Cancer du sein : L'Appel d'Évelyne Dhéliat - Un Message d'Espoir sur C l’hebdo - 30_09_2023

  • il y a 7 mois
Le 30 septembre 2023, Évelyne Dhéliat, la célèbre présentatrice météo de TF1, a partagé un message d'espoir et de sensibilisation sur le cancer du sein dans l'émission C l'hebdo.

En octobre 2022, Évelyne Dhéliat a révélé publiquement qu'elle était atteinte d'un cancer du sein. Depuis, elle s'est battue contre la maladie et a subi une intervention chirurgicale et une chimiothérapie.

Dans son intervention sur C l'hebdo, Évelyne Dhéliat a appelé les femmes à se faire dépister régulièrement. Elle a souligné l'importance de la détection précoce pour augmenter les chances de guérison.

Évelyne Dhéliat a également partagé son expérience personnelle de la maladie. Elle a parlé des moments difficiles qu'elle a traversés, mais aussi de l'espoir et du soutien qu'elle a reçus de ses proches.

Le message d'Évelyne Dhéliat a été très bien accueilli par le public. De nombreuses femmes ont été touchées par son courage et sa détermination.

Voici quelques points clés de l'intervention d'Évelyne Dhéliat :

L'importance du dépistage régulier du cancer du sein
Le message d'espoir et de courage
La nécessité de soutenir les femmes atteintes de cancer du sein

