Sécurité et Tradition en Chasse de Loire-Atlantique

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00:00 Voilà, il y a souvent un peu la surmédiatisation du petit accident de l'accro.
00:03 Enfin voilà, et aujourd'hui, l'année dernière, c'est zéro accident de chasse pour des non-chasseurs.
00:09 Les directs de l'alimentation, je suis ravi ici au comptoir du Mine,
00:20 une émission où on va parler forcément d'alimentation.
00:22 Denis, merci de nous retrouver ici, directeur de la Fédération de chasse Loire-Atlantique.
00:28 C'est ça, et merci Eric de nous avoir invité.
00:30 Alors, une belle invitation.
00:31 À tes côtés, Patrice, directeur technique, toujours au sein de cette Fédération de chasse de Loire-Atlantique.
00:37 Oui, bonjour.
00:37 Justement, Denis, on parle d'alimentation, ça c'est important.
00:41 C'est vrai qu'en fin d'année, il y a une tradition au sein de l'Académie culinaire de France que je salue,
00:45 avec Fabrice Prochasson, c'est le grand dîner de chasse.
00:49 On vient effectivement en symbiose, célébrer et festoyer autour de produits,
00:54 du lièvre à la royale par exemple, du sanglier, de la biche.
00:57 En fait, ces produits de la chasse, on les honore parce que c'est important et on va le voir avec vous.
01:03 Cette chasse, elle est là pas pour détruire, elle est là aussi pour appuyer une tradition,
01:08 travailler l'environnement et puis forcément avec un point d'orgue, satisfaire aussi, je dirais, notre gourmandise.
01:14 Ça, c'est important.
01:15 La chasse en Loire-Atlantique, ça se structure comment, cher Denis ?
01:19 Donc la chasse en Loire-Atlantique, c'est 12 000 chasseurs qui sont répartis en 1 400 structures de chasse,
01:25 associations de chasse.
01:28 C'est une chasse, on va dire, en Loire-Atlantique qu'on appelle populaire, c'est-à-dire c'est la chasse pour tout le monde.
01:33 C'est la chasse pas trop, pas trop chère, la chasse populaire, notamment à l'époque avec le port de Nantes, Saint-Nazaire,
01:41 les Brilleron, enfin voilà, c'était la chasse pour tout le monde et une chasse au gibier d'eau.
01:44 C'est beaucoup du gibier, gibier d'eau.
01:47 Gibier d'eau, 42 % des chasseurs chassent le gibier d'eau, le gibier migrateur en Loire-Atlantique.
01:51 Mais de plus en plus, on chasse aussi le grand gibier puisque c'est des populations qui se sont bien développées,
01:56 notamment grâce au travail de la Fédérale.
01:57 OK, quand on entend grand gibier, on pense à quoi ? C'est du sanglier, c'est du cerf ?
02:02 Ça a tout d'abord été le chevreuil, maintenant beaucoup de sanglier et puis aussi le cerf qui se développe en Loire-Atlantique.
02:09 Alors on va voir être chasseur, c'est beaucoup de préoccupations parce qu'on n'est pas chasseur avec un fusil.
02:13 On est chasseur, je dirais, avec beaucoup d'obligations et surtout un permis.
02:18 Ce permis, il est fondamental parce qu'il vient avec une réglementation cadrée,
02:22 tant finalement le port d'armes que les techniques également de chasse.
02:27 C'est ça, l'examen du permis de chasser, c'est le rôle des fédérations, on est un peu les auto-écoles de la chasse.
02:31 Je prends souvent cette image.
02:33 Il faut le certifier.
02:34 C'est quelque chose qui a énormément évolué et là pour le coup, Patrice, tu peux sans doute nous en parler,
02:38 parce que Patrice est formateur à l'examen du permis de chasser.
02:40 Très bien, c'est un moment important, on se prépare à cet examen.
02:44 Il y a beaucoup de travail personnel et collectif.
02:46 Exactement, comme tout examen, c'est ce qu'on a l'habitude de dire aux candidats, comme tout examen,
02:51 le permis de chasser, ça se prépare.
02:54 En Loire-Atlantique, nous formons entre 500 et 600 candidats par an en fonction des années.
03:00 Donc c'est pas mal.
03:01 C'est même très bien en fonction de ce qu'il fait ailleurs sur d'autres départements.
03:09 Le taux de réussite tourne entre 75 et 80%.
