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00:00 Les Sénégalais ont été surpris le 3 février dernier, lorsque le président de la République,
00:07 s'adressant à la nation sénégalaise, a tenté de reporter les élections présidentielles
00:17 qui étaient prévues le 25 février 2024.
00:20 Ce n'est pas une première dans l'histoire du Sénégal où un président de la République,
00:30 quelle que soit sa position, ses prérogatives, son pouvoir, voulait véritablement se substituer
00:37 au Conseil constitutionnel.
00:39 Pour vous dire que les Sénégalais ont été pris de coups, une surprise désagréable
00:47 pour la nation sénégalaise.
00:50 Ce qui nous fait mal et qui nous est honte, c'est de voir que le président de la République
00:57 a véritablement écorné l'image de la démocratie sénégalaise.
01:00 Nous, en tant que jeunes, en tant que représentants de la société civile entre autres, en tant
01:06 que citoyens sénégalais, nous avons toujours voulu donner, et nous avons donné tout au
01:11 monde entier des leçons de démocratie.
01:13 Mais malheureusement, nous avons averti le président de la République pour lui dire
01:18 que nous ne pensons pas que le Sénégal serait prêt à recevoir des leçons de démocratie
01:22 venant d'autres pays d'Afrique.
01:24 Vous avez vu quand il s'est agi de la Gambie qui se trouve près de chez nous, que le président
01:30 de la République a été le premier à mobiliser les soldats sénégalais.
01:34 Pourquoi ? Pour dire que jamais au plus grand jamais que la démocratie à la limite gambienne
01:41 ne serait écornée.
01:42 Mais malheureusement, nous avons honte aujourd'hui de voir que le Sénégal est en train de recevoir
01:49 des leçons de démocratie venant d'autres pays.
01:51 Et pour vous dire vrai, que jusque là, nous ne pensons pas que le vin est tiré et qu'il
02:00 faut le boire.
02:01 Non, nous ne sommes pas de ceux-là qui le pensent.
02:04 Nous pensons que le président de la République doit revenir sur sa décision.
02:07 Et pourquoi nous avons dit tenter ? Parce qu'il y a des recours qui ont été introduits
02:12 au niveau du Conseil constitutionnel.
02:14 Et pour cette fois-ci, nous croyons que le Conseil constitutionnel ne va pas se déclarer
02:20 incompétent.
02:21 Parce que si le Conseil constitutionnel se déclare incompétent, c'est un précédent
02:25 très dangereux pour le Sénégal.
02:27 Le président lui-même a dit qu'il était possible de reporter des élections législatives,
02:33 qu'il était possible de reporter des élections territoriales, mais qu'il ne serait pas possible
02:39 et voire qu'il est impossible de reporter une élection présidentielle.
02:43 Mais qu'est-ce qui a poussé réellement Macky Sall à prendre cette posture de vouloir
02:49 reporter une élection présidentielle ? Jamais ! Il est inédit dans l'histoire du Sénégal.
02:54 Aujourd'hui, nous avons vu qu'il y aura une mobilisation citoyenne un peu partout
02:57 dans le pays.
02:58 Et c'est là parce que la démocratie a une voix.
03:02 Et nous invitons tous les citoyens sénégalais à sortir massivement et de manière pacifique
03:07 pour répondre à cet appel du peuple sénégalais, comme nous l'avons fait en 2011 pour demander
03:13 à ce que Abou El Aouad ne puisse pas suer l'image de notre démocratie.
03:17 Le Sénégal est resté pendant longtemps une vitrine de la démocratie dans le monde entier.
03:22 Nous demandons à certains politiques d'aller chercher du travail parce que la politique
03:28 n'est pas un métier.
03:29 Et nous invitons les Ziguensorois aujourd'hui à la place Bambaya de sortir massivement,
03:39 sortir avec des drapeaux, sortir avec les couleurs du Sénégal, sortir avec des tenues
03:43 blanches pour dire que nous voulons la paix et nous ne voulons pas du report de l'élection
03:48 présidentielle prévue le 25 février 2024.
03:51 Imaginez que le président de la République reste jusqu'au 2 avril.
03:55 Qu'est-ce qui va se passer ?
03:56 Il y a les clauses d'intangibilité, il y a les clauses d'éternité et le président
04:04 de la République c'est lui-même qui a mis dans la constitution sénégalaise qu'après
04:10 les deux mandats il n'y a aucune possibilité de faire un troisième mandat, après les
04:15 deux mandats il n'y a aucune possibilité de déranger à la règle ou de prolonger son
04:20 mandat d'une heure de temps même voire de 30 minutes.
04:22 Et donc nous invitons tout le monde de manière pacifique, comme on l'a dit, la démocratie,
04:29 c'est de manifester de manière pacifique et nous demandons à tout le monde de s'inscrire
04:35 dans ce siège-là, de s'inscrire dans cette posture-là.
04:37 Aucunement nous ne pouvons faire la promotion de la violence parce que la violence est l'âme
04:43 des faibles.
04:44 Et en tant que pays paisible, en tant que pays entouré d'une ceinture de feu, nous
04:49 ne voulons pas de la violence et nous voulons que les Sénégalais sortent massivement pour
04:55 manifester pacifiquement pour qu'en fin de compte cette démocratie que nous avons toujours
05:00 eue ne puisse pas être tuée.
05:01 Nous demandons tout simplement au président de la République, à la justice sénégalaise,
05:07 le président a parlé de dialogue, quel que soit le président qui viendra au Sénégal,
05:12 il instaurera le dialogue parce que le dialogue est nécessaire pour un pays dont la cohésion
05:16 sociale est aujourd'hui chapée.
05:18 Le Sénégal est déchiré dans son fort intérieur, la cohésion sociale est chapée et nous voulons
05:23 retrouver ce Sénégal-là où on dit le Sénégal ben nobop.
05:26 Parlant de Sénégal ben nobop, nous inviterons la justice sénégalaise à prendre ses responsabilités
05:32 et à surtout commencer à libérer les détenus politiques parce que nous voulons véritablement
05:37 vivre dans un pays paisible, dans un pays de paix, dans un pays de dialogue.
05:41 Quel que soit la nature des faits, quel que soit l'aboutissement, nous savons tous que
05:47 un jour nous sommes appelés à dialoguer parce que le dialogue est plus que nécessaire.
05:50 Donc nous invitons tous les Sénégalais, épris de justice, à manifester pacifiquement,
05:56 mais à demander aussi la libération immédiate de tous les détenus politiques, de tous les
06:03 détenus politiques, à commencer d'abord par les chefs de l'opposition sénégalais,
06:07 notamment le président Ousmane Sonko et de tous les autres, et même de Me Moussa pour
06:14 que le Sénégal puisse retrouver véritablement sa quiétude, que l'on puisse vivre comme
06:19 dans le lustre d'antan.
06:20 Et de là, nous voulons aussi apporter notre soutien indéfectible, inébranlable.

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