territoires.
03:14 - On va y venir dans une partie de l'émission. - Voilà, donc ça c'est ce qui me gêne le plus, mais c'est pas spécifique à Marseille, ni à la région provençale Côte d'Azur, c'est assez spécifique au gouvernement successif de toutes les formations politiques qui ont été au pouvoir.
03:27 - Renaud Miselier, on a... - Je me permets de rappeler quand même que par rapport à ça, dans la région provençale Côte d'Azur, vous avez eu M. Tapie, M. Estrosi, M. Falco, moi, comme ministre, M. Goudin, M. Voselle, c'est pas très lourd quand même sur 25 ans de vie politique.
03:46 C'est quand même très léger pour trois grosses métropoles comme la nôtre avec une région aussi forte. Donc c'est pas spécifique au gouvernement de M. Macron, mais c'est récurrent dans la République.
03:57 - Renaud Miselier, sur le fonds politique désormais, on a une France qu'on a vue mécontente avec les agriculteurs, avec la loi qui a été votée sur les retraites, avec un certain nombre d'indicateurs, la précarité qui augmente, même si le chômage diminue, en tout cas c'est ce qu'on nous dit.
04:12 Qu'est-ce qu'il pourrait donner du crédit à ce gouvernement et à nous faire croire aux gens qui nous écoutent simplement qu'ils vont réussir à changer la vie, le quotidien des Français ?
04:23 - Je pense d'abord qu'il faudrait essayer d'être le plus proche de la vérité possible. Il y a quelque chose d'assez paradoxal. C'est-à-dire que le niveau moyen financier et social de notre pays augmente.
04:36 - Les inégalités aussi quand même.
04:40 - Je m'en souviens. La totalité de nos bars, nos cafés, nos hôtels, nos restaurants, nos billets d'avion, nos trains, tout est plein. Et en même temps la précarité ne recule pas.
04:50 Et donc on est dans une forme de paradoxe quand même où il y a une France à deux vitesses. Elle n'est pas toute pauvre, la France, et elle n'est pas toute riche.
04:57 Mais parallèlement à ça, il y a beaucoup de gens qui souffrent et on n'arrive peut-être pas à apporter la bonne réponse aux gens qui souffrent et en même temps à donner une visibilité à ceux qui vivent convenablement ou correctement.
05:09 Et donc c'est ce sentiment de mal-être dans notre pays qu'il faut arriver à travailler.
05:13 Vous avez deux Frances qui vivent ensemble, qui s'acceptent globalement assez bien, mais avec des différences sociales qui sont très difficiles.
05:23 - C'est la fracture sociale, vous, qui êtes un chiracien historique ?
05:27 - Oui, je retrouve ça, mais de façon différente.
05:31 A l'époque, vous n'aviez pas autant d'avions et d'hôtels pleins avec une fracture sociale importante.
05:38 Tandis qu'aujourd'hui, vous avez vraiment quand même... Il faut regarder quand même cet hiver, on parle de la montagne, on va parler sûrement des jeudis verts, etc.
05:46 On se retrouve quand même avec toutes les meilleures saisons depuis 15 ans. C'est comme ça l'histoire.
05:52 Et quand vous regardez, vous prenez le train, vous prenez l'avion pour descendre, pour monter, que ce soit de Paris ici, ou pour aller à Nice ou à Toulon, tous les avions et tous les trains sont pleins.
06:01 Ce qui veut dire que les hôtels sont pleins, c'est-à-dire qu'il y a une vie sociale, financière, touristique, culturelle qui existe vraiment.
06:10 Et à côté de ça, vous avez des quartiers entiers qui sont au fond de la misère. Et donc, il y a un travail très important à faire.
06:16 - Des gens qui sont avec des contrats précaires, des gens qui n'arrivent pas à joindre la smicardisation, la désmicardisation, pour prendre le terme de Bruno...
06:22 Pas de Bruno Attal, de Gabriel Attal.
06:25 - Bruno Lemay à Gabriel Attal, vous félicitez pour ce...
06:28 - Ça peut arriver. Comment on fait justement pour la désmicardiser cette France ?
06:33 - Il faut arriver à augmenter pour ceux qui en ont le moins le pouvoir d'achat pour vivre convenablement.
06:39 Et donc, on voit bien la difficulté que rencontrent nos concitoyens, ou certains de nos concitoyens.
