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00:00 [Générique]
00:05 - On va en face là-bas, on va boire la bière avec nos supporters.
00:08 - Allez putain !
00:09 - C'est ça !
00:10 [Rires]
00:11 - Merci le bière !
00:12 - Bien fait !
00:13 [Rires]
00:14 - Ça va !
00:15 - Ça, c'est le Christophe Urios actuel.
00:19 Celui qui vient de ramener Clermont dans les 6 premiers.
00:22 Un entraîneur souriant, respecté par ses joueurs et populaire auprès des supporters.
00:27 Le fruit d'un long travail, une année complète de galères et de remous.
00:31 Urios est arrivé à Clermont il y a un an, en pleine saison.
00:34 Et son premier match face à Lyon suscitait beaucoup d'attentes.
00:37 - C'est un excellent entraîneur, déjà.
00:39 Partout où il est passé, il a réussi.
00:42 - Je pense que ça va faire un électrochoc pour les joueurs.
00:45 Ça va être... ouais.
00:46 L'électrochoc n'aura pas lieu, ni sur ce match, ni sur le reste de la saison.
00:52 Clermont était trop mal parti.
00:54 Pour la 1re fois depuis 4 ans, Urios ne parvient pas à qualifier son équipe pour les phases finales.
01:00 - Je suis là depuis le 23 janvier.
01:02 Et depuis le 24, je pense à la saison prochaine.
01:05 D'accord ?
01:06 Commence alors le travail de fond.
01:10 Après quelques mois d'observation, Urios sait ce qu'il ne veut plus voir, ce qu'il ne veut plus vivre.
01:17 - On n'a pas été respectés l'année dernière.
01:19 J'ai passé 4 mois ici.
01:20 Que ce soit les arbitres, que ce soit les adversaires, que ce soit les gens au stade, on s'est foutus de nous.
01:27 On s'est foutus de nous.
01:31 Mais ça, c'est pas possible.
01:35 Sur le plan du rugby, il n'y a pas photo.
01:42 Mais par contre, se serrer, aller au combat ensemble, pendant 80 minutes, ça, je sais pas.
01:49 Depuis le début, vous dites "on est un grand club, on est une grande équipe, on a envie de faire comme avant".
01:54 Mais c'est maintenant qu'il faut le faire.
01:55 C'est un match comme ça, c'est un match fondateur.
01:58 La défaite d'entrée face au promu prouve que les paroles dans le vestiaire ne suffisent pas.
02:04 Christophe Urios réunit ses cadres, à froid, pour un conseil des sages déjà urgent.
02:09 - Bon, réunion de l'équipe, on va ?
02:14 - Ah, du tout, laissez qu'il nous marque, c'est une blague.
02:16 C'est une blague, laissez qu'il nous marque.
02:18 On fait une erreur avec Baptiste, on prend un xylirien.
02:21 Et nous, pour marquer, il nous faut 18 ans de jeu.
02:25 Et en fait, on n'est pas une équipe, encore une fois.
02:28 C'est ça que l'année dernière, je vivais ça tout le temps.
02:31 - Finalement, je me suis dit "ce que j'avais imaginé n'est pas complètement ce que je vois aujourd'hui".
02:38 Et le succès à Clermont a fait qu'à un moment donné, ils se sont endormis.
02:43 Je le pense comme ça.
02:45 C'était facile, en fait.
02:47 Et ça, ça m'a déçu, ça m'a inquiété.
02:52 Parce que ça, ça appelle à changer les mentalités.
02:56 - On se bat pour qui ?
02:59 On se bat pour qui ?
03:01 Là, on dit que c'est le travail, c'est de se dire les choses.
03:06 J'ai le plein de lecu, maintenant.
03:08 Vous comprenez ça ?
03:09 Vous le comprenez ?
03:12 Alors on va se serrer, on va se serrer et on va les défoncer.
03:16 On va les défoncer, OK ?
03:18 Préparez-vous !
03:21 Cette saison, Urios travaille avec ceux qu'il appelle ses relais.
03:25 Le duo Laïr-Lecharier dans le staff et les Argentins Crémer et Urdepieta chez les joueurs.
03:30 - On travaille plus qu'eux ! On travaille plus qu'eux !
03:32 On monte des portes, on les arrête, ça va les ballons.
03:34 Et on commence comme ça, là, monsieur Midam !
03:36 - Il y a un truc qui n'est pas négociable, c'est l'état d'esprit, la mentalité.
03:40 Et je veux changer ça, je veux apporter autre chose que ce qui existe aujourd'hui dans Clermont.
03:44 Donc ce qu'on a envie, c'est d'être une équipe créée, toi.
03:47 En 2024, la méthode Urios paye enfin.
03:50 Invaincue depuis le début de l'année, Clermont est de retour dans la course aux phases finales.
03:55 - Ça, c'est notre ambition, créer de la réputation, être invaincu à domicile, rentrer dans le top 6.
04:00 Non, non, non, non, non, non, non.
04:01 Moi, ce qui est important, la seule chose qui m'intéresse, c'est ça.
04:04 Et ça, c'est ça.
04:05 Le reste, c'est de l'enfumage.
04:08 [Générique]
04:10 [Générique]
04:12 [SILENCE]