03:14 Qu'est-ce qui fait qu'on échoue éventuellement au permis ?
03:16 Le permis de chasser est énormément basé sur la sécurité à la chasse.
03:22 Bien évidemment, des connaissances biologiques, des connaissances de gestion de territoire aussi.
03:30 Et puis on voit tout ce qui est gibier de montagne, tout ce qui est connaissance sur les chiens, sur les armes.
03:36 C'est un permis national.
03:37 Même si finalement, Denis l'évoquait, il y a des techniques de chasse appropriées forcément à chaque gibier,
03:43 le permis est national.
03:44 Oui.
03:45 Il est à vie ?
03:46 Il est à vie.
03:48 Pour ne pas avoir fait de bêtises.
03:49 Oui, bien sûr.
03:49 Comme permis de conduire.
03:51 Denis, justement, on parlait de ces 12 000 licenciés.
03:53 Patrice évoquait les 500, 600 nouveaux permis octroyés.
03:58 On a une vraie division, homme-femme aujourd'hui, ou jeune-seigneur en termes de chasseurs ?
04:03 Chasseresse, dit-on même ?
04:05 C'est qu'on a de plus en plus de chasseresses en tout cas.
04:07 Aujourd'hui, dans les fictives globales, c'est 2% qui sont des adhérentes.
04:11 Par contre, quand on prend les nouveaux, on est à une proportion de 10%.
04:15 Donc, on sait que ce pourcentage de femmes va augmenter au fur et à mesure.
04:18 Et c'est une très bonne chose.
04:20 Elles participent de plus en plus aux activités, avec peut-être une rigueur,
04:26 ou des fois un regard qui peut être différent du nôtre.
04:28 Bien sûr.
04:29 Justement, Patrice, dans cet examen, on voit la réglementation, la connaissance qui est fondamentale.
04:35 Là aussi, c'est l'idée d'être, sans faire de jeu de mots, un bon chasseur.
04:41 La notion d'expertise au tir est dans l'examen ou pas ?
04:44 Alors oui, c'est une grosse partie.
04:48 C'est sur la sécurité en général, encore, je me répète,
04:50 puisque le permis de chasser est noté sur 31 points.
04:55 Et 21 points sont des points à toucher à la pratique.
04:58 Très bien.
04:59 Donc, lorsqu'on est en examen, on est à l'instar d'un baltrab dans une zone de tir ?
05:05 Alors oui, mais plus que ça.
05:07 On est plus sur un sentier, sur un parcours.
05:11 Sur un parcours, un vrai parcours de chasse en fait.
05:14 On est immergé...
05:16 Ce que je dis au candidat, l'inspecteur du permis de chasser,
05:20 qui ne fait pas partie de la Fédération, qui fait partie de l'Office français de la biodiversité.
05:24 Très bien, oui.
05:26 Je dis au candidat, il faut le considérer comme votre guide de chasse,
05:29 qui va vous emmener sur un parcours.
05:31 Et puis, vous allez découvrir le parcours et il va vous mettre dans des situations de tir.
05:35 Et il va falloir effectuer des bons gestes en fonction des situations rencontrées.
05:41 Denis, on le voit parce que ces éléments de sécurité,
05:44 en ce moment d'ailleurs, on voit, il y a des moments de chasse.
05:47 Tout est bien quadrillé, je trouve, parce qu'il y a des chasseurs qui ne chassent pas.
05:51 Il y a des chasseurs, si tant est qu'ils le soient, je pense,
05:54 mais qui sont là, je dirais, en point routier,
05:57 à finalement instaurer une sécurité d'information.
06:01 Avec des panneaux qui sont là pour certifier qu'on est en zone de chasse.
06:06 On a employé le terme sécurité, on le dit souvent,
06:09 et c'est un slogan, la sécurité est notre priorité.
06:11 On rappelle quand même qu'on a fait baisser de 70% les accidents en 30 ans.
06:15 Et ça, c'est le travail des Fédérations et en hommage à nos techniciens
06:19 qui le font au quotidien auprès de nos adhérents.
06:22 Et effectivement, les battus, qui est un des modes de chasse
06:25 le plus pratiqué pour le Grand Jibier en l'Eure Atlantique,
06:28 il y a une obligation de mettre des panneaux en entrée de zone, en sortie de zone.
06:31 Souvent, on prend des arrêtés municipaux complémentaires
06:34 et on met ce qu'on appelle des signalers.