06:44 Attention, c'est pas nos concitoyens. C'est certains de nos concitoyens pour se nourrir à la fin du mois. Et c'est ça, c'est pas acceptable.
06:51 - Joe Purgat, une question.
06:52 - Une autre forte préoccupation dans le pays, c'est l'éducation. Est-ce que c'est un soulagement qu'Amelia Castera ait été repliée sur les sports ?
07:01 - Je pense que c'est une très bonne chose. C'est une très bonne chose.
07:07 Madame Castera est une femme très bien. C'est une femme remarquable. Je l'ai pratiquée, je travaille avec elle beaucoup dans le cadre des Jeux Olympiques, la Coupe du monde de rugby, etc.
07:16 Tout ce qu'on a fait ensemble est tout à fait remarquable. Mais elle s'est fait prendre dans une polémique où elle n'a pas su se défendre,
07:22 où les propos qu'elle a eus vis-à-vis de l'éducation nationale ont fait en sorte que sa position était intenable, en fait.
07:27 Alors après, sur le fond, je ne sais pas si vous avez la vérité ou non, mais la réalité c'est qu'à partir du moment où elle incarne une telle défiance vis-à-vis de l'éducation nationale,
07:38 notamment du public, il n'y a pas de réforme possible, puisque vous êtes dans la défiance.
07:43 Alors que nous avons besoin de confiance, nous avons besoin d'échanges, nous avons besoin de direction.
07:49 Et la proposition, le travail qui avait été fait par M. Attal en amont lorsqu'il était ministre de l'éducation nationale, a été balayé en moins de 15 jours.
07:57 Ce qui est quand même absolument incroyable.
07:59 Mais par contre, elle retourne aux Jeux, au ministère des Sports, et elle y avait réussi, elle y continuera tant mieux.
08:05 Il y a une formation politique que vous connaissez bien, parce que vous l'avez battue lors des élections régionales,
08:09 qui regarde un peu avec gourmandise ce qui se passe aujourd'hui dans le pays, c'est le Rassemblement National en voie, nous dit-on, de respectabilisation, j'ai réussi à le dire.
08:16 Comment est-ce que vous jugez ? Comment est-ce qu'on lutte encore aujourd'hui contre cette arrivée au pouvoir qu'on nous donne quasi certaine de Marine Le Pen et de ses amis ?
08:25 Je dis attention à tous ceux qui nous disent qu'ils vont gagner.
08:31 La preuve est faite que quand on s'organise, ils ne gagnent plus jamais.
08:34 Aux dernières municipales, on nous avait annoncé une quinzaine de villes dans la région qui passeraient dans l'escarciel du Rassemblement National, il n'y en a eu aucune.
08:40 Il y a des gens qui disent aujourd'hui "je ne choisis plus entre le Rassemblement National et Macron".
08:45 Moi je parle des oiseaux, des vauvais oiseaux en l'occurrence, qui nous expliquent que le drame va arriver, dans tous les cas de figure, tout est désespérant.
08:52 Et ils m'avaient annoncé d'ailleurs à la région Provence-Alpes-Côte d'Azur une très belle victoire de près de 14 points d'avance à la veille du premier tour à la région Provence-Alpes-Côte d'Azur.
09:00 Comment on les bat ? On les bat en ayant un langage de vérité et en additionnant les gens raisonnables.
09:05 C'est ça la réalité. Alors eux, petit à petit, ils essayent de montrer qu'ils sont tout à fait convenables, répondant aux questions, ayant une vision d'ensemble, étant capables d'eux.
09:17 La réalité c'est qu'à l'Europe ils mentent par rapport à ce qu'ils font en France.
09:20 Au Parlement de la République, ils se tiennent bien et mettent une cravate, mais ce n'est pas pour ça qu'ils sont compétents et légitimes.
09:26 Mais ils sont parlementaires et en tant que tels, il faut les combattre par le Parlement et par la démocratie.
09:31 Au niveau de la région Provence-Alpes-Côte d'Azur, dans cette région, aujourd'hui, moi dans ma majorité, où j'ai 14 composantes politiques de gens, je dirais, raisonnables,
09:41 avec la gauche qui s'est retirée pour appeler à voter pour moi, ce que je respecte dans mon engagement politique, je ressens que je n'ai qu'un groupe, qu'un seul groupe, avec mes 14 composantes politiques.
