L'émission "Chez Jordan" diffusée sur C8 le 22 février 2023 a permis à Jean-Claude Camus, ancien producteur de Johnny Hallyday, de se confier sur son ami et l'artiste qu'il a côtoyé pendant plus de 30 ans.
Durant l'émission, Jean-Claude Camus a partagé des anecdotes touchantes et des moments forts de sa collaboration avec Johnny. Il a évoqué leur relation unique, basée sur la confiance et le respect mutuel.
Camus a également parlé de la personnalité complexe de Johnny Hallyday. Il a décrit son talent immense, sa passion pour la musique et son exigence sans faille.
L'émission a également été l'occasion pour Camus de rendre hommage à l'artiste disparu. Il a souligné l'importance de Johnny Hallyday dans la culture française et son impact sur la vie de millions de fans.
Voici quelques éléments qui font de cette émission un moment unique :
Des confidences inédites de Jean-Claude Camus sur Johnny Hallyday
Un regard intime sur la relation entre l'homme et l'artiste
Un hommage émouvant à l'idole des jeunes
Un moment important pour les fans de Johnny Hallyday
Si vous êtes un fan de Johnny Hallyday, je vous encourage à regarder cette émission. C'est un moment poignant et touchant qui vous permettra de découvrir une autre facette de l'artiste.
Durant l'émission, Jean-Claude Camus a partagé des anecdotes touchantes et des moments forts de sa collaboration avec Johnny. Il a évoqué leur relation unique, basée sur la confiance et le respect mutuel.
Camus a également parlé de la personnalité complexe de Johnny Hallyday. Il a décrit son talent immense, sa passion pour la musique et son exigence sans faille.
L'émission a également été l'occasion pour Camus de rendre hommage à l'artiste disparu. Il a souligné l'importance de Johnny Hallyday dans la culture française et son impact sur la vie de millions de fans.
Voici quelques éléments qui font de cette émission un moment unique :
Des confidences inédites de Jean-Claude Camus sur Johnny Hallyday
Un regard intime sur la relation entre l'homme et l'artiste
Un hommage émouvant à l'idole des jeunes
Un moment important pour les fans de Johnny Hallyday
Si vous êtes un fan de Johnny Hallyday, je vous encourage à regarder cette émission. C'est un moment poignant et touchant qui vous permettra de découvrir une autre facette de l'artiste.
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NewsTranscription
00:00 [Générique]
00:08 Bonjour à tous et à toutes, bienvenue sur C8.
00:10 Ravi d'être avec vous pour cette nouvelle matinée ensemble,
00:13 avec derrière moi une jolie photo qui va s'afficher,
00:16 parce qu'aujourd'hui nous aimerions évidemment vous parler d'un homme
00:20 qu'on a tous et toutes très aimé, c'est Monsieur Johnny Hallyday.
00:24 Six ans aujourd'hui qu'il est parti, et il y a une autre personne à côté de cette photo
00:28 qui est en face de nous et qui nous fait le plaisir d'être là,
00:30 c'est Monsieur Jean-Claude Camus.
00:32 Bonjour Jean-Claude.
00:33 Bonjour.
00:34 Merci d'être là pour venir parler de vous, comme d'habitude,
00:37 de ce que vous avez fait aussi avec Johnny Hallyday.
00:41 Ça fait six ans, il vous manque je suppose toujours autant ?
00:45 Il me manque toujours autant, il occupe ma tête bien souvent,
00:49 et je me suis surpris comme quoi il est toujours là.
00:54 J'ai été voir, évidemment au moment où je vous en parlais,
00:58 un groupe dont Frédéric Loupry est décédé,
01:03 et il faisait un show à Bercy, et on m'a dit que c'était bien,
01:07 et en effet j'ai vu une super production, évidemment l'autre n'était pas là,
01:11 mais je me suis surpris à un moment dans un effet que je voyais sur scène,
01:16 et je me suis dit "putain, ça c'est bien pour Johnny".
01:19 C'est incroyable, comme si vous étiez encore le producteur.
01:22 Et ça reste présent complètement.
01:24 D'ailleurs, je pense que vous avez encore beaucoup de fans qui vous arrêtent dans la rue,
01:28 parce que vous êtes le producteur historique de Johnny Hallyday.
01:30 35 ans.
01:31 35 ans avec lui, vous savez tout de lui,
01:34 alors on va forcément vous reposer des petites questions,
01:36 essayer de revenir dans ces moments qu'on a passés, évidemment, avec cet artiste,
01:40 nous derrière la télé, mais vous avec l'homme,
01:43 et puis qui était vraiment Johnny Hallyday, on le saura tout à l'heure, juste avant.
01:46 Revenons un petit peu sur le parcours, et puis surtout le portrait de Jean-Claude Camus,
01:51 qui est avec nous pour les 6 ans de la disparition de Johnny Hallyday.
01:54 Allez, portrait.
01:55 Et on part où, cette enfance, cher Jean-Claude, elle était où ?
02:03 Mon enfance était en Normandie, à la campagne, dans un petit pays.
02:07 Bernay ?
02:08 Non, je suis né à Bernay, parce qu'il n'y avait pas d'hôpital à Beaumont-le-Roger,
02:11 mais en fait je suis de Beaumont-le-Roger dans l'heure,
02:13 où j'ai d'ailleurs depuis 15 ans mon école de musique,
02:17 puisque le maire de l'époque m'a offert cette chose,
02:21 et tous les ans je suis là-bas pour leur mise des prix,
02:24 je m'occupe de cette école de musique.
02:26 Une enfance douce ?
02:27 Une enfance perturbée, non, une enfance difficile,
02:31 parce que mon père, je l'ai connu pratiquement à l'âge de 7 ans,
02:35 il a fait la guerre, il était resté prisonnier, etc.
02:39 Et ma mère évidemment qui me couvait, mais quand je faisais des conneries,
02:43 tu verras, quand ton père sera là, ça ne sera pas comme ça.
02:45 Donc quand il est arrivé, je l'ai détesté.
02:48 Et donc ça a été compliqué pour qu'on se retrouve avec mon père,
02:53 en fait on s'est vraiment retrouvé très tard,
02:57 vraiment pour dire qu'on s'aimait, qu'on faisait des choses ensemble,
03:00 pratiquement à 20 ans.
03:01 Le pardon, ça a été quelque chose qu'il a fallu engager ?
03:06 Non, je ne lui en voulais pas,
03:08 on avait des problèmes caractériels entre nous.
03:13 Vous avez un gros caractère Jean-Claude, vous êtes calmé.
03:16 Oui, oui, oui, mais mon colère était légendaire, c'est vrai.
03:20 C'est vrai, c'est ce qu'on se dit,
03:21 alors moi je ne sais pas, je ne l'ai jamais vu énervé,
03:23 mais on me dit souvent, tu sais Camus, les artistes, ça file les droits.
03:27 Il y en a eu beaucoup des artistes, on y reviendra évidemment tout à l'heure.
03:30 Maman ?
03:31 Maman, que j'ai perdue, elle était très jeune quand elle est partie,
03:36 mais maman, j'étais son fils unique en fait,
03:41 parce que j'ai eu ensuite deux sœurs, mais 14 ans après.
03:46 Donc j'étais élevé tout seul, j'étais fils unique, choyé.
03:50 Pourquoi vous l'avez perdue aussitôt, votre maman ?
03:52 Elle a eu un cancer, elle est partie, elle avait moins de 60 ans.
03:57 Vous vous êtes mis dans quelque chose pour éponger un peu cette perte,
04:02 pour essayer de passer outre ?
04:05 Non, que ce soit pour maman ou pour mon père,
04:09 qui est décédé à Paris, mais beaucoup plus tard, lui il avait presque 92 ans.
04:13 Ils sont morts dans la nuit, j'étais au bureau le lendemain matin à 10h,
04:19 d'abord pour organiser les félérailles, d'une part,
04:22 et le soir j'étais en province sur mes spectacles.
04:26 C'était ma façon à moi de subir le choc.
