• il y a 9 mois
Artur Jorge, décédé ce jeudi, a été l'entraîneur de Paul Le Guen au PSG de 1991 à 1994. Il en a fait aussi son capitaine. L'ex-milieu de terrain ne l'a jamais oublié.

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Transcription
00:00 Paul Le Gouen, notre invité, bonsoir. Paul, merci beaucoup d'être avec nous en direct.
00:04 On le rappelle, vous avez été entraîné par Arthur Georges de 1991 à 1994.
00:10 Il a même fait de vous son capitaine et vous avez notamment gagné avec lui la Coupe de France en 1993
00:16 et vous avez été, bien évidemment, champion de France en 1994.
00:20 Paul, merci. Et première question, toute simple.
00:24 Quel souvenir gardez-vous du Portugais ?
00:28 Bonsoir à vous tous. Un excellent souvenir. Sa disparition me rend évidemment triste.
00:34 Il m'a fait progresser, il a fait progresser le club, il a beaucoup apporté à notre parcours
00:41 et c'était quelqu'un que j'appréciais beaucoup, que je respectais beaucoup.
00:50 Oui, sa disparition m'a fait quelque chose, clairement.
00:54 Nous sommes en plateau avec Régis Testelin qui a une question pour vous, Paul.
00:57 Bonsoir. Tout le monde parle et tout le monde a parlé d'une grande intelligence d'Arthur Georges.
01:04 Qu'est-ce qui se cache derrière cette intelligence ?
01:09 Il avait un charisme évident, il n'avait pas besoin de parler beaucoup pour se faire entendre et pour se faire comprendre.
01:17 Il était très exigeant, il dégageait une forme de dureté, mais il savait pourquoi il se comportait comme ça.
01:25 Il avait une vraie ligne directrice, il était bien assisté avec Denis Croche,
01:30 il avait une très bonne complémentarité avec le président Michel Deniseau.
01:34 C'était un contexte très favorable, mais je pense qu'il a largement contribué à la création du contexte.
01:42 Philippe Sanfourche est sur le plateau, il suit depuis de très longues années le PSG.
01:47 Oui, bonsoir Paul. Je discutais cet après-midi avec Vincent Guérin de cette époque-là
01:55 et lui ce qu'il retenait en priorité c'est le fait que, oui évidemment il y avait Ouaïa, il y avait Valdo,
02:02 mais il y avait aussi beaucoup de joueurs français dans cette équipe, Paul, Vincent, Laurent Fournier, Alain Roche.
02:09 Et Vincent disait cet après-midi, il nous a fait prendre conscience de notre valeur.
02:16 C'est-à-dire que lui, il avait quand même gagné la C1, la Coupe d'Europe des Clubs champions avec Porto quelques années auparavant.
02:22 Et il y avait quelque part dans le foot français le besoin d'une forme de prise de conscience de la valeur des joueurs.
02:32 Est-ce que vous l'aviez tous ressenti comme ça à l'époque ?
02:36 Oui, Vincent a certainement raison. On a progressé sous sa direction, on est devenus des meilleurs joueurs grâce à lui.
02:45 Et c'est incontestable, à l'époque on était l'assemblage des meilleurs joueurs français.
02:54 Encore, on est devenus les meilleurs joueurs français grâce à lui.
02:58 Et l'équipe est devenue une très bonne équipe sous sa direction et grâce à lui, parce qu'il nous a fait progresser clairement.
03:09 Olivier, vous connaissez évidemment très bien Paul, vous vouliez réagir aussi à ce lien entre Paul et Arthur.
03:18 Oui, bonsoir Paul. J'ai une question extrêmement simple, c'est quelle image tu gardes ?
03:23 Est-ce qu'il y a une image plus forte que les autres que tu vas garder ce soir ou peut-être même les jours prochains ?
03:31 Moi, c'est sans doute les derniers regards que nous avons eus. Il a tout le temps été dans l'exigence, presque dans la dureté, je le disais tout à l'heure.
03:41 Mais lorsqu'il s'est agi de se quitter, je crois qu'il y avait un regard complice, un regard de fierté ressenti.
03:53 Je pense à ça et je me dis que j'ai eu de la chance d'être entraîné par Arthur Georges, clairement.
04:05 Merci beaucoup Paul Le Gouen d'avoir rendu hommage à Arthur Georges sur notre plateau.

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