09:51 On ne s'est pas divisé pendant que les autres sont déjà découpés en deux.
09:54 Est-ce que c'est encore possible pour l'électorat de gauche, finalement, de se solidariser avec le camp présidentiel, après la réforme des retraites, après la loi immigration ?
10:03 Vous savez, il y a quelque chose qui m'a beaucoup marqué. Moi, je suis très clairement un militant du RPR, je suis un chiracien, vous l'avez souligné, je suis de droite,
10:12 mais je suis considéré comme un homme raisonnable. J'ai gagné à la région en additionnant, je dirais, quelque part, toutes les tendances politiques de la gauche à droite de façon raisonnable.
10:21 Maintenant, je suis chez Renaissance parce que je trouve qu'il y a une dérive de mon ancienne famille politique, à la région, que j'ai l'honneur de présider.
10:30 Toutes les manifestations partent de la région, toutes, sans exception, elles partent où elles arrivent, à la région.
10:34 Je n'ai pas d'injures à mon endroit, parce que je respecte mes adversaires, je respecte les manifestants, parce que je respecte ceux qui ne se sentent pas bien dans la République
10:45 et qui veulent manifester leur courroux par rapport à des décisions centrales ou locales. Mais ce respect-là, je pense qu'aussi, les gens me le témoignent, en retour.
10:54 Donc moi, je crois dans la démocratie, je crois dans la République, je crois dans le dialogue et je crois dans le respect des valeurs républicaines dans l'échange républicain.
11:03 Et donc ça, on se retrouve là-dessus. Et donc, est-ce que les gens de gauche s'y retrouvent ou non ? Mais en attendant, les extrêmes sûrement pas.
11:10 Les autres, je ne pense pas que la politique que je mène fasse atteinte à leur honneur.
11:15 - Renaud Miselet, deuxième plat de notre menu aujourd'hui, la politique marseillaise. Alors le plan Marseille en grand, qui est porté par le président de la République et Benoît Payan.
11:24 On a vu se tendre les relations entre les différentes institutions, en se tirant à balles réelles, il faut dire la vérité, pour des histoires de subvention, pas subvention.
11:33 Est-ce qu'en attendant, c'est le territoire qui trinque et qui n'avance pas ? Et est-ce que vous avez une part de responsabilité, une copart de responsabilité ? Je ne sais pas si ça se dit d'ailleurs.
11:41 - Je vais moduler un peu vos propos. Balles réelles, dans une ville comme Marseille où on a près de 50 morts quand même...
11:48 - C'est mal choisi. Enfin, on n'est plus à fleur et mouchetée en tout cas.
11:51 - Non, mais le combat politique est quelque chose de très difficile et d'assez violent, je le reconnais volontiers.
11:56 Il est clair quand même que globalement, la ville dysfonctionne sur la totalité de ses décisions, de son organisation, de ses choix, de ses DSP, de ses budgets, de ses permis, de tout.
12:09 La ville dysfonctionne quoi. Donc à un moment, on a des responsabilités politiques...
12:13 - Est-ce que la ville qui a été laissée par Jean-Claude Godin, c'était mieux ?
12:18 - Vous savez que moi je m'étais désolidarisé. Je m'étais désolidarisé en disant qu'il y avait eu des mandats d'entremets.
12:24 Ce n'est pas parce que je m'étais désolidarisé et donc j'avais eu la liberté d'expression de me désolidariser de ce qui s'était passé sur la fin de la mandature de Jean-Claude,
12:35 de ne pas constater que la ville dysfonctionne. Donc il n'y a rien qui marche. Mais il n'y a rien qui marche.
12:40 Donc ce n'est pas un combat politique dans le sens droite-gauche ou de personnalité à personnalité, c'est d'institution à institution.
12:48 Quand nous mettons nous le SAMU 9, où c'est nous qui payons la région, quand nous mettons des moyens financiers complémentaires pour dire
12:56 "Mais servez-vous des fonds européens et qui sont incapables de monter un dossier ?"
13:00 Ce n'est pas un conflit entre museliers et payants, ce n'est pas un conflit entre l'institution régionale et l'institution marseillaise,
13:06 c'est l'incapacité de la ville de Marseille de monter un dossier alors que les Toulonnais, les Nissois, les Avignonnais sont capables de le faire et que ici ils sont incapables.
