Interview ou reportage d'une émission cinéma produite par CANAL+ autour d'un film disponible sur CANAL+ ou sortant en salles, un événement ou une actualité du 7ème Art
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00:00 -Avant de vous le donner, il faut que je vous dise quelque chose.
00:04 J'attendais beaucoup, on attend souvent des films de réalisateurs
00:08 qu'on voit grandir depuis quelques années.
00:10 André est un cinéaste britannique, on l'a vu à la télévision,
00:13 il a fait les épisodes, pardon, la 2e saison de "The OA",
00:16 il a fait "Looking", "45 Years", "Weekend",
00:19 un film qu'on avait adoré ici,
00:21 "La route sauvage", "Lean on Pete",
00:23 je sais que vous l'aviez aimé également,
00:25 et on attendait ce retour. -Sophie Lip.
00:28 -Je m'attendais pas à un retour pareil de la part de Haye.
00:32 Il revient avec une adaptation d'un roman
00:34 écrit en 87 de Toichi Yamada,
00:36 qui s'appelle "Strangers",
00:38 et il ne savait pas comment l'adapter.
00:40 Il s'est dit que la seule façon de l'adapter,
00:42 c'était de revenir à son propre deuil,
00:45 à ses propres fantômes,
00:46 pour pouvoir s'approcher de l'intimité adéquate
00:49 et pour pouvoir épouser les sensations,
00:52 les émotions de son personnage principal.
00:54 -Vous m'avez provis des images.
00:56 -Il ne faut pas spoiler ce qui se produit dans le film.
00:59 Le début du film, la rencontre entre Paul Mescal et Andrew Scott.
01:03 Andrew Scott est ce scénariste esselé dans une tour vide.
01:06 Il est tout seul.
01:07 Un individu frappe à votre porte.
01:10 -Drink.
01:11 It's Japanese.
01:13 It's meant to be the best in the world,
01:16 but I couldn't tell you why.
01:18 -No, thanks. -OK, um...
01:21 OK, how about I come in anyway?
01:24 If not for a drink, then...
01:28 for whatever else you might want.
01:31 -Um...
01:37 -I think that's a good idea.
01:38 -Don't scare yet.
01:40 -No?
01:45 -We don't have to do anything if I'm not your type.
01:50 -These vampires are my dog.
01:54 -"Il y a des vampires à ma porte."
01:58 Dans ce film, il y aura des vampires, des fantômes.
02:01 C'est un homme qui va faire son travail de vampire.
02:04 Il va faire son travail de deuil avec nous pendant deux heures,
02:08 où il va retrouver des gens qu'il a aimés.
02:11 Je ne peux pas en dire plus,
02:12 parce que le film mêle à la fois la fantasmagorie et l'intimité
02:16 dans une bulle et un cocon d'intimité
02:18 que j'ai rarement senti au cinéma.
02:20 -C'est un film qui console et brise le coeur en même temps.
02:24 Vous êtes d'accord ?
02:25 -Je sens mon coeur sortir de ma poitrine.
02:27 -Les gens, c'est des torrents de larmes à la sortie.
02:30 -Il sait rendre l'intime universel.
02:33 C'est ce que tu disais, c'est une fable surnaturelle.
02:35 C'est un film de chambre métaphysique,
02:38 un drame romantique, le tout au son d'une B.O.
02:40 absolument irrésistible, composée de hits, de Britpop
02:43 qui te déchirent les tripes.
02:45 Donc oui, on sort de ce film en larmes.
02:47 Au-delà de la présence de Paul Mescal,
02:50 il y a des points communs avec "After Sun",
02:52 dans la façon de travailler le souvenir,
02:54 d'explorer les traumas du passé qu'on ne sait pas gérer.
02:58 Enfin, voilà, l'empêchement de vivre au temps présent,
03:01 d'être étranger à soi-même et à son propre présent.
03:04 -Réponse à Christophe Honoré.
03:06 -J'avais été plus sensible à "After Sun".
03:08 Parce qu'en fait, je vais pas spoiler,
03:10 je vais respecter la règle du jeu,
03:13 mais c'est vrai que c'est cette histoire de fantôme
03:16 qui est au coeur du truc qui, moi, me passionne.
03:19 Et en fait, je m'intéresse moins à la relation entre les deux.
03:23 C'est-à-dire que je suis tellement...
03:25 -Elle a des conséquences. -Evidemment.
03:29 Mais je trouve le reste plus banal, plus affecté,
03:31 plus maniéré, plus maniériste,
03:33 alors que j'aime le traitement, ce qui est très intéressant,
03:36 c'est qu'il y a un traitement réaliste du fantastique.
03:39 -Comme chez Joanna Ogg. -Comme chez Joanna Ogg.
03:42 Et ça commence comme une scène de drague.
03:45 À un moment, ce personnage,
03:46 on croit presque que ça va être une drague,
03:49 et en fait, non.
03:51 -Vous ouvrez pas la porte à Paul Mescal.
03:53 -C'est... Voilà. Bon, écoutez.
03:55 Il faut quand même dire ça, parce qu'on dit pas ce que c'est,
03:59 mais c'est le gros intérêt du film.
04:01 Après, on peut être plus ou moins sensible.
04:03 Vous avez débordé de larmes. -Je suis d'accord avec toi.
04:06 Pour moi, ça s'est passé en deux temps.
04:08 Au début, j'ai un peu peur des clichés
04:10 sur les relations homosexuelles, des romances mélancoliques,
04:14 on traîne dans des clubs, y a beaucoup d'alcool.
04:17 J'ai eu peur d'un "salt burn" que j'avais pas aimé.
04:20 Au début, on est dans les silences et les contemplations.
04:23 Dès que ça se met à parler, c'est l'émotion.
04:25 -Il y a de l'action. -Je voudrais dire
04:28 qu'au début, "Accrochez-vous", ça va être bien.
04:31 Y a beaucoup de silence, on va s'ennuyer.
04:33 -C'est un voyage dans le temps. -Il y a un plot twist extraordinaire.
04:37 -Il est pas très connu en France.
04:39 C'est le chouchou des critiques britanniques.
04:41 -Son film précédent qu'on avait beaucoup aimé,
04:44 c'est "La route sauvage".
04:45 C'est un réalisateur qui fait des films très sensibles.
04:49 "La route sauvage", c'était un film de fantômes