04:32 De subir le choc, et puis je crois, même toujours aujourd'hui,
04:35 ne pas oublier qui vous êtes, parce que le temps passe certes,
04:39 mais même si vous êtes à la "retraite",
04:41 même si je sais que vous n'allez pas aimer ce que je vais dire,
04:43 je crois que vous êtes toujours actif, Jean-Claude Camus.
04:46 Non, très peu en fait.
04:49 La vraie occupation que j'ai maintenant, c'est le Zénith Métropole de Sainte-Étienne,
04:54 parce que j'étais à l'origine de sa construction,
04:57 et donc je viens d'être renouvelé avec mes associés au mois de septembre,
05:01 donc ça fera plus de 15 ans que je suis là-bas.
05:04 Donc c'est une occupation, mais une occasion qui me réjouit.
05:08 - Eh bien c'est normal, ça nous réjouit aussi de pouvoir travailler.
05:11 Attention, c'est parti, "Amour" avec une fille qu'on connaît tous et toutes,
05:16 c'est Isabelle Camus.
05:18 - Évidemment. - Ma fille.
05:20 - Votre fille. Alors Isabelle, c'est une sacrée réussite,
05:24 parce que bon, il faut le dire, c'est vrai qu'elle a réussi un super truc,
05:29 notamment un gars et une fille.
05:31 - Toute seule, hein. - Toute seule.
05:32 - Toute seule, sans moi.
05:33 - Ça a fait un carton, il faut le dire.
05:36 On a encore d'ailleurs cette musique dans la tête du générique,
05:39 qui était incroyable.
05:41 Je ne sais pas comment elle a été créée d'ailleurs, cette musique,
05:43 mais c'est vrai qu'elle est très très symptomatique de cette émission,
05:46 de cette petite série de films qu'on voyait toujours,
05:51 avec évidemment Jean Dujardin et Alexandra Lamy.
05:55 Alors d'ailleurs, ce qui est intéressant, Jean-Claude Camus,
05:58 c'est qu'il y a eu une reprise il n'y a pas très très longtemps,
06:00 d'ailleurs c'est sur TF1, un gars et une fille.
06:02 - Alors pour quelle raison ? On n'a pas vu déjà votre fille à la production de ce...
06:08 - Elle avait vendu sa société, elle a vendu sa société il y a maintenant 20 ans.
06:13 Comment dirais-je, la gardait.
06:15 - D'accord.
06:16 - Et en plus, il faut savoir que les droits sont canadiens.
06:20 - D'accord, ah ok.
06:21 - Oui, les droits sont canadiens de cette émission.
06:24 Cette émission a été créée d'abord au Canada.
06:26 Et Isabelle a réussi à avoir les droits et a accommodé à sa façon,
06:33 c'était beaucoup plus long là-bas.
06:36 Et donc non, non, non, elle n'avait rien à voir avec ce qui s'est passé sur TF1.
06:41 Ils ne l'ont même pas appelé d'ailleurs.
06:43 - Ça a dû lui faire de la peine non ?
06:46 - Un peu, oui, un peu.
06:47 - Ce qui est normal, parce que c'est quand même la productrice...
06:51 - Bah oui, historique.
06:52 - Historique.
06:53 - Et d'ailleurs, Alexandra Lamy et Jean Dujardin ne sont pas venus sur le Prime.
06:57 - Non.
06:58 - Ils ont refusé.
06:59 - Ah.
07:00 - Est-ce que vous savez la raison ?
07:01 - Ah non, non, pas du tout, non, non, non, non.
07:03 Je n'ai pas été mis dans les confidences.
07:05 - Elle est toujours en contact votre fille avec...
07:07 - Avec Jean Dujardin, absolument, oui, oui, absolument.
07:08 - Ils sont toujours copains.
07:09 - Oui, oui, bien sûr.
07:11 - Vous avez trouvé comment ? Vous l'avez vu vous le Prime ?
07:13 - Non, pas du tout.
07:14 - Vous ne l'avez pas regardé ?
07:15 - Je ne le connais pas.
07:16 - Vous n'avez pas envie ?
07:17 - Oui, ben je comprends bien.
07:19 - C'est d'ailleurs là-dessus que je vais vous emmener, Jean-Claude.
07:22 Donc vous trouvez qu'en tout cas, ça ne se faisait pas de ne pas l'appeler, quoi ?
07:25 - Ben non.
07:26 - C'était quand même la minimum.
07:28 - Je pense qu'ils auraient peut-être fait de meilleures choses si ils l'avaient appelé.
07:31 - Oui, parce que c'était donc une ribambelle d'artistes qui faisaient un gars et une fille.
07:35 - Oui.
07:36 - L'idée n'était pas folle, c'est ça ?
07:38 - Le résultat n'a pas été terrible, on va dire.
07:42 - Jean-Claude Camus, évidemment, qu'on adore, il fait rire.
07:45 Tout à l'heure, en rentrée, il me fait "ah, vous n'avez pas posé de questions embêtantes, hein ?
07:49 De toute façon, je sais comment vous répondre, mais je vous connais aussi, Jean-Claude."
07:53 - Oui, mais complètement.
07:54 Pardon de traiter impoli, mais vous êtes complètement tordu de toute façon.
07:59 - Merci, c'est un grand compliment.
08:01 Vous pouvez boire votre petite coupette d'eau si vous voulez, ça me fait plaisir.
08:05 Bon, cher Jean-Claude, quand même, on peut forcément parler de votre petit-fils
08:11 que votre fille a eu avec Yannick Noah.
08:13 - Joa-Luca, oui.
08:15 - Et donc Yannick Noah, qui a été votre gendre, parce qu'il n'est plus votre gendre.
08:19 - Il n'est plus mon gendre, ils se sont séparés il y a deux ans, trois ans, maintenant.
08:23 - Mais je crois que ça s'est bien passé, ça a été fait en douceur.
08:25 - Ah oui, oui, il y a très bon rapport et c'est important pour Jo, en plus.
08:31 - Oui, que papa et maman se voient toujours.
08:33 - Absolument, oui.
08:34 - C'est marrant parce qu'un Yannick Noah dans la famille,
08:38 alors que vous, vous ayez énormément de personnalité et que vous avez produit,
08:43 et lui, je crois que vous ne l'avez jamais produit.
08:45 Vous êtes interdit, ça ?
08:47 - Non, je ne me suis pas... Après, oui.
08:49 Mais en fait, bien avant qu'il rencontre Isabelle,
08:53 et quand il a sorti son premier disque, ça m'a intéressé
08:57 et c'était le fils Picasso qui le produisait à l'époque.
09:02 - Oui.
09:03 - Et je suis allé le trouver, je me rappelle, en Grandes-Montlieu.
09:07 Pour lui proposer mes services.
09:10 Mais à l'époque, il était parti sur du...
09:16 plutôt du hard, etc., enfin pas du tout.
09:19 Et puis ils se sont séparés, et ce qui fait qu'on ne s'est plus revus.
09:23 - D'accord, OK.
09:24 - On ne s'est plus revus, et en revanche, c'est moi qui ai œuvré vraiment,
09:30 j'allais dire, contre tout le monde pratiquement,
09:33 sur sa maison de disques, son producteur, etc.,
09:37 pour qu'il fasse la première partie de...
09:40 Il n'était pas avec Isabelle, hein.
09:42 Qu'il fasse la première partie de Johnny sur la tournée des stades.
09:45 - Parce que les gens ne voulaient pas ?
09:47 - Il était en fin d'album, donc son entourage disait
09:51 "Mais ça ne servira à rien."
09:53 Et moi, je crois que ça servit à beaucoup de choses,
09:55 parce que ça élargit totalement sa clientèle.
09:58 Et il a fait une tournée formidable dans les stades,
10:00 il descendait dans les stades et tout, il a fait un show formidable.
10:04 Ça lui a apporté beaucoup.
10:05 - Pourquoi aujourd'hui, Yannick Noël, on ne le voit plus chanter Jean-Claude Camus ?