13:15 Donc la réalité c'est que si j'étais libre avec Jean-Claude, je suis encore plus libre avec Benoît, où lui-même, je lui ai tendu la main sur un certain nombre de dossiers,
13:24 il a été incapable de la saisir. Enfin je veux dire, ce qui s'est passé sur Pagnole est inconcevable, ce qui vient d'arriver sur La Fourrière est inconcevable,
13:29 ce qui s'est passé sur le budget qui a été retoqué, on l'a vu que dans une ville comme Marseille. Donc ça, c'est le côté très négatif, c'est le côté positif,
13:36 nous nous mettons les moyens en face le plus possible pour essayer d'aider la ville. Qu'est-ce qu'on a fait ? La grotte Coscaire qu'on a mis en place,
13:43 la Cité scolaire internationale qui sera ouverte en 2024, un commissariat dans le 13-14 que nous confinançons avec l'État, le SAMU 9 que nous payons nous avec la région,
13:53 l'électrification des quais à Marseille pour le port de Marseille pour qu'il y ait ces escales zéro fumée dans lesquelles la ville ne veut pas nous suivre,
14:01 le premier centre français de formation de la Croix-Rouge qu'ils nous feront en partenariat avec la Chambre de Commerce,
14:06 et la Cité régionale du cinéma méditerranéen à Marseille, et ainsi la guerre Saint-Charles. Nous on apporte notre contribution.
14:13 - Ça c'est la contribution de la région, et ensuite, vous l'avez dit, il y a quand même des désaccords politiques profonds, on vous prête beaucoup l'ambition
14:21 de vouloir rassembler la droite et le centre pour une candidature à la mairie de Marseille en 2026, est-ce que c'est bien le cas ?
14:29 - Alors dans votre question, il y a deux choses, donc c'est oui et non. Oui, je veux rassembler les gens qui veulent, qui ne peuvent pas accepter ce qui se passe à Marseille, ça oui.
14:39 C'est pas la droite et le centre le rassemblement, c'est beaucoup plus large que ça. C'est tous les gens raisonnables qui vivent dans cette ville qui ça suffit.
14:46 Et qui ne sont pas heureux, ou qui ne s'y retrouvent pas, ou qui estiment que ce que j'ai appelé en son temps ce féminicide politique...
14:56 - Vous ne regrettez pas cette formule ? - Mais c'est une réalité, c'est une réalité.
15:00 - Elle a beaucoup choqué en tout cas. - Mais ça peut choquer, parce que la réalité parfois choque.
15:04 Mais la réalité politique c'est que quand même M. Payan n'a pas été élu, et que les Marseillais se sont retrouvés derrière Mme Rubiro là,
15:12 qui avait un projet politique tout à fait différent de M. Bruno Payan.
15:15 - Ça vous est arrivé un temps quand vous avez pris le relais de Christian Estrosi, même si depuis vous avez été élu, Renaud Miseulien ?
15:19 - Mais c'était pas un génocide. - C'était pas un génocide, vous l'avez pas tué ?
15:22 - Non, c'est pas un féminicide. C'était le maire de Nice qui à la suite des attentats de Nice a estimé qu'il devait retourner à Nice.
15:30 C'est pas moi qui l'ai forcé à repartir, ce qui n'est pas du tout le cas ici à Marseille.
15:34 Donc dans cette démarche-là on ne peut pas comparer ce genre de situation. Là, c'est une organisation structurée pour prendre le pouvoir sans être élu.
15:40 C'est fait. Est-ce que c'est utile pour la ville ? Non.
15:43 Est-ce qu'on a les moyens de montrer que les gens sont réussis au niveau administratif, au niveau financier, au niveau du contrat de plan, au niveau des relations avec l'Europe ? Non.
15:51 - Pour l'instant, les sondages le donnent quand même en tête.
15:55 - Oui, enfin les sondages, vous savez, les sondages... Moi on m'a jamais donné gagnant et j'ai fait 57% des voix.
16:01 Voilà. Donc les sondages, ça va très bien. - Alors qui pour conduire ce camp des raisonnables ?
16:05 - Eh ben c'est bien exactement ce que je veux mettre en place.
16:09 C'est-à-dire que vous me parlez de l'incarnation, je vous parle de la méthode.
