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NewsTranscription
00:00 Elle fait quasiment partie de leur outil de travail. Les infirmières et infirmiers libéraux vont par monts et par vaux pour soigner leurs patients.
00:07 Or le carburant, vous l'avez sans doute constaté, coûte cher.
00:10 Alors aujourd'hui, ils manifestent en réclamant entre autres une hausse de leur indemnité kilométrique.
00:15 Lorsqu'ils se déplacent, elles sont plus importantes pour leurs collègues kinés par exemple.
00:19 Sauf que le prix du carburant, eh bien c'est le même pour tous. Voilà leur argument.
00:23 Bonjour Noémie Loisel.
00:24 Bonjour Léna Higues, bonjour à tous.
00:26 Vous êtes à Villefranche-sur-Saône avec le collectif Libéraux en colère. C'est vrai que les revendications sont multiples.
00:32 Oui, devant ce marché tract à la main, une quinzaine d'infirmiers libéraux réclament une revalorisation des actes techniques.
00:38 Stéphanie Comté, mère de famille et infirmière libérale depuis 8 ans dans l'un, est aujourd'hui obligée de travailler aussi en intérim à l'hôpital pour avoir un salaire décent.
00:47 Nos salaires, nos actes, eux n'ont pas été modifiés depuis 2009.
00:51 On a peur pour notre profession parce qu'aujourd'hui avec les charges, on n'est plus gagnant.
00:55 Il y a des soins, des fois on les fait à perte.
00:57 Si ça continue comme ça, on a estimé que 58% des cabinets vont fermer dans les 5 ans.
01:03 Les infirmiers libéraux se disent aussi être les grands oubliés du Ségur de la santé et dénoncent le manque de reconnaissance de la pénibilité de leur travail, explique Gaëlle Coffy, infirmière libérale depuis 15 ans.
01:14 On fait des journées de soins de 10 à 12 heures, c'est-à-dire qu'on commence à 6 heures, on peut finir à 20 heures, 21 heures, 21h30.
01:21 Et puis au milieu, il y a tout l'administratif qui nous incombe, les ordonnances à enregistrer, les médecins à coordonner.
01:29 Et donc tout ça, c'est aussi du soin qui n'est pas payé en fait.
01:32 Déterminés, les infirmiers libéraux comptent bien poursuivre leurs opérations escargot et de tractage dans la région pour continuer à alerter la population et le gouvernement sur leur situation.
01:42 Merci Noémie Loisel en direct pour Europe 1 depuis Villefranche-sur-Saône.