Plusieurs centaines de tracteurs vont à nouveau « descendre » sur Bruxelles à l’occasion d’un conseil des ministres européens de l’Agriculture. Revenu juste, allégement des charges administratives, fin des accords de libre-échange… : les fermiers estiment que leurs revendications ne sont toujours pas entendues.
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00:00 Vous êtes représentant de la FUGEA, dites-nous un petit peu quelles sont vos principales revendications pour cette journée de colère, on peut dire ça comme ça j'imagine ?
00:08 Tout à fait, donc aujourd'hui on revient à Bruxelles plus ou moins un mois après la première action.
00:13 Pourquoi on revient aujourd'hui ? Parce qu'il y a un conseil des ministres de l'agriculture européens et qu'en fait dans les principales revendications qu'on a depuis le début,
00:19 il y en a au niveau Wallon, il y en a au niveau fédéral, il y en a au niveau européen.
00:21 Et le niveau européen c'est celui qui est le plus sourd à nos revendications, qui n'écoute rien et qui n'a encore rien proposé, en tout cas rien qui va dans le bon sens.
00:27 Alors votre demande clairement, qu'est-ce qui est sur la table ?
00:30 Les demandes sont très claires, il y en a trois.
00:32 Sortir des accords de libre-échange qui nous mettent en compétition avec les agricultures du monde entier et qui sont complètement anachroniques au 21ème siècle.
00:38 La deuxième c'est de mettre en place des systèmes de régulation du marché pour que les prix ne puissent pas monter et descendre comme ça quand c'est la pluie et le beau temps.
00:46 Et la troisième c'est de renforcer le budget de la PAC parce que le budget de la PAC c'est le budget qui soutient l'agriculture, le commerce de l'agriculture et la transition de notre agriculture.
00:53 Alors on parle aussi beaucoup de concurrence déloyale, vous nous en touchez un petit mot ?
00:56 Oui tout à fait, nous on est contre ces accords de libre-échange même si on y met des clauses miroires.
01:00 Donc les clauses miroires sont censées être des accords qui permettent de...
01:03 A chacun d'avoir les mêmes règles.
01:04 C'est ça, de mettre les mêmes règles mais nous on ne veut même pas de ça parce qu'on sait que c'est impossible de produire.
01:08 Nous on a des coûts salariaux qui ne sont pas du tout les mêmes qu'au Brésil par exemple.
01:11 C'est impossible de nous mettre en compétition et on ne veut pas.
01:14 En 21ème siècle on sait qu'on doit réduire les échanges, qu'on doit réduire les gaz à effet de serre aussi.
01:18 Alors pourquoi apporter du boeuf de là-bas alors qu'on sait le produire chez nous ?
01:21 Ok, très bien. Merci beaucoup.