16:12 Moi je sais d'histoire, c'est ma culture politique, si on n'est pas rassemblés autour d'un projet, en ayant une ambition,
16:21 si on n'a pas ce modèle-là, cette méthode-là, on ne peut pas gagner.
16:24 Et donc c'est cette méthode-là que je souhaite essayer de mettre en place de façon la plus large possible.
16:28 Et après, il y aura le temps de l'incarnation. Et aujourd'hui, l'incarnation n'existe pas.
16:33 - La réforme par élu en Marseille, vous êtes favorable ?
16:35 - Ça dépend si c'est vu du côté parisien ou du côté marseillais.
16:40 C'est-à-dire qu'il n'y en a pas un entre les parisiens, les lyonnais et les marseillais qui sont d'accord sur le même truc.
16:45 Pourquoi ? Parce que la loi PLM n'existe pas.
16:52 Paris n'a pas du tout les mêmes compétences entre les mairies de secteur, les mairies centrales, le département et la région.
16:58 Ils font un, ils font une entité en région.
17:01 Nous, on a fait une entité différente. Ce qui m'intéresse dans la loi PLM, ce n'est pas la désignation du candidat.
17:06 C'est les compétences qui sont attribuées aux uns aux autres.
17:10 - Et là, vous rejoignez le maire de Marseille, Benoît Payan, qui se plaint de ne pas avoir les moyens de mener la politique qu'il désire.
17:14 Notamment en matière de ramassage, d'ordures...
17:18 - Il veut être élu sur son nom. Mais moi, je lui réponds, quand on a voté Rubirola contre Vassal, on a voté Rubirola.
17:24 Quand on a voté pour Gaudin ou pour Defer, on a voté pour Gaudin ou pour Defer.
17:27 On votait pour la tête d'affiche. On ne votait pas pour la mairie de secteur.
17:30 - Il faudrait bien l'amener à un moment donné.
17:32 - Oui, mais c'est l'addition de ces puissances-là qui font en sorte que...
17:35 Or, si on constate chez nous, dans notre cas aujourd'hui, dans cette volonté de Marseille raisonnable et engagée,
17:42 comme vous l'avez souligné, il y a énormément de compétences.
17:45 Compétences qu'on ne retrouve pas à l'heure actuelle dans la mairie de Marseille.
17:48 - On va venir sur la région, si vous voulez, mais ça rejoint quelque part la question de la décentralisation.
17:52 Vous vous plaignez beaucoup de certaines agences gouvernementales qui, finalement, vous dites "on le pouvoir"
17:59 et ont privé les politiques et au niveau régional notamment, on se sent impuissant,
18:03 il faut qu'on reprenne le pouvoir, qu'on se le réapproprie.
18:05 - Moi, j'ai bien vu ça au niveau de la région quand même, au niveau de la région,
18:10 et donc c'est valable au niveau de l'État.
18:12 Nous avons structuré, fabriqué, au fil du temps, dans le cadre de nos démocraties,
18:16 des agences, et d'ailleurs le président, le gouverneur, M. Attal ne s'est pas trompé,
18:19 parce qu'il a dit "tout ce qui s'est pas réuni depuis plus d'un an sera systématiquement dissous".
18:23 Je crois qu'il y en a près de 300 quand même.
18:25 Donc ça fait beaucoup d'endroits où il y a des moyens financiers qui sont mis en place
18:29 pour des résultats qui n'arrivent pas.
18:31 Et donc on complique encore un peu plus et on demande à des experts qui ne se réunissent pas
18:35 de trancher sur des positions prises par des politiques qui sont légitimement élues.
18:39 Bon, le politique, moi je reste un démocrate, quoi qu'il arrive.
18:43 Et donc dans cette situation-là, face à un environnement géopolitique
18:46 où nous sommes entourés d'autocraties et de dictateurs potentiels,
18:50 nous avons besoin de défendre les valeurs de notre République et les valeurs donc du scrutin.
18:54 Donc la puissance d'action des élus, sinon ça ne fonctionne pas.
18:59 Et si vous avez toutes sortes d'officines qui sont en parallèle et qui font ce qu'elles veulent,
19:03 et bien le politique est à ce moment-là complètement amputé.
19:08 Oui, mais moi je vous donne des exemples très simples.
19:10 Par exemple, quand je suis arrivé, nous on a 8 parcs régionaux,
19:16 parcs naturels régionaux.
