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00:00 Je vous souhaite de passer une excellente soirée ICI 19/20 continue avec l'actualité.
00:05 [Musique]
00:16 Bonsoir à tous, bienvenue. Si vous nous rejoignez sur France 3 Champagne-Ardenne, ICI 19/20 c'est parti pour 40 minutes d'informations.
00:23 Et à la une ce soir, la fête de la Saint-Vincent. On ira à Trigny dans la Marne où on célèbre le patron des vignerons depuis 1903.
00:30 On retracera la vie de ce diacre espagnol devenu protecteur de nos vignes avec notre journaliste Clément Barbé.
00:36 Plus de peur que de mal dans les Ardennes, tout un pan du mur du fort de Charlemont s'est effondré.
00:41 Les récents épisodes de gel pourraient être à l'origine de cet éboulement. Reportage à suivre.
00:47 On parlera aussi mutuel communal. La ville de Chaumont projette d'en proposer une à ses habitants.
00:52 Des prix négociés pour renforcer l'accès aux soins de santé. Les explications dans ce journal.
00:57 Et enfin, dans l'essentiel de l'actualité nationale, les agriculteurs reçus par le Premier ministre. La grogne monte.
01:04 On détaillera les raisons de cette colère avec notre journaliste Cécile Banazic et son écho aussi en Champagne-Ardenne
01:10 avec notre invité Hervé Lapie, président du principal syndicat agricole, la FDSEA dans la Marne.
01:18 En ce 22 janvier, on commence donc avec cette tradition séculaire. Un remède contre l'amorosité aussi.
01:24 La fête de la Saint-Vincent, patron des vignerons. Des célébrations déjà ce week-end et aujourd'hui, bien sûr,
01:30 comme à Trigny dans la Marne, où on reproduit les mêmes rituels depuis plus de 120 ans.
01:35 Nicole Faché et Astrid Farbault sont assistées pour nous.
01:38 À Trigny, la Saint-Vincent, c'est sacré. Les vignerons ont travaillé pendant des mois pour préparer cette journée.
01:46 Elle permet de désigner le nouveau crouton, celui qui sera chargé d'organiser les cérémonies l'an prochain.
01:52 Rendez-vous ce matin pour les derniers ajustements.
01:55 Donc mon costume est fait d'un sarrau, la chemise bleue que j'ai sur moi, un tablier blanc et puis une cape pour ne pas avoir froid pendant l'hiver.
02:03 C'est la première année que je mets le costume du coup et je suis fière de représenter Trigny.
02:11 Tout est symbole. Les vignerons vont partir en cortège jusqu'à l'église, emportant avec eux les trois objets majeurs de leur rituel.
02:19 Ici, nous avons le tonneau qui sert à transporter le vin. Actuellement, on va le transporter pour le vin de messe.
02:25 Aujourd'hui, nous avons le bâton de Saint-Vincent transmis de vigneron en vigneron.
02:31 On ne connaît toujours pas le futur crouton.
02:35 Et juste derrière, nous avons le livre où est répertorié chaque vigneron qui a reçu le bâton de Saint-Vincent depuis 1903, je crois.
02:44 Tout est noté dedans.
02:45 Défilé dans les rues de Trigny. Halte pour un vin chaud.
02:49 Qui veut ?
02:51 Puis, arrivée à l'église.
02:54 Le prêtre va nous accompagner jusqu'à l'hôtel. Puis ensuite, la cérémonie va se dérouler avec le mot d'accueil, la messe normale.
02:59 Et puis ensuite, on fera la distribution du bâton à la fin de la messe.
03:02 Cette messe n'est pas tout à fait comme les autres.
03:05 Les brioches remplacent les hosties et le vin de messe est du meilleur cru.
03:09 Vient la révélation du nouveau crouton.
03:16 Le secret était bien gardé et la surprise est totale.
03:19 La nouvelle croutonne est émue aux larmes.
03:22 C'est vraiment beaucoup d'histoires de famille, de rappels de nos anciens qui ont monté cette tradition.
03:31 Et notamment à mon grand-père qui était un fervent défenseur de la Saint-Vincent.
03:36 Le bâton a changé de main. Les vignerons ont été bénis.
03:40 Leur saint patron va veiller sur eux. Dès demain, la taille de la vigne reprend.
03:45 Saint Vincent, symbole du renouveau, d'un retour au travail de la vigne.
03:51 Mais quelle est l'histoire de celui qui est devenu le saint patron des vignerons ?
03:55 Vous allez tout nous dire Clément Barbé. Bonsoir.
03:58 Bonsoir Léla.
03:59 Alors Clément, il faut partir en Espagne pour retrouver la trace de Saint Vincent.
04:03 Tout à fait, car Saint Vincent est né à la fin du IIIe siècle après Jésus-Christ dans la province de Saragosse en Espagne.
04:09 Il fut ordonné diacre puis arrêté parce qu'il était chrétien.
04:12 A l'époque, l'Empire romain réprimait le christianisme.
04:16 Selon l'Union des Maisons de Champagne, c'est Saint-Loup de Troyes qui contribua au Vème siècle à faire pénétrer de Bourgogne en Champagne le culte de Saint Vincent.
04:25 Auprès des vignerons, des reliques du martyr de Saragosse furent d'ailleurs vénérées jusqu'à la Révolution dans plusieurs églises de Troyes dans l'aube.
04:33 Et dans la Marne, un oratoire fut dédié à Saint Vincent à Châlons en Champagne dès le Vème siècle.
04:38 Enfin plus récemment, l'église de Vitry-le-François posséda jusqu'en 1921 une très importante relique de Saint Vincent.
04:46 Mais alors comment est-il devenu le saint patron des vignerons ?
04:49 Alors il y a plusieurs explications pour être expliqué pourquoi Vincent fut choisi par les vignerons.
04:54 La première, la plus simple, vient du mot "Vincent", le vin et le sang.
04:58 On associe la boisson au sang versé en martyr par le diacre de Saragosse en raison de sa foi catholique.