10:10 - C'est, je crois, qu'il a des prises de position souvent inattendues...
10:19 - Compliquées ?
10:20 - Compliquées, et que...
10:21 - Politiques ?
10:22 - Voilà, exactement.
10:23 Alors, donc, Johnny, par exemple, ou Sardou,
10:26 ils pouvaient dire ce qu'ils peuvent dire,
10:28 ils pouvaient dire ce qu'ils voulaient, etc.
10:30 On leur pardonnait tout, à Yannick, on lui pardonne rien.
10:33 Ah oui, il a sorti l'avant-dernier album, son single,
10:37 c'était un single contre le front national.
10:40 - Oui.
10:41 - Bon, il a perdu 30% de sa clientèle, puisqu'ils en sont à peu près à 30% en France.
10:47 - Oui, c'est vrai, c'est vrai ce que vous me dites.
10:49 - Et puis alors maintenant, avec l'histoire d'Israël,
10:51 où il a pris des positions ambiguës, mal comprises, d'ailleurs, je crois,
10:57 parce qu'il est tout sauf raciste, sauf...
11:00 Et là encore, on lui retombe dessus, à nouveau, là-dessus.
11:04 C'est...
11:05 Il ne peut pas s'empêcher de dire ce qu'il pense.
11:09 - Vous trouvez ça dommageable ?
11:10 - C'est dommageable, oui, c'est dommageable,
11:13 parce que c'est vraiment un garçon qui a un talent formidable,
11:17 qui est vraiment d'une gentillesse excessive,
11:21 qui fait un bien fou avec ses oeuvres,
11:25 "Faites le mur", etc., pour les enfants et tout.
11:28 C'est vraiment bien.
11:30 J'espère qu'il nous ressortira un album costaud et qu'il va revenir en force.
11:36 - Et son conseil, si vous aviez un conseil à lui donner,
11:38 vous lui diriez quoi à Yannick Noah ?
11:40 Ne prend plus position ?
11:41 - Je l'espère assez avec d'autres, oui.
11:44 "Tais-toi, ferme ta gueule et chante."
11:48 - Bon, voilà, Yannick Noah, c'est un conseil de l'ex-beau-papa, c'est bien ça ?
11:55 - Oui.
11:56 - Mais vous lui avez dit ça, je pense.
11:58 - Je l'adore, vraiment, je l'adore.
12:00 - Oui, c'est avec de l'amour que vous lui dites ça.
12:03 - Ah oui, avec beaucoup d'amour, absolument.
12:06 - Le petit-fils, on en parle,
12:08 parce que je sais qu'il a beaucoup d'importance pour vous,
12:10 si je ne me trompe pas.
12:12 - Ah bah, quand même.
12:13 - Parce que, si je ne me trompe pas, dans votre vie,
12:16 vous avez donné plus de temps à votre petit-fils qu'à votre fille, c'est ça ?
12:21 - Absolument, absolument.
12:23 Mon métier, ma réussite a fait que j'ai complètement gâché ma vie familiale.
12:31 Je ne sais pas ce que c'est d'aller chercher Isabelle à l'école, par exemple, et vous...
12:36 Et donc, c'est vrai qu'on a essayé de rattraper le temps perdu avec mon petit-fils.
12:41 - Vous aviez eu des mots très doux envers votre fille l'année dernière,
12:43 quand on avait fait une émission ensemble, et je crois que ça l'a beaucoup touchée.
12:45 Elle vous en a reparlé ?
12:46 - Oui, elle m'a appelé, parce qu'elle a...
12:48 Je ne sais pas comment, elle a eu un extrait de truc avant moi.
12:51 - Ah, je ne sais pas du tout comment elle a pu avoir ça.
12:53 - Oui, oui, oui.
12:54 - C'est peut-être mon équipe, je ne sais pas.
12:57 - Oui, oui, oui.
12:58 - Et elle vous a dit quoi ?
12:59 - Ah bah, elle était touchée, elle était contente,
13:01 mais c'est combien je l'aime, de toute façon.
13:04 C'est ma fille, ma fille unique, donc quand même.
13:07 - D'ailleurs, papa, en couple ou pas du tout, alors, Jean-Claude ?
13:11 - Moi ? - Oui.
13:12 - Ah non, non, moi, la boutique est fermée.
13:14 - La boutique est fermée !
13:15 - Maintenant, je suis un vieux célibataire.
13:17 - Un vieux célibataire ?
13:18 - Oui.
13:19 - Vous n'avez pas eu envie de retrouver l'amour ?
13:20 - Ah non, ah bah, je l'ai eu en cours de route, si.
13:23 - Oui, en cours de route, oui.
13:24 - Là, maintenant, ça va.
13:25 - Vous êtes tranquille comme ça ?
13:26 - Tranquille comme ça, oui.
13:27 - Très bien.
13:28 La santé.
13:29 Ah, 28 octobre, est-ce que vous êtes une petite balance ?
13:32 - Non, scorpion.
13:33 - Scorpion.
13:34 - Je vous le répète à chaque fois, parce que moi, je suis le 20 octobre 89.
13:36 - Oui, scorpion.
13:37 - Et vous venez de fêter vos...
13:38 - 85 ans.
13:39 C'est lourd, hein ?
13:40 - Ça vous fait de la peine ?
13:42 - Ça me fait de la peine, oui et non, parce que, bon, j'ai quand même la chance d'être à peu près bien en état,
13:51 mais c'est vrai qu'il y a des moments où je me dis que j'aimerais encore bien faire des choses.
13:56 - Bien sûr, oui.
13:57 - Voilà.
13:58 Enfin, je vais voir les autres, maintenant, et c'est bien, je suis content.
14:01 - Vous allez au concert ?
14:02 Le dernier concert que vous avez été voir, c'était quoi ?
14:03 - Au concert, ah, Christophe Maé.
14:04 - Christophe Maé ?
14:05 - Mon Christophe Maé.
14:06 Quel gentil garçon, quel grand artiste.
14:09 - C'est top.
14:10 - Il a un nouveau show, là, qui vient à Bercy, là, au mois de décembre.
14:13 - D'accord.
14:14 - 15 et 16 décembre, d'ailleurs, où je serai, évidemment.
14:17 Mais il est d'une fidélité.
14:19 Il est...
14:20 Mais il m'appelle.
14:21 "Tu viens me retrouver, tu viens me retrouver."
14:24 C'est incroyable, avec la liaison qu'on a, la liaison que j'ai eue avec O'Johnny, en fait.
14:30 J'ai la même liaison avec Christophe.
14:32 - C'est marrant, ça.
14:33 - Ça, c'est intéressant.
14:34 - Ah oui, non, c'est...
14:35 Et le show qu'il a maintenant, là, en ce moment, c'est formidable.
14:38 - Il y a une alchimie.
14:39 - J'étais vendredi dernier à Bruxelles pour tout vous dire.
14:41 - Alors, vous aviez eu des soucis au niveau de la cage thoracique, c'est bien ça ?
14:46 J'ai cru voir ça.
14:47 - Oh, ben, si on commence à énumérer ça, on va faire une demi-heure sur les pépins de santé.
14:53 - Ouais.
14:54 Non, la chose qui a été la plus compliquée à gérer ?
14:56 - Ah, ben, j'ai fait une embolie pulmonaire, par exemple.
15:01 Que personne ne comprend, y compris le cardiologue, comment je suis encore là,
15:05 parce que je me suis promené quatre jours avec, ça n'existe pas.
15:07 - Ah oui ?
15:08 - Ouais.
15:09 Quatre jours avec, je me suis fait tout, bref.
15:11 Qu'est-ce que j'ai fait ?
15:13 J'ai fait un lopping à Saint-Etienne dans un hôtel.
15:19 Au mois de juin, je me suis cassé le myrus.
15:22 - Mais vous êtes un saletamanque.
15:26 Qu'est-ce que vous faites, Jean-Claude ?
15:28 Vous prenez soin de votre santé ou pas du tout ?
15:30 - Oui, oui, je prends soin de ma santé.
15:32 - Vous êtes gars, quand même.