19:19 On en a fait un 9ème, on en a fait un 10ème.
19:22 Enfin, chaque fois que je disais un truc, ils faisaient l'inverse.
19:24 Et nous, la région, on paye 40%.
19:26 Et donc ils m'expliquaient qu'eux, ils connaissaient mieux le terrain que moi.
19:29 Je disais "ouais, mais enfin, comment on va m'expliquer que moi je ne connais pas le parc des Calanques,
19:32 enfin, ça ne tient pas la route ces histoires-là".
19:35 Et donc, c'est qui paye décide.
19:37 Et dans le cas d'une institution qui a été élue,
19:39 cette institution débloque des moyens au service de son territoire.
19:42 Nous sommes passés à 9 parcs, nous en avons 10 parcs.
19:44 Les parcs, on les a fédérés au niveau régional.
19:46 Ils sont tous libres de leur action,
19:48 mais ils portent la politique régionale de développement environnemental de la région.
19:52 Ça nous donne accès au fonds européen.
19:54 On a fabriqué, au lieu d'avoir 8 parcs indépendants,
19:56 on en a 9 solides qui travaillent ensemble.
19:58 C'est quand même le jour et la nuit.
20:00 Et quand je mets en place mon dispositif de
20:02 ma cope d'avance avec le premier budget vert d'Europe,
20:04 ils sont les plus heureux dans cette démarche-là.
20:06 Mais cette reprise en main est quelque chose de très difficile.
20:09 - Renaud Vizoli, en visio-terme de cette émission,
20:11 les Jeux Olympiques, alors d'abord...
20:13 - C'est déjà fini. - Et puis d'hiver, ben oui, c'est déjà fini.
20:15 Mais on pourra vous réinviter assez régulièrement.
20:17 C'est une chance évidemment pour le territoire.
20:19 C'est pas un coût démesuré ?
20:21 La région a les moyens de faire ça ? Ça va lui bénéficier ?
20:23 - D'abord, on va faire des coûts
20:25 minimes. Ce sera les Jeux les moins chers
20:27 qui puissent exister sur les Jeux d'hiver.
20:29 Pour une raison assez simple, c'est qu'on fait une neige échalée
20:31 et que tout existe chez nous.
20:33 Donc comme tout existe, on n'a pas grand-chose à faire.
20:35 Mais c'est une chance absolument incroyable.
20:37 Si on parle des massifs alpins avec les sportifs
20:39 et les montagnards, ça nourrit au même niveau
20:41 que les Alpes du Nord, où ils auront
20:43 plusieurs championnats du monde, plusieurs Jeux Olympiques,
20:45 et qui ont su en profiter et en bénéficier.
20:47 Nous, ça nourrit en termes de notoriété,
20:49 de relationnel, d'organisation.
20:51 Et puis après, pour l'aménagement du territoire,
20:53 comment vous pouvez accepter de ne pas pouvoir faire le contournement
20:55 de l'Igne ? Comment vous pouvez accepter de mettre
20:57 5 heures pour monter à Briand-sur-Onde ? Comment on peut accepter
20:59 ces dysfonctionnements avec ces noyaux,
21:01 ces nœuds
21:03 routiers pour monter
21:05 dans les hautes alpes qui ne fonctionnent pas ?
21:07 Donc c'est une occasion exceptionnelle pour nous
21:09 d'aménager notre territoire et de fédérer
21:11 toute la région avec ses associations,
21:13 avec son monde de l'entreprise,
21:15 avec son monde environnemental,
21:17 au profit de la totalité de nos départements.
21:19 Je me permets de vous rappeler
21:21 quand même que sur ces départements, il y en a
21:23 3 qui portent la marque Alpes. C'est fantastique pour nous.
21:25 Et on n'aura jamais eu, je crois,
21:27 dans aucun pays du monde, en même temps, dans la même
21:29 décennie, les Jeux Olympiques d'été
21:31 et les Jeux Olympiques d'hiver. Ne gâchons pas notre plaisir.
21:33 Vive la France et ramenons des médailles.
21:35 - Pas de meilleure conclusion pour moi,
21:37 pas de meilleure conclusion Léo Purgette non plus pour toi, j'imagine.
21:39 Merci Renaud Muselier d'avoir été à notre compagnie
21:41 dans "Rue de la République" et bonne journée.
21:43 [SILENCE]

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