05:05 Autre aspect assez pratique, on célèbre son prénom en plein mois de janvier, soit en pleine période de la taille de la vigne.
05:11 Enfin dernière explication, selon le diocèse de Bordeaux, Saint Vincent aurait été chargé par Valère, l'évêque de Saragosse, d'élucider les raisons d'une consommation importante de vin dans la région.
05:22 Bref, entre légendes et vérités historiques, il faut parfois savoir accepter de laisser quelques questions sans réponse et se retrouver autour des traditions.
05:31 Merci Clément pour cet éclairage et comme on aime vous écouter mais aussi vous lire, vous nous racontez également la vie de Saint Vincent dans un article à retrouver sur notre site internet grandest.france3.fr
05:43 Lui aussi fait partie de notre patrimoine et souffre des aléas du climat. Le fort de Charlemont, à Givé dans les Ardennes, un pan entier du mur externe s'est effondré.
05:53 Les épisodes successifs de gel et de dégel de ces derniers jours pourraient être à l'origine de cet éboulement.
05:58 Vous allez le voir, les images sont impressionnantes dans ce reportage signé Sébastien Vallante avec Daniel Samulsik.
06:05 Un important pan de mur effondré, c'est toute une partie du parement côté est qui s'est décrochée de lourdes pierres qui n'ont sans doute pas supporté les différences de température de ces derniers jours.
06:16 C'est les aléas climatiques, je pense que les alternances de gelée importante, de neige qu'on a eue et puis le dégel très rapide qui a pu avoir lieu,
06:23 a fait en sorte qu'il y a eu une accumulation d'eau derrière les parements de la muraille qui a fait tomber un grand pan de mur.
06:31 Donc là aujourd'hui, bien sûr, on essaye de faire en sorte d'analyser ce qui s'est passé et puis de faire un diagnostic pour voir s'il n'y a pas d'autres éléments qui sont prêts à tomber.
06:39 Donc on est en cours d'analyse actuellement. On a prévenu l'architecte des bâtiments de France, il y a un architecte du patrimoine qui a été mandaté.
06:46 Donc on en saura plus dans quelques jours.
06:49 Des infiltrations d'eau qui seraient donc à l'origine de l'éboulement.
06:52 Cette partie du fort de Charlemont, c'est la plus visible depuis le centre-ville de Givet, la plus souvent prise en photo aussi par les touristes.
06:59 Elle fait face à la cité de Méhul mais ne fait pas partie du circuit de visite.
07:03 Ce type d'effondrement n'est pas si rare pour la forteresse du XVIe siècle.
07:07 C'est un éboulement de grande ampleur là. C'est-à-dire que sur le site de Charlemont, il y a pu avoir déjà des petits éboulements mineurs et puis pas forcément sur des façades visibles du grand public.
07:19 Là, tout un chacun qui se balade dans Givet pourra apercevoir ce flanc de mur qui est tombé tout simplement.
07:25 Après, barrière des gels et puis voilà, ça arrive que des pierres tombent.
07:31 Ça et là, ça n'était jamais arrivé dans telle proportion.
07:34 Experts, architectes des bâtiments de France et professionnels des travaux de restauration vont très vite prendre des mesures rigoureuses pour œuvrer à la sécurisation du site
07:43 avant rénovation pendant plusieurs mois de cette partie du fort au passé militaire bien connu et auquel les Givetois sont très attachés.
07:50 Un lieu de vie, de tourisme, de culture et de patrimoine pour toute la pointe des Ardennes et même au-delà.
07:56 Et on reste dans le département avec en bref Ardennes-Métropole qui va rembourser plus d'un million d'euros de facture d'eau à 29 000 usagers.
08:04 En cause, une erreur de facturation. Cela représente en moyenne 39 euros de restaurant sur la prochaine facture pour les usagers concernés.
08:12 Qui prendra la tête du Grand Reims ?
08:15 Dans une semaine, jour pour jour sera élu le successeur de Catherine Vautrin, fraîchement nommé ministre.
08:20 Deux candidatures déclarées. C'est celle d'Arnaud Robinet, le maire horizon de Reims et celle de Charles Gossard, maire d'Ivergauche-de-Fym.
08:27 Deux parcours politiques et donc deux visions pour l'agglomération que nous détaille Edwige Réau avec Ophélie Perrault.
08:33 À une semaine de l'élection, Arnaud Robinet bat la campagne avec ses soutiens à Joncherie-sur-Velle, l'une des 143 communes du Grand Reims.
08:42 Il souhaite poursuivre la politique menée par Catherine Vautrin. Mais le maire horizon de Reims refuse l'étiquette du candidat urbain.
08:49 Il veut représenter l'ensemble du territoire.
08:52 Le Grand Reims, vous savez, c'est un peu une coopérative de maires, de communes.
08:55 C'est-à-dire qu'on mutualise des moyens pour pouvoir faire à plusieurs ce que l'on ne peut pas faire seul.
09:00 Et donc c'est pour avancer plus loin ensemble. Donc c'est ça mon objectif.
09:03 C'est véritablement d'être un maire parmi les maires et de pouvoir échanger, mutualiser et porter avec l'ensemble des élus des projets pour l'ensemble du territoire.
09:13 Et les projets sont nombreux. Aménagement du territoire, mise en place de la nouvelle offre de transport en commun ou encore attractivité du Grand Reims.
09:21 Autant de dossiers qu'Arnaud Robinet entend mener avec l'aide des vice-présidents sans abandonner ses autres fonctions.
09:27 Charles Gossard, lui, se présente comme le candidat de l'alternance.
09:32 Le maire d'Hivergauche-de-Fym veut plus de dialogues entre la métropole rémoise et les communes rurales ou périurbaines du Grand Reims.
09:39 Je pense qu'il faut entendre plus les maires des petits villages.
09:43 Il y a quelque chose avec le monde rural qui ne se passe pas très bien en ce moment.
09:47 Il y a un ressenti. Peut-être c'est de la communication, peut-être de participer plus.
