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00:00 Comme chaque matin, on donne la parole aux invités qui font du bien à la planète.
00:04 Là, c'est un peu exceptionnel.
00:06 On revient au Carnaval de Nice, un événement qui rassemble chaque année 200 à 250 000 personnes.
00:11 Beaucoup de monde, ça veut dire, a priori, beaucoup de déchets.
00:14 Alors, comment le Carnaval fait-il pour être plus vert ?
00:16 Fabien Fourel, vous qui êtes à la maison du Carnaval,
00:18 l'invité qui fait du bien à la planète, à vos côtés, peut répondre ?
00:22 - Oui, forcément, parce que c'est Gilles Povigna de la famille historique de carnavaliers.
00:29 Gilles Povigna, bonjour déjà.
00:31 - Bonjour.
00:31 - Vous êtes très au fait du développement, justement, d'un Carnaval plus écolo.
00:35 Comment on fait pour faire rimer écologie avec Carnaval ?
00:38 Parce qu'on a souvent cette impression d'écotillon, de ce qui peut polluer, finalement.
00:42 - Déjà, la base, c'est le papier.
00:43 Donc ça, le papier, c'est recyclable très largement.
00:47 Et le polystyrène, qui maintenant est une source pour fabriquer les chars, qui est énorme,
00:54 est recyclé à la fin du Carnaval.
00:56 C'est-à-dire que tous les sujets que vous voyez en polystyrène, tout ça et tout,
00:59 vont être broyés, recompactés et renvoyés en usine directement à l'aide d'une machine
01:04 que nous avons investie dans les ateliers Spada.
01:06 - Donc on réutilise d'année en année le polystyrène ?
01:09 - Ça repart en usine, on reçoit des blocs neufs.
01:12 - D'accord.
01:13 Est-ce qu'on fait un travail aussi sur les moteurs électriques ?
01:16 - Alors, on fait un travail sur les moteurs électriques, sur tout ce qui est lumière,
01:20 on fait un travail sur les peintures.
01:22 Les peintures sont essentiellement des peintures acryliques à l'eau.
01:26 Les vernis aussi sont des vernis acryliques.
01:29 On essaye, à notre échelle, de maximiser notre écologie.
01:36 - Parce qu'on s'est rendu compte qu'un Carnaval devait aussi être écolo ?
01:38 - C'est une fête populaire et c'est obligé qu'on devienne plus écolo.
01:43 - Il évolue avec la société finalement le Carnaval d'Aix.
01:45 - Exactement.
01:46 - Pour rentrer dans le détail un petit peu, il y a une vraie évolution au niveau des batailles de fleurs.
01:50 - Oui. Alors l'année dernière, on a essayé de faire une plateforme électrique.
01:56 On a utilisé ça pendant la bataille de fleurs l'année dernière.
02:00 - Donc le char de bataille de fleurs ?
02:01 - Le char, la plateforme de bataille de fleurs.
02:03 L'essai a été concluant. Cette année, on a fait une deuxième plateforme.
02:07 Et dans une année, on va électrifier deux chars par an,
02:11 pour arriver à un parc automobile électrifié pour les batailles de fleurs.
02:16 Donc les batailles de fleurs seront 100% électriques.
02:18 - Pourquoi on ne le fait pas pour les corseaux carnavalesques ?
02:22 - Alors, c'est dans les tuyaux, on y réfléchit.
02:25 Sauf qu'il y a énormément plus de contraintes par rapport au poids, aux dimensions,
02:29 que les chars de bataille des fleurs.
02:31 Mais ce n'est pas une option qui est inenvisageable.
02:33 - Il y a une réflexion en cours au sein de la métropole ?
02:35 - Absolument.
02:36 - Mais ça coûte cher, je crois.
02:37 - Ça coûte cher et puis il faut penser que carnaval, c'est cinq fois, quatre heures de sortie par an.
02:43 Donc il faut voir. Mais c'est dans les tuyaux et on y réfléchit.
02:47 - Un mot des lumières. On entend souvent "oui mais les lumières, ça consomme".
02:50 Ce n'est pas vrai aujourd'hui, c'est plus vrai.
02:52 - Non, maintenant, c'est plus vrai.
02:54 Maintenant, tous les projecteurs sont en LED, tout est à LED, les rubans sont à LED.
03:01 Il n'y a plus un projecteur incandescent ou avec des lampes quartz ou quoi que ce soit.
03:07 Donc de ce côté-là, on suit l'évolution technique des éclairages.
03:13 - Gilles Povigna, le thème l'année prochaine, ce sera la mer et les océans.
03:17 - Mer et océans.
03:18 - C'est un thème qui est complètement écolo, ça.
03:20 - C'est un thème qui est entièrement écolo et ça va être un gros challenge pour nous
03:30 de rester dans cette idée-là de protéger les mers et océans
03:36 et surtout de passer un message important.
03:39 Parce que le carnaval, on est là pour s'amuser, on est là pour rigoler, pour faire la fête.
03:43 Mais on essaye aussi de faire passer des messages.
03:45 - Oui, ce message justement de protection de la planète.
03:48 Un mot aussi de la maison du carnaval qui, pendant les vacances,
03:53 va proposer aussi la confection des costumes.
03:56 Le village du carnaval va proposer la confection de costumes à partir de tissus recyclés.
04:00 Il y a plein d'événements comme ça.
04:02 On va aussi proposer un éco-carnaval.
04:04 J'ai noté la date, ce sera le 28 février à partir de 14h, notamment pour les enfants.
04:07 On pourra y créer des têtes de carnaval sur écorce.
04:10 En fait, c'est toute une sorte de calendrier que vous établissez autour de ce thème-là.
04:14 - C'est ça. On essaye de faire participer les plus jeunes
04:19 et de les éco-responsabiliser aussi de ce côté-là.
04:23 - Merci beaucoup. - Parce que c'est là que ça commence.
04:25 - Merci beaucoup Gilles Povigna. Merci d'avoir été avec nous.
04:28 Vous l'avez compris, le thème de l'écologie va revenir aussi autour de ce carnaval.
04:32 On ne va pas perdre de temps parce qu'il y a un corso carnavalesque ce soir 20h30.
04:36 - Il va falloir y aller là. - Attendez, il va falloir y aller.
04:38 Vous avez raison Gilles Povigna.
04:39 Je vais m'asseoir au poste de conduite de ce char.
04:43 On est sur ce char-là. Un poste thermique, vous le confirmez aujourd'hui.
04:47 - C'est ça. - On en a parlé il y a un instant.
04:49 Et on va prendre la direction de la place Masséna.
04:51 Et pourquoi pas aussi de la promenade des Anglais où arrivera le Tour de France cet été.
04:55 Vous l'avez compris. Bref, une année de festivité.
04:57 Et c'est parti pour le corso de ce soir à 20h30.
04:59 Merci, merci Gilles Povigna. - Merci, au revoir.