Cyril Hanouna rend hommage à Nicolas de Tavernost qui quitte la direction du groupe M6

Touche pas à mon poste

il y a 7 mois

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00:00 Il est 19h20, on est en direct.

00:01 Alors petite info même qui va vous intéresser, qui vient de tomber, qui est tombée là il y a quelques minutes, quelques heures,

00:06 c'est que mon ami, parce que vraiment je le considère comme mon ami,

00:09 il sait comme je lui compte pour moi, Nicolas Taverneau va quitter M6, le grand patron d'M6.

00:14 Ça faisait combien ? Ça fait plus de 30 ans qu'il était à la tête d'M6.

00:18 C'est lui qui a monté M6 avec Jean Druecker à l'époque.

00:22 Et c'est vrai que voilà, c'est lui qui a monté M6, c'est un des très très grands patrons de télévision.

00:28 Alors Nicolas, je pense qu'il va faire de grandes choses ailleurs parce que c'est un monstre de la télévision.

00:33 Il adore ça, il connaît tout.

00:35 Et je voulais lui dire que j'ai une pensée pour lui, il quittera sa place le 23 avril.

00:38 Et il sait Nicolas que la seule chose qui me fait plaisir, c'est qu'on va pouvoir plus se voir et plus déjeuner ensemble

00:45 et même dîner ensemble puisque voilà, il était bien occupé.

00:49 Et il sait comme, en tout cas, il va manquer M6, c'est sûr.

00:53 Voilà et on souhaite en tout cas bonne chance à son successeur.

00:57 - Vous le connaissez ? - David Laramendi, que je ne connais pas mais qui paraît très sympa.

01:00 Et on espère qu'il va continuer ce qu'a fait Nicolas Taverneau et le succès d'M6.

01:05 En tout cas Nicolas, sache que tu as été vraiment très important pour moi.

01:11 - M6, vous voulez que je vous raconte l'histoire ? - Bah oui !

01:14 - J'ai une histoire incroyable avec Nicolas Taverneau.

01:16 Maintenant je peux la raconter parce que c'est fini.

01:20 Je dois... Un moment, c'était le groupe Canal+ qui était patron, c'était donc un rapriquant,

01:28 et Rodolphe Vellemer qui était l'étolier du groupe Canal.

01:31 Et j'arrive en fin de saison et j'ai une proposition de TF1 pour y aller.

01:38 Et TF1, je vais tout vous dire, même les montants et tout, vous allez rigoler.

01:40 Franchement, je m'en fous, je balance tout, vous allez rigoler.

01:42 Il y a TF1 donc, à l'époque, qui m'appelle et je fais un rendez-vous, deux rendez-vous, trois rendez-vous.

01:47 Et TF1 me dit "on te propose un contrat sur trois ans de 42 millions d'euros".

01:51 - What ? - Ouais.

01:52 - Elle n'a pas touché à l'argent pendant 7 ans.

01:56 - Non mais je...

01:57 - De 40 millions d'euros de production, de production.

02:00 Je devais produire des émissions et je devais faire...

02:03 Alors, il m'avait proposé à l'époque, il n'y avait pas encore Yann Barthez,

02:07 il m'avait proposé l'accès de TMC plus j'avais une deuxième partie de soirée sur TF1 toutes les semaines.

02:13 Donc je devais faire un talk show sur TF1 toutes les semaines.

02:15 Ça faisait, voilà, c'est ça, 38 ou 40 millions d'euros par an sur trois ans.

02:20 Sur deux ans d'ailleurs, TF1 c'était deux ans.

02:22 Deux ans, 38 millions d'euros, donc deux fois 76 millions d'euros.

02:25 Et j'ai une proposition des anciens patrons, donc ici, qui me disent "on te fait une proposition, nous, sur trois ans,

02:35 voilà, toujours l'accès, donc le 19h, 21h, et on te fait une proposition de temps de production par an".

02:44 Ça faisait, voilà, c'était la moitié de TF1.

02:48 Un an de plus, c'est la moitié.