09:52 Il y a un autre regard et je pense que cet autre regard, je peux l'incarner.
09:57 Si Charles Gossard est élu, il envisage de créer un poste de vice-président de cohésion du territoire pour que les 143 communes du Grand Reims se sentent toutes représentées.
10:07 Il a aussi proposé à Arnaud Robinet de devenir son premier vice-président en cas de victoire.
10:12 Les 206 conseillers communautaires voteront un bulletin secret lundi prochain.
10:18 Et on reste dans les projets de politique locale.
10:22 Mais cette fois à Chaumont, la ville veut proposer une mutuelle communale à ses habitants.
10:26 Le principe, une commande groupée pour mieux négocier les tarifs.
10:30 Les personnes intéressées sont invitées à se faire connaître d'ici la fin du mois.
10:34 Les explications de Maud Petit-Jovet avec Marie-Galante Fontan.
10:38 Avec les récentes augmentations, en 2024, la facture de mutuelle de Chantal va passer de 73 euros à 108 euros par mois.
10:47 Alors l'idée d'une mutuelle communale 30 à 60% moins chère rassure cette toute jeune retraitée.
10:54 Si on peut avoir les mêmes prestations et moins cher, il n'y a pas de petites économies.
11:00 Même si je gagne 20, 25 euros, on ne sait jamais.
11:03 Évidemment, je ne gagne pas la même chose qu'en travaillant.
11:08 Mais toutes les économies faites, même 20 euros par mois, c'est 240 euros à l'année.
11:18 Donc c'est toujours favorable.
11:21 Et le projet a vite fait parler de lui dans la commune de 23 000 habitants.
11:25 Marie-Ange, une voisine de Chantal, est elle aussi très intéressée par cette toute nouvelle formule.
11:31 Depuis 2018, il y a eu deux accidents, fracture du bras, fracture de la jambe.
11:35 On m'a mis en pré-retraite et donc là j'ai dû assumer par rapport au salaire, par rapport aux mutuelles, par rapport à pas mal de choses.
11:44 Quand mon salaire baissait, il fallait que je vois ce qui était le plus intéressant pour moi sans pouvoir me priver non plus.
11:52 Comme Chantal et Marie-Ange, pour profiter de la mutuelle communale,
11:56 ils sont près de 450 à avoir rempli le questionnaire de la mairie, mis en ligne début décembre.
12:02 Tous les habitants de Chaumont et Brottes, communes associées, mais aussi les non-chaumontais qui travaillent à Chaumont peuvent en bénéficier.
12:10 Principal avantage, la mutuelle est ouverte à tous, quel que soit le statut et l'état de santé du bénéficiaire.
12:17 Un artisan, une profession libérale, un étudiant, un senior, c'est vraiment très ouvert.
12:25 Il n'y a pas de questionnaire de santé et il n'y a pas de question de ressources.
12:29 Le principe même de notre mutuelle, c'est d'avoir un maximum de volume d'adhérents potentiels,
12:36 pour pouvoir négocier des tarifs et des prestations qui soient vraiment accessibles.
12:41 Les chaumontais ont jusqu'au 31 janvier pour manifester leur intérêt.
12:45 La mairie commencera en mars la consultation auprès des mutuelles.
12:49 Celle sélectionnée sera rendue publique fin mai.
12:55 Dans l'actualité de ce lundi, un bras de fer qui dure et une grogne qui s'amplifie.
13:00 Celle des agriculteurs en guerre contre l'augmentation des taxes et la multiplication des normes.
13:05 Et cette colère, elle résonne aussi bien sûr en Champagne-Ardenne.
13:08 On en parlera dans quelques instants avec notre invité Hervé Lapie, président de la FDSEA de la Marne.
13:13 Mais on va d'abord décortiquer l'origine de cette contestation avec vous, Cécile Banazig, bonsoir.
13:19 Bonsoir.
13:20 Alors les raisons de cette colère, Cécile, elles sont multiples.
13:23 Tout à fait, là et là.
13:24 Premièrement, les agriculteurs se mobilisent contre une baisse de leur revenu agricole.
13:29 Ils dénoncent également une hausse des taxes, des charges.
13:33 Et l'eau est également un enjeu majeur puisque de nombreuses restrictions d'irrigation ont été émises l'an dernier à cause des fortes chaleurs.
13:40 Mais ce qui énerve le plus les agriculteurs, ce sont des normes jugées trop contraignantes,
13:45 trop nombreuses, notamment des normes environnementales européennes.
13:49 Par exemple, l'année dernière, ils se sont mobilisés contre le pacte vert européen qui prévoyait d'ici 2030
13:55 de diviser par deux l'utilisation des produits phytosanitaires chimiques,
14:00 ce qui aurait pu entraîner une baisse de la production agricole d'au moins 15%.
14:05 Ce projet a été rejeté par le Parlement européen, mais il pourrait revenir cette année en raison des élections européennes.
14:11 Alors Cécile, comment cette colère se manifeste-t-elle pour le moment ?
14:15 Eh bien par exemple, en Champagne-Ardenne, des panneaux de communes ont été retournés à l'initiative de la FDSEA et des jeunes agriculteurs.
14:22 Un geste symbolique pour signifier que le gouvernement marche sur la tête.
14:27 Et en Occitanie, en ce moment, des agriculteurs occupent l'autoroute A64, vous le voyez sur ces images.
14:34 La circulation est totalement coupée. Ils se sont installés avec leur tracteur, leur botte de paille, pour montrer leur colère.
14:41 Une colère qui pourrait résonner à l'échelle européenne, puisque des agriculteurs allemands, espagnols, roumains sont actuellement en train de se mobiliser aussi.
14:49 Merci beaucoup Cécile pour ces précisions. Vous venez de parler d'embrasement.
14:53 On va essayer justement de comprendre comment ce mouvement pourrait évoluer, notamment dans la région, avec notre invité Hervé Lapie. Bonsoir.
15:00 Bonsoir.
15:01 Vous êtes président de la FDSEA de la Marne. C'est le premier syndicat agricole français.
