Ouverture du Salon de l'agriculture sous tension : « On gueule pour tous nos collègues qui se sont pendus »
Dominique, ancien éleveur est venu pour la première journée du Salon l'agriculture afin de défendre la nouvelle génération d'éleveurs : « Nous on ne casse pas tout. Si on est là, c'est qu'on est au bout. On est là pour tous nos collègues qui se sont pendus au bout des fourches, et qui ne disent plus rien, eux. Et ça, c'est des centaines par an. Il ne faut pas les oublier ».
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00:00 Nous on ne casse pas, on ne casse pas tout.
00:02 Si on est là, c'est qu'on est au bout.
00:04 Et on est là pour gueuler, c'est pour gueuler pour tous nos collègues qui se sont pendus au bout des fourches et qui ne disent plus rien à eux.
00:09 Et ça c'est des centaines par an.
00:11 Il ne faut pas les oublier et on ne les oubliera jamais.
00:13 Vous, vous êtes éleveur ?
00:14 J'étais.
00:15 Mais on est paysans, on meurt paysans.
00:18 On veut vivre correctement notre travail, notre soeur.
00:21 Tous les gens qui sont ici, c'est des gens qui travaillent du matin au soir depuis des années.
00:26 On leur dit de se mettre aux normes.
00:28 Je vais vous donner l'exemple d'un éleveur.
00:30 Il met 200 000 euros dans un bâtiment d'élevage pour le bien-être animal.
00:34 C'est parfait.
00:35 Il vend ses vaches le prix d'il y a 20 ans.
00:38 Et en même temps cet éleveur, il paye une cantine de ses gamins et la cantine de ses parents en Ehpad pour qu'ils mangent une viande importée.
00:45 Il en a marre.