Pascal Praud et vous - Emmanuel Macron n'avait pas «sa place» au Salon de l'agriculture, juge la Coordination rurale
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00:00 - Madame Robillard ?
00:02 - Alors non, j'ai pas reçu de violence parce que j'étais fermée dehors.
00:05 Donc il faut savoir que les images que vous avez vues, c'est parce que le hall 1 a été hermétiquement fermé.
00:11 On a enfermé les gens dans le hall 1 le temps que M. Macron était en discussion au premier étage.
00:16 Le président de la République en fait n'a jamais été en danger ni au contact des manifestants qui étaient en bas ou qui étaient dans les autres halls.
00:25 Moi j'ai été enfermée dans le hall 4 quand M. Macron a déambulé et est allé manger dans le hall 4.
00:31 Même les sorties de secours étaient scellées.
00:34 Donc personne ne pouvait sortir, personne ne pouvait rentrer.
00:37 Je vous assure qu'il y avait...
00:39 - Ce qu'on peut comprendre.
00:41 C'est-à-dire que le président de la République, il faut protéger le président de la République
00:45 et que les sorties de secours soient fermées lorsqu'il est là
00:50 et que ça permet surtout que personne ne puisse rentrer pour attenter à sa sécurité.
00:56 - Oui, oui.
00:57 - C'est pas ça qui me dérange.
00:59 - Après qu'il y ait une sécurité autour du président, c'est bien normal vu la fonction.
01:02 Mais ce qu'il faut comprendre, c'est que les images que vous avez vues, même s'elles apparaissent très violentes,
01:09 moi j'étais au salon, j'ai eu aucun souci de ce côté-là, même fermé dans le hall 4, il n'y avait aucun problème.
01:16 Il faut savoir quand même que ce que vous avez vu reflète la misère et la violence sur le terrain.
01:22 La réelle violence, c'est un agriculteur qui se suicide tous les deux jours
01:25 et c'est 20% des agriculteurs qui vivent sous le seuil de pauvreté.
01:29 La réelle violence, elle est là.
01:30 Et le problème, c'est que le gouvernement doit prendre quand même ses responsabilités.
01:34 Tout ça aurait pu être évité s'ils avaient fait des annonces avant le salon de l'agriculture
01:41 et s'ils n'avaient pas été dans la provocation en voulant inviter des associations au grand débat
01:45 pour finir par l'annuler, pour en refaire un simulacre de débat, puis finalement déambuler.
01:51 Sa place c'était de débattre et de travailler avec les représentants des agriculteurs.
01:56 - Je peux vous répondre madame, s'il vous plaît ?
01:57 - Laissez-moi finir 30 secondes.
01:59 Sa place c'était de travailler, de sortir de cette crise.
02:02 On lui a donné les pistes il y a déjà plusieurs semaines.
02:05 Sa place n'était pas d'aller au contact et d'aller, disons, faire un peu plus preuve de mépris et d'orgueil
02:13 au milieu des allées du salon alors qu'il savait très bien que c'est pas ce qu'on lui demandait.