15:05 Vous êtes aussi secrétaire générale du Bureau national.
15:07 Le Premier ministre Gabriel Attal reçoit les principaux syndicats en ce moment. Qu'attendez-vous du gouvernement ?
15:14 En fait, on attend depuis le novembre. Ça a été très bien expliqué.
15:18 On a eu une action syndicale symbolique avec les jeunes agriculteurs, la FNSO, en retournant nos panneaux d'entrée de village.
15:24 C'était le début du mouvement, ça ?
15:25 C'était le début du mouvement. C'était un peu une sonnette d'alarme en disant au gouvernement "Attention, il se passe quelque chose en agriculture".
15:33 Malheureusement, on n'a pas été écouté comme on aurait souhaité l'écouter.
15:36 Ce qu'on souhaite, en fait, c'est repartager un projet, un projet avec les citoyens, un projet pour nos aïlteurs.
15:41 Et redonner de la fierté à nos paysans qui sont là pour nous nourrir trois fois par jour,
15:46 qui apportent l'aïlture et l'alimentation la plus durable au monde.
15:49 Et en fait, on est face à une situation où le président de la République nous avait dit en pleine période Covid
15:55 "Déléguer notre alimentation à autrui serait une folie".
15:59 Il faisait référence à ce qui se passait sur les médicaments, sur les masques,
16:03 et à nous dire que l'aïlture, attention, l'alimentation, c'est stratégique.
16:06 Et trois ans plus tard, malheureusement...
16:08 Vous n'avez pas l'impression que ces paroles sont suivies d'actes derrière.
16:12 On en a parlé dans notre chronique, dans le sud-ouest notamment,
16:16 de grosses actions comme des autoroutes bloquées, des tracteurs qui envahissent les villes.
16:20 On peut imaginer ce genre d'action aussi en Champagne-Ardenne dans les jours à venir ?
16:23 Oui, donc nos réseaux sont en train de s'organiser.
16:26 Il y aura des actions syndicales dès cette semaine partout en France,
16:30 mais on est en train de s'organiser sous l'égide de nos deux réseaux FNSE et GIE,
16:34 dans le respect des biens et des personnes.
16:36 Mais pour mettre la pression sur le gouvernement,
16:39 on sait très bien qu'à la veille du Salon de l'Aigluture,
16:41 on a besoin d'une expression très forte du président de la République.
16:44 Il faut enrayer le déclin de l'aigluture française.
16:47 Aujourd'hui, on importe 40 à 60 % de nos fruits et légumes.
16:50 On importe une volaille sur deux.
16:52 On importe 20 % de la consommation de bovins.
16:54 Nous ne sommes plus autosuffisants en production porcine.
16:56 Et en céréales et sucres, on est aussi en train de perdre des parts de compétitivité.
17:00 Donc le sujet du revenu, de la rémunération des aigluteurs, est primordial.
17:04 Et donc il faut prendre des décisions.
17:06 Et les discours, maintenant, c'est terminé.
17:07 Il nous faut des actes.
17:08 Et il nous faut des actes forts à la veille du Salon de l'Aigluture
17:11 et que le président de la République s'engage.
17:12 Le moment n'est effectivement pas choisi par hasard.
17:14 Alors le gouvernement surveille ce mouvement comme le lait sur le feu.
17:17 Est-ce qu'il y a un risque d'embrasement ?
17:19 Il y a d'autres mouvements similaires en Europe ?
17:21 Disons que c'est un contexte européen.
17:23 Aujourd'hui, nos collègues allemands ont fortement mobilisé.
17:26 L'Espagne, l'Italie, vont se mobiliser.
17:28 La Hollande, la Belgique se sont aussi mobilisés.
17:30 Nos collègues polonais, roumains, aussi, par rapport à ce qui se passe en Ukraine,
17:34 aujourd'hui, avec les denrées alimentaires qui rentrent très fort en Europe
17:37 et qui déstabilisent les marchés.
17:39 Un soutien très fort au peuple ukrainien, mais des conséquences aussi sur l'aigluture.
17:43 Donc en fait, c'est le projet agricole.
17:46 Et il faut redonner des perspectives et de l'espoir à nos aigluteurs.
17:49 Il faut considérer l'aigluture comme source de solutions.
17:52 Une solution sur l'enjeu alimentaire, une solution sur l'enjeu énergétique,
17:56 pour passer des énergies fossiles aux énergies renouvelables avec les aigluteurs.
18:00 Sur les enjeux climat, on peut aussi, grâce à la photosynthèse à nos plantes,
18:04 capter le gaz à effet de serre et stocker le carbone dans le sol.
18:08 Et donc, on a ces sujets autour de l'eau.
18:10 Repenser donc l'agriculture et redonner de l'espoir aux agriculteurs.
18:14 Merci beaucoup Hervé Lapie d'avoir accepté notre invitation ce soir.
18:19 Et on part dans l'aube à présent avec l'une des belles prises économiques de ce début d'année.
18:25 La maison Jean Rousseau, l'Ancesteinte Savines, son atelier de maroquinerie de luxe.
18:30 23 jeunes artisans ont déjà signé en CDI dans des locaux provisoires pour l'instant,
18:34 qu'ont visités pour nous Tiffaine Leroux et Olivier Maillard.
18:38 Du cuir de toutes les couleurs, pour des salariés au parcours varié.
18:43 Catherine a trouvé un beau rebond chez Maison Jean Rousseau.
18:46 Licenciée par Rivia Post Café en juillet,
18:49 cette ancienne responsable d'achat s'est formée pendant 11 semaines avec le Greta
18:52 à la fabrication de sacs à main et autres bracelets de montres précieux,
18:56 avant d'être embauchée en CDI.
18:58 C'est une opportunité, puis bon, moi j'ai quand même 57 ans.
19:02 Et du coup, au moins l'entreprise Jean Rousseau permettait à toute personne.
19:07 Ils n'ont pas tenu compte ni de l'âge, ils tiennent compte juste des compétences.