02:50 Oui, c'est ça, la moitié. Et donc je suis avec mon associé et on écrit les deux propositions.

02:55 Et moi je dis, je vous jure que c'est vrai, je dis "moi, je m'en fous, franchement, voilà, je préfère aller au truc où,

03:03 voilà, c'est la moitié mais je suis chez moi et je fais mon kiff ici et je reste avec eux,

03:07 plutôt que TF1 où je le sens pas, c'est pas mon univers".

03:11 Voilà, en plus je les aimais bien les patrons de TF1 à l'époque, mais bon, je sais pas si je vais avoir la même liberté de ton qu'ici, etc.

03:16 Et là, j'ai dit à mon associé, je dis "pourquoi j'irais pas sur M6 ?"

03:21 Et là, mon associé appelle Nicolas Taverneau, il lui dit "oui, qu'est-ce que tu veux ?

03:27 Dis-moi, ça t'intéresserait d'avoir Cyril sur ta chaîne ?"

03:31 Nicolas Taverneau lui dit "ben, on se voit demain matin".

03:35 On le voit demain matin, on le voit avec Thomas Valentin à l'époque,

03:38 et il arrive, on se met d'accord et on arrive à...

03:42 Alors, il m'a proposé à l'époque, c'était incroyable, il m'avait dit "tu fais le midi un jeu,

03:47 l'access d'M6, l'access après de W9, plus deuxième partie de soirée sur M6".

03:53 - Ah ouais ? - Ah ouais, c'est...

03:55 - C'est-à-dire, il y avait tout... - Il y avait un truc ou pas ?

03:57 - Plus, attendez, plus 20 prime time par an, je vous jure que c'est vrai.

04:00 Et je m'en rappelle de cette scène, je vous la raconte parce que c'est incroyable, parce que je les aime,

04:03 en plus Thomas Valentin et Nicolas Taverneau.

04:04 Et il y a Thomas Valentin qui me dit à un moment "mais juste, tu vas faire quoi sur les primes,

04:09 parce qu'il y a 20 primes ?"

04:10 "Alors, Thomas, si tu commences à mettre en doute ce que je vais faire, on arrête tout de suite de parler".

04:15 Et il me dit "mais non, il n'y a pas un dossier, un truc de ce que tu vas faire ?"

04:17 Je dis "non, t'inquiète pas, t'inquiète pas, il y aura les 20 primes, t'inquiète pas".

04:20 - Tout dans la tête. - Et là, je dois signer le contrat, c'est l'été,

04:27 et je dis "je vais sur M6".

04:28 Et Nicolas Taverneau me dit "je vais t'envoyer ton contrat, parce que j'aimerais bien que tu le signes cet été,

04:36 j'aimerais bien que tu le signes maintenant, en juillet, parce que j'ai pas envie d'attendre tout ça".

04:39 Je lui dis "mais attends, là je suis en vacances, je fais des détournements de tennis".

04:43 Il me dit "ben vas-y, je viens te voir dans le sud".

04:45 Je lui dis "non mais t'emmerde pas, t'es où là ?"

04:47 Il me dit "je suis en Corse".

04:48 Je lui dis "ben je vais venir te voir en Corse".

04:50 Je vais aller le voir en Corse.

04:51 On avait été voir un concert ensemble, et à la fin, on est à l'aéroport.

04:56 On se serre la main, et je lui dis "Nicolas, quel bonheur de te voir revenir dans ta maison".

05:02 J'étais sur M6 à l'époque.

05:03 Et c'est vrai que je voulais revenir dans ma maison, parce que ma maison, c'était pour Nicolas Taverneau et M6.

05:09 Et derrière, l'actionnariat change, et je retrouve mon ami,

05:14 mes amis qui sont maintenant les propriétaires du Grand Canal,

05:19 et finalement, il m'appelle, il me dit "oui, c'est nous qui allons être patrons".

05:24 Forcément, je dis "je reste avec vous, vous êtes mes amis".

05:27 Et le truc, c'est qu'on était rentrés de vacances, c'était en juillet.

