• il y a 9 mois
« Je ne peux pas continuer mes études comme ça, c'est la deuxième fois qu'ils me cambriolent ». Quand Moustapha rentre de vacances ce 26 février, il découvre son appartement grand ouvert, la serrure complètement arrachée. Cet étudiant en droit à la Sorbonne réside depuis septembre dans une chambre de la résidence Crous Amiral Mouchez (Paris XIII). Selon ses habitants, la vie dans le bâtiment est rythmée par les problèmes de rats, de chauffage et depuis plus d'un an, d'intrusions répétées. Alors, quand les cambriolages se multiplient, « c'est la goutte de trop » pour ces étudiants boursiers qui dénoncent l'inaction des services du Crous de Paris.

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Transcription
00:00 Regarde, tu peux même faire ton temps.
00:02 Et là tu fais tomber, hop, et tu rentres.
00:04 Mais la personne n'est pas au courant.
00:05 Ah mais la personne n'est même pas encore là.
00:07 Oui, ok.
00:08 Regarde, ils ont retourné sa chambre.
00:09 C'est la deuxième fois que ma chambre a été cambriolée.
00:12 Je viens de rentrer de vacances.
00:14 Dans ce cas, moi personnellement, ça fait à peu près un an.
00:17 Je ne sais pas comment ils ont fait, mais ils ont réussi à ouvrir ma porte.
00:20 Ils ont pris des effets personnels, on m'a pris un ordinateur, ils sont sortis.
00:23 [Musique]
00:39 Ça a commencé avec les boîtes aux lettres, les clés volées, les sourcils, les cambriolages, les squatters.
00:46 Tout ça depuis que la rentrée.
00:48 Je trouve que ça fait depuis novembre qu'on entend vraiment parler chaque jour quasiment des cambriolages.
00:53 On a déjà tellement de soucis dans cette résidence, qu'un peu plus, un peu moins, ce n'était pas très grave.
00:58 Et en fait, chaque jour, attention à cet appartement, il est ouvert, attention.
01:02 Et au final, on est un peu plus inquiets.
01:05 En fait, la personne qui vit ici nous a conseillé de mettre une poubelle devant sa porte
01:09 pour montrer qu'il y avait quelqu'un qui vivait là.
01:11 La deuxième technique qu'on fait, c'est de mettre de la musique ou une télé toute la journée.
01:15 Comme ça, les gens entendent qu'il y a des gens.
01:17 La première fois qu'ils ont volé, c'était le 23 décembre.
01:21 Ils ont volé 200 euros à un monde portable.
01:25 Cette fois, ils sont rentrés, ils ont feuilleté tout, partout.
01:28 Ils ont feuilleté toute ma chambre.
01:30 Du coup, ils n'ont rien trouvé.
01:32 En fait, c'est choquant. C'est vraiment choquant.
01:34 Je ne peux pas continuer mes études comme ça.
01:36 C'est la deuxième fois. Je suis choqué.
01:38 Même, je n'ai pas dormi ce soir ici.
01:40 Parce que ce n'est pas sécurisé.
01:42 Je n'ai pas calme.
01:45 C'est vraiment choquant pour moi.
01:48 Ça, c'est le studio de la Céille Cassée.
01:52 J'avais vu ça.
01:53 On ne peut pas leur dire de rentrer.
01:55 On ne peut pas...
01:56 Histoire de dire qu'il n'y a rien ici.
01:58 On peut se lever, on ne peut pas s'attaquer à nous.
02:00 On a encore les étudiants, on n'a rien.
02:02 On a en fait deux portes.
02:04 Une porte qui est à la broune, juste ici.
02:06 Et une porte au sous-sol qui se ferme très mal et qui s'ouvre à l'intérieur.
02:09 Donc, c'est très facile d'y rentrer.
02:11 Il y a des jeunes qui viennent traîner à l'intérieur.
02:14 Mais ce qui est un peu plus grave, c'est qu'il y a des gens un peu alcoolisés
02:17 qui viennent traîner et qui parfois ont des interactions avec les étudiants.
02:21 Perso, j'ai toujours été reconnaissante d'avoir un toit.
02:26 Alors que les plaques de cuisson ne fonctionnent pas, les chevaches ne fonctionnent pas.
02:29 On a des problèmes de souris, de vent.
02:31 Mais là, franchement, c'était vraiment la boucle de trop.
02:33 Oui, d'avoir peur de se coucher.
02:35 Tu rentres avec la boucle de vent.
02:37 [Musique]
02:44 Sous-titres réalisés para la communauté d'Amara.org

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