L'intervention d'Évelyne Dhéliat est un important message de sensibilisation sur le cancer du sein. Elle encourage les femmes à se faire dépister et à ne pas perdre espoir face à la maladie.
Transcript
00:00 -Evelyne Delia, vous êtes un modèle et aussi un espoir pour de nombreuses femmes qui luttent en ce moment contre le cancer.
00:05 Il y a 11 ans, vous vous battiez contre la maladie. Aujourd'hui encore, vous lancez un appel aux femmes pour qu'elles se fassent davantage dépister.
00:12 Professeur Steven Le Gouille, vous êtes un des grands noms de la recherche contre le cancer et vous êtes directeur de l'ensemble hospitalier de l'Institut Curie.
00:20 Il y a urgence. Quand on regarde les chiffres, les femmes ne sont pas assez nombreuses à se faire dépister.
00:25 Seulement 45 % des femmes âgées entre 50 et 75 ans l'ont fait l'année dernière. Comment vous l'expliquez ?
00:32 -Je pense qu'on retrouve à peu près les mêmes chiffres dans d'autres dépistages.
00:36 Je pense qu'il faut s'intéresser à comment on communique vis-à-vis des patients et des patientes pour aller faire le dépistage.
00:42 Là, on parle du cancer du sein, mais je pense que c'est justement le rôle d'Octobre Rose et de ces journées pour sensibiliser les gens sur le fait de se faire dépister,
00:51 d'aller faire de l'hémabographie, de ne pas avoir peur d'en parler. Je pense que c'est un sujet social qui doit être pris dans son ensemble.
00:58 Et puis aussi, tous les jours, au quotidien, quand on voit des patients ou des patientes, rappeler l'importance du dépistage et de faire ces gestes qui ne sont pas très compliqués à faire.
01:06 -Vous dites que c'est un sujet social. C'est aussi un problème d'accès aux soins. Et je crois même que parfois, il y a tout simplement la crainte de se déshabiller.
01:15 -Alors ça, je ne sais pas, peut-être. Mais en tout cas, c'est parfois... On en discutait justement tous les deux avant d'arriver sur le plateau.
01:24 C'est aussi parfois la crainte de se dire qu'on fait des rayons puisqu'on fait des mammos. C'est peut-être dangereux. Non. Et mieux vaut-il se faire dépister que passer à côté, justement, de ce problème.
01:38 -Surtout que 90% des cancers du sein sont guéris grâce à un dépistage précoce. Il est important aussi qu'on s'autopalpe, d'avoir le bon geste.
01:48 -Tout à fait. Je pense que la première des préventions, la première des dépistages, c'est l'autopalpation, tout simplement.
01:53 C'est de regarder si, au niveau de la poitrine, on ne ressent pas une petite boule inhabituelle, comment elle évolue. Et de ne pas attendre, de ne pas hésiter à rapidement consulter.
02:02 -Il faut palper tout le sein. -Il faut palper tout le sein, les deux seins. Pas besoin de le faire tous les jours.
02:04 -Sous les bras aussi. -Sous les bras, pour voir s'il n'y a pas des ganglions.
02:07 Et puis, si on a un doute et qu'on observe qu'au bout du temps, il se maintient, voir évidemment encore plus si ça grossit, d'aller voir son médecin généraliste et de faire les examens qu'il faut faire.
02:16 -Evelyne Delia, vous avez été diagnostiquée en 2012. Vous aviez 64 ans. Est-ce un contrôle de routine, un dépistage qui vous a sauvé ?
02:24 -Oui, c'était tout à fait ça. Pendant un contrôle de routine, on s'en est aperçu. Donc ça veut dire qu'effectivement, Dieu merci, ça a été pris à temps,
02:32 mais avec bien évidemment opération et puis après traitement. Alors c'est peut-être ça aussi. Justement, on le disait, c'est de faire un petit peu la politique de l'autruche,
02:42 de se dire "Oh là là, si je vais me faire dépister, on va peut-être me trouver quelque chose". Surtout, surtout ne pas dire ça. Et c'est hyper important parce qu'effectivement,
02:51 quand c'est découvert pendant un dépistage régulier, eh bien là, c'est soigné. -Régulier, c'est une fois par an, une fois tous les deux ans ?
03:01 -Ça dépend parce que... Alors là, c'est le professeur qui va pouvoir vous répondre, mais ça dépend aussi si vous avez des antécédents dans votre famille ou pas.
03:08 -Et l'âge qu'on a ? -Au-delà de 50 ans, c'est tous les deux ans, ce qui est recommandé jusqu'à 74 ans. Mais après, il y a des situations particulières parce que dans l'histoire
03:17 familiale, il y a eu un nombre important de cancers du sein ou de cancers des ovaires. Les mutations qu'on appelle BRCA1, BRCA2 sont présentes dans les deux organes,
03:25 c'est-à-dire cancer du sein, cancer des ovaires. Donc quand dans l'histoire familiale, il y a chez les ascendants, les descendants, un nombre de cancers trop importants
03:34 où vous avez une mère, une tante qui ont eu un cancer et vous avez une grand-mère qui a eu un cancer, là, il est important d'avoir eu un dépistage. Et là, on rentre dans l'oncogénétique,
03:42 dans les consultations d'oncogénétique. -Evelyne Délia, quand vous l'apprenez, quand vous apprenez que vous avez un cancer, à ce moment-là, le choc est violent.
03:49 Vous dites "je pars en guerre". C'est ça votre expression ? -Oui, tout à fait. C'est vrai que c'est une guerre. On livre une guerre contre la maladie. Et bon, c'est important déjà
04:00 d'être bien entouré, d'avoir... Il faut dire que le corps médical est formidable parce que c'est vrai qu'on est aussi soutenu, entouré. Et il faut surtout y aller, c'est-à-dire faire confiance.
04:16 Quand on vous dit "voilà ce qu'il faut faire", il faut le faire. -Mais vous, quand vous apprenez ce cancer, vous choisissez de ne pas le dire, de ne pas l'annoncer.
04:26 Même, je crois qu'à un moment, vous êtes sous traitement et qu'en même temps, vous présentez la météo sur TF1. -C'est-à-dire que... Evidemment, je me suis arrêtée puisque j'ai été opérée,
04:35 qu'après, j'ai eu un traitement de chimio, puis de radiothérapie. Mais au début, c'est vrai que je me suis dit que c'est ma vie. J'ai toujours mis une barrière entre la vie professionnelle,
04:48 qui est finalement la vie un peu particulière, étant donné que je suis quelqu'un de "connue". -Pour enlever les guillemets, je pense.
04:58 -Et puis la vie professionnelle et la vie personnelle. Donc, à un moment donné, au début, je me suis dit... Et c'est vrai qu'on en parlait, ça fait 12 ans, 11 ans,
05:08 donc on en parlait peut-être moins. Je me suis dit d'abord "c'est personnel, je vais pas, en plus, m'étaler sur mes problèmes". Et puis, j'ai pas eu la notion que j'ai maintenant,
05:22 aujourd'hui, de dire peut-être que je peux aider. Et pourquoi ? Donc j'ai eu cette réaction. Alors c'est vrai que, n'étant pas à l'antenne pendant quelque temps,
05:30 les téléspectateurs tout de suite... -Les téléspectateurs s'inquiétaient. -Mais pourquoi elle est pas là ? Et qu'est-ce qui se passe ? Etc. Donc avec TF1...
05:35 -Vous avez fait un communiqué. -Voilà. Qui m'a... TF1 m'a énormément protégée, m'a dit "on fait... C'est toi qui décide. Tu en parles, tu n'en parles pas, évidemment."
05:46 Et donc on a fait un communiqué en commun en disant "voilà, j'ai un petit problème de santé, etc.". -Sans dire que c'était un cancer, d'ailleurs.
05:51 -Au début, non. Et puis après, bon, on m'a vue revenir avec une perruque. Après, j'ai eu les cheveux qui ont poussé, etc. Donc...
06:00 -Donne les images. Parce qu'à ce moment-là, quand vous portez cette perruque, vous recevez aussi des messages... -Oui. Mais ça, après, on le savait, de toute façon.
06:08 Puis j'ai reçu des messages aussi de femmes qui vivaient la même chose que moi, parallèlement. Et ça, c'était important, aussi. Et c'est petit à petit que je me suis aperçue que, finalement, d'en parler...
06:21 Donc après, bon, ben voilà, on n'en a plus parlé. Je repartais dans une vie normale. -Vous avez enlevé la perruque. C'est-à-dire que tout à coup, vous l'avez enlevée.
06:28 -J'ai enlevé la perruque et j'avais les cheveux courts. Voilà. -Ce qui vous allait très bien, d'ailleurs, aussi. -Ouais, absolument.
06:33 -Mais à quel point ce moment est fort, quand on enlève la perruque ? -Ce moment est fort. Et ça a été fort, aussi, par rapport à des téléspectatrices qui m'ont dit
06:39 « Vous avez enlevé votre perruque ». Je l'ai enlevée en même temps que vous, parce que je me suis dit « Finalement, c'est le moment de l'enlever ». Et elles l'ont enlevée,
06:44 alors que j'avais jamais eu les cheveux aussi courts de ma vie.

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