• il y a 9 mois
Face aux difficultés financières et l'augmentation des coûts de fonctionnement, ce refuge pour chats seniors doit mettre la clé sous la porte.

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Transcription
00:00 Donc lui il a deux ans, il est sourd.
00:04 Je me souviens quand il arrivait au début, à chaque fois qu'on passait à côté de lui, il nous mordait la jambe.
00:08 Et maintenant c'est un gros doudou.
00:11 Maman doudou, maman Sacha !
00:13 La seule solution pour nous, c'est effectivement d'arrêter d'accueillir des chats.
00:17 On ne peut pas prendre des chats si on n'est pas sûr de pouvoir les assumer.
00:20 On a senti vraiment une vague, une crise économique, une vague de difficultés.
00:40 Il y a eu une explosion des tarifs électricité par exemple, c'est pas fini.
00:46 Les augmentations des tarifs vétérinaires et de la nourriture, c'est tout mouillé.
00:52 Et il y a beaucoup moins de dons.
00:56 Je pense que les gens ressentent la crise et sont un peu moins généreux, on peut le comprendre.
01:00 Mais pour nous, comme il y a beaucoup moins d'adoptions, puisqu'on ne fait pas de chatons, donc pas beaucoup d'adoptions,
01:06 évidemment il n'y a pas de rentrée d'argent.
01:08 On a souvent des appels d'adoption pour des jeunes chats sociables.
01:14 On a une description physique du chat idéal qu'ils voudraient.
01:18 Sauf que nous on ne fait pas ça malheureusement.
01:20 Ils ont chacun leur caractère, ils ne sont pas parfaits.
01:23 On ne peut pas proposer des chats sociables, gentils, beaux à chaque fois.
01:29 C'est pour ça aussi qu'on ne fait pas beaucoup d'adoptions.
01:33 On n'a pas des chats parfaits, on a beaucoup de chats craintifs.
01:38 Les gens, ça les rebute un petit peu, ce que je peux comprendre.
01:44 Du coup, ceux-là, ils restent ici.
02:02 Il y a 272 refuges de la Confédération, il y en a quelques-uns en tout cas en difficulté.
02:08 Ce sont souvent des grosses structures pourtant, qui accueillent énormément de chats et de chiens.
02:14 Nous on ne fait que les chats.
02:16 Les chats sont plus difficiles à faire rentrer des bénévoles par exemple,
02:21 parce qu'ils préfèrent s'occuper de chiens,
02:23 ou à faire rentrer des fonds parce que les gens pensent qu'il y a plus à donner pour les chiens.
02:27 Le chat est un petit peu le parent pauvre dans la protection animale.
02:31 [Musique]
02:53 Tant qu'ils sont là, on s'occupe de leur trouver des familles.
02:57 Comme je le disais, ce n'est pas évident, parce que ce sont tous des chats qui ont des pathologies,
03:01 ou des handicaps, ou qui sont âgés, qui n'intéressent pas les adoptants.
03:07 Après, naturellement, on ne les sera pas dans la nature.
03:11 Il y a des solutions qui vont être trouvées, soit auprès de nos refuges confédérés,
03:17 ou de toute façon, on s'en occupe.
03:19 Ça, ce n'est pas le problème.
03:20 Le problème, c'est surtout pour ceux qui vont être déposés, qu'on n'assumera pas.
03:23 Notre refuge se substitue aux obligations des maires,
03:28 parce que c'est à eux de s'occuper des animaux errants.
03:31 Ce n'est pas à nous de les retrouver devant le portail.
03:34 Les fourrières, normalement, sont obligatoires.
03:37 Il y a 41 communes dans la communauté de communes de notre secteur, il n'y a pas de fourrières.
03:43 Donc, actuellement, je mène un combat, parce qu'il est essentiel maintenant
03:47 que le refus ne va plus accueillir de chats,
03:50 de savoir ceux qui seront déposés devant le portail, ce qu'ils vont devenir,
03:53 qu'est-ce qu'on va en faire.
03:54 C'est un vrai souci pour nous.
03:57 [Musique]

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