15:33 - La machine, elle est un peu usée, quand même.
15:35 - Ah, c'est peut-être parce qu'il y avait eu des gros scolaires aussi, Jean-Claude.
15:38 - Non, mais il y a eu surtout beaucoup, beaucoup, beaucoup de travail
15:41 et pas beaucoup, pas de repos du tout.
15:43 Un week-end, je ne savais même pas ce que c'était qu'un week-end.
15:46 - Zéro repos dans toute votre carrière ?
15:48 - Ah, ben oui. J'étais tous les jours pratiquement sur la route ou au bureau.
15:51 - Mais il y a bien des moments où on tombe.
15:53 - Non, non, je ne suis pas tombé. Je ne suis pas tombé.
15:56 - Il n'y a aucun moment où vous vous êtes dit il faut que j'arrête parce que je vais mal finir ?
16:00 - Non, je n'y pensais pas, mais en plus, j'étais heureux.
16:03 J'étais heureux et c'est très curieux parce que quand vous faites ce que je faisais, etc.
16:10 et tout, vous faites votre boulot, ça c'est normal.
16:13 Et pour moi, tout ça, c'était normal.
16:16 Et c'est maintenant, depuis que j'ai sorti ce livre il y a six ans,
16:22 je continue encore à faire des dédicaces dans tous les coins de France, six ans après.
16:27 - J'ai raconté tout d'où tu viens.
16:29 - Et quand j'ai fait la promotion de ce livre,
16:31 et c'est en faisant la promotion, en voyant les images qu'on me balançait à la télévision,
16:36 j'ai fait ça, j'ai fait ça, j'ai fait ça.
16:40 J'ai vraiment pris conscience de mon parcours qui est quand même un parcours unique.
16:44 - On va en parler de cette carrière.
16:46 Évidemment, il n'y a pas d'école pour être producteur,
16:48 mais par contre, on a un très grand producteur en face,
16:50 c'est ces artistes qui vous ont fait confiance,
16:52 avec les coulisses de la télé et Jean-Claude Camus.
16:54 C'est maintenant.
16:55 Alors, on va forcément commencer par une personnalité qui fait beaucoup parler d'elle en ce moment.
17:03 On a eu très peur pour elle et je crois que ça va mieux, c'est monsieur Florent Pagny.
17:08 - Oh, Florent, quel adorable garçon.
17:10 Mais aussi, j'ai travaillé avec lui, bien sûr.
17:12 - Bien sûr.
17:13 On commence avec lui parce que forcément, on a envie de vous demander des nouvelles.
17:16 Est-ce que vous êtes toujours en contact avec lui, Jean-Claude ?
17:19 - Pas beaucoup en contact, mais non, parce qu'en fait,
17:22 la dernière fois que je l'ai vu, c'était au mois de juillet,
17:25 avant que les consciences ne s'arrachent, je crois.
17:29 Et puis là, d'après les échos que j'ai par des proches,
17:33 je crois qu'il est content.
17:35 Je crois qu'il s'en va en Pantagonie.
17:36 - Exactement, pour les fêtes de fin d'année.
17:38 - Je suis vraiment content pour lui, mais là aussi,
17:41 c'est un artiste tellement formidable et d'une intelligence.
17:45 Vous savez qu'il gère tout.
17:46 - De A à Z ?
17:47 - De A à Z. Ses contrats, tout.
17:49 - Ah bon, il n'y a pas de personne qui s'en occupe ?
17:51 - C'est lui. C'est lui. Il est d'une intelligence folle.
17:55 Non, non, non, c'est un grand monsieur.
17:58 - Alors on le sait, elle avait fait beaucoup parler de lui,
18:00 notamment à propos des impôts et tout ça.
18:02 Là, en l'occurrence, est-ce que vous, le producteur que vous êtes,
18:05 c'est des choses que vous conseillez aux artistes ou pas du tout ?
18:08 Il avait pris position, mais je crois que les gens l'ont aimé pour ça en même temps.
18:11 - Je crois que les gens l'ont aimé pour ça,
18:12 parce qu'il a carrément parlé franchement.
18:14 - Oui.
18:15 - Oui, absolument.
18:16 Enfin bon, payons nos impôts, parce qu'après, c'est trop de problèmes.
18:19 - Vous avez eu des soucis, vous ?
18:21 - Un peu, oui. Un peu. Sur des conneries, des erreurs. Pas de moi.
18:27 - Oui.
18:28 - Pas de moi. J'ai jamais eu de problème avec les impôts pendant toute ma carrière.
18:32 - C'est après que ça s'est arrivé.
18:33 - Et c'est à la fin que mon expert comptable et le conseil fiscal ont fait des conneries,
18:38 des erreurs d'écriture, etc. Donc ça...
18:40 Mais bon, ça va, on n'est pas morts.
18:43 Sylvie Vartan, évidemment, avec Johnny et vous, dans une loge, si je ne me trompe pas.
18:48 C'est évidemment un joli souvenir aussi.
18:50 Sylvie Vartan qui a compté pour vous, Jean-Claude Camus.
18:53 - Oui, je me suis occupé d'elle aussi.
18:55 J'ai fait le palais des congrès avec elle. J'ai fait plein de choses, oui.
18:58 - C'est dur de travailler avec Sylvie Vartan, parce qu'elle a un côté un peu diva, on va être honnête.
19:04 - Elle n'est pas facile.
19:05 - Elle n'est pas facile ?
19:06 - Elle n'est pas facile. Elle est très... Elle est très dure.
19:10 Beaucoup de gens ont dit qu'il fallait qu'elle ait du courage, etc.
19:13 Mais non, ce n'est pas facile, facile.
19:15 - Qu'est-ce qui est le plus dur à gérer avec une artiste comme celle-ci ?
19:18 - Ils sont tous caméléons. Ils sont tous différents.
19:21 Ils ont tous leur qualité, ils ont tous leurs défauts.
19:24 - Parce que quand ils vous voient débarquer, ils vous connaissent,
19:26 ils savent que vous, quand même, vous êtes un sacré producteur,
19:28 vous êtes un des plus gros producteurs en France.
19:30 Je veux dire, ils n'ont pas peur de vous ?
19:32 - Non.
19:33 - Non.
19:34 - Non, bon non, quand même. C'est quand même l'artiste qui a le talent, ce n'est pas moi.
19:36 - Milan Farmer, vous ne vous en êtes pas occupé.
19:39 - Ah non, jamais.
19:41 - Et c'est toujours une question que je me suis posée, pourquoi Jean-Claude Camus ?
19:44 - Pourquoi ? Parce que dès le départ, il y avait Thierry Suc avec elle.
19:49 Ça fait partie des rares artistes fidèles.
19:53 - Fidèles, oui.
19:54 - Voilà, et puis elle est un mec, un bon producteur en plus.
19:57 Donc, je vais voir, c'est chaud, avec grand plaisir.
20:01 Mais non, je ne me suis jamais occupé.
20:03 - Vous auriez voulu ?
20:04 - Ah bah oui, oui.
20:05 - Parce qu'elle était copine avec Johnny Hallyday.
20:08 Ils avaient l'air proches quand on les voyait sur les plateaux.
20:11 - Oui, oui, oui, oui, je crois même qu'ils ont fait un duo, si mes souvenirs sont exacts.
20:17 - Ah bon ? Je ne savais pas.
20:19 - Pas sûr, j'ai peur de confondre, mais il me semble.
20:23 - Ça fait partie des stars encore aujourd'hui en France ?
20:27 - Je ne dis pas stars, vrais stars.
20:29 - Il reste qui aujourd'hui, Jean-Claude Camus, en France, en stars ?
20:31 - En vrais stars ?
20:32 - Oui.
20:33 - Il y a Sardou.
20:34 - Sardou, on en parlera tout à l'heure.
20:36 Donc, vous vous êtes occupé, évidemment.
20:38 - Pendant 30 ans, oui.
20:40 - "Villain Farmer".
20:41 - "Villain Farmer", absolument.