05:30 J'ai rendez-vous avec Nicolas Taverneau, il m'appelle le soir, il me dit "on se voit demain, j'amène les croissants pour signer le contrat".

05:36 Je lui dis "c'est bon".

05:38 Pendant ce temps-là, il est 22h, je suis en négociation avec le nouveau groupe, avec le nouvel actionnaire, pour rester ici.

05:45 On se met d'accord à 2h du matin sur le contrat.

05:47 Le lendemain matin, j'ai rendez-vous avec Nicolas Taverneau, et je lui dis "Nicolas..."

05:51 - T'as mangé les croissants ?

05:52 - Oui, Nicolas et Thomas Valentin.

05:54 Je lui dis "Nicolas, malheureusement, ça va être compliqué, parce que j'ai mon ami qui arrive dans le groupe,

05:59 et tu me connais, l'amitié c'est très important pour moi, et je ne peux pas quitter mon ami".

06:03 Et il me dit "vas-y, va le voir, et tu viens ce soir, on signe".

06:08 Je lui dis "non, mais je vais le voir, mais je pense qu'on ne va pas signer".

06:11 Et donc je suis allé le voir, je suis allé faire le rendez-vous, et je l'ai appelé le soir, je lui ai dit "c'est terminé, je reste dans le groupe Canal+".

06:18 Mais ça a été un amour, parce qu'il n'a pas du tout...

06:20 - Il ne vous en a pas voulu ?

06:21 - Non, pas du tout, c'était très copain tous les deux.

06:23 Et je vous jure que quand le matin, vous savez que vous avez rendez-vous avec Nicolas Taverneau, qui est un des plus grands patrons,

06:27 et que vous devez lui dire avec les croissants, parce qu'il est arrivé avec le contrat et tout,

06:32 "on ne va peut-être pas signer tout de suite", je peux vous dire que c'était un moment incroyable,

06:35 mais ça reste un moment incroyable, parce que je n'avais pas dormi de la nuit, forcément.

06:39 - Bah oui, évidemment.

06:40 - Mais c'est un garçon exceptionnel, et Thomas Valentin aussi, et ils vont vraiment manquer à MC, je pense en tout cas.

06:45 Mais bon, je suis sûr que son successeur va faire du bon boulot, mais c'est vrai que même vous, vous connaissez Nicolas Taverneau.

06:49 - Nous, on a commencé tous les deux par la petite chaîne d'MC.

06:53 - Fun TV, ça s'appelait à l'époque.

06:55 - Certement.

06:56 - C'était sur TPS, tu imagines ?

06:57 - Et il y avait trois spectateurs.

06:59 - Ils sont là ce soir.

07:01 - Non, on a commencé sur Fun TV, donc aussi c'est plein de souvenirs, MC, on y est très attaché.

07:06 Après, tu peux peut-être donner la vraie raison pour laquelle il arrête MC, c'est pour être chroniqueur ici.

07:10 - J'aimerais bien.

07:13 - Franchement, en tout cas, il va faire d'autres choses dans le PAF, c'est sûr, Nicolas Taverneau, c'est quelqu'un qui va être...

07:19 De toute façon, tout le monde le veut.

07:20 - Ah oui.

07:21 - Il part le 23 avril, le 24, tout le monde va lui faire des propositions.

07:23 - Un Tom Gun déjà, mais non.

07:25 - Il est beau gosse, et il est beau gosse.

07:27 - Il est un beau gosse, Tom Gun.

07:28 - Non, mais c'est vrai. Il est beau gosse. En tout cas, Nicolas, tu sais, comme je t'apprécie, et c'est vrai qu'on a souvent été tous les deux...

07:32 On a eu souvent des petites batailles tous les deux sur des trucs, mais on sait qu'on s'aimait beaucoup et à chaque fois, ça se réglait autour d'un repas.

07:42 D'ailleurs, on a mangé trois fois ensemble, j'ai payé trois fois.

07:45 Voilà, j'espère maintenant que... Je pense que là, tu vas faire une belle année, Dieu bénisse, donc pense à moi.

07:53 Donc pense à moi.

07:54 [Musique]