19:12 Quand dans le textile vous ratez une couture, vous pouvez la dépliquer, la repliquer dans le cuir.
19:15 Si vous ratez une couture, il y a un trou et c'est compliqué.
19:19 Ces artisans ont tous été choisis via la méthode de recrutement par simulation,
19:23 qui teste la minutie, la dextérité ou la rapidité.
19:27 Six d'entre eux ont débuté plus tard et sont encore encadrés par une formatrice du centre technique du cuir.
19:32 Là vous en êtes tous sur les passants. Vous avez bientôt fini de les coudre, les passants libres.
19:38 Ancien préparateur de commandes qui ne pouvait plus porter de charge, Anthony est conquis.
19:43 Quand je suis arrivé au début, j'étais impressionné déjà avec toutes les machines.
19:46 Je me suis dit, en tant qu'homme, je ne me vois pas trop dedans.
19:50 Et en fait, ça me plaît vraiment. J'adore tout ce que j'apprends et j'ai hâte de voir la suite aussi.
19:56 Quelques pièces seront bientôt soumises au contrôle qualité de la maison mère à Pelouset, près de Besançon, mais sans urgence.
20:03 Ils sont artisans, mais encore artisans juniors, donc il faut qu'on les accompagne et qu'on prenne le temps.
20:08 Parce qu'on a des clients qui sont très, très exigeants et en termes de qualité, on ne peut pas se permettre de livrer des produits approximatifs.
20:17 Le cap de 200 emplois est cependant maintenu.
20:20 Ils s'installeront dans une manufacture qui doit être construite juste en face sur cette parcelle du parc du Grand 3.
20:26 Entre Jean Rousseau et Jean-Jacques Rousseau, il n'y a qu'un prénom pour notre dessinateur du jour, François Schmitt.
20:33 Regardez.
20:34 Du sport aussi ce soir avec en football le Stade de Reims, s'éliminer de la Coupe de France à la porte des huitièmes de finale.
20:47 Les Marnay, qui évoluent en Ligue 1, ont été vaincus au tir au but sur la pelouse de Sochaux.
20:52 Club de National, 5 à 4.
20:54 Retour sur cette rencontre avec Cécile Banasic.
20:57 Deux tirs au but manqués et la Coupe de France s'arrête ici pour les Rémois.
21:03 Sochaux s'est montré plus juste avec 5 tirs réussis et file en huitième de finale.
21:08 Le Club de National, au bord de la faillite il y a encore quelques mois, a tenu tête au rouge et blanc.
21:15 Ça a été un match de Ligue 1. Surpris, non pas du tout. C'est une belle équipe.
21:20 On savait qu'il y avait un vrai public derrière et que ça allait être un match plein et un match entier.
21:25 Je sais où ça a été. On a perdu au pénalty.
21:28 Pas dans le jeu ni quoi que ce soit d'autre. On a commis deux petites erreurs qui nous ont coûté très cher au final.
21:35 Mais je le dis, chapeau à eux parce que c'est une belle équipe de foot.
21:39 Pourtant, Emmanuel Akbadou ouvre le score pour Reims dès la sixième minute.
21:44 Mais les Lyonceaux répondent un quart d'heure plus tard sur cette action collective.
21:48 Diego Michel et Galiz, un par tous.
21:51 Et ils enfoncent le clou juste avant la mi-temps.
21:54 Axel Dao, bousculé dans la surface, obtient un pénalty.
21:57 Sochaux prend les devants.
21:59 On tient son souffle. Le pied droit de Dao !
22:03 Je pense qu'on avait les moyens de gagner ce match dans les 90 minutes.
22:07 Après, certains faits de jeu ont fait que ce pénalty et notre manque de réussite.
22:14 C'est le football, c'est comme ça. Il faut rester soudé, concentré pour la suite du championnat.
22:20 Reims revient au score à la 82e minute, deux partout.
22:23 Mais ces nombreuses maladresses lui auront coûté son 16e de finale de Coupe de France.
22:28 19h37, ici 19h20. Continuez avec votre feuilleton.
22:37 Toute cette semaine, on va remonter la Semois dans les Ardennes, rivière entre la France et la Belgique.
22:44 Et lorsqu'on ouvre l'oeil et qu'on tend l'oreille, il paraît même qu'on peut y croiser des fées.
22:49 "La balade brumeuse et fabuleuse" signé Perrin Ketels, Paul-Antoine Boudet, avec Hugo Leduc.
22:54 Elle glisse à travers les campagnes, balayée par les vents belges et bordée par les massifs français.
23:07 La Semois, une rivière ardennaise entre deux pays.
23:11 Elle charrie dans ses flots calmes autant d'histoires poignantes que de légendes.
23:18 J'adore venir ici l'hiver et l'automne parce qu'on a une ambiance un peu particulière, très très lourde.
23:24 Pour moi ça fait penser vraiment aux contes germaniques.
23:30 On a vraiment une chance inouïe parce que c'est un brouillard vraiment dense
23:37 et on a l'impression de voir surgir des trolls un peu partout. Ils ne sont peut-être pas loin d'ailleurs.
23:43 Hervé Gourdet est un dessinateur ardenné. Il vient chercher l'inspiration sur les hauteurs de la Semois côté français.
23:49 Ici, au Roque-la-Tour, la légende raconte qu'un homme aurait défié le diable.
23:54 Il pactise avec le diable pour que le diable puisse lui construire un château en une nuit
23:59 et le diable s'engage à lui construire le château avant le lever du jour, avant le chant du coq.
24:04 Les lutins se mettent au travail. La cacophonie réveille le coq qui se met à chanter.
24:10 Le diable perd alors son défi.
24:13 Le diable aurait pété son château ici, il aurait cassé le château.
24:19 On voit encore les reliques qui descendent dans la Semois, qui est en plus bas en fait.
24:23 Quand on s'attarde un petit peu ici, il faut rester 5 minutes, 10 minutes, une heure même,
24:30 on commence à voir apparaître des visages dans la pierre. Là j'en vois un beau.