20:44 Mais maintenant, vous avez des artistes qui font des stades entiers, etc.
20:50 Est-ce que ce sont des stars ? Je ne sais pas.
20:52 Est-ce qu'ils dureront ?
20:53 - Je ne sais pas.
20:54 - Je ne sais pas.
20:55 Moi, je me pose vraiment la question,
20:59 quand on voit les répertoires qu'on repense à Serge Lama,
21:03 Beko, dont on ne parle plus jamais, le répertoire de Beko.
21:07 On ne voit plus des carrières comme ça s'installer dans le temps, je trouve.
21:13 - On va en parler de ces carrières, et notamment de celle de Johnny Hallyday.
21:16 Dans un instant, chers amis, on va revenir sur cette incroyable carrière.
21:20 On reviendra aussi sur celle, évidemment, de Michel Sardou,
21:23 qui fait beaucoup parler de lui, évidemment, avec cette goye qu'on lui connaît.
21:27 Et puis, un homme extraordinaire, Michael Jackson.
21:30 Eh bien oui, vous en êtes occupé aussi, cher…
21:32 - Oui, oui, j'ai fait le parc des princes avec lui.
21:35 - Les petits secrets de Michael Jackson, c'est dans un instant sur C8.
21:38 Restez avec nous, chers amis.
21:39 On revient avec Jean-Claude Tamu, et on parlera évidemment de notre Johnny,
21:43 pour les 6 ans de sa disparition.
21:44 A tout de suite, avec les questions cash, évidemment.
21:47 A tout de suite sur C8.
21:48 - Chers amis, merci d'être avec nous sur C8.
21:56 Et nous nous rejoignons en deuxième partie avec un homme extraordinaire qui est avec nous.
22:01 Si je vous fais écouter cette musique…
22:03 Est-ce que ça vous rappelle des souvenirs, Monsieur Camus ?
22:07 Johnny Hallyday.
22:14 Ça fait aujourd'hui 6 ans qu'il nous a quittés.
22:17 Et vous êtes évidemment le plus gros producteur de Johnny Hallyday.
22:21 Vous êtes resté combien de temps avec lui ?
22:23 - 35 ans.
22:24 - 35 ans, des souvenirs plein la tête.
22:26 - Plein la tête.
22:27 - 6 ans qu'il nous a quittés aujourd'hui.
22:28 Évidemment, on a envie d'en parler.
22:30 Ça commence comment, l'histoire avec Johnny, Jean-Claude ?
22:33 - L'histoire commence que le métier de producteur n'existait pas à l'époque.
22:38 Ils avaient un appréciario.
22:40 Et le comité des fêtes de tel endroit ou de l'autre, etc.
22:44 Appelait, voilà, je veux organiser ça à tel endroit, combien, tout.
22:48 Ils envoyaient une fiche technique.
22:51 Ils l'organisaient.
22:52 Et c'était 9 fois sur 10 des bénévoles.
22:54 Donc, on organisait un peu n'importe comment.
22:56 Et donc, ça ne passait pas toujours très bien.
23:01 Et puis, moi, après mon succès d'Yves Cléver, C'est Chien Sauvage et de Norman,
23:07 je regardais ce grand blond-là.
23:12 Et j'avais vraiment tout.
23:13 Et puis, un beau jour, je me dis, moi aussi, je vais m'acheter un Hallyday.
23:17 Et j'ai acheté le spectacle de Johnny Hallyday à Rouen, sous Chapiteau.
23:21 - Acheter, ça veut dire que vous mettez l'argent, c'est juste pour que les gens puissent comprendre.
23:24 - Alors, M. Marwani, c'était à l'époque, combien, le temps, tout.
23:29 On m'envoyait le contrat.
23:30 Et puis, après, je m'organisais toute l'affaire.
23:32 - Et après, vous vendez la date.
23:33 - Je n'ai pas vendu la date, je l'ai exploité.
23:35 - Vous l'avez exploité, pardon.
23:36 - J'ai exploité.
23:37 Mon Dieu, merci, c'était bourré.
23:39 Je ne sais pas comment j'aurais payé.
23:41 C'était sous Chapiteau et tout, à l'époque.
23:43 Et donc, je me suis rendu.
23:45 Et ça a été 2, ça a été 4, ça a été 10, ça a été 20, ça a été 30, à peu près, sur 2 ans, que j'achetais.
23:53 Donc, alors là, je commençais, évidemment, à bien connaître Johnny.
23:57 Et c'est vrai que, des fois, il arrivait à 6 heures du soir.
24:01 "C'est comment ?" demandait-il ce soir à son équipe.
24:05 "Oh, on est en vacances, c'est Camus."
24:07 - Ah oui ? Ah oui.
24:09 - Voilà.
24:10 Et donc, il vient voir Supertramp au pavillon de Paris, à l'époque.
24:17 Et puis, il me prend, il veut les saluer.
24:20 Puis après, il me prend derrière.
24:21 On se connaissait bien, on voulait voir entre...
24:23 "Il faut que je te parle."
24:25 "Ah oui, Johnny, bien sûr."
24:27 "Tu es au courant que j'ai dégagé mon impressario, mon secrétaire, mon orchestre, tout le monde ?"
24:34 Je lui dis "Oui, Johnny, j'ai entendu dire, en effet."
24:38 "Tu accepterais de t'occuper de moi ?"
24:40 Dans la bouche de Johnny Hallyday, "Tu accepterais de t'occuper de moi ?"
24:45 Voilà comment ça s'est fait.
24:47 - Vous vous en souvenez encore, de ce moment ?
24:48 - Ah bah, ça, j'en ferai mis, quand j'y repense.
24:51 Et à partir de ce moment-là, ça a été un boulevard.
24:53 - Pour le pire et pour le meilleur, ou pour le meilleur et pour le pire, regardez cette vidéo, évidemment.
24:59 On se souvient toujours de ce moment incroyable où vous annoncez...
25:03 - 4 septembre.
25:04 - 4 septembre, il le sait direct, que le concert est annulé parce qu'il y a trop de pluie.
25:09 C'est impossible, on risque l'électrocution.
25:12 Regardez cette vidéo qui nous fait frissonner.
25:14 - Il est informé des problèmes ?
25:16 - On attend un peu encore.
25:19 - Il leur avait dit qu'il ne savait pas ce qui se passait dehors.
25:22 - Non, il ne sait pas.
25:23 - Donc pour le moment, il ne sait pas.
25:24 - Donc on attend qu'on lui guère.
25:25 - Est-ce qu'on peut aller dans cette putain de loge ?
25:33 - Non, non.
25:34 - Je ne peux pas travailler, moi.
25:37 - J'y rêve, je suis plus chaud.
25:38 - Vous voulez aller le voir ?
25:39 - Mais bien sûr, il y a quand même des choses qu'il faut qu'on voit avec l'artiste, maintenant.
25:43 - C'est l'amour dans l'âme.
25:49 Et nous aimons amener cette représentation de ce soir.
25:55 Vous êtes des vrais amis de Johnny Hallyday.
26:01 Donc les vrais amis vont comprendre ce qui se passe, maintenant.
26:06 Nous sommes tous, Johnny, les musiciens, les techniciens qui ont travaillé si dur toute la semaine.
26:15 Nous sommes dans le désespoir.
26:17 Mais, mais, pour ceux qui le peuvent, nous donnons rendez-vous vendredi prochain.
26:23 - Mon plus mauvais souvenir.
26:25 - Votre plus mauvais souvenir ?
26:26 - Oui. Et je regardais l'incident à la porte de Johnny, quand le beau-père de Johnny me refuse la porte.
26:35 - Ah mais oui, c'est ça l'histoire, en fait.
26:36 - Ça a été exploité, mais d'une façon honteuse.
26:38 C'est-à-dire que personne ne sait, Johnny ne sait pas qu'il tombe des cordes.
26:43 Personne ne sait, OK ?
26:44 Et combien de fois, Johnny, quand je trouvais, vous mettez quelqu'un devant sa porte,
26:49 ou moi je mettais dans sa porte, il dit "je vais être tranquille, je ne veux voir personne".
