Une usine de paracétamol 100% français va s'installer près de Toulouse au premier semestre 2025

  • il y a 7 mois
Depuis 15 ans, la France ne produisait pas de paracétamol, ce médicament qui permet de soigner tous types de douleurs. Mais cela risque de changer puisqu'une usine va s'installer près de Toulouse et va produire le principe actif du paracétamol d'ici le premier semestre 2025.

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00:00 Guillaume, un début de réponse au problème de pénurie de médicaments.
00:03 Il va y avoir une usine de paracétamol à côté de Toulouse.
00:06 C'est une bonne nouvelle, non ?
00:06 Ça va être une usine de paracétamol 100% française.
00:12 Le paracétamol, c'est la molécule la plus utilisée au monde.
00:15 Il y en a dans le Doliprane.
00:17 Il y en a aussi dans l'amoxycyline.
00:18 Vous savez, cette antibiotique a tant manqué depuis des années,
00:21 notamment depuis le Covid.
00:22 Les parents vous entendent.
00:24 Les parents, ils savent de quoi on parle.
00:25 La version enfant, effectivement, a été très recherchée.
00:27 Alors, c'est symbolique tout ça parce que vous savez que,
00:29 mine de rien, ça faisait 15 ans depuis 2009
00:32 qu'on ne produisait plus du tout de paracétamol en Europe.
00:35 Parce que, vous savez, petit à petit,
00:36 toute la production était partie à l'étranger,
00:39 principalement en Inde et en Chine,
00:40 parce que les coûts sont moins élevés.
00:43 Bon, alors, ça a tenu comme ça un certain nombre d'années.
00:45 Puis rappelez-vous, déjà bien avant le Covid,
00:47 on entendait parler déjà de problèmes de pénurie de paracétamol
00:51 ou d'autres molécules.
00:52 Ça, c'était bien avant le Covid.
00:54 On s'était tous retrouvés à se casser le nez dans une pharmacie.
00:56 Et puis avec le Covid, évidemment, ça s'est élargi
00:58 à l'ensemble des médicaments.
00:59 On a cherché un petit peu toutes sortes de médicaments.
01:01 - C'est là qu'on a parlé de la nécessité de retrouver
01:04 une certaine souveraineté.
01:05 - Bah voilà, bah voilà.
01:06 Donc là, il y a des projets qui ont été lancés.
01:08 D'où cette usine qui va commencer à tourner l'an prochain,
01:11 alors qui permettra d'assurer 40 % de la consommation française
01:15 en paracétamol.
01:16 On consomme 8 000 tonnes de paracétamol en France tous les ans,
01:19 pour la p'tite histoire.
01:20 Donc, c'est très bien.
01:21 Le problème, c'est qu'il y a encore beaucoup de travail
01:23 parce qu'aujourd'hui, vous avez encore beaucoup de molécules
01:26 sur lesquelles on est très dépendant de l'étranger.
01:28 Si on pouvait tout soigner avec du paracétamol,
01:30 ça serait merveilleux.
01:30 Le problème, c'est qu'il manque encore des molécules très précieuses.
01:34 Je pense à la morphine, je pense à l'insuline,
01:36 notamment pour le diabète.
01:38 Là, l'essentiel de la production est encore du côté de l'Asie,
01:41 finalement.
01:41 - Mais Emmanuel Macron avait annoncé, au mois de juin dernier,
01:44 vouloir rapatrier la production en France
01:46 d'une cinquantaine de médicaments.
01:47 - Ouais, alors une cinquantaine de médicaments,
01:49 dont la moxiciline, est cis-anticancéreux.
01:52 Donc, deux choses par rapport à ça.
01:54 Un, le dire, le demander, c'est très bien.
01:58 La question, c'est est-ce qu'on va trouver des industriels
02:00 qui accepteront de produire ces molécules sur place ?
02:03 Parce qu'on va sans doute beaucoup moins marger
02:05 que quand on produit en Asie et en Chine.
02:07 Là, l'usine de paracétamol à Toulouse,
02:09 on va être sur un prix de la molécule
02:10 qui va être 30 à 40 % plus cher
02:12 que ce qu'on fait venir d'Inde et de Chine.
02:14 Donc, ça veut dire déjà que les labos vont forcément répercuter ça
02:17 et que la boîte de Deliprane,
02:18 elle coûterait un petit peu plus cher à la pharmacie.
02:19 Et puis, deuxièmement,
02:21 ça va être le temps qu'on lance les projets,
02:22 qu'on lance les usines, qu'on les construise,
02:24 qu'on obtienne les autorisations
02:26 et qu'on commence vraiment à faire monter la production.
02:28 Il faut se dire qu'être indépendant
02:31 du point de vue de ces médicaments,
02:32 ça prendra au bas mot 5 ou 10 ans.
02:34 Ça veut dire qu'il faut vraiment accélérer.
02:36 Donc, bien pour l'usine de Toulouse,
02:37 mais effort à accélérer vraiment dans les prochaines années
02:40 si on veut être dépendant sur les médicaments.
02:41 Merci Guillaume.

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