24:35 Alors ça peut être des gros visages, des petits, et on dit souvent que ça pourrait être les lutins
24:40 qui ont été entraînés dans l'éboulement du château et qui sont restés prisonniers dans la roche.
24:45 La Semois, terre du diable, mais aussi des fées.
24:52 Côté belge, près de Bouillon, il faut tendre l'oreille pour les entendre.
25:04 Siècle après siècle, on raconte que la brume de la Semois aurait enfanté des centaines de fées.
25:10 Je suis en train de faire des feuilles qui vont servir à habiller une fée.
25:17 Les pinceaux de Marie-Laure font renaître ces petits êtres malicieux.
25:21 J'alterne très vite entre une couleur sombre et une couleur claire parce que ça fait quand même
25:28 des belles nuances, des beaux ombrages.
25:32 Parmi les créations de Marie-Laure, la fée Namouzet, une des créatures dérive de la Semois.
25:37 Elle avait une particularité, c'est qu'elle était très très rapide.
25:41 Et on raconte que quand elle commençait à préparer la soupe, si jamais au milieu de la préparation
25:46 elle se rendait compte qu'il lui manquait du sel, elle pouvait enfourcher son balai, partir jusqu'à Paris,
25:51 aller chercher du sel et revenir avant que la soupe ébouille.
25:55 On dit que c'est sous son BGV, balai grande vitesse, c'était avant qu'on invente le TGV.
26:01 Marie-Laure et son mari Michel ont créé cette ferme des fées près de Bouillon il y a 25 ans.
26:06 Les touristes viennent y découvrir le folklore de la Semois.
26:10 Ici ce sont les fées et les sorcières, c'est beaucoup de femmes.
26:14 Tandis que vous allez vers l'est, ce seront des nutons, des farfadets, c'est plus des hommes.
26:18 Pourquoi on dit ici ? C'est parce qu'il y a beaucoup de méandres et que les femmes sont plus fées.
26:23 C'est parce qu'il y a beaucoup de méandres et qu'on dit que la Semois est plus une rivière féminine.
26:28 Mais juste pourquoi, ça je ne saurais pas vous dire.
26:31 La Semois, terre de légende où les fées murmurent à l'oreille du diable,
26:38 et où le son des pylons brise le silence d'une vallée qu'on pensait assoupie.
26:43 Ici l'histoire industrielle et riche, c'est ce que nous verrons lors du prochain épisode.
26:50 Avant de passer à l'essentiel de l'actualité nationale et internationale,
26:53 je vous rappelle ces informations en Champagne-Ardennes.
26:56 Éboulement spectaculaire au fort de Charlemont, à Jivé dans les Ardennes.
27:01 Tout un pan du mur externe s'est effondré, plus de peur que de mal.
27:05 Les épisodes de gel et de dégel de ces derniers jours pourraient en être la cause.
27:10 Des experts doivent passer pour confirmer cette hypothèse avant des réparations qui devraient durer plusieurs mois.
27:17 Et puis à Chaumont, ce projet de mutuelle communale des prix négociés par la ville pour offrir des tarifs avantageux aux bénéficiaires.
27:25 Les habitants intéressés ont jusqu'à la fin du mois pour se manifester.
27:30 Et enfin dans les Ardennes, Ardennes Métropole qui va rembourser plus d'un million d'euros de factures d'eau à 29 000 usagers en cause.
27:39 Une erreur de facturation, cela représente en moyenne 39 euros de ristourne sur la prochaine facture pour les usagers concernés.
27:47 Voilà donc pour l'information en Champagne-Ardennes.
27:50 Place maintenant à l'actualité nationale et internationale.
27:54 On viendra notamment sur cette colère des agriculteurs qui se manifestent partout en France.
27:59 A tout de suite.
28:00 (Générique)
28:11 Ici Diznevin, la suite Bienvenue.
28:13 Si vous nous rejoignez, place à l'actualité nationale et internationale.
28:17 Et à la une ce soir, coup dur pour le monde sportif à six mois des Jeux olympiques.
28:22 Un rapport parlementaire fustige les gestions des différentes fédérations entre soi, Omerta ou encore des faillances en matière de lutte contre les violences sexuelles.
28:32 Les parlementaires demandent plus de transparence.
28:35 Les détails avec Caroline Sins.
28:37 Un enfant sur sept subit des violences dans le milieu sportif avant sa majorité.
28:44 Le plus souvent sans être écouté ni protégé.
28:47 Après six mois d'enquête, la commission parlementaire dénonce l'Omerta qui règne sur ces violences.
28:52 C'est un entre-soi, tout le monde se connaît.
28:55 Il est très difficile pour les personnes de pouvoir témoigner parce qu'elles ont peur des représailles.
29:00 Elles ont peur de ne pas pouvoir participer à des Jeux, de se faire licencier pour certaines d'entre elles.
29:04 Celles qui sont témoins, pareil, ne témoignent pas parce qu'elles ont peur aussi d'avoir des sanctions et des représailles.
29:11 Un milieu sportif gangréné par le mensonge et la culture du secret.
29:15 C'est ce qui ressort des témoignages.
29:17 La commission a entendu 193 personnes, dont plusieurs victimes.
29:22 Comme la joueuse de tennis Angélique Cauchy, violée par son entraîneur quand elle avait 12 ans, sans que personne n'intervienne.
29:29 Dans le milieu du tennis, ça se savait qu'il n'était pas correct avec les filles.
29:35 On a laissé faire des choses dans le milieu du sport qu'on transposerait dans un autre milieu.
29:40 On dirait que ça ne peut pas arriver. Jamais on dirait qu'elle sort avec son prof de maths.
29:46 La commission dénonce un état défaillant.
29:49 Selon elle, la cellule du ministère des Sports censée recueillir les témoignages des victimes est inefficace et invisible.
29:56 En outre, 42 fédérations échappent à tout contrôle.
30:00 La commission réclame la création d'une instance indépendante.
30:04 Les athlètes qui luttent contre ces violences approuvent.
