• il y a 10 mois
Charline nous parle d'un nouveau type de cinéma : le cinéma d'auteur... d'agression. Passage en revue des caractéristiques plus ou moins subtiles de cette sous catégorie du 7e art, et des critiques qui lui sont adressées.

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😹
Amusant
Transcription
00:00 ... des uppercuts à droite, à gauche, au centre, mais jamais en dessous de la ceinture,
00:04 Charline, Adrien, Marie-Marie !
00:07 (Applaudissements)
00:24 Bonsoir à la comédienne ! Et merci d'être avec nous un dimanche soir, parce que vous auriez pu être au ciné.
00:31 Ah, le cinéma ! Le cinéma, c'est 24 mains au cul par seconde.
00:36 (Rires)
00:39 Depuis Judith Godrech, il y a une nouvelle distinction à faire entre le cinéma populaire et le cinéma d'auteur d'agression.
00:46 C'est un cinéma réputé plus subtil. Les agressions sont projetées sur grand écran, sans que personne ne se fasse gauler.
00:53 Enfin, maintenant, ça va devenir un petit peu plus difficile de nous dire qu'il faut séparer l'homme de l'artiste,
00:58 parce que si c'est ça, alors ils sont deux sur l'actrice.
01:01 (Rires)
01:03 Alors, dans le cinéma d'auteur d'agression, le réalisateur est qualifié de pigmalion.
01:08 Alors, peut-être qu'on s'est trop focalisé sur le lion, pas assez sur le pig.
01:13 (Rires)
01:15 (Applaudissements)
01:18 Parce que pour un prédateur qui veut serrer une ado, la question "Est-ce que tu veux devenir une grande actrice, ça fonctionne mieux que...
01:24 Tu veux que je te paye un McDo ?" c'est prouvé.
01:27 On aurait dû se douter qu'en interview, le réalisateur disait "L'histoire du film, c'est que j'ai choisi une actrice de 14 ans."
01:35 "Ok, mais le scénario ?"
01:37 "Ah, le scénario, bah, elle aura 15 ans dans deux mois."
01:41 (Rires)
01:43 Alors, heureusement, aujourd'hui, on fait appel à des coordinateurs d'intimité pour appréhender les scènes de sexe.
01:49 Personnellement, j'en verrais direct la brigade des mineurs, moi.
01:53 J'avoue que je ne suis pas la plus pointue en cinéma.
01:57 Jusque-là, je ne soupçonnais pas tout ce que la pédophilie a pu apporter au 7e art.
02:02 (Rires)
02:04 Maintenant, on comprend mieux pourquoi les réalisateurs qui viennent chercher leur prix disent "Merci aux cadreurs, aux lumières, aux coiffeurs, aux scripts."
02:10 Merci de l'avoir bien fermé pendant 30 ans, en fait !
02:13 (Rires)
02:15 (Applaudissements)
02:17 Non, mais, il n'y a vraiment que le responsable de la cantine qui n'a rien vu.
02:20 Non, parce que si l'art, c'est de faire souffrir les enfants, toutes les guerres sont des chefs-d'oeuvre.
02:26 Et en ce moment, on baigne dans l'art, hein, vraiment.
02:29 Alors, on a cautionné tous les comportements de ces réalisateurs, on les a récompensés, on s'est prosternés devant leur art.
02:36 Vous imaginez l'injustice ? L'injustice que doit ressentir Jean-Luc Lahaie, dont on n'a jamais reconnu le génie ?
02:42 (Rires)
02:44 Alors, la critique la plus souvent adressée aux cinémas d'auteurs d'agression, c'est que les films endorment un petit peu les spectateurs.
02:50 Maintenant, on comprend qu'ils sont faits aussi pour endormir les victimes.
02:54 Une sorte d'hypnose face caméra.
02:56 "Coucou Gérard Miller !"
02:58 On ne t'oublie pas, mais on ne peut pas tout traiter en une chronique.
03:01 Quant aux acteurs, on ne peut pas dire qu'on les entendent beaucoup en ce moment, je trouve.
03:06 Notez que le muet, c'est un genre.
03:09 Et puis, lors de la prochaine cérémonie des Césars, on nous annonce une innovation.
03:14 Les nommés mis en cause pour violences sexuelles ne pourront pas monter sur scène.
03:18 Alors que bon, des acteurs réalisateurs qui ne se lèvent pas face aux violences, je ne vois pas très bien où est la nouveauté.
03:25 (Applaudissements)
03:30 (Musique)

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