26:53 Or, son beau-père André avait la même consigne, il ne voulait voir personne.
26:57 Il ne savait pas qu'on arrivait avec une nouvelle aussi désastreuse.
27:01 Et donc, on a exploité ça à une époque, c'était... bref.
27:06 Après ça, c'est la mort dans l'âme.
27:09 Combien de gens m'ont dit depuis "mais quel courage d'aller devant 80 000 ?".
27:13 Eh bien, c'est pas du courage, j'étais dans un semi-coma.
27:16 - Un semi-coma ?
27:18 - Un semi-coma, c'est-à-dire que ça faisait deux heures qu'on faisait les réunions,
27:21 on faisait les réunions, on ne fait pas, qu'est-ce qu'on risque, etc.
27:24 Et au moment où on a eu la décision par le préfet qu'on pouvait annoncer l'annulation,
27:30 qui fait l'annonce ?
27:31 Bah Michel Drucker.
27:32 Où il est Michel Drucker ?
27:36 - Il s'était barré.
27:37 - Michel Drucker était dans la loge de Johnny, et Johnny lui a dit
27:40 "Viens, Camus va se démerder, on se casse".
27:44 - Ah ouais ?
27:45 - Et c'est comme ça que je me suis retrouvé, moi, avec un micro.
27:49 Et la seule chose que je me souviens vraiment, c'est quand j'arrive sur scène,
27:53 mon directeur de scène, Michel Mercé-Garrave, tend le micro,
27:56 il me dit "Vous avez préparé quelque chose, Jean-Claude ?"
27:58 Je dis "Non".
28:00 Puis la Providence a voulu que les bons mots sortent, voilà.
28:03 Mais c'était pas du courage.
28:05 - C'est vrai qu'on se souvient de ça.
28:06 Donc, il voulait pas en fait y aller, Johnny, parce que c'est vrai que la plupart des gens,
28:09 est-ce qu'on le reproche beaucoup dans leur campagne ?
28:11 - Ah non, le préfet l'avait interdit.
28:12 - Ah d'accord, ok.
28:13 - Le préfet voulait qu'il soit parti du stade avant qu'on fasse l'annonce.
28:17 - Ah, pour pas que ça dégénère ?
28:19 - Pour pas que ça dégénère, parce que tout peut être possible,
28:22 mais pas avec la clientèle de Johnny, car quand vous mettez 80 000 personnes dehors,
28:27 comme ça, qui sont depuis des heures sous la pluie,
28:29 donc beaucoup, c'était le premier concert, qui sont venus de l'île de la Réunion,
28:33 de l'île Maurice, des petits voyages, des petits hôtels,
28:36 des petits vacances, qui ne pourront pas revenir, pour certains,
28:39 et bien quand ils ont repris les RER, les machins et tout,
28:43 y a pas eu une bride cassée, y a rien, la clientèle...
28:46 - Parce qu'ils sont très respectueux.
28:47 - Ils sont très respectueux.
28:48 - Aujourd'hui encore, on vous arrête dans la rue, Jean-Claude Camus,
28:51 on vous parle de Johnny.
28:52 - Ah, tout le temps.
28:53 - Tout le temps.
28:54 - Tout le temps, ça n'arrête pas.
28:55 - Je pense que les fans doivent être en plus très heureux de vous rencontrer,
28:57 quand ça arrive.
28:58 - Ah bah oui, je vais vous dire, j'étais X fois dans l'exposition à Bruxelles,
29:04 qui arrive à Paris, là, le 22 décembre,
29:07 et c'est incroyable, ces marques de gentillesse,
29:12 je dirais presque d'amour qu'ils ont pour moi,
29:15 ils font un transfert.
29:17 - Bah oui, c'est clair.
29:18 - C'est incroyable.
29:19 - Quelqu'un l'a remplacé aujourd'hui, Johnny Hallyday ?
29:20 - Ah non, personne.
29:21 - Personne ne le remplacera.
29:22 - Jean-Baptiste Guégan a la même voix, mais c'est pas Johnny Hallyday.
29:25 - Ah non, Jean-Baptiste, il a une belle voix,
29:27 la seule chose qu'il faut...
29:29 Bref, je trouve qu'on devrait...
29:31 Enfin, ça s'est arrangé un peu, la fiche,
29:33 mais qu'on devrait arrêter de mettre la voix de Johnny Hallyday
29:37 avec Jean-Baptiste Guégan, c'est pas respecter Guégan,
29:40 qui a du talent, il a une voix.
29:42 Maintenant, c'est un peu mieux, mais il y a toujours la voix...
29:45 - La voix de Johnny.
29:46 - La voix de Johnny.
29:47 Mais maintenant, son producteur, mince,
29:49 qu'il exploite le talent de ce garçon,
29:53 qui a une voix vraiment extraordinaire, d'ailleurs,
29:55 c'est incroyable.
29:57 - C'est la même tonalité, c'est impressionnant.
29:59 Laëtitia Hallyday, on a envie de vous demander des nouvelles, Jean-Claude,
30:02 parce que vous êtes très proche.
30:03 - Eh bien, je serai avec elle tout à l'heure pour tout vous dire.
30:06 - Ah bon ?
30:07 - Bien sûr.
30:08 - D'accord.
30:09 - Je suis très, très, très, très attaché à Laëtitia.
30:13 Alors là, c'est pareil, combien de choses ont été écrites,
30:16 qui m'ont été virées, je ne sais pas.
30:18 Bref, c'est elle qui m'a réconcilié,
30:20 parce qu'on a eu une séparation qu'on a eue avec Johnny.
30:22 - Oui, oui, c'était en 2010.
30:24 - Voilà, et c'est elle qui m'a réconcilié avec Johnny.
30:27 Et grâce à elle, j'étais redevenu très, très proche de Johnny.
30:32 J'étais avec lui 48 heures avant qu'il s'en aille encore.
30:35 - Oui, alors le décès, c'est encore dans votre tête, je suppose,
30:38 parce que forcément...
30:40 - Je savais quand...
30:41 C'était un samedi soir, je me rappelle,
30:43 je vais une dédicace à Boulogne de mon livre,
30:45 et puis Laëtitia m'appelle, elle me dit "mon coco",
30:47 parce qu'elle m'appelle toujours mon coco.
30:49 "Veux-tu venir voir Johnny ? Ça lui ferait plaisir."
30:52 Je dis "bien sûr", et tout, donc j'arrive.
30:55 Évidemment, j'avais les consignes.
30:57 "Tu vois pas qu'il est malade."
30:58 Ça, je le savais d'avance.
31:00 "Reste au dîner avec nous", etc.
31:03 Alors lui, évidemment, il ne se levait plus, rien.
31:05 Il était dans un état apocalyptique.
31:08 Et à la fin du dîner, elle me dit "va dire au revoir à Johnny,
31:12 ça va lui faire plaisir."
31:14 Je lui dis "écoute, chérie, il est tellement fatigué que..."
31:16 "Ouais, franchement."
31:17 "Si, si, si, si, vas-y, vas-y."
31:18 Donc je re-rentre dans sa chambre et tout,
31:20 et puis je regarde, il me dit "dis donc,
31:22 il semble que t'as un petit peu maigri."
31:24 Je lui parle.
31:25 "Tu devrais être rien qu'il,
31:26 parce que t'as encore des voies à finir, là, sur le..."
31:29 Et il me regarde.
31:31 J'avais un pull blanc.
31:33 "T'as une tâche."
31:35 C'est les dernières paroles de Johnny que j'ai dans ma tête,
31:37 qui sont toujours là.
31:38 "T'as une tâche."
31:39 -Il y avait vraiment une tâche ?
31:40 -Il a fallu que je regarde, c'était à la maison que j'ai réussi à la trouver.
31:43 C'était vraiment une petite tâche.
31:45 -Il détournait.
31:47 -Ah, il détournait.
31:48 -Il ne lui a jamais cru jusqu'au bout, Johnny Halidec, qu'il allait partir.