30:08 Je pense qu'il faut absolument un nouvel organisme indépendant
30:13 de manière à garantir une forme de neutralité, d'objectivité à la fois du recueil de la parole et du traitement des enquêtes.
30:20 La commission d'enquête appelle à un choc éthique pour que les victimes de toutes les violences soient enfin entendues et les agresseurs condamnés.
30:28 Dans l'actualité également, les principaux syndicats agricoles reçus en ce moment à Matignon.
30:35 Pas d'annonce particulière pour l'instant du Premier ministre.
30:38 Mais Gabriel Attal veut éviter la contagion car ce mouvement de colère gagne du terrain ces derniers jours partout en France.
30:45 Des agriculteurs crient leur détresse.
30:47 Voyez ce reportage de Michel Perrier avec nos équipes en région.
30:50 L'autoroute A64 est toujours coupée ce soir entre Toulouse et Bayonne.
30:56 Des agriculteurs se préparent à y passer la nuit.
30:59 Ces pantins accrochés à ce pont symbolisent le suicide de nombreux d'entre eux.
31:04 Beaucoup se disent à bout.
31:06 On essaie de se maintenir mais c'est très compliqué actuellement.
31:11 Et on n'a pas d'avenir quoi.
31:13 Très peu de visibilité.
31:14 La plupart comme nous, on vit grâce au salaire de nos femmes.
31:17 Voilà.
31:18 Parce que nos femmes travaillent sur l'extérieur et c'est elles qui nous font souvent vivre.
31:22 Opération escargot également dans l'agglomération d'Agin.
31:26 Cet agriculteur dénonce les inégalités de traitement.
31:30 On ne peut pas vivre avec les normes qu'on nous impose à nous
31:32 alors que la marchandise qui arrive des autres pays n'a pas le même cahier de charge.
31:37 Ça c'est pas normal.
31:38 Tant qu'on n'aura pas de réponse forte avec des changements de politique
31:41 et des changements de stratégie, donc de la politique moins écologiste, moins environnementale,
31:46 on ne bougera pas quoi.
31:48 Dans le sud de la France, vers Perpignan, de nombreuses actions ont perturbé la circulation.
31:52 Blocage de ronds-points, opération escargot.
31:55 Et les automobilistes sont solidaires.
31:59 Sans eux on ne peut rien faire, ceux qui nous nourrissent, donc c'est normal.
32:02 C'est assez chiant de rester bloqué sur une autoroute à l'heure de manger
32:05 mais malheureusement s'ils en arrivent à une situation comme ça,
32:08 c'est qu'il y a peut-être un mal-être profond dans le pays.
32:10 Le mouvement s'étend désormais, notamment dans l'Est, ici dans ce supermarché de Nancy.
32:16 Les produits des géants laitiers sont visés par les agriculteurs.
32:20 On vient mettre la pression sur deux entreprises sur notre département,
32:25 Lactalis et Saventia, qui ne jouent pas le jeu et qui nous proposent des baisses de prix du lait
32:31 alors que nos charges n'arrêtent pas de monter.
32:34 Le président de la FNSE a promis que les actions dureront toute la semaine et autant que nécessaire.
32:40 Justice avec le procès des attentats de Trebb et de Carcassonne qui s'est ouvert ce matin à Paris.
32:46 Quatre personnes avaient été assassinées en 2018, dont le lieutenant-colonel Arnaud Beltrame.
32:51 Sept proches du terroriste tué pendant l'assaut sont jugés aujourd'hui.
32:55 Lionel Feuerstein avec Eric Pelletier et Thomas Guerry.
32:58 Ils tenaient à être là dès le premier jour.
33:02 La famille du colonel Beltrame, la mère du gendarme et ses deux frères.
33:06 Des proches très fiers de cet officier qui a donné sa vie pour sauver un otage.
33:11 Arnaud c'était un bâtant qui ne s'est pas suicidé,
33:15 qui s'est battu jusqu'à la mort et puis qu'on se prenne tous de son énergie.
33:20 Le 23 mars 2018, quatre personnes sont tuées à Trebb et Carcassonne par Redouane Lachdim, un radicalisé fiché S.
33:27 A Trebb, il prend en otage la caissière d'un supermarché.
33:31 Le colonel Beltrame va alors le convaincre de prendre sa place.
33:35 La jeune femme est libérée mais l'officier sera ensuite poignardé mortellement par le terroriste
33:40 qui sera abattu par le GIGN quelques instants plus tard.
33:43 Aujourd'hui, sept personnes soupçonnées de l'avoir aidé sont jugées.
33:46 Il n'y a pas de loup solitaire. Donc chaque attentat terroriste qu'on a pu le prouver,
33:51 il y a de l'influence, il y a des gens derrière, il y a des réseaux et c'est vraiment ça qui est important.
33:55 Il faut envoyer un signal fort et montrer que rien ne passera.
33:58 Pour la justice, le tueur a sans doute agi seul mais des proches ont pu l'aider,
34:02 notamment pour l'obtention d'armes sans avoir une connaissance précise du projet terroriste,
34:06 ce que conteste la défense.
34:08 Je crois que c'est un peu la difficulté de ce genre de procès, c'est que celui qui a fait,
34:12 celui qui a commis l'irréparable et le terrible n'est jamais dans le box des accusés.
34:17 Donc on remplit le box des accusés avec un certain nombre de personnes
34:21 et concernant notre client, avec des mauvaises personnes.
34:24 La Cour d'Assise de Paris s'est donnée un mois pour déterminer les responsabilités de chacun.
34:29 Le bouclier tarifaire s'est bientôt terminé.
34:33 Les prix de l'électricité vont augmenter de près de 10% à partir du 1er février.
34:37 Alors concrètement, combien allez-vous payer en plus ? Le détail avec Marie Justé et Stéphanie Snige.
34:43 La facture d'électricité va de nouveau s'alourdir pour les Français.
34:48 Au 1er février prochain, +8,6% pour le tarif de base, +9,8% pour le forfait heure creuseur pleine.
34:57 A Rennes, ce couple devra débourser 4 euros en plus chaque mois.
