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00:00 En direct du Crêpes, qui est le centre de la performance sportive chez nous,
00:03 c'est le haut lieu du sport de haut niveau.
00:06 On est en direct avec Adrien Beria,
00:08 puisque là-bas on forme les champions d'aujourd'hui et aussi de demain.
00:12 Et quoi de mieux qu'un ancien médaillé olympique
00:14 pour les encadrer ces futurs champions ?
00:17 Adrien Beria, vous êtes avec Steve Guenot,
00:19 champion à Pékin en 2008 et entraîneur de lutte.
00:22 Il va faire une arrivée fracassante Steve Guenot,
00:27 vous allez le voir, il n'est pas tout seul Steve Guenot qui a gagné la médaille d'or à Pékin,
00:31 la médaille d'or en lutte, Gréco-romaine, on va vous expliquer tout ce que c'est.
00:34 Et vous allez le voir, il est bien entouré,
00:36 c'est son équipe que vous voyez passer derrière moi,
00:38 ils partent s'entraîner, les petits footings avant d'arriver.
00:41 Et Steve Guenot va nous rejoindre dans l'entrée du Crêpes.
00:45 Steve Guenot à qui on va donner un micro,
00:47 vous pouvez vous mettre à côté de moi, Steve, ici, devant la caméra,
00:51 je vous donne un micro, tenez, bonjour.
00:53 Champion olympique de lutte en 2008, médaillé de bronze,
00:57 quatre ans après à Londres, Steve Guenot,
00:59 aujourd'hui vous êtes entraîneur de lutte ici au Crêpes,
01:01 entraîneur du Pôle Espoir France, c'est ça ?
01:03 Oui, c'est ça, exactement.
01:05 Vous vous formez de la relève ?
01:07 C'est ça, c'est ça, la génération,
01:09 bon ils ne font pas sur les Jeux de Paris 2024,
01:12 ils sont un peu jeunes, mais c'est plus sur la génération 2028, 2032.
01:16 Sur France 3, on les a vus passer en courant,
01:18 sur France Bleu Bourgogne, on les a entendus,
01:20 ils partaient où comme ça, au pas de course ?
01:22 Là, ils vont faire un petit footing ce matin,
01:24 puis un peu de fractionner derrière,
01:26 parce qu'ils sont en préparation sur les championnats de France
01:29 qui sont dans 15 jours,
01:30 donc voilà, un petit peu de fractionner ce matin,
01:32 puis après un petit peu de préparation physique à la salle derrière.
01:35 Quel âge ont-ils, entre quel âge et quel âge ?
01:37 Entre 16 ans et 20 ans, c'est catégorie cadets junior, U17-U20.
01:42 Donc une génération programmée pour performer dans 4 ans, c'est ça ?
01:46 Oui, c'est ce que je disais, 2028 et 32 ans.
01:49 Comment on devient un bon lutteur ?
01:51 Pour ceux qui ne connaîtraient pas déjà la lutte,
01:53 la lutte greco-romaine, en quoi ça consiste, le but du jeu ?
01:56 En gros, l'objectif, il faut mettre l'adversaire sur le dos,
02:01 lui plaquer les deux épaules sur le tapis,
02:04 et après on peut marquer des points en effectuant des prises,
02:07 il y a un cercle, on peut aussi sortir l'adversaire du cercle,
02:10 on marque des points,
02:12 et par contre, toutes les prises en dessous de la ceinture sont interdites.
02:15 Donc on n'a pas le droit de faire, comme au judo par exemple,
02:17 des crochets de jambes ou d'attraper les jambes,
02:20 ce qui fait la différence avec la lutte libre qui est aussi olympique.
02:22 Un entraînement typique, une journée d'entraînement,
02:24 ça se déroule de quelle manière ?
02:26 Il y a plusieurs exercices ?
02:27 Là par exemple, sur une journée comme ce matin,
02:30 ils vont faire un footing, un peu de fractionné,
02:33 et après ce soir, ils sont sur le tapis,
02:36 donc il y a l'échauffement, une partie échauffement de 15-20 minutes,
02:39 un peu de technique, et après ça finit souvent par des combats,
02:42 des assauts.
02:43 7h45 sur France Bleu Bourgogne, on est avec Steve Guénaud,
02:46 lutteur, champion olympique à Pékin,
02:48 aujourd'hui entraîneur, focus sur les Jeux Olympiques de Paris.
02:52 Évidemment, quel sera votre rôle pendant les Jeux Olympiques de Paris ?
02:56 Alors moi, je vais y aller en tant que spectateur,
02:59 encourager les Français bien sûr,
03:02 et après moi, je ne suis pas entraîneur sur les équipes de France Senior,
03:07 comme je disais, je suis avec les jeunes,
03:10 donc non, simple supporter.
03:12 Ça représente quoi pour vous des Jeux à la maison ?
03:15 Des Jeux Olympiques ?
03:15 Vous avez forcément en tant qu'ancien athlète un petit regret
03:18 d'être né 16 ans trop tôt, non ?
03:20 C'est pas faux, oui.
03:22 C'est vrai que les Jeux à la maison, c'est magnifique,
03:25 si j'avais pu les faire, et en plus,
03:28 les gagner à la maison, ça doit être quelque chose d'assez exceptionnel, d'incroyable,
03:33 c'est vrai que j'aurais bien aimé les faire à Paris aussi.
03:35 Quelles sont les chances pour l'équipe de France en lutte,
03:38 cette année, pour cette Olympiade ?
03:40 Alors pour l'instant, il y a juste une fille qui est qualifiée,
03:44 qui s'appelle Koumba Larocq, elle s'est qualifiée sur le premier événement
03:46 qu'ont eu en septembre dernier les Championnats du monde.