31:51 -Je suis vraiment persuadé qu'il ne s'est jamais vu partir.
31:56 Je me souviens qu'au mois de mars,
31:59 il était malade depuis décembre.
32:01 Au mois de mars, j'étais allé le voir à Los Angeles.
32:05 On était parti déjeuner.
32:07 On ne m'aurait pas dit qu'il était malade.
32:09 -Vous ne l'auriez pas vu ?
32:10 -Et on rentre à sa villa et tout.
32:13 Et puis on se met à papoter et tout.
32:15 Il dit, "Faut que je te dise, tu m'emmerdes."
32:18 Pourquoi, Johnny, mon Dieu ?
32:21 "Tu m'as fait la vie pendant des années
32:25 pour que je fasse un spectacle avec une scène centrale.
32:28 "Mon premier spectacle, mon prochain spectacle,
32:31 "je te l'annonce, ça sera une scène centrale."
32:34 Pourquoi, il croyait vraiment ? On est au mois de mars.
32:37 -Il pensait qu'il y retournait.
32:39 -Et tout. Et voilà.
32:41 -Vous avez quand même gardé quelque chose de lui,
32:44 si je ne me trompe pas, sur votre main droite ?
32:47 Son bracelet ?
32:48 -C'est Laetitia qui me l'a donné, son bracelet.
32:51 -Avec une jolie petite bille de diamant noir.
32:54 -Il ne me quitte pas.
32:55 -Vous l'avez toujours avec vous. -Toujours.
32:57 -Vous avez quoi d'autre de Johnny Hallyday chez vous ?
33:00 -Très peu de choses. J'ai évidemment plein de disques d'or,
33:03 mais j'en ai qu'un qui s'est explosé,
33:05 parce que je ne veux pas faire amuser non plus.
33:08 Mais j'ai très peu de choses.
33:10 J'ai une lettre, si, une lettre, de 79, je crois.
33:15 Unuscrite, qui est encadré, que j'ai faite restaurer,
33:18 d'ailleurs, parce que l'encre s'en allait et tout.
33:21 J'y tenais tellement.
33:22 Et la lettre se termine en disant "Que ferais-je sans toi ?"
33:26 -C'est un beau message. -C'était Johnny.
33:28 -On dit qu'il y a de nouvelles voix qui ont été enregistrées,
33:31 qui vont sortir. C'est vrai, cette histoire ?
33:33 -Oui, le cri s'est sorti, je crois.
33:35 -Il y en a encore d'autres, Jean-Claude Calier ?
33:38 -Il y en a encore dans les tiroirs.
33:40 Parce que vous savez, quand vous faites un album
33:43 qui va être d'une douzaine de chansons,
33:45 souvent, vous en enregistrez 15, 16.
33:48 Donc oui, il reste encore des trucs, certainement,
33:51 dans les tiroirs, entre Universal et Warner.
33:54 -Une personnalité qu'on aime beaucoup, aussi,
33:57 c'est M. David Hallyday, qui s'est confié il n'y a pas longtemps.
34:01 Il a dit "On m'a volé ma mort".
34:03 Il évoque cette période agitée qui a suivi la disparition
34:06 de son papa, Johnny Hallyday.
34:08 Vous avez quel avis là-dessus ?
34:10 -Que beaucoup de choses ont été écrites fausses, aussi.
34:14 -Oui. -Voilà.
34:16 -On vous sent réticent sur... -Oui, je suis réticent.
34:19 D'abord, ça m'ennuie d'en reparler encore, mais...
34:23 -D'accord.
34:24 -Le samedi où j'étais là, il a été dit que Laetitia avait refusé
34:30 à Nathalie Baye et Laura de le voir.
34:33 -De venir ?
34:34 -En fait, je sais pas de Laetitia, je le sais de l'infirmière.
34:37 Quand je suis arrivé, évidemment que je la connaissais bien.
34:40 J'ai vécu quelque chose d'épouvantable.
34:42 Johnny avait reçu un texto, il y a quelques jours,
34:45 qu'il voulait venir le voir, et il avait répondu non,
34:48 pas samedi, la semaine prochaine.
34:50 Le caractère de Johnny, quand il avait décidé que c'était
34:53 la semaine prochaine, c'était pas aujourd'hui.
34:55 Donc il a piqué une crise. J'ai dit que c'était la semaine prochaine.
34:58 Et c'est l'infirmière qui a été chargée.
35:00 -D'accord, de leur dire. -Voilà.
35:02 -Ah oui. -Ça, c'est la vraie histoire.
35:05 Après, qu'est-ce que vous voulez...
35:08 -Ca s'est toujours pas assez ni, leurs relations ?
35:11 -Non, je regrette, parce que je sais que ça manque aux petites.
35:16 -Ah bah oui. -C'est assez sûr.
35:18 -Les deux petites, ouais. -Ca manque aux petites.
35:21 -Joy. -Et puis...
35:23 -Elle vous en parle ? -Même pour la mémoire de Johnny,
35:26 je pense que tout le monde devrait... Je sais que Laetitia le souhaite.
35:29 -Oui. -Et que tout le monde devrait
35:31 faire table rase, puisqu'il n'y a pas d'héritage et des dettes.
35:34 On n'en parle plus, il n'y a plus de procès.
35:36 -Oui, il n'y a plus de procès. -Voilà.
35:38 Ca serait bien que tout le monde se raccorde.
35:41 -C'est ce message que vous lui diriez, face caméra,
35:44 vous pouviez parler à Vidalidae ?
35:46 -Ah, si je disais... Oui, je dirais à David.
35:49 C'est vrai que des choses ont été...
35:52 Johnny a été sans doute maladroit
35:55 de ne pas les informer
35:58 de ce qu'il voulait faire pour mettre ses petites à l'abri,
36:01 qui étaient quand même deux petites à l'abri,
36:04 qui n'étaient pas éduquées.
36:06 Mais bon, vous savez, ça, c'est souvent...
36:09 Elle-mère, gendre...
36:12 Ca marche pas.
36:15 -Et peut-être qu'un jour, tout ça refonctionnera.
36:18 -J'espère. -On l'espère, évidemment.
36:21 -En tout cas, Laetitia a fait beaucoup
36:24 pour que sa mémoire soit prolongée.
36:27 L'exposition qu'on a faite ensemble,
36:30 puisque j'ai travaillé dessus, je suis la mémoire,
36:33 c'est une exposition qui est formidable.
36:36 Les gens rentrent dans l'intimité de Johnny.
36:39 Il y a son bureau, sa salle de cinéma.
36:42 -Vous vous voyez amoureuse ? -Non.
36:45 -Je crois même qu'elle est célibataire.
36:48 -Personne dans le viseur ? Vous qui savez tous les secrets ?
36:51 -Je pense que...
36:54 Ca sera très compliqué
36:57 qu'elle refasse sa vie,
37:00 parce que ça fait un ménage à trois.
37:03 -C'est ça qui a cassé le couple ?
37:06 -Vous savez, mais vous faites semblant de ne pas savoir.
37:09 -C'est les choses dont vous parlez avec elle.
37:12 -Je ne veux pas rentrer dans le taï,
37:15 mais c'est sûr qu'elle parle toujours de Johnny.
37:18 C'est difficile pour l'autre.
37:21 -Les petites vont bien ? -Elles sont bien éduquées.
37:24 -Allez, c'est parti. Voici tout de suite,
37:27 "Les questions cash" avec Jean-Claude Camus.
37:30 -Quand on s'appelle Jean-Claude Camus,
37:33 on touche combien de retraites ? -Pas assez.
37:36 -On peut imaginer que le producteur historique
37:39 de Genialidé touche au moins 4 000 ou 5 000 euros de retraite.
37:42 -Plutôt, j'allais dire,
37:45 c'est plutôt une carte, je pense,
37:48 et c'est peut-être un peu moins.
37:51 Je crois même que c'est un peu moins.
37:54 J'ai cotisé sur le tard.
