• il y a 9 mois
Recrutements décalés, aides à la formation rabotée... Pour respecter son engagement à redresser des finances publiques dégradées, le gouvernement français va opérer des coupes claires dans les dépenses publiques en 2024, sur fond de crainte d'une dégradation de sa notation financière. Les explications avec l'éditorialiste BFM Business, Pierre Kupferman.

Category

🗞
News
Transcription
00:00 Bonjour Pierre. Bonjour Ashley. La croissance sera plus faible que prévu. Régime minceur. En vue, il va falloir trouver
00:06 10 milliards d'euros, c'est pas moi qui le dit, c'est Bruno Le Maire, et ce sera pas dans nos impôts ?
00:11 Non, ce sera pas dans nos impôts. Donc on a un régime minceur
00:13 imposé. Alors déjà, à toutes les administrations, tous les ministères, l'État va en quelque sorte devoir s'inspirer de ce que la plupart des entreprises privées
00:22 ont fait ces dernières années pour faire des économies. Je vous donne des exemples. En réduisant le nombre des bureaux
00:27 dans les grands groupes, et même maintenant dans certaines PME, le matin vous vous installez là où vous trouvez de la place avec votre
00:32 ordinateur portable. Ça s'appelle le flex office ou le sans bureau fixe. L'objectif c'est de gagner quand même 6 millions
00:39 de mètres carrés, vous avez bien entendu, d'ici 2030. Donc 20% de bureaux en moins.
00:45 Ça paraît possible. À partir du moment où on va autoriser les fonctionnaires à
00:49 télétravailler, mais aussi grâce à la semaine de 35 heures en 4 jours. Vous avez d'autres exemples d'économies prévues ?
00:56 Oui, les déplacements professionnels. Bercy souhaite que les fonctionnaires les réduisent de 20% en
01:01 privilégiant la
01:03 visio. Ça c'est pas une bonne nouvelle pour Air France et pour la SNCF. Et puis il y a les embauches pour remplacer
01:08 les fonctionnaires qui sont partis. Bercy vise 700 millions d'euros d'économies en décalant dans le temps une partie et recrutement.
01:16 Donc là ça s'impose à toutes les administrations, mais certaines vont devoir se serrer la ceinture plus que d'autres.
01:21 Effectivement. Vous avez ce qu'on appelle dans le jargon administratif
01:24 les opérateurs de l'État. Il y en a quand même près de 450. Alors Business France, Agence Nationale de la Cohésion des Territoires,
01:30 CNRS.
01:32 L'État prévoyait de leur verser 60 milliards d'euros cette année pour boucler leur budget. Ce sera un milliard de moins.
01:38 Et je vous donne un exemple. France Compétences va faire des économies sur les comptes personnels de formation de l'ensemble des salariés en leur
01:45 faisant payer une petite partie de leur formation.
01:49 Bon alors un milliard, ça nous paraît beaucoup, mais un milliard sur 60, c'est pas énorme comme économie ?
01:54 Effectivement, mais alors je vous donne deux exemples pour le coup où Bercy demande un effort très conséquent.
01:59 Ça concerne deux ministères. Celui d'abord de la transition écologique.
02:02 Christophe Béchut, en fait il était content parce qu'il avait obtenu un milliard et demi de plus qu'en 2023 pour ma prime Renov.
02:08 Ben résultat, non ce sera pas un milliard et demi de plus, on passe
02:10 finalement à 4 milliards au lieu de 5. Donc c'est 500 millions d'euros de plus, l'économie d'un milliard. Et puis il y a l'aide au développement
02:17 que gère le Quai de Sey, donc c'est l'aide aux pays pauvres pour faire court.
02:21 800 millions d'euros de moins que prévu, ça c'est quand même 14% de baisse.
02:24 Et le ministre des Comptes publics assure que ça va durer l'an prochain aussi.
02:28 Effectivement, Thomas Cazenave parle déjà de plus de 12 milliards d'euros d'économies supplémentaires l'année prochaine, on en reparlera.
02:36 Merci Pierre.

Recommandations