06:35 Effectivement, on met des personnes en bord de route avec des drapeaux
06:37 pour dire un, aux gens de ralentir,
06:39 et un, pour prévenir éventuellement s'il y a des chiens qui arrivent sans limite.
06:42 - En sortie d'animaux.
06:43 - Il y a une prise en compte de la sécurité des chasseurs et des non-chasseurs
06:48 qui est devenue aujourd'hui la base pour tout organisateur de chasse.
06:51 Et ça, il faut que les gens en aient bien conscience
06:53 parce qu'il y a souvent un peu la surmédiatisation du petit maximum.
06:56 - J'allais y venir. - Bien sûr.
06:58 - Aujourd'hui, l'année dernière, c'est zéro accident de chasse pour des non-chasseurs.
07:02 Malheureusement, il y a eu six accidents de trop entre chasseurs.
07:05 Mais rappelez quand même qu'il y a un million de pratiquants qui chassent avec des armes,
07:09 qu'on ait bien conscience, qui pratiquent de plus,
07:11 qui ont ces gestes de sécurité quotidiens.
07:16 C'est un souci permanent.
07:21 Donc, il faut quand même mettre ça en avant.
07:23 - Il faut le mettre d'autant plus bon.
07:24 C'est vrai, on pense aux inconnus, c'est intergénération.
07:27 Le bon, le mauvais chasseur, ça restera, c'est là.
07:30 Mais on est entre traditions et je l'évoquais, mon cher Patrice,
07:33 mais une partie de chasse, c'est, je dirais,
07:36 beaucoup de pourcentage de temps, de préparation, d'organisation.
07:39 Finalement, on tire peu au regard, finalement,
07:42 de la préparation et du travail collectif qu'on vient d'évoquer.
07:46 - Énormément. Alors, il faut distinguer quand même deux chasses.
07:49 On a la chasse individuelle où on va chasser devant soi, à la bulle bonne.
07:53 - On chasse soit du lapin. - Du lapin, malheureusement.
07:56 - De moins en moins, il y en a eu.
07:57 - De moins en moins. L'état des populations a baissé énormément.
08:02 - Donc, c'est des oiseaux, enfin, des...
08:03 - Ça va être du perdreau en début de saison.
08:06 Certains se spécialisent sur le pigeon ramier,
08:08 qui est une espèce phare du département.
08:11 Nous avons le lièvre qui est géré de façon...
08:16 qui est soumise au plan de chasse,
08:17 qui est une espèce soumise au plan de chasse au niveau du département.
08:19 - Dans le marais, il y a beaucoup de lièvres ou de lapins.
08:22 De loin, je ne sais pas les reconnaître de près.
08:24 Oui, le lièvre a de plus grandes pattes, on va dire.
08:25 - Le lièvre est plus grand, il a des grandes oreilles.
08:27 Il va plutôt vivre dans des milieux céréaliers.
08:30 - Céréalier, lui, d'accord.
08:31 - Contrairement aux lapins, plutôt au milieu bocager.
08:33 - Oui.
08:34 - Et puis, comme le directeur le disait,
08:37 le gibier d'eau qui est très représenté sur le département.
08:39 - J'y viens parce que c'est vrai qu'il faut soit l'oeil ou des jumelles
08:41 parce que quelques hauteurs dans le ciel reconnaître un pigeon...
08:47 Bon, un canard, on va dire, peut-être.
08:48 Je suis néophyte, mais il y a une éducation là aussi à la reconnaissance.
08:51 - Ça fait partie de l'examen du permis de chasser,
08:55 aussi de la reconnaissance des espèces
08:56 entre différentes espèces de grives, par exemple.
08:59 C'est moins évident.
09:00 Et donc, ça fait partie du permis de chasse.
09:03 - Ça fait partie, oui.
09:04 - Les chasseurs ont une connaissance et une base naturaliste
09:08 qui est largement...
09:09 - Importante, oui.
09:10 - Qui est importante, largement au-dessus de la moyenne de tous les Français
09:12 et même de beaucoup d'ornithologues amateurs.
09:15 Il ne faut pas oublier ça.
09:16 - Le pont est fait, Denis, parce que finalement, on l'évoquait.
09:19 On parle finalement de ce cadre de sécurité,
09:21 mais le chasseur, c'est un élément, je dirais, aussi de la biodiversité.
09:24 On peut le dire comme ça.
09:25 - Tout à fait, tout à fait.