03:50 En fait, nous, il faut faire partie des 16 meilleurs mondiaux,
03:52 il n'y a que 3 échéances.
03:54 Donc en fait, il y a les Championnats du monde, comme je disais,
03:56 et là, il reste 2 TQO, 2 tournois de qualif' olympiques,
03:59 un au mois de mars en Azerbaïdjan, et un autre au mois de mai.
04:03 Et sur celui d'Azerbaïdjan, il faut faire finaliste,
04:06 et l'autre podium, donc dans les 3 premiers.
04:08 Donc ouais, c'est assez difficile de se qualifier.
04:10 C'est une lutte quoi, c'est une lutte pour se qualifier.
04:12 Mais bon, on a des petits jeunes qui sont pas trop mal,
04:14 qui sont aux Championnats d'Europe justement en ce moment, en préparation.
04:17 Et on espère, on croise les doigts pour qu'il y ait d'autres qualifiés.
04:20 - Steve Guenot, comment on prépare des jeunes pour 2028 à Los Angeles,
04:25 pour 2032 ?
04:26 À Brisbane, on est déjà là-dedans en fait, sur les prochaines Olympiades,
04:30 mais c'est dur de les faire se projeter dans 4 ans, dans 8 ans ?
04:33 - Ah oui, après, s'ils sont ici déjà,
04:36 c'est qu'ils ont déjà mis quasiment un pied dans le monde olympique, on va dire.
04:40 - Ils sont bien partis ?
04:41 - Jusqu'ici, c'est un petit peu le...
04:43 On appelle ça, enfin pour moi, c'est le petit INSEP,
04:46 c'est l'Institut National du Sport à Paris.
04:48 Et c'est un peu, nous, le Pôle France, c'est un peu l'antichambre de l'INSEP.
04:51 Donc ils sont là, ils sont déjà dedans,
04:53 ils font partie déjà un peu des équipes de France.
04:55 Là, comme je disais, ils ont les Championnats de France,
04:57 après il y a la saison internationale, ils n'ont pas encore l'égio,
04:59 mais ils font des Championnats d'Europe, Championnats du monde.
05:02 Donc ouais, ils ont déjà un pied dedans.
05:05 S'ils sont là, ils savent pourquoi.
05:06 Donc dans un ou deux ans, ils seront sur l'INSEP et après, voilà, c'est parti.
05:11 - C'est une belle génération peut-être de lutte qui arrive.
05:13 De quelle manière vous insistez sur le côté études ?
05:16 Parce qu'il y a le côté sport, mais ce sont des jeunes,
05:18 vous l'avez dit, entre 16 et 20 ans, il y a soit le lycée, soit les études.
05:22 C'est très important dans la formation d'un athlète de haut niveau aujourd'hui.
05:25 - Oui, c'est surtout que les sports comme nous, amateurs,
05:29 comme la lutte, on ne gagne pas forcément sa vie.
05:32 Et puis, il faut toujours préparer sa reconversion.
05:34 Ça arrive vite, des fois une blessure ou il y en a qui arrêtent des fois
05:38 un peu plus tôt que les autres.
05:39 Et c'est important de se former à côté.
05:41 - Pour votre sport, la lutte, ce n'est pas le plus médiatisé.
05:44 On ne va pas se mentir tout au long de l'année.
05:46 Les Jeux Olympiques, tous les quatre ans, c'est l'opportunité de faire venir
05:49 un nouveau public à ce sport qu'est la lutte gréco-romaine.
05:51 Vous pouvez la lutte libre et la lutte gréco-romaine, c'est deux disciplines.
05:55 Vous pouvez la vanter sur France 3 ce matin.
05:58 Pourquoi c'est sympa de faire de la lutte ?
06:00 - La lutte, c'est un sport, on dit toujours que c'est une grande famille.
06:05 Il n'y a pas beaucoup de lutteurs en France.
06:08 Nous, on est un groupe assez soudé.
06:10 On se connaît un peu tous.
06:11 - Un peu l'élite.
06:12 - Après, la lutte, c'est comme vous le disiez tout à l'heure.
06:15 Tous les jours, on lutte.
06:19 Après, ça forge quand même un caractère, un mental.
06:24 C'est un sport de combat aussi.
06:25 C'est un sport assez complet.
06:28 Si vous voulez faire de la lutte, regardez, les lutteurs ont toujours des beaux physiques.
06:33 Je ne sais pas comment vous prendre ça.
06:36 - Le message est passé.
06:37 Steve Guédon, vous qui êtes lutteur, une date pour terminer cette interview.
06:41 Si je vous dis le 13 août 2008, qu'est-ce que c'est ?
06:45 - Un bon souvenir.
06:46 - C'est le jour de votre médaille d'or à Pékin.
06:49 - C'est mon meilleur souvenir.
06:50 En plus, avec la médaille de bronze de mon frère, le même jour, mes parents étaient
06:55 là.
06:56 Ils avaient fait le déplacement jusqu'en Chine.
06:59 C'était un moment exceptionnel.
07:01 - Vous faites une fête spéciale tous les 13 août depuis 16 ans ?
07:03 - Pas tous les ans, mais on en a fait pas mal.
07:08 Ça fait déjà un moment.
07:10 Ça fait 15 ans, ça passe vite.
07:12 On fête ça un petit peu.
07:16 - On vous souhaite beaucoup de réussite dans la formation.
07:18 Steve Guédon, lutteur, champion olympique à Pékin, médaille de bronze à Londres en
07:23 2012, et désormais entraîneur de la relève des jeunes pour la lutte, le Pôle Espoir France.
07:29 Merci beaucoup.
07:30 - Merci à vous.