35:01 On a beau faire attention à notre consommation, que ce soit pour l'eau, que ce soit pour l'électricité,
35:05 on a l'impression que derrière les décisions, c'est quand même d'augmenter, d'augmenter tout le temps.
35:11 C'est dommage, on a l'impression de ne pas être récompensé des efforts qu'on essaye de faire.
35:16 Des efforts peu récompensés et un budget toujours plus lourd.
35:20 +6 euros d'augmentation pour cette retraitée.
35:23 C'est bon, il n'y a plus moyen.
35:25 Et pourtant, je fais attention, on ne fait rien, rien, rien.
35:29 Cette hausse des prix n'est pas liée au tarif de l'électricité.
35:32 En baisse ces derniers mois, mais à la fin progressive du bouclier tarifaire.
35:37 Au total, en deux ans, la facture d'électricité des ménages français a augmenté de 44% en grande partie à cause des taxes.
35:45 Il y a eu beaucoup de dépenses pendant les boucliers tarifaires,
35:49 notamment parce qu'on a protégé certes les consommateurs d'électricité,
35:52 mais aussi les consommateurs d'énergie fossile.
35:55 Et comme on avait baissé cette taxe pour protéger les consommateurs pendant la crise énergétique,
36:01 là la logique c'est de la remettre en place pour avoir des nouvelles recettes fiscales.
36:05 Le gouvernement prévoit déjà une nouvelle hausse sur les factures d'électricité.
36:09 En février 2025, fin du bouclier tarifaire.
36:13 Et à propos d'énergie, combien coûte l'entretien des voitures électriques ?
36:17 La réponse dans le dossier d'ici 19 ans.
36:19 Il est signé Luc Bazizin, Hervé Pozzo, avec Léonard Roville.
36:22 Cela faisait six mois que ce chimiste à la retraite n'avait pas pu approcher sa voiture électrique.
36:30 Elle était immobilisée pour cause de panne.
36:32 Aujourd'hui, les réparations commencent enfin chez ce spécialiste de l'électrique
36:36 qu'il a trouvé sur internet.
36:38 De quoi retrouver le sourire.
36:40 On commence à se dire qu'on va peut-être pouvoir reprofiter de l'usage de la voiture.
36:47 Nous l'avions rencontré chez lui il y a un mois.
36:50 Sa voiture avait un problème de charge et de puissance,
36:53 mais elle n'était plus sous garantie.
36:55 Le constructeur lui propose alors un devis impossible à payer pour lui.
36:59 8500 euros.
37:01 On est tombé à la renverse parce qu'en fait on était en location pour des raisons économiques.
37:09 Et donc un devis de 8500 euros, c'était complètement inacceptable et impensable.
37:15 Depuis, il a trouvé ce garage trois fois moins cher.
37:19 Voici l'élément à changer.
37:21 Un onduleur qui permet de transformer l'électricité du réseau en énergie pour les batteries.
37:27 Pièce plus main d'oeuvre, 2600 euros.
37:30 Par rapport au prix, ce n'est pas gros.
37:34 Ça reste quand même une somme importante.
37:36 On est quand même à 2600 euros.
37:39 Mais c'est quand même bien plus acceptable que ce qui avait été mis en avant précédemment.
37:47 C'est 8500 euros.
37:49 Comment expliquer une telle différence de tarif ?
37:52 Certains garagistes indépendants, comme cette start-up, se spécialisent sur le créneau de la réparation de la voiture électrique.
37:59 Avec une promesse, se concentrer sur la seule pièce défaillante, contrairement aux pratiques de certains constructeurs.
38:06 On répare vraiment que ce qu'il n'y a à réparer.
38:08 Généralement, on arrive à diviser les devis par deux par rapport à d'autres devis existants.
38:14 Et parfois, on est allé jusqu'à par dix.
38:16 Typiquement, un constructeur qui souhaitait changer la batterie au complet.
38:22 Et finalement, nous, on n'en a changé que la cellule qui était en défaut.
38:25 Et là, on a réussi à diviser le devis par dix.
38:27 Mais aujourd'hui, très peu de professionnels sont agréés.
38:30 Car il faut respecter des conditions précises.
38:33 Périmètre de sécurité autour du véhicule, technicien certifié, équipé de protections spécifiques.
38:40 Réparer une voiture électrique ne s'improvise pas.
38:43 On n'a pas été formé pour intervenir sur un véhicule électrique.
38:46 Oui, le risque est réel.
38:47 Puisque là, il y a 400 volts dans la batterie.
38:49 Et tous les connecteurs rouges ici, c'est des connecteurs haute tension.
38:53 Potentiellement, si on intervient mal, on a les 400 volts directement sur les connecteurs.
38:59 Donc, ce peut être dangereux pour le garagiste qui ne s'y connaît pas.
39:01 Oui, ces 400 volts, on est au-delà de la tension secteur, c'est mortel.
39:05 La batterie, c'est toute la partie grise que l'on voit là.
39:08 Plus chère à l'achat qu'une thermique,
39:10 la voiture électrique n'est pas forcément moins coûteuse à entretenir et à réparer.
39:14 Et en cas d'accident, la solution peut être parfois radicale.
39:18 Si les batteries, on suspecte un risque, on ne peut pas prendre ce risque-là.
39:22 Donc, on ne va pas les remplacer.
39:23 Ça coûte trop cher.
39:24 C'est 40% à peu près du prix de la voiture.
39:26 Et donc, la voiture sera bien entendu traitée, mais sera mise à la casse.
39:30 La réparation des voitures électriques, un enjeu de taille pour les constructeurs.
39:34 D'autant qu'aujourd'hui, une voiture neuve sur cinq qui se vend est électrique.
39:39 C'est la fin de cette édition.
39:41 Merci de l'avoir suivie à 21h10, votre soirée cinéma La fine fleur avec Catherine Fraud.
39:45 Moi, j'aurai le plaisir de vous retrouver demain soir.
39:48 Belle soirée sur France 3.
39:49 [Musique]