09:27 Et notamment, c'est quelque chose sur lequel nous, on travaille beaucoup.
09:30 Le monde de la chasse, entre les années 70 et les années 90,
09:34 a créé un maillage de réserves, où on ne chasse pas en France,
09:37 de 12 000 réserves pour 2,5 millions d'hectares,
09:40 qu'on appelle les réserves de faune sauvage.
09:41 Et ce réseau, aujourd'hui, on se bat, nous,
09:44 pour le faire reconnaître d'un point de vue administratif.
09:46 C'est pourtant un réseau qui a été mis en place par des arrêtés préfectoraux.
09:48 Et aujourd'hui, il n'est pas reconnu comme étant des espaces protégés.
09:52 Donc, c'est un de nos gros combats du moment.
09:54 Et effectivement, l'action des chasseurs,
09:56 que ce soit pour la maîtrise des populations, les suivis,
09:58 la gestion des territoires, l'aménagement,
10:00 ont une action avec une valorisation, ce qu'on appelle en termes de services
10:04 écosystémiques, qui se valorise presque en milliards.
10:07 - J'en viens parce que sur cette "comptabilité",
10:09 on le voit ici sur différents médias,
10:12 des populations, souvent de sangliers, arrivent en milieu urbain.
10:16 Il faut dire que la cité envahit aussi la ruralité,
10:20 peut-être par trop d'excès.
10:23 Il y a un mix comme ça.
10:24 La chasse, en tout cas, se doit aussi de réguler ces populations.
10:28 On sait à peu près ce que nous avons dans nos bois et forêts
10:31 et autres environnements en termes de gibier.
10:33 - Alors, ça, c'est une des grosses missions de la Fédération.
10:36 C'est un des travaux, un des travaux majeurs des techniciens.
10:40 En plus de la formation, ils font tout le suivi des espèces sauvages,
10:44 notamment par des méthodes de comptage nocturne.
10:47 Et Patrice peut-être rapidement expliquer ce que c'est.
10:49 - Ce sont des caméras, des appareils photos ?
10:51 - C'est la base de notre métier.
10:52 C'est le suivi de la faune sauvage.
10:53 Donc, on débute cette année 2024 par nos comptages nocturnes.
10:58 Donc, hier soir, ce soir, j'y serai.
11:03 Donc, nous comptabilisons l'ensemble du département
11:07 des communes de l'Ouar Atlantic en circuit nocturne.
11:11 C'est-à-dire qu'on parcourt sur 3 circuits préétablis
11:15 tous les ans à la même période.
11:18 Un petit circuit en véhicule avec des compteurs à l'intérieur
11:21 qui sont équipés de phares de comptage longue portée.
11:25 Et nous comptabilisons tout ce que nous voyons.
11:28 - Parce que, j'allais nous dire, par grand étonnement,
11:30 et c'est vrai qu'aujourd'hui, des sentiers de randonnée,
11:32 Dieu que nous pouvons les pratiquer.
11:33 Et c'est vrai, on parlait de cette urbanisation,
11:37 on vient respirer à la campagne.
11:39 Faut-il être chanceux pour croiser, au hasard,
11:43 finalement, de nos promenades, une biche ou un sanglier,
11:48 on ne les voit jamais.
11:49 Alors, on a quelques traces ici et là,
11:50 si on veut être observateur, mais c'est vrai qu'on ne les voit
11:52 jamais, nous, citadins, se promenant.
11:55 - On avait organisé, et on organise régulièrement,
11:57 du coup, des sorties en bus où, du coup,
12:00 on fait un comptage de nuit, entre guillemets,
12:02 - C'est intéressant, ça.
12:03 - Et on invite les gens de la commune,
12:04 souvent non chasseurs, à se rendre compte
12:06 qu'à côté de leur jardin, dans le terrain de leur voisin,
12:10 la nuit, il y a toute une vie qui est là,
12:11 il y a toute une faune qui existe auprès d'eux,
12:13 et ils se rendent compte qu'il y a des chevreuils,
12:15 des sangliers, des blaireaux, des renards, des fouines,
12:17 et que tout ça vit à côté d'eux.
12:19 Et voilà, c'est important, un, de leur montrer que ça existe,
12:22 deux, de leur montrer que nous, chasseurs,
12:23 notre métier, c'est de compter ces animaux
12:26 et de prélever que ce qui peut être prélevable.