37:57 Au départ, il y a 60 ou 50 ans,
38:00 on travaillait comme ça,
38:03 on n'avait pas d'ursafe, on n'avait pas les choses.
38:06 -La fois où vous êtes fâché avec Michel Sardou ?
38:09 -La fois ou les fois ? -Les fois.
38:12 -Michel, c'était un grand coléreux, plus que moi.
38:15 -Ah oui, à ce point-là ? -Ah oui, c'était un grand coléreux.
38:18 Un gentil, un gentil mec, mais...
38:21 C'était curieux, parce que ses colères,
38:24 c'est toujours en 3 épisodes. -Ah bon ?
38:27 -Une lumière, par exemple, je me rappelle un truc
38:30 qu'on a fait au théâtre du gymnase.
38:33 Quelqu'un ouvre la porte au fond.
38:36 C'était du théâtre qu'il faisait là.
38:39 Ça le rend hystérique. Il sort, il est hystérique.
38:42 Donc, 1re averse. Au moment où il s'en va,
38:45 il passe devant votre bureau
38:48 et à nouveau, il hurle encore.
38:51 Mais vous savez aussi que quand il va arriver chez lui,
38:54 il va vous rappeler une 3e fois. C'est toujours en 3 temps.
38:57 Le lendemain, il arrive. "Ah, mon Jean-Claude, ça va."
39:00 C'est oublié. -Le concert qui vous a fait
39:03 perdre le plus d'argent, Jean-Claude Camus ?
39:06 -Le concert...
39:09 -Ou le stade. -Non, le stade,
39:12 j'ai pas perdu, c'était assuré. Non, j'ai rien perdu.
39:15 C'est la mort dans l'âme, j'ai rien perdu.
39:18 Ça coûtait à l'époque 1 300 000 euros à l'assurance.
39:21 -Ah oui, d'accord. Ça coûte une fortune.
39:24 -On peut dire "La valise en carton",
39:27 on peut dire "Shallow Zenith", on peut dire "Peter Pan".
39:30 Que des beaux spectacles. -Mais des fois, ça marche pas.
39:33 -Des fois, ça marche pas.
39:36 -Le dernier texto de Johnny Hallyday, c'était quoi ?
39:39 -Ah ! -Vous l'avez toujours ?
39:42 -Non, mais c'était pas un homme de texto.
39:45 -Il l'appelait, lui ? -Il l'appelait.
39:48 -Et tard, je crois. -4h du matin. "Allô, je te réveille ?"
39:51 "Oui, Johnny, je te réveille."
39:54 "Mais tu dors tout le temps !"
39:57 "Si je voulais lui faire plaisir, j'attendais ton appel."
40:00 "T'es content." "Flatter."
40:03 -Qu'est-ce que vous aimeriez qu'on dise de vous
40:06 le jour où vous serez plus l'âge, en clôture camu ?
40:09 Qu'on retienne.
40:12 -Que j'ai fait, je pense,
40:15 beaucoup de bien dans ce métier.
40:18 Que j'ai fait évoluer en tant que président à l'époque,
40:21 beaucoup, j'ai obtenu beaucoup,
40:24 que ce soit dans les taxes par fiscale, la TVA, les choses, etc.
40:27 Et l'amour que j'avais,
40:30 sachant d'où je venais, moi,
40:33 je le vois maintenant avec mes techniciens,
40:36 avec tout le monde, de la façon dont je l'ai traité.
40:39 Et je pense...
40:42 J'ai eu des défauts, bien sûr, mais je pense
40:45 que je me suis bien comporté avec mes équipes.
40:48 Et ils me le rendent bien, d'ailleurs, j'en rencontre encore maintenant.
40:51 Ils me le rendent bien.
40:54 -Si je pouvais envoyer un message directement là-haut à Johnny Hallyday,
40:57 face caméra, vous lui diriez quoi, Johnny ?
41:00 -Johnny, tu m'attends ? J'arrive.
41:03 -Pas trop vite, quand même.
41:06 On a encore le temps. -Encore le temps.
41:09 -Bien sûr. -Pas encore que je prépare son spectacle.
41:12 -Sur mes papiers qui sont dans le coffre pour le futur.
41:15 -Ah ! -Le titre, c'est
41:18 "Ceci est mon dernier spectacle".
41:21 -Ah bon ? C'est vrai ? -Tout est écrit.
41:24 -Mais c'est quoi exactement, ce que vous avez fait ?
41:27 -C'est mes volontés. -Un testament ?
41:30 Et vous avez fait quoi exactement ? -Toutes mes musiques,
41:33 tout est enregistré pour... Tout, tout, tout.
41:36 -D'accord. Vous avez tout fait, tout est préparé ? -Ah oui.
41:39 -D'accord. -Ah, comme ça,
41:42 il y a pas de surprise, on sait ce que je veux,
41:45 on a juste à exécuter. -Il y a des gens que vous voulez pas voir ?
41:48 -Je ne vous les citerai pas. -Ah ! Il me connaît par coeur !
41:51 Peut-être que le Père Noël sera, lui.
41:54 Eh oui, il est avec nous, c'est parti, cher Jean-Claude.
41:57 -Il part pas son âme d'enfant.
42:00 -Allez, un autre Père Noël adieu. -Bonjour, Jean-Jean Dagne,
42:03 bonjour, M. Camus ! -Bonjour, m'amenez-vous
42:06 à un beau cadeau, Père Noël. -Mais justement,
42:09 justement, vous savez que je passe très bientôt
42:12 dans les cheminées. -Oui, à base d'enlever au courant.
42:15 -Et vous n'y échapperez pas. Et d'ailleurs, en parlant de ça,
42:18 j'aurais aimé que vous puissiez nous révéler au public,
42:21 parce que moi, je sais de quoi il s'agit, quel était
42:24 le cadeau le plus extraordinaire que Johnny Hallyday vous ait offert ?
42:27 -Une Harley Davidson. -Non !
42:30 -Ah ouais ? J'avais une maison, à l'époque, à Saint-Tropez,
42:33 et j'arrive le soir, dans le jardin, mon père dit
42:36 "Viens voir." Il y avait une magnifique Harley Davidson bleue
42:41 avec un grand noeud autour.
42:44 J'appelle Johnny, je lui dis "Mais t'es fou, quand même."
42:47 "J'en avais marre de te voir te promener avec ton vieux scooter
42:51 de merde dans Saint-Tropez." "Avec une Harley Davidson,
42:55 "ça va être beaucoup mieux." -Incroyable !
42:59 -Oui. -Qui l'a emmené, alors, cette moto ?
43:02 -Bah lui. Ou quelqu'un avec lui.
43:05 -Et c'est quand même moi qui l'ai livrée !
43:08 Et puis le noeud, on a mis 2 heures à le faire !
43:11 -Ah bon ? -C'était un noeud, je vous dis pas !
43:14 -C'est vrai, il y a eu une histoire avec le noeud, Jean-Claude ?
43:17 -A le faire ? Non, c'est pas moi qui ai fait le noeud,
43:20 moi, je l'ai défait. -Merci beaucoup, cher Père Noël !
43:23 -Merci, mon doigt ! -Merci beaucoup, cher Jean-Claude.
43:26 A bientôt, pour de nouvelles aventures. -On va s'accrocher.
43:29 -On s'accroche. -Pour revenir.
43:31 -Je vous serre la main, je vous remercie de votre fidélité,
43:34 vous êtes toujours là, en pleine forme. Il nous lance toujours
43:37 2-3 scuds, Jean-Claude, on l'adore. -Ca a été très raisonnable.
43:40 -Oui, raisonnable ! -On a l'impression d'être
43:43 chez Michel Drucker. -Ah non, ne me dites pas ça !
43:46 Moi, j'aime bien quand c'est un peu tonique, méchant,
43:49 terriblement, n'est-ce pas, Père Fouettard ?
43:52 A demain sur C'est Mieux, on se retrouve avec une nouvelle émission.
43:55 A la lit toujours dans nos coeurs. A demain sur C'est Mieux. Ciao.
43:58 ...
44:01 (musique)