12:29 On avait un ancien président de la fédération qui disait
12:30 on ne peut prélever que l'intérêt du capital
12:32 et on ne doit jamais toucher au capital.
12:33 Et c'est vraiment, c'est une vision économique de la chose,
12:35 mais c'est ça, c'est la gestion vraiment durable des espèces,
12:38 et c'est le lien entre chasseurs et habitants de la commune
12:41 quand on fait ces sorties, c'est vraiment essentiel.
12:43 - Je l'évoquais, alors Patrice, tu peux peut-être apporter
12:45 et donner des éléments de réponse,
12:47 mais c'est vrai que nos "practicités" ont évolué,
12:51 qui du vélo, la promenade, je l'évoquais,
12:54 il y a moult façons aujourd'hui d'investir la ruralité,
12:58 dominicales souvent, il y a toujours eu ce conflit
13:01 d'occupation des zones et une forme de dangerosité
13:04 qui aurait pu être exprimée lors des week-ends,
13:07 c'est toujours un combat au sens politique, au sens action,
13:11 ça, de partager finalement.
13:15 - Alors il y avait une phrase qu'on entend souvent,
13:17 c'est "n'oublie pas que quand tu n'es pas chez toi,
13:18 tu es chez quelqu'un d'autre",
13:19 et c'est dommage que beaucoup de personnes oublient ça.
13:22 Et en fait, des personnes qui se promènent en forêt
13:24 pour aller chercher les champignons,
13:26 enfin, se balader, c'est quelque chose qui était relativement,
13:31 on va dire, accepté, parce que tout le monde
13:33 se connaissait dans la campagne.
13:34 Aujourd'hui, on a une nouvelle population
13:36 qui arrive dans les campagnes,
13:38 qui n'a pas du tout conscience de la propriété privée.
13:40 - Oui, on a le sentiment que le bois, c'est à tout le monde.
13:43 - Ça appartient à tout le monde, oui.
13:44 Et c'est là où on peut arriver sur des situations
13:46 un peu conflictuelles, qui doivent se résoudre
13:49 dans le dialogue et la connaissance,
13:51 et surtout l'acceptation de l'autre,
13:52 et l'activité de l'autre,
13:53 et c'est là où c'est un peu compliqué des fois.
13:55 - Alors justement, j'allais dire, cette zone forestière,
13:59 ce parc, ce patrimoine forestier,
14:01 vous chassez finalement plus chez le privé
14:04 ou que essentiellement chez privé ?
14:06 - On chasse principalement sur du privé.
14:09 On a la fameuse forêt de Manial-du-Gare.
14:14 - Oui, on peut chasser, oui.
14:16 Donc là, il y a demande particulière.
14:17 - Alors, nous avons, la forêt du Gare est chassée, également.
14:21 - Très bien.
14:22 - Avec un cahier des charges assez strict.
14:24 D'ailleurs, ce n'est pas chassé le dimanche.
14:26 - Oui, c'est quand même...
14:26 - Et c'est l'accès au grand public.
14:30 Et c'est la seule forêt de Manial en Loire-Atlantique.
14:32 On a quelques zones comme la forêt de Vureau, par exemple,
14:36 ou la forêt de Touffoux, qui est gérée par le département.
14:39 Nous n'avons pas de chasse non plus le dimanche.
14:42 Il y a quelques chasses organisées dans l'année,
14:45 mais qui sont infimes.
14:49 - Alors justement, il y a un moment qui arrive,
14:50 on viendra sur, finalement, cet accompagnement.
14:52 On l'a vu, le permis de chasse,
14:53 c'est quelque chose de très sérieux.
14:56 C'est nécessaire, obligatoire et instructif,
14:59 parce qu'on acquiert au-delà, finalement,
15:02 d'une compétence, j'allais dire,
15:03 les connaissances utiles, finalement,
15:05 à sa progression de chasseur.
15:06 J'en reviens, justement, on l'évoquait,
15:08 on démarre jeune dans la chasse.
15:10 Il faut être majeur pour posséder une arme.
15:13 - C'est une très bonne question.
15:14 On a différents profils au permis de chasser.
15:17 On a toujours les profils, comme moi,
15:19 c'était mon cas, de chasse de père en fils.
15:23 Mais, et donc là, on peut avoir, effectivement,
15:26 des jeunes chasseurs, qui ont 16 ans.
15:28 Et à partir de 16 ans, ils peuvent commencer à chasser.